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Pourquoi les enfants Palestiniens ne sourient pas ?


Pourquoi les enfants Palestiniens ne sourient pas ?


Le député Issa Qaraqeh- Traduction CPI


Le rapport publié par le centre d’orientation psychologique et social de la femme à Bethléem concernant l’impact des arrestations sur la famille palestinienne et plus précisément sur les enfants, a permit d’importantes révélations qu’aucune institution populaire ou gouvernementale n’avait précédemment énoncé, concernant le danger que ces arrestations constituent sur la vie et le futur de nos générations et notre société palestinienne.


Les résultats publiés par le centre se basent sur une étude effectuée sur un échantillon de 360 familles palestiniennes de prisonniers. Ils révèlent l’impact psychologique et social de ces arrestations sur les enfants de ces familles, dont les réactions se partagent ainsi :


- Comportements agressifs = 15%
- Difficultés de nutrition = 10%
- Difficultés pour dormir = 13%
Urinations involontaires = 21%
- Isolation et repli sur soi = 7%
- Baisse du niveau académique : 27%
- Cas de peur = 28%
- Cauchemars = 21%

Cette recherche a par ailleurs indiqué que les arrestations ont eu également des effets négatifs sur les enfants majeurs issus de ces familles :

- Agressivité = 14%
- Comportement asocial = 13%
- Inquiétude = 46%
- Difficulté pour dormir = 44%
- Nerveux dans leurs relations avec autrui : 41%

Le centre révèle que plus de 110 de ces enfants furent transférés aux institutions sociales et psychologiques spécialisées pour recevoir les soins appropriés. Parmi ces cas, 31% ont besoin de traitement médical.

Ainsi, non seulement le prisonnier souffre de sa détention, mais celle-ci constitue un réel danger de destruction pour la famille et les enfants du prisonnier à bien des dimensions : social, psychologique, économique et humaine.

Cette recherche débouche sur la question du futur des enfants des prisonniers palestiniens, atteint de traumatismes, de phobies, et de troubles, qui se sont transformés d’anges rêveurs en créatures effrayées, repliées sur elles-mêmes, aux rêves brisés, et craignant le futur.
Les enfants éveillés par les soldats à 3h du matin, les yeux innocents toujours ensommeillés, qui virent des soldats hurlants accompagnés de chiens enragés faire irruption dans leurs chambres, utiliser des armes et des bombes à son, mettre la chambre son dessus dessous, sortir la famille pieds et poings liés, et emmener le père et le frère au centre de détention après les avoir ligotés et leur avoir mis un sac noir sur la tête. Toutes ces agressions se déroulent souvent en face des autres membres de la famille.

C’est une scène qui ne laisse pas seulement d’amers souvenirs, mais aussi de profondes entailles dans l’âme et la mémoire, ainsi que de tristes questions auxquelles l’enfant ne peut répondre.
J’ai eu connaissance des cris des enfants de Qahirah al Sâadi, faite prisonnière chez elle après minuit… Les petits continuèrent à l’appeler alors que leur mère, enchaînée, avait été emmenée vers une direction inconnue.

C’est pourquoi il n’est pas étonnant que le représentant de l’UNICEF en Palestine Dan Roman a qualifié 2006 de l’année la pire pour les enfants palestiniens.

Il n’est pas non plus étrange que les résultats d’une investigation effectuée par le centre de la santé psychologique sur 944 enfants palestiniens âgés de moins de 19 ans à Gaza, ont montré que 97% des enfants palestiniens souffrent de maladies et de chocs psychologiques.

L’ensemble des observateurs remarque qu’il existe un phénomène répandu parmi les enfants palestiniens, c’est l’inhabilité à sourire.

Comment peuvent-ils sourire quand le père, qui apportait les cadeaux et l’espoir, est maintenant dans les geôles, et a été violemment traîner lors de son arrestation, pendant la nuit. Tout cela reste gravé dans l’esprit de ses enfants.

Une soirée arrive, une autre s’écoule… les fêtes se succèdent, et le père n’arrive pas encore, alors que les enfants attendent toujours, et passent la nuit effrayé à l’idée d’entendre quelqu’un frapper à la porte.

Il y a une frayeur cachée derrière la fenêtre de ces maisons, des enfants qui ont perdu la protection et la chaleur, qui ont perdu la joie de vivre, de jouer, d’étudier et la possibilité de dormir… ils n’ont plus de sentiments d’amour et ne se développent plus, ils restent repliés sur eux-mêmes, refusant par là une société qui ne les a pas protégée des menaces, ils ont appelé à l’aide, mais personne n’est venue les secourir…

La détention, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans la vie de l’être humain, et c’est la pratique la plus terroriste et la plus dangereuse de l’occupation, puisqu’elle atteint l’identité personnelle et psychologique de la famille du prisonnier palestinien, et provoque des mutations de la société, qui la font sortir du cadre des développements prévus dans le futur.

C’est une manière d’implanter l’oppression, l’agression, et les troubles dans les générations futures, qui grandiront dans la culture de la peur, le déclin de leur humanité les rendront agressives, douteuses de tout, elles garderont dans leur cœur de nombreuses questions sans réponses. Voilà ce que planifient les israéliens, eux-mêmes reconnaissent que l’arme la plus effrayante dans la guerre psychologique israélo-palestinienne reste les enfants.

Nos enfants remplissent le marché du travail – le travail des enfants – alors qu’on ne les voit plus dans les écoles, les jardins, les salles de jeux, ou les bibliothèques, vu l’absence d’un cadre légal qui les protège du travail, de l’exploitation et de la pauvreté, et qui leur octroi les soins psychologiques, l’éducation, et la bonne orientation.

Nos enfants ne sourient pas… un mur dépeint leur visages… la nuit de l’arrestation occupe leur mémoire innocente. Des soldats durs, hautains, arrogants et dépourvus de sentiments leur volent leurs rêves et les abandonnent dans leurs cris de désespoir…


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