Par Omar Mazri,
 Les  colonnes de la presse francophone en Algérie sont ouvertes à son  excellence l’ambassadeur de la France historique s’adressant à la jeune  Algérie indépendante selon l’expression du Président français Giscard  d’Estain accompagnant le président algérien Boumediene à Constantine.  Entre cette ancienne époque révolue de fausse fierté et de patriotisme  de mégalomane nous sommes entrés dans une époque en voie de révolution  freinée par le patriotisme de canailles, le nationalisme de brutes et la  prosternation des rentiers devant le Taghut français.
Les  colonnes de la presse francophone en Algérie sont ouvertes à son  excellence l’ambassadeur de la France historique s’adressant à la jeune  Algérie indépendante selon l’expression du Président français Giscard  d’Estain accompagnant le président algérien Boumediene à Constantine.  Entre cette ancienne époque révolue de fausse fierté et de patriotisme  de mégalomane nous sommes entrés dans une époque en voie de révolution  freinée par le patriotisme de canailles, le nationalisme de brutes et la  prosternation des rentiers devant le Taghut français.
 On  peut comprendre comment leurs adversaires, de façade,  les anciens  staliniens convertis aux affaires, les laïcs éradicateurs  décisionnaires  dans les appareils des administrations,  des maitrises  d’ouvrages et des maitrises de conception bloquent les investissements  des pétro dollars et leur préfèrent le Dollar et l’Euro pour les amener  un jour à disposer de la légitimité de la communauté internationale qui  leur accorde la légitimité politique et économique se moquant de l’idée  que se fait le peuple sur l’illégalité  de leur fortune, sur  l’incompétence de leur savoir et sur l’illégitimité de leur pouvoir.
On  peut comprendre comment leurs adversaires, de façade,  les anciens  staliniens convertis aux affaires, les laïcs éradicateurs  décisionnaires  dans les appareils des administrations,  des maitrises  d’ouvrages et des maitrises de conception bloquent les investissements  des pétro dollars et leur préfèrent le Dollar et l’Euro pour les amener  un jour à disposer de la légitimité de la communauté internationale qui  leur accorde la légitimité politique et économique se moquant de l’idée  que se fait le peuple sur l’illégalité  de leur fortune, sur  l’incompétence de leur savoir et sur l’illégitimité de leur pouvoir.
“Les négociations porteront, notamment, sur une demande de facilitation d’octroi des visas aux Français et aux hommes d’affaires français ainsi que le régime des Français qui résident en Algérie”.
La presse francophile algérienne à  l’habitude dans les moments les plus confus de l’Algérie, ceux des  questionnements sur l’identité et le devenir de l’Algérien ou ceux en  rapport avec son environnement stratégique, de nous faire sortir de son  chapeau de magicien un général Bigeard qui explique comment il a gagné  la bataille de la Casbah et éradiqué les Djebels des Fellaghas  terroristes. Il faut consulter les archives de Liberté, du Matin et d’al  Watan depuis « l’ouverture démocratique » et le passage des rentiers  algériens de  l’économie planifiée sous perfusion  à l’économie de  marché sous FMI.
Il n’est pas dans nos propos de demander  la censure de son excellence l’ambassadeur mais juste de faire un  retour honorable à l’ordre historique des choses et à nous questionner  sur la quasi absence du corps diplomatique algérien et des grandes  figures de la révolution algérienne dans les médias français qui  d’ailleurs ne veulent pas se faire des porte voix de ce qui porte  atteinte aux cocoricos de leur grandeur nationale. La grandeur de  l’Algérie étant portée par des minus habens analysons rapidement  l’interview du grand dévoilement ou du grand déballage franco  français en Algérie.
L’ambassadeur de France, M.  Xavier Driencourt, en visite à Constantine (Centre culturel français) a  été interviewé par Liberté dont voici notre lecture : 
“On ne peut pas réduire les relations algéro-françaises à l’affaire Mecili, l’assassinat des moines de Tibhirine ou, encore, la repentance de la France. Les relations entre nos deux pays sont multiformes et couvrent beaucoup de domaines, le volet culturel notamment, pour lequel nous consacrons plus de 10 millions d’euros par an”.
“On ne peut pas réduire les relations algéro-françaises à l’affaire Mecili, l’assassinat des moines de Tibhirine ou, encore, la repentance de la France. Les relations entre nos deux pays sont multiformes et couvrent beaucoup de domaines, le volet culturel notamment, pour lequel nous consacrons plus de 10 millions d’euros par an”.
Les trois dossiers que la France veut  zapper sont pourtant le haut de l’iceberg des relations maffieuses de la  France en Algérie de la colonisation française à la post colonialité  algérienne qui empêchent les Algériens de faire émerger leurs élites  nationales, de reconquérir leur liberté confisquée et de faire valoir  leur identité bafouée. L'histoire et l'avenir vont dévoiler qu'à travers  ces dossiers que son excellence semblent mépriser ou réduire à des  choses insignifiantes nous sommes en face de l'ingérence de la France  dans les affaires intérieures algériennes d'une manière sournoise  comme  elle le fait actuellement en Libye mais d'une manière aussi stupide et  éhontée que déclarée et visible.
