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La ‘Séparation de l’Église/Synagogue de l’État’ n’est qu’un mythe !



L’État est comme une Église qui ne peut se séparer de ses adeptes. L’État ne peut séparer le religieux comme le non-religieux de l’État vivant. Les humains font de l’État un organisme vivant qui respire alors que sans eux, l’État ne fonctionne pas; il existe toujours, mais il est mort.


Alors qu’un peuple peut facilement identifier une Église, un Temple, une Mosquée (des bâtisses ou institutions) et leurs adeptes dans toutes leurs diversités, le même exercice n’est pas tout à fait évident dans l’identification de l’État. Qu’est-ce un État? Est-il un être humain, une structure (physique ou abstraite), ou tous en même temps ? Pourquoi séparer l’Église de l’État ? Dans le contexte de la dite séparation de l’Église obscurantiste de l’État éclairé, concept qui émane de la laïcité française, on procèdera à apporter une définition du terme tout en analysant si l’Église peut être réellement séparée de l’État ou si elle forme toujours parti intégrante de cet État.

« L’État c’est moi », Louis XIV

État est dérivé du latin, status, qui veut dire « être debout ». En nom propre, « l'Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté. » Par extension « l'État désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent de gouverner et d'administrer un pays : ministères, directions, préfectures, délégations, administrations déconcentrées ou décentralisées ». État est aussi synonyme de « pays ». [Source : Dictionnaire politique].

Quand Louis XIV exaltait « l’État c’est moi », il voulait dire qu’un tel pouvoir suprême aussi bien que les structures pour appliquer ce pouvoir étaient investis en sa personne. L’État, tel qu’on le connaît, est incarné par le gouvernement qui est mis en place par les humains et fonctionne également par les humains pour les humains, les animaux, l’environnement, etc. Les personnes qui font fonctionner l’État incluent les représentants du peuple, les leaders, les fonctionnaires, les juges, les soldats, ainsi de suite. Et ces personnes peuvent être des athées ou des adeptes de diverses religions. Ils sont tous les employés de l’État. Mais qui emploie l’État ? C’est le peuple, y compris les employés de l’État eux-mêmes. Les gouvernants ne sont pas réellement séparés des gouvernés (non-gouvernants), mais ces derniers doivent se plier aux dictats des gouvernants.

« L’État, c’est nous »

Mais la philosophie de l’État est une abstraction qui peut bien exister sans un peuple pour gouverner. Robinson Crusoé peut bien concevoir un tel État. Si on comprend l’État uniquement comme un concept structuré, on peut dire que l’État n’a pas de religion. Il n’a pas de cœur, pas de cervelle; il ne pense pas; il est un imbécile; il est muet ; il est sourd ; il ne mange pas et ne boit pas.

Mais les humains font de l’État un organisme vivant qui respire alors que sans eux, l’État ne fonctionne pas; il existe toujours, mais il est mort. Pour abriter les êtres humains qui font fonctionner l’État, il nous faut des structures physiques qui ne sont que des symboles de l’État et non l’État en lui-même. L’État est alors infesté par des êtres humains qui gouvernent. Mais le peuple non-gouvernant n’est pas la propriété de l’État. Le peuple est représenté par et forme parti de l’État. « L’État, c’est nous ».

‘Séparation de l’Église de l’État’

Il va de soi que l’État reconnaisse, représente et adopte les diversités légitimes du peuple. En dépit de la propagande, l’État ne peut jamais être laïque, car il ne peut séparer le religieux comme le non-religieux et leurs institutions respectives de l’État vivant. La séparation de l’Église de l’État n’existe pas, même dans les pays européens qui revendiquent cette philosophie, par exemple, la France qui inventa la politique de la laïcité, terme emprunté à l’Église catholique [v. la philosophie des années lumières européennes]. Malgré qu’elle se professe laïque, la France est dirigée et contrôlée par les synagogues et les églises, et elle a non seulement aidé à créer avec force l’État juif en Palestine, mais elle soutient, finance et s’identifie même avec cet État religieux et d’apartheid.

« La séparation de l’Église de l’État » est une doctrine qui s’applique à l’Église catholique dans la France post-révolutionnaire en raison des circonstances propres à cette dernière. Cependant, on ne dira pas la séparation de la Mosquée ou du Temple hindouiste de l’État. Mais, la doctrine a été élargie pour inclure toutes les institutions religieuses, et imposées même au-delà de la France à travers le colonialisme (ou le néo-colonialisme).

Un religieux qui veut le bien-être de ses semblables a parfaitement le droit de revendiquer leurs droits politiques et économiques. Il a tout le droit d’audience avec le Chef d’État, et vice versa. Dans un sens, l’État est comme une Église qui ne peut se séparer de ses adeptes.

