«Derrière AQMI se cache un projet de recolonisation de l’Afrique»
Partant de ce constat, Lies Boukraâ a invité l’assistance à relativiser l’importance de la menace que représente AQMI, mais sans pourtant autant la négliger. Au contraire, il prône la destruction totale de cette organisation terroriste. Au passage, le conférencier a indiqué que le butin tiré des rançons (plus de 100 millions dollars) et du trafic de la drogue permettent aux terroristes de disposer d’un budget qui dépasse celui de certains pays de la zone. Au-delà, le DG par intérim du Caert a tenu à assurer que «AQMI n’est pas un danger aussi grand que veulent nous le faire croire les Occidentaux». «AQMI est militairement très prenable. Le nombre de ses éléments ne dépasse pas les 100. Tout le monde sait où ils se trouvent.
AQMI entre intox et réalité
Pour le conférencier, l’enjeu véritable n’est rien de moins que la recolonisation de l’Afrique. Enfin, le troisième risque serait que des acteurs locaux ouvrent la porte à l’ingérence étrangère et que le Sahel se voit précipité dans le chaos au point de finir par ressembler aux zones tribales se trouvant à cheval entre le l’Afghanistan et le Pakistan.
Hypothèse qui pourrait faire peser de graves menaces autant pour l’Afrique que pour l’Europe. Pour éviter que de tels scénarios ne se produisent, le DG du Caert a estimé qu’il était primordial que les pays du Sahel unissent leurs forces pour lutter contre le terrorisme et disent non à l’ingérence et entreprennent sans plus tarder de réduire les facteurs de vulnérabilité du Sahel (sous-administration des pays, mauvaise gouvernance, corruption, pauvreté, etc.). Mais cela ne semble pas être la voie suivie pour le moment, étant donné qu’il a indiqué détenir des informations qui attestent que «certains dirigeants de la région seraient intéressés par des alliances secrètes avec des puissances occidentales à des fins opaques».
Zine Cherfaoui
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