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La DST (Ouyahia) representera l'Algerie au sommet de l'UPM


Le Cheikh Ali Ben Hadj se prononce sur le retour de Ahmed Ouyahia à la tête de l’exécutif






« N’est-il pas temps de mettre fin à ces turpitudes ? »





Dans un communiqué daté du 24 juin (voir copie originale), le cheikh Ali Ben Hadj, vice-président du Front Islamique du Salut s’est prononcé sur le retour de Ahmed Ouyahia aux affaires gouvernementales.



Le numéro2 du FIS a, d’abord, relevé que la nomination de Ahmed Ouyahia a coïncidé avec la visite du chef du gouvernement français. « A peine François Fillon a-t-il quitté le territoire algérien que le président de la république s’est empressé de faire revenir cette indésirable vielle figure à la tête du staff gouvernementale » écrit Ali Belhadj qui ne manque pas de souligner que "la majorité de l’équipe gouvernementale qui est actuellement aux commandes du pays est composée de figures qui datent du premier mandat et d’autres remontent à la période du Haut Conseil d’Etat dont l’avènement a eu lieu au lendemain de la confiscation de la volonté populaire."



Sans doute aucun, le retour de Ouyahia à la tête du gouvernement avec le même staff impopulaire que maintiennent le pouvoir réel et la boîte noire qui est derrière les grandes décisions politiques, s’interprète comme l’expression de turpitudes qui sont à l’origine de la résignation et du désespoir du peuple algérien





« L’Algérie serait-elle devenue stérile et manquerait-elle d’hommes pour que ces vielles figures s’échangent les postes de temps à autre comme si on était dans un match de football où l’on permute les ailes ? » s’interroge le cheikh qui refuse de se soumettre aux 12 commandements qui lui interdisent toute déclaration et toute activité politique depuis sa sortie de la prison militaire le 7 mar 2006 où il a purgé une peine de 12 années.



" Sans doute aucun, le retour de Ouyahia à la tête du gouvernement avec le même staff impopulaire que maintiennent le pouvoir réel et la boîte noire qui est derrière les grandes décisions politiques, s’interprète comme l’expression de turpitudes qui sont à l’origine de la résignation et du désespoir du peuple algérien " écrit le cheikh Ali Ben Hadj dans son communiqué.



Le vice-président du FIS prévient que « l’absence d’alternance au pouvoir risque de mener à l’extrémisme» avant de s’interroger sur les véritables mobiles de ce mini remaniement gouvernemental. « Pourquoi le président ramène-t-il de nouveau cet homme dont il avait mis fin à ses fonctions en 2006 ? Le pouvoir réel le lui a-t-il imposé et n’a-t-il qu’à obtempérer, lui dont la santé est en mauvais état ?"



Pour répondre à ces questions le cheikh Ali Benhadj analyse en cinq points les déclarations faites par Ahmed Ouyahia à la chaîne II de la radio algérienne le 19 juin dernier.



L’Algérie n’est pas la propriété privée d’un gang qui s’est approprié le pouvoir par la force des armes et du feu. Un gang qui excelle dans la fabrication de figures politiques qu’il expose en vitrine.



1/ Il relève que le nouveau chef du gouvernement a déclaré que « le 3ème congrès du RND se déroulera sans surprise » Une déclaration que le cheikh interprète comme « une preuve qu’il n’y avait aucun redressement en vue pour destituer Ouyahia. Cela augurait de son retour sur la scène politique.» Sur ce point, Ali Ben Hadj conclut « les changements et actions de redressement dans les partis politiques ne se réalisent que lorsque le pouvoir réel n’est pas satisfait de la direction du parti dans son orientation politique d’opposition. »



2/ Il relèvera, ensuite, que dans son intervention radiophonique du 19 juin, Ahmed Ouyahia a déclaré « qu’il ne doutait pas que la révision de la constitution allait avoir lieu sans définir la nature de la révision ni évoquer la date qui sont des prérogatives du président de la république. »



Pour le leader islamiste cela signifie que « la question de la révision de la constitution a été tranchée bien que les contours de la révisions demeurent flous ». Il relève, également, que « Ahmed Ouyahia, il n’y a pas longtemps était contre la révision de la constitution et un troisième mandat pour Bouteflika. Son accord n’est intervenu qu’après qu’il ne soit désigné dernièrement représentant personnel du président de la république, se substituant au ministre des affaires étrangères dont le rôle est dorénavant marginalisé »





L’Algérie n’a pas besoin de solutions aléatoires improvisées et à la courte vision. Elle a , plutôt, un besoin pressant de solutions politiques profondes auxquelles participent tous les enfants du peuple sans exclusion aucune.





3/ « Ouyahia est contre l’augmentation des salaires bien que le budget de l’état s’élève à plus de deux milles milliard de Dinar Algérien. Cela est un indice ou une preuve que le front social ne connaîtra pas de stabilité et connaîtra, peut être, davantage de dégradation » note le cheikh.