L’État n’est pas une invention grecque

Le principe de l’État prédate la civilisation grecque. C’est fort connu que l’Europe n’aime toujours s’identifier qu’avec la civilisation grecque parce que les Grecs sont considérés ‘blancs’ et chrétiens. En réalité l’État grec n’était que très rudimentaire. Ce n’est que subséquemment que les Européens ont incorporé et adopté bien des éléments non grecs dans ce concept tout en les faisant passer pour des concepts purement occidentaux, par exemple, les droits humains, l’émancipation de la femme, l’État de Droit, l’équité en justice, le système égalitaire, la sécurité sociale, le respect d’autres religions et cultures, et davantage.

Le Khilâfah (Califate) est un example de l’État basé sur les principes islamiques [VIIeme s.]. L’Islam n’est pas uniquement une religion, mais un État, et un mode de vie (diin) complet. Selon Bertrand Russel, l’Islam fut une religion politique dès son origine. [Ref. Dictionary of Mind, Matter & Morals]. Cependant, l’État islamique est un État civil et non un état religieux comme le Vatican parce qu’il doit obligatoirement reconnaître et respecter toutes les religions. Genghis Khan [1162–1227], né Témujin, qui originalement combattait les Musulmans avant de se convertir à l’Islam, gouvernait par les codes civils et militaires, appelés Yassa. Il incorpora bien de principes islamiques dans son État. Il ne s’attachait pas à l’appartenance ethnique et à la race mais à la méritocratie. L’Islam ne reconnaît qu’une race, seule la race humaine. L’Empire mongol était ethniquement et culturellement l’un des plus divers de l’histoire. Il pratiquait la tolérance religieuse parce que la tradition mongole a toujours soutenu que la religion est un concept personnel qui ne devrait pas être sujet à la loi ou à l’ingérence. Précédant sa mort, Genghis Khan voulait créer un État civil sous le Grand Yassa en faveur de l’égalité pour tous, y compris les femmes. L’État grec, par contre, n’avait pas ces qualités. À rappeler que la civilisation grecque est redevable à la civilisation égyptienne et aryenne, et non vice versa, et que la Civilisation de la Vallée de l’Indus, n’ont pas non plus appris les principes de l’État chez les Grecs. [Réf. « Stolen Legacy: Greek Philosophy is Stolen Egyptian Philosophy » de George G.M. James.]

Conclusion

Grâce à une férocité inégalable dans l’histoire, le colonialisme et l’impérialisme occidentaux ne reculèrent devant aucun génocide et culturocide, et démantelèrent tous les autres systèmes étatiques bien supérieurs aux leurs. Des centaines de pays subirent le sort de l’Hindoustan, réputé pour ses richesses, et son État moderne et pluriculturel, en voyant leurs richesses spoliées, leurs cultures détruites, et leurs systèmes de gouvernance imposés aux vaincus, sans oublier l’institutionnalisation du racisme à l’occidental, et en glorifiant tout ce qui était (ou qu’ils disaient être) de Grèce. C’est à travers des guerres d’agression d’une violence extrême et une politique très britannique de « diviser pour régner » qu’ils réussirent à démolir les empires mongol et ottoman qui ont civilisé plus de la moitié du monde. Par exemple, l’empereur Jalaluddin Muhammad Akbar est mentionné dans l’Encyclopédie britannique comme le plus grand empereur de l’histoire, et l’Hindoustan unifié par les Mongols comme un État moderne.

Les Européens sont militairement supérieurs. Ils ont inventé les bombes nucléaires, hydrogène et à neutron qu’ils ne veulent pas que les autres possèdent. Ils ont inventé le capitalisme sauvage à travers lequel ils asservissent et exploitent les peuples du monde entier. Ils manipulent les principes de l’État à leurs bénéfices. Ils passent de lois fascistes et oppressives et créent des camps de concentration et de torture. Alors qu’ils sont toujours dirigés par leurs Églises, Synagogues et Loges franc-maçonniques, ils nous aveuglent en imposant le mythe de la Séparation de l’Église de l’État chez eux comme dans les pays qu’ils exploitent par un capitalisme sauvage d’État ou qu’ils occupent militairement, et contrôlent politiquement et économiquement. Dans un monde ‘démocratiquement’ capitaliste ou une petite minorité possède et contrôle la grande majorité des ressources et richesses, tout État est aussi sujette aux dictats d’un Super État capitaliste et suprématiste dont les symboles sont la Banque Mondiale et les Nations Unis contrôlés par les Sionistes, la CIA et bien d’autres.

M Rafic Soormally

Londres / 27 mars 2010

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