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Manipulation de la France-Israel : Comment Marc Cheb Sun un ancien du journal 'Pote a Pote' de SOS racisme, une tartuferie israelienne, tente de soumettre les Musulmans a la terreure psychologique du CRIF en France. A quand les 'nouveaux pontes' mediatiques de l'Islaam en Europe auront le courage de dire devant une camera que le GIA/AQMI ce n'est rien d'autre que le gouvernement francais ? Toutes les preuves sont reunies et disponibles sur le net, vous n'avez plus aucune excuse !

L’appel de Respect Mag : entre injonction et soumission

 

par Fouad Bahri - publié le dimanche 30 janvier 2011

Le magazine Respect Mag a lancé, il y a peu de temps, un appel intitulé « L’islam bafoué par les terroristes(1) », destiné à dénoncer les violences et les attentats commis au nom de l’islam. Cet appel a été signé par de très nombreuses personnalités musulmanes, intellectuels, journalistes, artistes, hommes politiques et théologiens. Le « gratin » de la communauté musulmane s’y retrouve : Abdel Malik, Dalil Boubakeur, Bariza Khiari, Ghaleb Bencheikh, Tariq Ramadan, Tareq Oubrou et bien d’autres se rejoignent, unanimes dans la condamnation du terrorisme dit « islamiste. » Un rassemblement était organisé ce samedi 29 janvier sur le Parvis des Droits de l’Homme, à Paris.


Que penser de cet appel ? A priori, le message moral est clair, sans équivoque et mérite tout notre soutien. Oui, tout musulman fidèle à ses références religieuses et morales condamne tout acte de terrorisme commis ou non au nom de l’islam. Plus que cela, le musulman condamne toute forme de crime, politique ou apolitique, tout assassinat. Parce qu’elle est un don divin et un dépôt céleste, la vie est et demeure sacrée, quelque soient les circonstances.

Et pourtant, si cet appel semble juste et raisonnable à court terme, il constitue, à long terme, un véritable danger. Pour deux raisons.

La première concerne le fond de l’affaire : les actions terroristes menées par des groupes présentés comme islamistes, djihadistes, radicaux ou tout simplement terroristes, chaque terme étant interchangeable, c’est à dire indéfinissable. Ces actions et ces opérations armées comportent un certain nombre de problèmes et soulèvent des interrogations curieusement peu relayées, à la fois dans les médias grand public et chez l’ensemble de nos vitrines musulmanes officielles (institutions, intellectuels médiatiques et théologiens « républicains »).

Des versions contradictoires

Ainsi de l’affaire copte qui a soulevé beaucoup d’émotion dans la communauté occidentale comme le rappelle Respect Mag dans son appel, à juste titre. Plus d’une vingtaine d’entre eux ont trouvé la mort à l’aune du Nouvel an, à la suite d’un attentat à l’entrée de l’église d’Alexandrie. Qui a commis l’attentat ? A l’heure d’aujourd’hui, nous n’en savons toujours rien. Des versions contradictoires ont été défendues, toutes officiellement.

La première version du gouvernement égyptien confirmée par des témoins oculaires, attestait qu’une voiture piégée, garée devant l’église par plusieurs hommes, avait constitué le modus operandi de cette attaque (2). Un mode opératoire très atypique pour des groupes qui auraient l’habitude d’envoyer des kamikazes se faire exploser.

Quelques heures plus tard, la version officielle, écartée par le ministère de l’intérieur égyptien, avait changé (3). Il s’agissait non plus d’une attaque à la voiture piégée, mais d’un attentat suicide, à la mode Al Qaida. Aucun autre détail ne sera fourni à la presse et Hosni Moubarak parlera de « mains étrangères » à l’œuvre dans cette affaire, sans préciser s’il s’agit d’États ou de groupes armés. Le mystère demeure.