 En ce qui concerne le volet culturel il  s’agit une fois de plus de nous poser la question sur le sens des mots  culture et culturel. Pour son excellence l’Ambassadeur il s’agit tout  naturellement de la  promotion de la culture française en Algérie  c'est-à-dire de la domination de la langue française car la langue est  le canevas idéique et idéologique qui façonne nos mots, leur  représentation mentale dans notre imagination et leur traduction en  idées, en comportements, en désirs et en actions à travers les référents  religieux, symboliques, moraux, historiques  de la langue usitée.  La  France participe légitimement à la promotion de sa domination  idéologique en alimentant indirectement ou directement la lutte  d’identité et d’appartenance civilisationnelle  que se livrent les  francisants et les arabisants. Pour la France la promotion de la culture  c’est aussi la promotion du dialogue interreligieux  à l’université  Émir-Abdelkader, animé par l’évêque de Marseille. Nous sommes mis en  face d’un rapport surprenant que l’absence de clergé en Islam ne peut  expliquer : une université islamique face non à une université  catholique ou à un évêché mais face à Monseigneur  l’évêque.  Nous  sommes encadré doublement par la  démarche du dialogue initié en amont  et en parallèle par le Vatican dont la France est la grande fille de  l’Église et son représentant au sommet de l’État le Chanoine de France  dans un pays qui se dit laïc et qui fait de son combat symbolique de ce  troisième millénaire le combat éradicateur de ce qu’il a nommé  unilatéralement le symbole religieux islamique. En plus du flou  artistique sur la culture nous sommes dans la casuistique et les  syllogismes fallacieux du dialogue du Vatican avec l’Islam.  Il nous  faut répondre à la signification du dialogue inter religieux, à son  cadre, à sa finalité, à sa portée morale, politique et sociale.
L'autre élément fondamental dans la  manière de poser le problème ou la question de l'approche culturelle par  la France en Algérie est la mondialisation c'est à dire  l'américanisation du mode de vie et la fin des réglementations  nationales qui font barrage à l'invasion consumériste américaine. Ceci  nous oblige a dire les choses sans détours : la France n'a plus de  projet culturel ni de culture à faire partager dans la définition noble  de la culture. La France est un démarcheur commerciale dans la nouvelle  culture mondiale de l'économisme et du consumérisme qui nous placent  dans la position de grenouille c'est à dire de position d'admiration de  son modèle de consommation pour nous inciter à désirer et à nous  impliquer dans une spirale mimétique du désir de consommation à  l'occidentale faisant tomber les derniers remparts de notre culture  fondée sur l'éthique islamique. La France est un prédateur colonial qui  nous place en situation d'a plat ventre incapable de résister à la  transformation de notre pays dans son rôle de valet servant dans un  comptoir commercial, un syphon qui envoie nos hydrocarbures aux  consommateurs occidentaux gaspilleurs, pollueurs et mauvais payeurs.
L'autre éléments fondamental dans  l'absence de politique est la confusion entre l'ingérence humanitaire,  l'ingérence humanitaire sioniste et l'ingérence humanitaire militaire  pour se donner le droit d'intervenir militairement et de mettre en place  des embargos économiques sur les pays du tiers monde.
Liberté et la France, en Algérie et en  France, n’ont pas besoin de mettre un contenu sur les termes sacrés tels  que culture, religion, démocratie et liberté car leur conception  globale repose sur l’exclusion et l’éradication de l’appartenance à  l’arabité et à l’islamité les composants fondamentaux de la personnalité  algérienne du moins au niveau populaire. L’état algérien entouré de  diplômés incultes et ignorants continue de faire de la culture de la  distraction et du divertissement pour oisifs  en quêtes de légendes et  de fantasmes comme il le fait d’ailleurs pour le religieux avec ses  Zaouïas maraboutiques et ses bigots nonchalants.  Notre Ministre de la  Culture grande parisane des coups d'états, de la démocratie par les  baionnettes et le baillon des urnes, grande berbériste et partisane de  la polyandrie ne peut, dans une ambiance confuse, mais aussi  par son  incompétence et son parti pris idéologique, de promouvoir et de défendre  une culture nationale qui défend ses orientations et qui exporte ses  valeurs et ses repères pour donner aux " indigènes de la République" le  poids d'une minorité agissante et la considération d'une minorité  cultivée.
« … l’envoyé spécial de Nicolas  Sarkozy, M. Jean-Pierre Raffarin sera, le 30 mai prochain, en Algérie,  dans le cadre des projets de coopération entre les deux pays et dont  l’objectif est la création et la promotion de l’emploi... de projets  d’investissement des entreprises françaises, comme Lafarge, Renault,  Total, GDF Suez ou encore Sanofi. »
Il y a plusieurs mythes qu’il faut  déconstruire avant de songer à voir un effort de construction de  l’Algérie par le partenariat français.
Quand on évoque  Lafarge on pense aux matériaux de construction. On pense aux projets   mythologiques « pharaoniques » ou « titanesques »  de plus de 150  Milliards d’investissements avant 2014 dans des villes nouvelles pôles  technologiques et scientifiques, pôles récréatifs, oasis urbaine, centre  d’excellence dans une confusion conceptuelle entre Dubaï, Las Vegas,  Silicon Valley oubliant la grammaire des civilisation c'est-à-dire la  syntaxe de l’effort humain et la continuité des espaces, des temps et  des mentalités qui ne peuvent faire d’un douar enclavé un pôle  d’excellence en 4 ans alors que la capitale, véritable vitrine à la face  du monde, s’écroule sous l’entassement non des idées mais des  encombrements de choses bâties entassés comme un jeu de chaos et de la  prolifération des rats.
