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Pourquoi Sarkozy a fait censurer la vidéo des otages français en Afghanistan (vidéo)

Nicolas Sarkozy aimerait pouvoir tabler sur une libération des deux otages français en Afghanistan quelques jours avant les élections régionales de mars, de sorte à redorer son image et celle de l’UMP. De fait, la diffusion du témoignage des deux journalistes de France 3, retenus prisonniers depuis janvier par les talibans en Afghanistan, ne pouvait qu’affaiblir encore la « cote de popularité » du président français, en chute libre dans les sondages (56% de mauvaise opinion selon BVA).

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Dimanche dernier, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait appelé à la «discrétion» à la suite d’informations relatives «au contenu d’une cassette vidéo dans laquelle apparaissent» les deux journalistes français de la télévision publique France 3 enlevés en décembre en Afghanistan. «Dans ce type de situation, par égard vis-à-vis des familles de nos deux compatriotes et dans l’intérêt même de leur sécurité, la discrétion s’impose», avait indiqué le ministre.

Nicolas Sarkozy était manifestement moins inquiet pour la sécurité des otages et soucieux pour le « respect des familles », lorsqu’il avait dénoncé « l’imprudence vraiment coupable » des deux journalistes « Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées, qui, du reste, sont détournées de leurs missions principales. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix

Exiger la discrétion absolue des médias et se permettre de stigmatiser deux journalistes aguerris qui ne font que leur travail sur le terrain relève d’une bonne dose de cynisme et d’une drôle de conception de l’information. A moins que Nicolas Sarkozy tente également d’utiliser cette prise d’otages pour dissuader les journalistes de se rendre en Afghanistan.

Instrumentalisation

En voyant ces images, où les deux otages ne semblent pas spécialement contraints de remettre en cause l’inefficacité de Nicolas Sarkozy, on comprend mieux les raisons de cette censure gouvernementale. Pour les conseillers de l’Élysée, il est sans doute plus opportun de retarder leur libération jusqu’au début du mois de mars, afin que le gouvernement puisse s’en attribuer le mérite juste avant les élections régionales.

Déclaration malheureuse de Kouchner

Le ministre français des affaires étrangères ne semblait pas, hier matin, avoir besoin de manifester la même prudence sur le dossier des deux otages suisses retenus en Libye depuis plus d’un an (lire Kadhafi voudrait détruire la Suisse). Interrogé par des journalistes de la Télévision suisse romande, Bernard Kouchner a jugé que « La France n’avait pas à faire preuve de solidarité avec la Suisse », se refusant ainsi de trancher le différend qui oppose « nos amis suisses et nos amis libyens » (le message a été bien reçu).

Kouchner a en effet toujours démontré qu’il était l’ami de Kadhafi et qu’il soutenait tous les autres dictateurs d’Afrique du Nord (et d’ailleurs), comme Ben Ali ou Hosni Moubarak, pour ne citer que ces deux exemples, en plus de s’enorgueillir d’une solidarité parfaite avec Israël en général et Netanyahou en particulier. La Suisse devrait pouvoir se passer sans trop de difficulté de ce genre d’amitié.

Frédéric Courvoisier, Mecanopolis

fred [at] mecanopolis.org

Avertissement : Alors que les médias nous parlent tous les jours de « terrorisme », les communiqués de ces groupes et organisations qui, souvent, luttent légitimement contre une occupation illégale, ou, dans d’autres cas, sont directement manipulés par des intérêts étrangers, ne sont jamais portés au public. Bien évidemment, il n’est pas question pour nous d’adhérer où de relayer une idéologie de violence, mais de permettre à chacun de se faire une opinon.


http://www.mecanopolis.org/?p=13955&type=1

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