Trois jours plus tard, Michèle Alliot-Marie, ministre française des Affaires étrangères, dans une lettre adressée à la Haute représentante de l’Union européenne, Catherine Ashton, demandait que l’UE se saisisse du sort des chrétiens d’Orient menacés par Al Qaida (4), confirmant à nouveau la thèse incriminant le réseau de Ben Laden.

Mais les toutes dernières déclarations du ministère de l’intérieur égyptien attribueront finalement l’attaque à un groupe palestinien, « l’Armée de l’islam (5) », présenté comme lié à Al Qaida, bien qu’ayant rompu tout lien depuis 2007 si l’on en croit ses représentants qui nient, par ailleurs, toute implication « de près ou de loin » selon leurs déclarations, là encore en parfaite contradiction avec les modes de fonctionnement de ces groupuscules qui n’hésitent pas à revendiquer leurs attaques pour en engranger tout les bénéfices politiques.
Au final, nous ne savons pas s’il s’agit d’une équipe de tueurs qui auraient actionné à distance un engin explosif, un kamikaze local affilié à Al Qaida ou un membre de ce groupe palestinien. D’ailleurs, qui s’en soucie. Le plausible a plus de force que le possible.

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La colère des coptes, à Alexandrie. Trois versions différentes sur les commanditaires de l’attentat ont été défendues par les autorités égyptiennes
 
Les bons offices de Sifaoui

Autre exemple : l’AQMI (Al Qaida au Maghreb Islamique). Les derniers enlèvements et assassinats de civils français entre le Mali et le Niger revendiqués par cette émanation obscure du GSPC algérien (Groupe salafiste pour le combat et la prédication) ont renforcé une nouvelle fois, semble-t-il, la portée de l’appel de Respect Mag. Des terroristes islamistes qui enlèveraient et exécuteraient des civils, pratiquement gratuitement, « au nom » de l’islam.

Pourtant, depuis des années maintenant, des diplomates algériens comme Mohamed Zitout (6) et des organes de presse comme Algéria Watch (7) dénoncent le rôle majeur de la DRS (Direction du renseignement et de la sécurité) algérienne qui aurait formé plusieurs de ces « terroristes » et instrumentaliserait ces groupes à des fins de politique intérieure. Maintenir un climat sécuritaire et renforcer leur propre légitimité dans le jeu algérien, garantir leur mainmise sur les ressources énergétiques et leur partenariat américain au nom de la guerre contre le terrorisme, seraient les principaux objectifs poursuivis par l’institution du Général Mohamed Médiène, dit Tewfik, qui échapperait au contrôle du pouvoir algérien. Les années noires de la décennie 1990 avaient déjà illustré les capacités d’infiltration de la DRS. L’ancien chef du GIA, groupe armé tenu pour responsable de la plupart des massacres civils, Djamel Zitouni, était formé par les services secrets algériens et recevait ses ordres directement de l’organe sécuritaire. Et c’est à demi-mot que le ministre français de l’intérieur de cette époque, Jean-Louis Debré reconnaissait l’intervention des services algériens dans les attentats de 1995...avant de se rétracter 24 h plus tard (8) !

D’ailleurs, ce n’est pas sans surprise que les téléspectateurs les plus avertis ont pu voir Mohamed Sifaoui, journaliste proche du pouvoir algérien et porte-parole des éradicateurs en France, venu témoigner au procès du général Nezzar dans l’affaire de « La sale guerre », le livre témoignage de l’ex-officier Habib Souaïdia, défiler sur les plateaux télé de BFM TV et Canal + pour « éclairer » le public français sur les enjeux politiques de la menace islamiste incarnée par l’AQMI, au moment de l’assassinat de Michel Germaneau.

Devoir de vérité

Tous ces éléments ne sont pas nouveaux. L’instrumentalisation et la désinformation sont des procédés courants pour les États, particulièrement en temps de guerre. Ce qu’on appelle classiquement la propagande. Hors, curieusement, les versions officielles émanant des états-majors et autres départements d’état, relayées sous formes de dépêches à l’ensemble des médias, sont reprises instantanément et ne sont jamais interrogées, discutées ou vérifiées, ne serait-ce que pour les authentifier. Ceux qui ont les moyens de le faire s’en abstiennent et les autres s’en moquent pertinemment.

