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La France et ses GIAs votent pour la guerre au Maghreb

Qui contrôle réellement le GSPC, Al-Qaïda ou le DRS ?


Selon le quotidien algérien "Liberté", bien connu pour être le porte-parole des "éradicateurs" sur la scène politique algérienne, l'agression du bus de BRC (voir infra), "porte la signature du GSPC qui, depuis son allégeance à Al-Qaïda de Ben Laden, multiplie les actions spectaculaires pour faire croire encore à l'importance de ses capacités de nuisance qu'il a pourtant perdues" . Le journal reconnaît néanmoins que l'attentat n'a pas encore été revendiqué.

Cette allégation est loin d'être la seule et fait même partie d'une vaste campagne de presse sur les méfaits, réels ou présumés, du GSPC, " Groupe Salafiste pour la prédication et le combat ", aussi bien en Algérie qu'à l'étranger, en France notamment (cf. l'article publié dans le Monde du 14 novembre 2006). L'argument consiste à prétendre que les "amnistiés" qui ont été relâchés à la suite des mesures d'application de la "Charte ou la paix et la réconciliation nationale (entre 2000 et 3000 anciens détenus) sont retournés au maquis où ils se comportent comme des "récidivistes" un terme qui revient de plus en plus souvent dans le jargon des "éradicateurs".
Or cette thèse est à prendre avec des pincettes. Selon les spécialistes et les témoins que RI a pu interroger, la plupart des détenus libérés sont suivis par les unités chargées du contre-espionnage au sein des services secrets algériens (le fameux DRS, "Département Renseignement et Sécurité") et sont mis sous écoute. Ce suivi régulier permet donc aux services du DRS de les arrêter à tout moment.

Hier comme aujourd'hui, la plupart des groupes affiliés au GSPC ont été infiltrés par le DRS . Le commandement du GSPC, bien connu du DRS selon les déserteurs des services algériens, évolue sans inquiétude, surtout dans la Mitidja Est, à Mizrana, à Khemis Khechena et à Boumerdes. Longtemps, la plupart des réunions des membres influents du GSPC ont été organisées à Sid Ali Bounab, un lieu bien connu du DRS, mais rien n'a été fait pour décapiter ce groupe armé, bien au contraire. Selon l'un de nos interlocuteurs : " Ce qui se passe actuellement en Algérie, notamment la multiplication des attentats, des embuscades dirigées contre les militaires, est révélateur des objectifs et des intentions du DRS. La provocation opérée par le DRS est maintenant en route pour ramener l'Algérie aux sanglantes années quatre-vingt-dix".

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