4/ « En ce qui concerne l’état d’urgence, Ouyahia estime que le pays en a encore besoin et insiste sur la vigilance et la poursuite de l’éradication du terrorisme. Cela prouve bien qu’il exclut la solution politique globale au profit de la solution sécuritaire contrairement au traitement politique de la crise en Kabylie qu’il avait, lui-même, initiée » souligne Ali Ben Hadj. Et d’ajouter « Quand il défend la loi relative à la paix et à la réconciliation il le fait à la manière éradicatrice. Cette manière de faire amène certains observateurs à voir en lui le porte-parole du noyau dur de quelques généraux influents et l’homme des sales besognes.»



5/ Dernier point relevé par Ali Ben Hadj dans l’intervention de Ouyahia à la chaîne II de la radio algérienne, il concerne la participation de l’Algérienne au sommet de l’Union Pour la Méditerranée. « Il n’y a rien qui dérange à ce que l’Algérie assiste à la réunion de Paris au plus haut niveau (c'est-à-dire le président) » note le cheikh qui estime que c’est là une des raisons qui a ramené Ouyahia à la tête de l’exécutif. Le cheikh conclut que "cette déclaration de Ouyahia ne laisse aucun doute quant à une participation algérienne à la réunion de l’U P M."



A la lumière des points évoqués ci-dessus, Ali Ben Hadj estime que le remplacement de Abdelaziz Belkhadem par Ahmed Ouyahia cache des desseins inavoués, car « les deux hommes ne font qu’appliquer le programme du président de la république sincèrement ou hypocritement ».



Avant de conclure son communiqué, le numéro 2 du FIS dit vouloir « éclairer l’opinion publique sur un ensemble de points » qu’il résume en ce qui suit :



il n’y a aucun intérêt dans le changement d’un chef de gouvernement ni dans la révision de la constitution loin de la volonté du peuple. La majorité du peuple ne s’intéresse plus aux gesticulations politiques vide de sens



1/" L’Algérie n’a pas besoin de solutions aléatoires improvisées et à la courte vision. Elle a , plutôt, un besoin pressant de solutions politiques profondes auxquelles participent tous les enfants du peuple sans exclusion aucune. L’Algérie n’est pas la propriété privée d’un gang qui s’est approprié le pouvoir par la force des armes et du feu. Un gang qui excelle dans la fabrication de figures politiques qu’il expose en vitrine. La solution sécuritaire n’aura aucun effet positif pour le pays. L’état policier entraînera le pays, à court ou moyen terme, vers la catastrophe quel que soit le nombre des policiers, de gendarmes et de militaires mobilisés et quelles que soient les sommes puisées des deniers publics pour l’achat de matériel sophistiqué (…)"

2/ « Tout le monde sait que la corruption et la gabegie ont atteint, en Algérie, un niveau jamais égalé dans tous les secteurs politiques, économiques, culturelles et sécuritaires et dans tous les appareils administratifs, sociaux, judiciaires et scolaires. »



Le cheikh Ali Ben Hadj ajoute « Tout le monde sait que lorsque Ouyahia fut interrogé au sujet du scandale du siècle (allusion faite à l’affaire Khalifa ndlr) avait répondu « Le ciel n’est pas tombé » et pour cette raison, nous disons qu’il n’y a aucun intérêt dans le changement d’un chef de gouvernement ni dans la révision de la constitution loin de la volonté du peuple. La majorité du peuple ne s’intéresse plus aux gesticulations politiques vide de sens (…) »



3/ Le leader islamiste cite un autre exemple de la gabegie et de la mauvaise gestion des affaires du pays en citant l’exemple d’une affaire d’actualité « Lorsque le directeur des prisons Mokhtar Filioun sur l’endroit où est incarcéré Hassan Hattab qui s’était rendu aux autorités selon une version ou arrêté selon une autre, il avait répondu en substance « son nom ne figure dans aucun établissement pénitentiaire sur l’ensemble du territoire national ». Ce qui est étonnant c’est qu’à la même question les ministres de la justice, de l’intérieur, le procureur général et le juge ont tous eu la même réponse. Ils ne savent pas où se trouve Hassan Hattab. Même sa famille ne peut pas lui rendre visite et ignore où il se trouve.



C’est une preuve suffisante pour dire qu’il y a un état dans l’état et qu’il y a un appareil qui contrôle tout et il est au-dessus de tout contrôle et n’a de compte à rendre à personne. Et combien sont nombreux sont qui ont été enlevés et personne ne connaît l’endroit où ils se trouvent. C’est l’une des raisons qui ont amené l’ancien président de l’Assemblée Populaire Nationale à proposer la révision de la constitution pour la disparition de ces forces occultes. »



Le cheikh Ali Ben Hadj conclut son communiqué en s’adressant à « la bande gouvernante » pour l’interroger « n’est-il pas temps de mettre un terme aux turpitudes politiques en se jouant des sentiments du peuple par de sales besognes qui font mal au pays et aux Algériens ? »

http://racinesdoutremed.com/alibenhadjcommunique.htm

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