Les faits sont complexes et les enjeux géopolitiques et stratégiques, lourds, dépassent le commun des citoyens. Certes, il n’y a pas de version homogène inter-changeable, mais les imbrications associant des groupuscules embryonnaires et bien réels à des services rôdés et jouissant de toutes les ressources financières et stratégiques d’un État, laissent peu de doutes sur les intoxications médiatiques auxquelles nous devons faire face, en la matière.

Au minimum, serions-nous en droit d’attendre un devoir de réserve sur l’ensemble de ces versions et d’exiger que toute la lumière soit faite. Une commission d’enquête indépendante sur les attentats anti-chrétiens, anti-chiites et plus largement anti-musulmans qui émaillent le quotidien des victimes irakiennes, pakistanaises, afghanes, irait dans le bon sens. Avec comme mot d’ordre, le devoir de vérité.

C’est précisément ce devoir que les signataires de l’appel de Respect Mag ont bel et bien enterré. En validant intégralement la thèse du terrorisme islamiste type Al Qaida, comme organisation autonome, indépendante, poursuivant des objectifs idéologiques en cohérence avec sa base doctrinale, déjouant successivement les meilleures armées du monde (États-Unis, Grande-Bretagne, France) et les systèmes technologiques militaires les plus en pointe (le vaste réseau américain de surveillance internationale dit Echellon, les drones...), dénuée de toute logistique et recluse dans les parties du monde les plus précaires (Afghanistan) où elles auraient péri de l’aveu même d’un ancien directeur de la DGSE dès 2002 (9), et qui plus est, avec à sa tête un leader dont on ne voit plus, depuis des années, l’image, dont la collaboration et la participation avec la CIA, du temps de l’invasion soviétique en Afghanistan, est avérée et dont la famille a prospéré dans le monde des affaires pétrolières avec le clan d’un certain Bush, autrement dit un homme très surveillé, en validant, disions-nous, cette thèse visiblement grotesque, les signataires n’ont pas rendu service aux musulmans de France ou d’Europe. Ils ont confirmé de manière très contestable le lien quelconque qu’il pouvait exister entre un attentat présenté comme « islamiste » et les communautés musulmanes dans le monde. Ce lien, que certains s’efforcent de tisser et de consolider, doit être rompu car il n’a aucune légitimité. Les actes n’engagent la responsabilité que de ceux qui les commettent ou les soutiennent. Pire, ils ont tout bonnement scellé le nœud tragique d’une intrigue dont le scénario semble déjà écrit.

La stratégie du chaos

Il s’agit du fameux scénario du clash des civilisations pensé par Bernard Lewis et formalisé par Samuel Huntington, qui théorise l’affrontement inévitable des blocs civilisationnels confucéo-musulmans et occidental et leur incompatibilité structurelle. En point d’orgue de cette théorie, les musulmans constituent pour les va-t-en-guerre néoconservateurs un ennemi de choix. Les études et les sondages commandés pour alimenter la source anxiogène de cette guerre mondialisée, se multiplient(10). Les officines sionistes ont poursuivi dès le lendemain du 11 septembre une stratégie d’alliance avec les courants d’extrême-droite européens visant à cibler conjointement les communautés musulmanes comme la source de tous les maux11. Les musulmans en France craignent déjà un scénario catastrophe de montée généralisée des tensions et des violences, si un attentat se produisait dans l’hexagone.

Cette peur et cette condamnation, à l’œuvre derrière l’appel, sont parfaitement compréhensibles mais bien inutiles si les véritables germes du problèmes demeurent. Un appel intelligent aurait intégré cette exigence de vérité et cette volonté d’éclaircir et de décrypter les véritables et entières responsabilités dans ces crimes. Les promoteurs de l’appel ne l’ont pas jugé indispensable.