On ne peut imaginer des mythes et des  utopies avec des miteux qui ne savent pas exercer leur maitrise  d’ouvrage par une bonne gouvernance ni la maitrise d’œuvre par  l’émergence de bureaux d’études nationaux mis en œuvre par de véritables  talents nationaux ni la maitrise d’usage c'est-à-dire la compétence de  l’usager ou de l’occupant des lieux à donner vie à des interactions  sociales, économiques, culturelles. Quelle est la part du maitre d’usage  dans l’effort d’édification nationale quand il est exclut de la  concertation ou de la consultation par le maitre d’ouvrage et le maitre  d’œuvre tous deux négateurs de l’usager, de sa culture, de sa liberté et  de son droit à la participation et à l’expression démocratique.
On ne peut imaginer  Lafarge apporter la solution alors qu’elle intervient comme prédateur  dans le nouvel ordre mondial dans lequel l’Algérie joue le rôle de  comptoir commercial. Voici depuis plus de trente ans que l’Algérie a une  capacité de production de 14 millions de tonnes de ciment installée  d’est en ouest. Elle ne l’utilise qu’à 50% de ses capacités et au lieu  d’investir pour le renouvellement ou la modernisation ou l’entretien des  capacités elle alloue des sommes colossales couvrant selon les  conjonctures du marche de 600 mille à 3 millions de tonnes de ciment qui  disparaissent dans le marché informel alors que l’Algérie sans création  nouvelle juste par des IVPE et des adjuvants technologiques tels que  les sous produits de la sidérurgie peuvent faire grimper les capacités  installées à 24 millions de tonnes par an.
On pourrait dire la  même chose pour Total et GDF SUEZ tant pour la production d’énergie que  pour les projets colossaux de revamping devant un appareil de  production, de transport et de distribution national devenue vétuste,  obsolète et dangereux pour la sécurité des hommes, des installations et  des approvisionnements des partenaires étrangers et de la population.  N’est-il pas honteux et scandaleux, anti économiques  et anti national  que de recourir après 50 ans d’indépendance et de manne financière des  hydrocarbures à Total pour faire du revamping alors que les fleurons de  l’industrie algérienne, SONATRACH et SONELGAZ, ont été démantelés dans  des restructurations douteuses et à ce jour elles n’ont pas été capables  de s’appuyer sur les compétences nationales disponibles et à bon marché  pour former de l’ingénierie de conception, de détails et de réalisation  dans les domaines clé du revamping qui sont à la portée de l’Algérie  car relevant de l’instrumentation, de la mécanique des fluides, de  l’électrotechnique,  de l’informatique basique.
Les journaleux liberticides continuent  de leurrer le lecteur algérien en lui promettant par la bouche de  l’Ambassadeur de France en Algérie la relance des investissements  français donc étrangers en Algérie oubliant un certain nombre de vérités  sociologiques et économiques :   L’investissement et l’implantation en  Algérie est cher et risqué. Les facteurs de production sont peu  productifs et deviennent de plus en plus chers comparés à d’autres pays.  La bureaucratie algérienne est lourde. La corruption algérienne est  effrayante. Le clivage politique et économique est mortel pour les  partenaires du fait de l’absence d’unité idéologique en Algérie et de  l’absence d’une bonne et légitime gouvernance. A titre d’exemple et sans  être apprenti sorcier on peut comprendre comment les islamo  nationalistes libéraux au nom d’une idée erronée de l’islamité et de  l’arabité font appel aux capitaux arabes pour investir dans les hôtels  de luxe,  lieux de la haute prostitution de luxe et de blanchiment  d’argent des pétro dollars des commissions et retro commission.
La France connait tous ces enjeux et  tous ces acteurs qu’elle alimente selon ses intérêts en soutien ou en  abandon agissant comme un maitre échanson servant aux uns l’ivresse et  aux autres la lie de la coupe de la cupidité et de la trahison en  envoyant en Algérie les partisans, de gauche et de droite,  de la  solution « arabe » : il faut aux arabes un minimum vital pour les rendre  corvéables sans risquer l’insurrection car ils ne sont pas suffisamment  civilisés pour être dignes de la démocratie…
En 2011 on vient  nous faire sortir le projet Renault. Pour l’anecdote l’Algérien est  connu pour être un fan de Peugeot. Pour la comparaison l’Iran, sous  embargo depuis 1979, a offert au Liban, lors de la visite d’Ahmadi  Nejad, un appareil de laboratoire scientifique produit par la  collaboration des universités et des industries de la nanotechnologie  d’Ispahan qui est également un haut lieu religieux, touristique et  culturel. La France offre à l’Algérie un projet de montage de voitures  Renault. C’est bien mais c’est peu comparé à l’Iran mais comparé aussi à  l’histoire de l’Algérie et à sa base industrielle que « Hizb frança » a  cassé et bradé à ceux qui ont sucé le secteur public construit avec  notre sang, notre sueur et nos larmes de privation mais aussi d’effort  d’édification nationale.  En 1964 l’Algérie faisait déjà le montage de  la Renault R4 et du bus Berliet.
A la fin des années 60 elle avait l’ambition de produire sa propre voiture et contrairement au dicton français « un tien vaut mieux que deux tu l’auras »  l’Algérie dans sa course narcissique a perdu la Mina 4 et la Renault 4.  Les Algériens avaient baissé les bras devant le louvoiement de Peugeot,  de la fin des années 70 jusqu’au début des années 90, qui n’a jamais  voulu dimensionner une usine de montage d’une capacité de plus de 25 ou  30 mille voitures, ni permettre la formule chère aux fainéants des  rentiers algériens «  usine marché en main » pour vendre en Afrique le  montage algérien ni s’engager à investir et à apporter son organisation  pour développer un know how produit et un know how production qui assure  à l’Algérie une maitrise technologique et la création d’emploi pour  environ 5 Milliards de francs sur les métiers de la sous-traitance des  pièces de rechange et des accessoires. Selon le constructeur et le type  de voiture on compte entre 20 mille et 60 mille sous traitants.
