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La bande de Gaza face à une réelle catastrophe humanitaire imminente


Gaza – CPI


Des institutions internationales dont l'ONU et des organisations juridiques et économiques palestiniennes préviennent d'un effondrement économique et sanitaire imminent dans la bande de Gaza.


Ces appels avertissent de situations économiques et sociales qui rongent la bande de Gaza, suite à deux mois de blocus total, de fermeture de tous les passages terrestres, pratiqués par l'Entité sioniste en coopération avec l'administration américaine et avec le consentement douteux de la part du duo Abbas-Fayad.


Une réelle catastrophe humanitaire pourra arriver à tout moment. L'économie pourra s'écrouler dans la bande de Gaza qui souffre déjà de situations et d'une pauvreté très graves.


Indications


Les effets nuisibles recensés par lesdites institutions peuvent être résumés dans le fait que la bande de Gaza sera transformé, dans quelques mois et même dans quelques semaines, en "poche isolée et fermée vivant uniquement sur les aides humanitaires", dit Filippo Grandi, commissaire-adjoint de l'UNRWA, dans une conférence de presse organisée à Gaza. Toute l'industrie et toute l'agriculture peuvent s'écrouler, ce qui exige une intervention très rapide, croit-il.


120 mille ouvriers de la Bande peuvent bientôt se retrouver sans emploi, estime un rapport de l'Union des hommes d'affaire palestiniens. Il note que les pertes quotidiennes, depuis la fermeture totale en juin dernier, atteint 500 mille dollars.


Les points de passage continuent leur fermeture, l'économie de la Bande continue sa détérioration. Le bois, les tissus, les matériaux de construction et d'autres choses n'y arrivent pas, beaucoup d'usines mettent la clé sous la porte. Et une petite part de l'industrie travaille aux alentours de 10% de sa capacité.


Du reste, quelque 400 camions, portant des meubles dont la valeur est estimée à 8 millions de dollars, attendent une issue pour l'exportation.


Pire, un grand manque de médicaments commence à se sentir. Le ministre de la santé publique palestinien estime que la situation va vers une pénurie dangereuse. Déjà, les magasins souffrent d'un manque de 25%.


Appels


Les dirigeants arabes et la communauté internationale sont invités à intervenir rapidement afin de mettre un terme à ce siège injuste et d'alléger ses conséquences.


Quant à l'UNRWA, elle appelle l'autorité palestinienne et le gouvernement de l'occupation israélienne à ouvrir le point de passage d'Al-Mintar (Karni, dans l'Entité sioniste) pour laisser passer les produits dont surtout les produits humanitaires.


Les dirigeants arabes


Lorsque l'occupation israélienne ferme les portes de l'économie palestinienne, les dirigeants arabes peuvent mettre un terme à la crise économique en ouvrant le portail sud, le point de Rafah, dit l'Union des industries palestiniennes. Ce n'est pas une demande difficile et exagérée.
Par ailleurs, le Centre palestinien des droits de l'homme appelle à une réaction immédiate obligeant les autorités de l'occupation israélienne à laisser passer les marchandises essentiels dont notamment les produits alimentaires et médicaux dont le manque menace la vie d'un million et demi de civils dont 73% vivant en dessous du seuil de pauvreté.


Il faut donc :


1. ouvrir le passage de Rafah, une ouverture sur le monde extérieur, une liberté de mouvement ;


2. pratiquer la pression sur les autorités militaires israéliennes afin qu'elles arrêtent le siège et la politique de sanctions collectives ;


3. intervenir immédiatement afin d'assurer le respect total de la loi humanitaire internationale et celle des droits de l'homme et afin de freiner la détérioration dangereuse de la vie des civils de la bande de Gaza ;


4. arrêter cette affreuse politique de sanction collective pratiquée contre le peuple palestinien, en laissant arriver les aides dont surtout celles venant d'organisations humanitaires tout en réactivant l'UNRWA dans tous les domaines, humanitaire, éducatif, sanitaire…


5. faire rappeler à l'Entité sioniste ses obligations envers les civils de la bande de Gaza, étant une force occupante. Elle doit se rendre compte de l'article 55 de la convention de Genève de 1947. Cet article oblige en effet tout Etat d'occupation à tout mettre en œuvre pour fournir à toute la population ses besoins en produits élémentaires et médicaux. Il doit en apporter si besoin est. Il ne doit pas, de quelque façon que ce soit, mettre la main sur la nourriture de la région occupée.


Une sanction collective


En fait, le blocus actuel pratiqué contre la bande de Gaza fait partie d'une politique de sanction collective à l'envers du peuple palestinien pour ses choix démocratiques, pour avoir choisi le programme de la résistance et celui de la réforme, pour avoir donné sa voix au Hamas. Depuis le début de 2006, le siège économique a commencé à se renforcer : le transfert de biens ont été interdit, les aides des pays occidentaux ont été freinés…


La fermeture des points de passage, même partiellement, est une image de cet injuste blocus. Cependant, on sait que le Hamas a remporté la majorité des sièges du Conseil législatif palestinien dans des élections dont le monde tout entier reste témoin de leur impartialité. Ce qui arrive actuellement n'est qu'un prolongement de ce qui avait débuté il y a quelque un an et demi par l'administration américaine et par l'Entité sioniste.


Complot


Le but final demeure la liquidation totale de la cause palestinienne et la mise à terme à la résistance légitime contre l'occupation israélienne. Pour ce faire, plusieurs parties s'y mettent. C'est un complot dévoilé et condamné par Ismaël Haniyeh, le premier ministre palestinien en poste.


Ce plan se compose de plusieurs volets. Séparer la bande de Gaza de la Cisjordanie. Renforcer le siège contre la Bande. Délégitimer le gouvernement élu. Frapper les infrastructures de la résistance palestinienne. Entamer des transactions sécuritaires et politiques avec l'Entité sioniste.


Danger


Le vrai danger dans ce blocus total vient de la participation du duo Abbas-Fayad. Ils ne se trouvent même pas gênés par la famine de leur peuple. Ils ne font aucune distinction entre les différences partisanes et les intérêts nationaux suprêmes qui doivent être considérés comme une ligne rouge à ne pas dépasser !


Pour la première fois dans l'histoire, des Palestiniens coopèrent avec les Israéliens pour mettre en échec une décision internationale pouvant servir le peuple palestinien. Il est de moins en moins étonnant qu'une partie locale appelle l'Egypte à ne pas ouvrir le passage de Rafah qui relie la bande de Gaza au monde extérieur !


On a vécu pour voir des ambassadeurs palestiniens et israéliens à l'ONU travailler main dans la main pour contrecarrer une décision présentée par deux pays musulmans : le Qatar et l'Indonésie ! En fait, cette organisation mondiale était sur le point de déclarer la bande de Gaza zone de catastrophe humanitaire afin de mettre en place les dispositifs nécessaires pour alléger les souffrances humanitaires et économiques de la Bande.


Un tsunami !


La situation de la Bande pourra arriver à un niveau similaire à ce que connaît une région frappée par un tsunami, politique et économique. Toutefois, il pourra frapper toute la région et non seulement la bande de Gaza, préviennent des observateurs.


Finalement, le monde tout entier dont la région du Moyen-Orient en particulier doit réagir, poussé au moins par des raisons humanitaires. Il doit regarder de près les dangers du blocus, frapper fort sur les mains de ceux qui mettent de l'huile sur le feu, protéger le peuple palestinien. Se protéger en fin compte.


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