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Bush « rend malade » Abbas

Sal Emergui - El Mundo



À plus d’une occasion, des rois, des présidents ou chefs de gouvernement sortent d’une réunion avec un autre dirigeant en disant à leurs collaborateurs de manière confidentielle : « Ce type me rend malade ». Et bien, selon diverses sources palestiniennes, c’est ce qui est littéralement arrivé à leur président Abu Mazen, après que celui-ci ait rendu visite à la Maison Blanche et ait rencontré George W. Bush.


« Le président n’en croyait pas ses oreilles. On commençait à remarquer sur son visage des signes d’ennui puis de rage. Bush lui expliquait qu’il soutenait et comprenait les opérations militaires des israéliens contre les organisations palestiniennes », a expliqué au « Mundo » un proche d’Abu Mazen.

Le journal libanais « El Ajbar » révèle en citant des sources palestiniennes que l’état de santé du président « s’est détérioré dans les derniers jours » et que la réunion traumatisante avec Bush avait eu pour effet d’augmenter les symptômes de fatigue et de faiblesse générale.

Abu Mazen, âgé de 73 années, a été admis jeudi pour une cathéterisation dans un centre hospitalier à Amman. On craint que l’hypertension artérielle et les efforts énormes ne se terminent en infarctus. Chaque jour il devient de plus en plus difficile au président, maintenant âgé, et successeur de Yasir Arafat d’effectuer de longs voyages et il a toujours un médecin auprès de lui. Ses rivaux du groupe islamiste du Hamas l’accusent régulièrement « de voyager sans arrêt et de séjourner dans des hôtels cinq étoiles tandis que nous souffrons du blocus israélien dans Gaza ».

Abu Mazen s’est réuni le 24 avril avec Bush pour parler de l’arrivée de celui-ci en Israël vers le milieu du mois de mai, à l’occasion des festivités pour l’anniversaire de l’indépendance de ce pays [de cette enclave coloniale - N.d.T]. Le président palestinien lui a demandé de faire pression sur le gouvernement d’Ehud Olmert pour qu’il freine les constructions dans les colonies [juives] de Cisjordanie. « L’augmentation des colonies israéliennes est le principal obstacle dans le processus de paix », a-t-il dit à Bush. Celui-ci, selon des témoins oculaires, n’a pas montré la détermination attendue par un Abu Mazen qui est sorti de la Maison Blanche « en état de choc ». Dans des affirmations qui ont ensuite filtré vers la presse égyptienne, le président palestinien a reconnu quitter Washington « avec les mains quasiment vides ».

En attendant Condoleezza Rice

Abu Mazen a prévu de se réunir ce dimanche dans Ramallah avec la secrétaire d’état américaine, Condoleezza Rice. Il se réunira à nouveau lundi avec Olmert pour une tentative d’accélérer les négociations de paix et pour essayer d’obtenir un minimum d’avancée significative avant l’arrivée de Bush en Israël.

Coïncidant avec la visite de Rice et suite à l’autorisation israélienne, 500 agents des services de sécurité de l’Autorité Nationale Palestinienne [ANP] ont été déployés dans la zone de Jénine. À long terme, leur objectif est de rétablir l’ordre, la force militaire et policière de l’ANP ainsi que la popularité d’Abu Mazen. À court terme, à partir de ce lundi, il est prévu que les nouveaux effectifs entameront une vaste opération en ratissant quelque 50 villages et localités cisjordaniennes. L’objectif initial déclaré est la petite délinquance et les voleurs voitures, ainsi que confisquer les armes illégales [de la résistance palestinienne - N.d.T].

Les agents déployés dans Jénine viennent directement de centres d’entraînements en Jordanie, financés en partie par les Etats-Unis. Ils s’ajoutent ainsi aux centaines de policiers qui patrouillent déjà dans Naplouse et Tulkarenm. Ceux-ci patrouillent de jour et laissent habituellement la place la nuit aux troupes israéliennes. Question processus de paix, Rice rencontrera ces jours deux partenaires qui seront très bas aux niveaux physique et moral (Abu Mazen) ou au niveau politique (Olmert).

Olmert dans les cordes

Effectivement et sans préavis, le premier ministre israélien vit un de ses pires moments depuis qu’il a accédé à sa charge il y a deux ans. L’interrogatoire inattendu auquel il a été soumis ce vendredi (suite à l’hypothèse d’un cas de corruption) peut provoquer un séisme politique. La policie a imposé la censure sur cet interrogatoire mais selon des sources du ministère public il s’agit « d’un cas beaucoup plus grave que les quatre autres cas en relation ». Une des quatre enquêtes ouvertes contre Olmert a été déjà classée.

La presse locale cite une source proche de l’enquête qui signale : « Si les soupçons se confirment, je ne crois pas qu’Olmert puisse rester premier ministre ». Mais il est évident qu’en Israël on sait qu’Olmert, enterré de nombreuses fois par la presse, l’opposition, des centaines de fusées Qassam et une guerre contre le Liban, est un expert pour ce qui est de survivre.

Alors qu’il se préparait pour les festivités du 60 anniversaire et la réception de plusieurs dirigeants de la planète avec une augmentation concomitante de sa popularité, Olmert a été surpris par cette enquête. Cette affaire menace de ruiner la fête et peut pousser Olmert sur le chemin de la démission.



3 mai 2008 - El Mundo - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elmundo.es/elmundo/2008/...
Traduction de l’espagnol : Emiliano

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