Si en France on joue à la préférence  française chère à Marie le Pen qui exclue l'Africian et l'Arabe même né  en France en Algérie on joue aussi à la préférence étrangère contre les  algériens et dans cette préférence on donne la priorité à la France car  les algériens sont nés en Algérie mais en sortant au monde ils ont été  accueillis par les sages femmes françaises juives et chrétiennes et le  biberon des pharmaciens de même nationalité et de même confession que  les sages femmes. L’amour porté à la France est un amour maternel au  sens propre et figuré. Cet amour démesuré qui rend infantile et  irresponsable a fait capoter deux grands projets : la CATIA de Tiaret,  le plus grand projet Fiat hors d’Italie. Ce projet ambitieux est mort  faute de biberon financier. La part devise la plus difficile à trouver  et à négocier a été trouvée par les Italiens qui ont réalisé un montage  financier international. La part dinars la plus facile à trouver n’a pas  été trouvée par les Algériens.
Les Algériens ont perdu par « effet  magique » ou par manque de tendresse du fait de l’absence du biberon  français non seulement le projet italien pour lequel des sommes  colossales ont été investis en négociation, études et aménagement du  site d’implantation mais un autre projet plus ambitieux celui-ci  américain. Un consortium constitué de plusieurs firmes américaines avait  proposé le financement et la réalisation d’une opération logistique  automobile et camions qui consistait à mettre en place des relais  réparation, vente de pièces de rechange, sous traitant fabricant de  pièces, chaines de motels, kiosques à carburant.
Moi-même vers la fin  des années 80 j’avais proposé le redéploiement  de SONACOME filière  vente de voiture et pièces de rechange et son remplacement par une  entreprise nationale de promotion de la petite et moyenne mécanique. Il  s’agissait de reconstruire avec le capital industriel et immobilier de  l’ancienne entreprise publique en faillite et en s’appuyant sur ses  cadres techniques un complexe de coopératives industrielles,  de centres  de formation technique, d’un institut supérieur et de bureaux d’étude  (conception, méthode, plan de fabrication, documentation technique et  assistance pédagogique) pour prendre en charge dans le cadre du reverse  engineering (la rétro-ingénierie) toute la filière sous traitante pour  l’automobile, le machinisme agricole et autres filières de production  mécanique, télémécanique. Il répondait à une époque où l’emploi des  jeunes était le leitmotiv de tous les gouvernants fin 80 début 90.  Ce  projet j’en avais tracé la philosophie, la méthodologie et  l’architecture sans avoir eu la chance de le mener à son terme de  faisabilité technique.
J’ai eu par contre  la chance de conduire  la restructuration du secteur de la pêche après  que les rentiers et les bureaucrates aient mis en faillite financière et  en déliquescence industrielle son actif industriel et son personnel.  J’ai tout simplement changé de paradigme. Il ne s’agissait plus de  parler en termes abstraits de pêches mais en termes de pécheurs, de  consommateurs et de métiers de la mer. Il ne s’agissait plus de  s’entourer de corrompus ou de cadres arrogants mais de braves gens qui  avaient envie de gagner dignement leur pain et d’être au service de leur  pays et de leur religion sans ostentation. Il s’agissait de construire  une réussite sur des échecs accumulés depuis des années. Le destin a  voulu que mon premier succès fût la mise à l’arrêt d’un projet stupide :  en contrepartie de sa façade maritime l’Algérie disposerait de quelques  millions de dollars, d’un parc de navires de pêches désarmés en Europe  du fait de la surexploitation des fonds marins. Sous la supervision  d’une société française le contrat entre l’Algérie et la communauté  européenne tenait en cet échange qui ne peut exister que dans l’esprit  du colonisateur corrupteur et dans celui de l’indigène colonisé et  corrompu : Sur le poisson blanc destiné à l’Europe et le thon rouge  destiné au Japon la société française prenait 80% des recettes nettes  mais sur le pélagique (sardines et anchois) l’Algérie prenait 80% des  recettes nettes. Les équipages étaient à 80% européens. L’Europe avec la  FAO présidé à l’époque par le petit fils de l’Emir Abdelkader pour  encourager ce genre de fumisterie accordait une aide pour financer des  petites barques de 3 m destinés à l’emploi des jeunes. Ces barques  seraient fabriquées en Europe…
 Allah Akbar qui m’a  inspiré non seulement le courage et la patience de résister contre  toutes les tentations et toutes les pressions et non seulement mettre  fin à ce genre de partenariat entre le maitre et l’esclave mais de  monter de bout en bout par un ingénierie à 100% algérien :
Une remise en marche de l’appareil de production et une partie de la flotte algérienne de pèche du secteur public,
La réalisation des premiers jardins de la mer avec début de production d’alginate et de gélatine d’origine végétale marine
La multiplication  par 10 du prix du Corail sur le marché international et l’engagement  avec les artisans de Kabylie, les Japonais de Kobe et les Canadiens de  produire du corail travaillé sur place en Algérie pour le marché  mondial, de réaliser un musée océanographique, un institut supérieur des  métiers de la pêche et un centre touristique écologique à El Kala et  ses environs. Le plus fantastique c’est de trouver  les partenaires et  les financements qui vous manquent pour enfin servir ce peuple qui doit  être libéré de l’asservissement.