La seconde raison qui nourrit nos réserves concerne le mécanisme de domination psychologique qui se met en place très progressivement. Ce mécanisme obéit à un schéma très simple : le rapport injonction/soumission.
En dépit des dénégations de Marc Cheb Sun, rédacteur en chef de Respect Mag, force est de constater que l’appel a été lancé peu de temps après les mises en garde et les injonctions de l’UMP (12), exprimées dans la bouche de l’un de ses députés (Bernard Carayon), condamnant le silence des musulmans et leur relative apathie, suite aux attentats anti-coptes en Égypte.

Des injonctions politiciennes qui iront de plus en plus loin et réclameront toujours plus d’emphase et de contrition de la part des musulmans. L’enjeu étant de prouver leur fidélité républicaine et leur démarcation non plus seulement envers le terrorisme, ce qui va de soi, mais envers toutes les formes de religiosité et toutes les idées ou concepts islamiques systématiquement amalgamés aux grille de lecture sécuritaire. C’est déjà le cas avec la notion d’islam et de musulman « modéré », comprenez en langage journalistique, désislamisé.

Cette logique de soumission étant fondée sur la peur, une peur intégrée par tous les musulmans à commencer par la classe moyenne musulmane et sa petite bourgeoise montante terrifiés d’être assimilés de près ou de loin à une quelconque forme de traditionalisme religieux, même apolitique, se nourrira d’elle-même dans un cycle interminable d’ injonction/soumission.

Cette peur est le cœur du dispositif de domination psychologique que les auteurs et les signataires de cet appel ont inauguré, inconsciemment ou pas.

Les dizaines de communiqués du CFCM et de l’UOIF condamnant le terrorisme ne suffisaient plus. Et malheureusement tous les appels de Respect Mag ou d’autres n’y changeront rien, tant que les causes à l’œuvre dans cette vaste tragédie humaine que nous vivons et qui préfigure un épilogue angoissant, ne seront pas confrontées courageusement et résolues efficacement.

Face à la logique implacable de la peur, les musulmans doivent plus que jamais s’armer de la vérité et du droit pour déjouer les pièges qu’on ne cessera de leur tendre jusqu’à provoquer leur chute dans l’abîme, car « l’abîme appelle l’abîme (13). »

Notes

8- Toutes ces informations sont réunies dans le documentaire du journaliste Jean-Baptiste Rivoire « Attentats à Paris, enquête sur les commanditaires », diffusé dans l’émission « 90 minutes », sur Canal+.

10- Outre le dernier sondage du journal Le Monde extrêmement négatif sur les perceptions de l’islam auprès des Français, une autre étude publiée et reprise dans bon nombre de quotidiens affirme qu’en 2030, les musulmans représenteront un quart de la population mondiale. Les fantasmes d’une menace mondiale musulmane s’instaurent progressivement. Voir http ://www.lematin.ch/actu/monde/2030-quart-population-mondiale-musulmane-379103

11- Cette stratégie est une stratégie post-11 septembre. Ariel Sharon en Israël et Roger Cukierman (CRIF) en France avaient déjà multiplier les déclarations attribuant la montée de l’antisémitisme à la présence massive de musulmans. Il est intéressant de noter que bon nombre de ces affaires d’antisémitisme étaient une invention et une création médiatique, à l’instar de la fausse affaire de l’agression dans le RER D. Très récemment, une délégation des leaders de l’extrême-droite européenne était reçu en Israël. Cette stratégie des organisations sionistes se poursuit, y compris en France, comme l’illustre le dernier rapport annuel du Comité de coordination de lutte contre l’antisémitisme (CFCA), qui mentionne que « le potentiel de risques (antisémites) est plus important que dans d’autres pays à cause des communautés musulmanes », selon son directeur Amos Hermon. http://jforum.fr/actualites/article/le-comite-de-coordination-de-lutte

13- Extrait de l’oeuvre de Victor Hugo L’Homme qui rit, chapitre IX, Livre troisième.

 Source : oumma .com

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