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Une récompense pour l’entité sioniste


Le 11 mai, le roi Abdullah II de Jordanie, interviewé par le quotidien britannique Times, déclarait que les Arabes n’offraient pas à l’entité sioniste une solution à deux Etats, mais à 57 Etats. Il a ajouté que « le prix pour l’entité sioniste n’est pas le Jourdain, les Hauts du Golan ou le Sinaï, » mais « le Maroc, sur l’Atlantique, jusqu’à l’Indonésie, sur le Pacifique. »



Par Ezzedeen AlQassam Brigades



Le Roi de Jordanie a fait ces commentaires après sa rencontre avec le président US Barak Obama le 21 avril 2009. On croit également que les remarques du roi ont été coordonnées avec l’Egypte, l’Arabie Saoudite et l’Autorité Palestinienne de Ramallah, et qu’elles reflétaient un effort commun arabo-américain pour modifier l’Initiative de Paix Arabe de mars 2002 pour la rendre acceptable pour l’entité sioniste.


Ses commentaires, en particulier sur Al-Quds (Jérusalem), renforcent cette conviction. Interrogé sur l’avenir, le Roi a répondu : « Je sens beaucoup plus de maturité et de compréhension en ces temps troublés de soupçons culturels et religieux et que Jérusalem pourrait être le liant dont nous avons besoin. »


De nouveaux articles déclarent aussi que le Président Obama présentera un plan de paix à l’intérieur des grandes lignes des commentaires du Roi Abdullah lorsqu’il s’adressera au monde musulman depuis le Caire début juin. Arabes modérés : l’entité sioniste est une amie, l’Iran l’ennemi De plus, lors de sa rencontre avec le Président égyptien, Hosni Mubarak, le 11 mai, Netanyahu a déclaré que les modérés arabes et l’entité sioniste n’avaient jamais été plus proches d’une compréhension de la menace mutuelle à laquelle ils sont confrontés. Les articles confirment que la réunion « s'est centrée sur l’urgence d’une stratégie commune sioniste-arabe pour traiter de l’Iran et de ses alliés. »


En bref, le soi-disant camp arabe modéré propose au gouvernement sioniste de droite une normalisation totale avec tous les Etats musulmans, un compromis sur Al-Quds et un alignement déclaré contre l’Iran, en échange de l’accord sioniste de négocier un compromis sur les colonies avec l’Autorité Palestinienne de Ramallah, la Syrie et le Liban. D’un côté, c’est un retrait total de l’Initiative arabe de paix initiale ; de l’autre, le camp arabe modéré donne la priorité à la sécurité nationale de l’entité sioniste au dépens de la sécurité des Etats arabes. L’Initiative de Paix arabe soulignait que la normalisation avec l’entité sioniste n’aurait lieu qu’après qu’elle se soit complètement retirée de toutes les terres arabes occupées pendant la guerre de juin 1967, Al-Quds comprise.


L’Initiative de Paix arabe n’est pas à négocier mais à appliquer et l’entité sioniste doit résoudre le droit au retour des réfugiés palestiniens selon la Résolution 194 des Nations Unies. C’est aussi l’entité sioniste qui occupe les terres arabes, jouit de la suprématie nucléaire, menace et lance des guerres contre ses voisins, par l’Iran. C’est pourquoi, contrairement à la sagesse conventionnelle « du camp modéré arabe », selon lequel le plus possible d’initiatives de paix et de concessions doivent être faites à l’entité sioniste pour qu’elle se retire des terres qu’elle occupe, l’entité sioniste comprend que ces initiatives sont des signes de faiblesse qu’elle doit utiliser pour maximiser ses gains et créer des réalités irréversibles sur le terrain. Par exemple, l’entité sioniste n’aurait pas été en mesure de vendre « le mensonge de la paix » avec les Palestiniens à la communauté internationale sans les Accords d’Oslo qu’elle a signé avec l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).


Il est évident que davantage de concessions à l’entité sioniste au nom de la paix ne fait qu’augmenter son désir d’en obtenir d’autres ; c’est pourquoi l’entité sioniste insiste aujourd’hui pour être d’abord reconnue comme Etat juif avant d’accepter de négocier le principe de la solution à deux Etats. Plus de paix, plus de colonies La paix avec l’entité sioniste ne peut pas survenir en offrant simplement sa reconnaissance de la part du tiers restant du monde. Et c’est pourquoi l’extrémiste Avigdor Lieberman voit une opportunité de se débarrasser des Palestiniens arabes dans les territoires de 1967 au moyen d’idées comme un échange de territoire.


Mais les questions d’histoire et de légitimité comptent davantage. Armé d’un mandat de sa population, la légitimité des dirigeants sionistes lui donne un atout dans les négociations avec les leaders arabes ; ils peuvent accepter ou refuser des propositions de paix au nom de leur peuple. Du côté arabe, quelle sorte de mandat ont les dirigeants arabes pour signer des accords avec l’entité sioniste ? La population égyptienne, par exemple, n’a pas élu Anwar al-Sadate pour signer un traité de paix en son nom, ce qui explique pourquoi la paix entre l’Egypte et l’entité sioniste reste, 30 ans après, « glaciale ». Selon le magazine Vanity Fair, lorsque le Hamas a remporté les élections au Conseil Législatif Palestinien en 2006, Abbas, le président de l’Autorité Palestinienne, a participé à un complot pour renverser le gouvernement Hamas par la force militaire au lieu de profiter de son succès pour renforcer sa position de négociation avec l’entité sioniste.


La paix avec l’entité sioniste ne peut pas arriver en offrant simplement sa reconnaissance de la part du tiers du monde (les Etats musulmans) qui, jusqu’à maintenant, ont refusé de la reconnaître. La reconnaissance de l’entité sioniste ne peut se produire que lorsqu’elle se conformera aux résolutions de l’ONU, et agira comme un Etat qui respecte le droit international. De plus, tout accord avec l’entité sioniste doit être signé par des leaders arabes démocratiquement élus ; si non, ces accords ne lieront pas le peuple arabe.


Traduction : MR pour ISM

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