La mise en place  par des moyens simples des premiers chantiers d’éboueurs de la mer pour  nettoyer les ports algériens en faisant appel aux plongeurs algériens  qui bénéficiaient d’avantage matériels et de sponsoring pour exercer  leur hobbies.
L’élaboration d’une  stratégie sur 20 ans sur l’ensemble des métiers liés à l’activité de la  mer et de la pêche côtière, halieutique et océanique. Ce projet  articulé sur l’idée initiale lors de l’indépendance algérienne,  l’autogestion, m’a permis donc de construire sur papier une toile de  réseau de coopératives dans tous les domaines liés au secteur mer,   pêches,  transformation et distribution des produits de la mer. Ce  projet dont j’ai étudié la faisabilité, la rentabilité et toutes les  implications en termes de gisement de métiers et de relations  stratégiques apportait en 5 ans 30 mille emplois et 6 Milliards $ de  revenus. J’ai mobilisé, sur mon travail et ma probité, les fédérations  des coopératives du Québec, des coopératives  de droite et de gauche en  Espagne et en Italie et la mise sur place d’un projet de création d’une  mutuelle pour le financement des crédits de campagne ou d’acquisition de  matériel (bateaux, camion frigo, atelier de sous-traitance).
Je n’ai mis aucun  travailleur du secteur public au chômage ou au licenciement car  je  considérais qu’ils étaient victimes de la mauvaise gestion de l’économie  algérienne et ce malgré que dès ma nomination toutes les banques  algériennes ont refusé de m’accorder le découvert pour payer les  salaires. Grâce à Dieu les salaires ont été payés, des postes de travail  nouveau ont été créés dans une entreprise publique qui avaient 12  milliards anciens de déficit et subissaient un harcèlement  pour que son  patrimoine en Algérie, en Mauritanie et en Guinée soit partagés entre  les rentiers et les voyous que l’Algérie a hérité par une indépendance  tronquée.
En pleine aventure -  qui ne faisait que commencer et qui se montrait prospère car j’ai levé  les financements et les partenariats extérieurs et intérieurs – je  connus non pas l’histoire de Marie et le pot au lait mais ce qui reste, à  ce jour, un mystère pour moi : me faire tomber alors que le deal que  j’offrais aux corrompus à tous les niveaux et dans tous les secteurs  était simple et transparent : je commence à faire rentrer de l’argent et  je fais faire rentrer dans les mois qui arrivent des millions de  dollars et dans moins de 5 ans des milliards, prenez vos commissions je  ne suis ni juge ni policier ni justicier laisser moi juste tirer ce  poisson qui meurt de vieillesse et l’offrir au peuple algérien qui meurt  de faim, laisser-moi offrir aux jeunes algériens la possibilité de  fabriquer eux même leur travail et leur argent. Laissez-moi rendre  hommage,  par mes résultats satisfaisants, à ceux de ma famille, de ma  tribu, de ma ville, de mon pays qui ont payé de leur vie ou de leur  liberté ou de leur santé leur attachement à une Algérie libre et  souveraine.  Le comble de l’ironie c’est d’être démis de ses fonctions   et c’est votre partenaire japonais qui l’apprend au Japon par un appel  venant d’Algérie. L’appel venait de ceux là même qui jouissaient  lorsqu’ils m’empêchaient  de sauver l’entreprise algéro mauritanienne   ALMA et rejetait mon plan de redressement qui voyait dans le travail du  cabinet américain d’audit  PriceWaterHouse mené par de jeunes tunisiens  et marocains  une volonté politique délibérée de liquider une entreprise  à très fort potentiel de développement.  Les jeunes mauritaniens qui  ont travaillé avec moi et qui croyaient en l'entreprise et en ma  capacité de la redresser et de la développer avec eux furent blessés  dans leur amour propre et me firent des confidences : la pénatration  française de la France en Mauritanei qui va exclire l'Algérie et effacer  le travail de Boumèdienne. Le frère de Mitterand était de la bataille  et avec le temps je me réjouis, malgré l'échec d'avoir été au coeur  d'enjeu stratégique et d'avoir cru pouvoir emporter la bataille.
 Je n’ai ni haine ni  rancune ni pitié contre ceux qui ont brisé des milliers de chances et  des dizaines de milliers d’espoir. Depuis longtemps je me suis plié à la  Volonté de Dieu : ou bien je suis un super incompétent et je dois m’en  prendre qu’à moi-même, ou bien le système est tellement corrompu et  malhonnête qu’Allah m’a retiré comme Il retire Sa bénédiction et Ses  Bienfaits ou bien la Sagesse divine se révélera à moi  et je  comprendrais le sens de ce ratage qui dépasse l’entendement :
{Et ne dis surtout pas d’une  chose : « Je ferai ceci demain », sauf : « Si Allah Veut ». Et psalmodie  le Nom de ton Seigneur, si tu oublies, et dit : « Mon Seigneur me  Guidera sûrement vers ce qui est plus proche de cela en droiture ».} Al Kahf  23
C’est une  évocation  parmi tant de "ratages", de vexations et du déni de droit d’exprimer le  talent qu’Allah a déposé en nous et qui nous rend capables de faire  autant sinon mieux que l’homme occidental car nous travaillons dans un  environnement hostile et sans moyen alors que lui travaille dans un  milieu favorable et disposant de tous les moyens. C’est dans cet esprit  que j’ai lu l’interview et que je me suis permis de ne pas rester neutre  et insouciant devant une interview que je lis avec ma souffrance  personnelle et celle des membres de ma famille assassinés, morts dans  les maquis ou morts jeunes après avoir connu la déportation dans les  camps de concentration ou les tortures.
