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Tentative de coup d’Etat en Turquie : le retour de Gladio et de l’OTAN


23 juillet 2008 (LPAC) — Après la mise en accusation de 86 membres du réseau ultra-nationaliste Ergenekon, la Turquie se réveille en plein cauchemar car elle découvre que cette mouvance planifiait un coup d’Etat contre le pays début juillet.

L’enquête qui vient de s’ouvrir n’est comparable, dans ses ramifications, qu’à celle menée en Italie sur la loge P2 et les réseaux de Gladio émanent du coeur de l’OTAN, impliquée dans la déstabilisation de l’Italie par la "stratégie de la tension" et les Brigades Rouges.

Les révélations arrivent alors que la Turquie joue un rôle pivot de médiation dans les pourparlers entre Israël et la Syrie et prend des initiatives intéressantes vis-à-vis de l’Irak et l’Iran, afin de déjouer les manoeuvres britannique en vue de lancer une nouvelle guerre dans la région.

Dans un commentaire paru dans le quotidien Zaman, Mustapha Acar décrit Ergenekon comme « la branche turque de Gladio », tout en soulignant le rôle du Parti du Progrès et de l’Union (ou encore Comité de l’Union et du Progrès – CUP), l’organisation des Jeunes Turcs. Ceci laisse penser que la déstabilisation en cours de la Turquie est une opération britannique.

Comme nous l’avons documenté ailleurs, le CUP fut une opération de type maçonnique, mise sur pied en 1906 par le renseignement britannique par le biais du Rite écossais britannique et par des loges françaises et italiennes, en vue de prendre le pouvoir dans l’empire ottoman. (Ce sont les mêmes réseaux qui promurent le fascisme italien et la synarchie européenne.)

Le CUP dirigea effectivement l’empire de 1915 à 1918. Les Jeunes Turcs donnèrent naissance à des dirigeants pro-fascistes comme Vladimir Jabotinski, guide spirituel du Likoud israélien et son président Benjamin Netanyahou. (Ne pas confondre les Jeunes Turcs avec le dirigeant nationaliste Mustapha Kamel, plus connu sous le nom d’Ataturk, que le CUP tenta d’assassiner dans les années 1920.)

Selon le professeur Acar, le CUP est resté actif en Turquie pendant plus d’un siècle et c’est cette idéologie qui se dessine derrière la création récente d’Ergenekon. Considérer cette opération comme "nationale" serait « oublier la moitié du tableau », dit-il, car ce réseau criminel, qui se prétend nationaliste, met en fait en oeuvre les plans de l’OTAN.

Selon certains médias, la mise en accusation précise qu’Ergenekon est une organisation de type sectaire basée sur l’« Agarta » d’Asie centrale, pour décrire les racines mythologiques des Turcs. Afarta ou Argharta est un mythe créé de toutes pièces par Alexandre Saint-Yves d’Alveydre, un franc-maçon martiniste français qui allait devenir l’un des parrains de la Synarchie européenne.

Dans le cadre de cette mise en examen, les personnes arrêtées sont liées à des organisations d’extrême-gauche et d’extrême-droite, dont certaines appellent à rétablir le califat d’Istanbul et se rencontrent dans l’Eglise orthodoxe turque, qui n’a pas de congrégation. Parmi les membres d’Ergenekon, on trouve aussi des dirigeants des Loups gris, le mouvement pan-turc auquel appartenait Ali Agca, condamné pour sa tentative d’assassinat de Jean-Paul II. Le père spirituel des Loups gris était Ziya Golkalp, qui fut également le principal théoricien du CUP et auteur de l’idéologie raciste pan-turque.

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