Je ne peux faire ces  évocations et taire un événement que je n'aurais jamais cité s'il n'a  pas d'incidence sur les manoeuvres pseudo révolutionnaires en Algérie et  qui échouent faite de sincérité. Je tombe des nues en trouvant dans un  comité de sauvegarde ou de salut de l'Algérie un cadre que j'avais  recruté et dont le mauvais caractère, l'impuslivité et la précipitation  m'ont obligé à me priver de ses services et qui une fois mis dehors, mon  armoire forte fracturée puis pillée pour prendrer mes documents de  travail avec l'espoir de continuer sans moi oubliant qu'étant à bonne  école mes documents étaient en lieux surs et dispersés avec une clé dont  je suis le seul détenteur pour reconstituer la documlentation qui  exprès ne contient pas tout car je conservais dans ma mémoire des  éléments du puzzle rendant impossible l'utilisation de les documents et  c'est ce qui s'est passé par la suite. Ce sieur, qui n'était pas au  service d'une cause mais de sa promotion investit des associations, des  mouvements non pour l'Algérie mais pour régler un contentieux personnel  avec l'Algérie ne peut ni lui ni son entourage à qui il porte poisse de  mobiliser le peuple lagérien car sur front les Anges ont écrit Ghadar,  spécialiste de la félonie. Privé de travail, sans revenu, malade alité  entre la vie et la mort à la suite d'une horrible opération sur le  poumon je me vois convoqué par les services de sécurité qui me  reprochent d'avoir été l'organisateur de la grève du FIS à Alger.
Le hasard a voulu  que les agents me remettent la plainte que le minsitre de l'agriculture  leur a communiqué et qui est signé par cette personne dont je tais le  nom mais que cet article expose à être dévoilé. J'ai lu et j'ai montré  que soit je suis machiavel soit la personne qui l'a écrite est un fou :  je ne peux pas être l'agent de Hamrouche, de Abassi Madani, des  italiens, des réformateurs algériens, du FIS, de mes intérêts et de plus  j'avais bénéficié d'une enquête des services de sécurité qui m' a  accordé le code C c'est à dire habilité à manipuler les  documents et  les données secret défense car j'ai  travaillé sur un projet d'interêt  national. Il a fallu un an d'enquête avant de m'accorder  l'accréditation. Ces agents ont demandé à l'inspection générale des  Fiances du Ministère de l'économie et des finances de faire un audit sur  ma gestion. six mois plus tard j'étais toujours alité le directeur  financier m'apporte une lettre fermée qui contenait le rapport de l'IGF  sur ma gestion : je suis entre dans mes fonctions dans une entreprise en  liquidation judiciaire avec un déficit de 12 milliards anciens je la  quitte en remetant en cause le principe initial de la liquidation, j'ai  sauvé son patrimoine industriel, j'ai relancé son activité et je lui ai  fait faire une bénéfice d'1 milliard ancien. Cette personne peut faire  mal au groupe ou à l'Algérie mais la pudeur et l'honneur m'interdisent  d'être une balance. J'ai confiance en Allah : il sera lui et les gens de  son acabit dévoilés car Allah voit et entend le secret et plus intime  que le secret c'est à dire l'intimité de nous mêmes qui échappent à la  vigilance de notre esprit. Il ne s'agit pas de raconter ma vie privée ni  de me plaindre mais de montrer une facette parmi tant d'autre de ma  longue et riche expérience qui témoigne de la gravité de la situation et  de la vérité de la parole divine :
{Tout ce qui vous provient de malheur ne provient que de vous mêmes}
L'étranger qui nous fait du mal est un  mythe qu'il faut déconstruire. L'étranger travaille pour les interêts  de son pays et de sa cause. S'il y a défaillence elle est en nous. C'est  le but pédagogique de cet article qui mélange analyse et récit de vie.
Donc lorsque les massacreurs de la  liberté d’entreprendre ou les négateurs d’être conforme à l’identité  algérienne donnent l’occasion  à son excellence l’Ambassadeur de France  de nous chanter les vielles rengaines de l’aide, de l’emploi, de la  culture et de la coopération nous ne faisons que murmurer avec lui l’air  du temps qui n’a pas changé, la nostalgie des jours qui passent sans  rien de nouveau sous le soleil colonial.
Par contre nous  comprenons parfaitement la synchronisation de la venue de monsieur  Raffarin en Algérie et la nomination de monsieur Chevènement à la tête  de l’amitié France Algérie. La France a ses raisons que le cœur et la  logique comprennent : mener la bataille sur le front idéologique, le  front républicain et laïc qui admet pour les Arabes une gouvernance  insensée de dictateurs, de militaires et de spécialistes de coup d’état  pourvu qu’ils empêchent une révolution islamique ou une gouvernance  islamique ; sur le front pragmatique, le front économique et politique  dans lequel il faut faire des brèches pour l’implantation du capital  français et le recul de l’influence chinoise et turque en Algérie en  matière d’immobilier avec ces villes nouvelles qui vont pousser  n’importe où,  n’importe comment et à n’importe quel prix en Algérie    qui s’ouvre comme un désert assoiffé de mille et un corps de métiers  étrangers et se ferme à ses enfants dont il corrompt les privilégiés et  leurs satellites dans des opérations d’achat de la paix sociale en  accordant non du droit et de la liberté mais des privilèges, des  concessions, des passe droits, des financements où les plus démunis et  les  plus nombreux du peuples seront une fois de plus oubliés car  l’enveloppe du président est au main d’un président sans projet national  et aux mains de bureaucrates, de rentiers et de prévaricateurs de  gauche et de droite, de l’islam ou contre l’islam…
“Les négociations porteront, notamment, sur une demande de facilitation d’octroi des visas aux Français et aux hommes d’affaires français ainsi que le régime des Français qui résident en Algérie”.
L’Ambassadeur dit à demi mot les  objectifs de la nomination de Chevènement et l’envoi de l’émissaire  Raffarin sur le terrain de chasse privilégié de la France que sa  mauvaise gestion stratégique a perdu au profit des États-Unis et que les  Algériens ont tiré profit pour faire de leur peuples des analphabètes  trilingues et de leurs élites des girouettes que les vents d’est et  d’ouest font tourner sans une direction ni un sens cohérent et  permanent. On ne peut pas attendre que son excellence l’Ambassadeur de  France devienne un héritier de l’Imam Ali et nous dise que « jamais un droit n’a été bafoué tant qu’il y a derrière lui un ayant droit qui se bat pour son droit ».  Où sont les défenseurs des Algériens Harragas en mer et Mahgourines   sur le sol natal, sur celui de l’émigration ou sur celui de l’exil.
La journaliste et l’ambassadeur se livrent à nous avec des mots faute de nous délivrer de leurs maux :
« Évoquant le débat sur la laïcité,  qui doit avoir lieu le 5 avril prochain en France, lequel suscite déjà  des réactions, notamment des représentants des six plus importants  cultes de la République, et la défection de plusieurs personnalités  politiques du parti présidentiel, dont le Premier ministre, François  Fillon, l’ambassadeur de France estime qu’un tel débat “est plus  important que les contingences électorales du moment”, allusion à la  montée du Front  national  lors  des  dernières élections cantonales. Et  d’ajouter : “La déchristianisation de la société française  avec un taux de pratique religieuse qui baisse et des églises qui  ferment, au moment où la pratique religieuse de l’Islam s’affirme de  plus en plus, il est normal qu’il y ait des interrogations sur la place  de la religion dans la société française”.
Il est surprenant que la journaliste  algérienne et libertaire note six importants cultes alors que son  excellence l’Ambassadeur de France ne voit qu’un seul : l’Islam. Les  Algériens ne sont pas à une contradiction près, ni près d’une seule et  insignifiante ignorance. Pour les Français il y a les cultes  minoritaires en l’occurrence les Orthodoxes, les Protestants, les Juifs  et les Bouddhistes, et les cultes majoritaires l’Islam et les  Catholiques.  Friands de « culture » et de ragots français comme toutes  les élites francophones algériennes la journaliste de liberté a du  prendre à la lettre ce qui est rapportée par la conférence nationale des  responsables du culte français crée juste avant les cantonales (sans  doute par Fillon) et qui se démarque ainsi de Sarkozy et de son équipe  de cascadeurs  pour les perspectives des législatives de 2012 :
«N’ajoutons pas de la confusion dans  la période trouble que nous traversons» -  « La Conférence des  responsables de culte en France a été créée le 23 novembre dernier et  elle regroupe six instances responsables du bouddhisme, des Églises  chrétiennes (catholique, orthodoxe, protestante), de l’islam et du  judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté d’approfondir  notre connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à  la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de  pensée et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du  bien commun de notre société. La laïcité est un des piliers de notre  pacte républicain, un des supports de notre démocratie, un des  fondements de notre vouloir vivre ensemble. Veillons à ne pas dilapider  ce précieux acquis. Il nous paraît capital, pendant cette période  préélectorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et  risques de stigmatisation. »
Il ne manque que la Scientologie à  l’appel. En Algérie depuis Ghozali Abou Farracha et confirmé par la  visite officielle de Sarkozy en Algérie les scientifiques des  laboratoires supervisant les conféries maraboutiques algériennes  oeuvrent pour la réinstauration du fatalisme et du messianisme qui fait  de l'Islam un opuim et des Algériens des névrosés en délurim tremens par  overdose de Tmarbit et de Tayhoudit.
Comme le dit si bien le dicton berbère «  c’est la poule de là bas qui pond l’œuf  mais c’est le coq d’ici qui a mal au cul ».  Il faut raison et juste proportion garder : d’une part la laïcité de la  France n’est pas la notre car elle répond à une logique historique  propre à la France et prend racine dans la révolution française, ses  excès et ses violences, d’autre part la laïcité de la France est dévoyée  car l’État français,  sensé ne plus financer ni ne plus intervenir dans  les affaires de l’Église par la loi 1905, intervient pourtant pour  réglementer le vêtement de la femme musulmane et stigmatiser les  communautés musulmanes du monde comme une provocation d’un état qui n’a  plus les moyens de sa grandeur sauf la provocation et le mépris.
Le débat réel qui semble ne pas  surprendre nos amis éradicateurs algériens ou bien les prendre de court  c’est que 20 ans d’éradication en Algérie ont fait émerger  une  communauté musulmane en Europe qui pose à moyen et long terme non  seulement la vocation « chrétienne » de la France mais son  « islamisation ».  Son excellence l’Ambassadeur traduit son inquiétude  devant ce phénomène dialectique historique : plus la France lutte contre  l’Islam et plus le peuple français cultivé se met en quête de l’Islam,  le découvre et l’embrasse car il répond à sa quête de spiritualité comme  il répond à la logique de sa culture scientifique qui ne croit ni aux  mythes ni aux légendes mais à la vérité.
Les Musulmans, hélas,  marchent comme  des crabes, ils marchent dérivant à gauche ou à droite vers la modernité  et le darwinisme alors que la science occidentale va tout droit vers  Dieu en dépassant la post modernité et le néo darwinisme qui ne  répondent plus aux critères de la science ni à ses interrogations ni à  la cohérence de ses découvertes qui mettent l’homme face aux  interrogations philosophiques qu’aucune religion ni une philosophie,  autre que l’Islam, n’a de réponse.
Il est temps que les  « Musulmans » se repositionnent en reprenant leur rôle d’avant-garde de  la foi, de la vertu et de la spiritualité pour que la France maitrisant  un aspect du monde, celui matérialiste et profane de la science et de  la technologie qui fixe l’étendue et la puissance des moyens et des  comment, puisse se réconcilier avec l’autre aspect plus important et  plus déterminant en terme de civilisation, celui du spirituel et du  sacré qui répond au pourquoi, aux finalités et montre l’étendue sans  limites de ce qui est derrière la matière et ce qui dépasse la  perception et l’entendement humain. Si nous ne sommes pas capable de  jouer ce rôle de « communauté de centre de gravité, de pôle de  rayonnement,  de force centripète, de moteur civilisationnel » alors  s’il nous reste un atome d’amour, de fierté et de vocation par rapport à  l’Islam prenons le courage lucide de nous retirer du chemin des autres.  Le peuple français et les élites nobles françaises sont pris entre deux  matraques.
Il y a donc le  matraquage idéologique des gouvernants qui attaquent l’Islam ;  la  logique dialectique exige qu’il y ait une réaction les poussant vers  l’Islam. Le matraquage comportementale, intellectuel, éthique et  esthétique des Musulmans qui les font fuir de l’Islam car ils ne peuvent  se reconnaitre dans ce détritus de Wahn qui est le notre, éradicateurs  ou islamistes, progressistes ou réactionnaires. Laissons la profondeur  de champ à ce qu’à prédit Malek Bennabi parlant de la femme lorsqu’il  voit la solution du monde dans la femme allemande (française ou  européenne) portant le voile car elle va le porter avec conviction,   logique et militance et non comme une routine, une arrogance ou une  humiliation.
Osons lire  l’histoire de l’Islam comme une grammaire des civilisations en suivant  son cheminement dans les géographies, les temps, les mentalités sociales  pour voir la splendeur de ses effets dans la Convivencia andalouse  alors que les Arabes et les Berbères se fossilisaient comme se sont  fossilisaient les Ottomans à leur suite. L’amour des incompétents ou la  haine des nostalgiques et des éradicateurs ne peuvent s’interposer entre  le cœur d’un homme et Dieu comme ils ne peuvent s’imposer entre la  volonté divine et la dialectique historique qui est un instrument divin  pour changer progressivement le monde social et politique en le faisant  passer d’une crise à une autre jusqu’au dénouement final selon les  conditions et le terme qu’Il a décrété :
{Et ces jours, Nous les  Alternons parmi les Hommes, afin qu’Allah Voit ceux qui devinrent  croyants, qu’Il Prenne des témoins d’entre vous - Allah n’Aime point les  injustes – […] Celui qui retourne sur ses pas ne nuira en rien à Allah,  et Allah Récompensera les reconnaissants. Il n’appartient à personne de  mourir sauf avec le Vouloir d’Allah. C’est une chose prédéterminée.  Celui qui veut la rétribution du monde, Nous lui en Donnons, et celui  qui veut la rétribution de la vie Future, Nous lui en Donnons. Et Nous  Récompenserons les reconnaissants.} Al 'Imrane 140
Dans cette  alternance Allah suscite l’émergence de nouvelles nations porteuses  d’espoir et de foi  et remplacer  les  peuples corrompus par le  mensonge, le wahn et l’hypocrisie pour que Sa Religion demeure sur terre  triomphante : les Européens et les Français semblent désigner ce rôle  quand on voit d’une part l’échec du monde arabe et musulman à se doter  d’un projet civilisationnel et à surmonter le clivage idéologique  interne qui le fait douter de son identité et de son appartenance  civilisationnelle et d’autre part l’échec récurrent, bien avant la  colonisation, des Musulmans, à se libérer du Wahn qui les rend  colonisables et inaptes à produire un authentique éveil, une authentique  renaissance  pour redevenir la communauté unie par la foi et par le  devoir de témoigner aux autre la valeur, la beauté, l’efficacité,  l’amour et la vérité de cette foi :
{O vous qui devîntes croyants,  quiconque d’entre vous renie sa Religion, Allah Fera venir des gens  qu’Il Aime et qui L’aiment, humbles à l’égard des croyants, fermes à  l’égard des mécréants, qui luttent pour la Cause d’Allah et ne redoutent  point le blâme d’un blâmeur. Cela est la Munificence d’Allah, Il  l’Accorde à qui Il Veut. Allah Est Tout-Largesse, Omniscient.} Al Maidah 54
Nous sommes dans un  moment mystique de l'histoire humaine. Allah est l'aimant qui aime un  groupe ou un peuple et en retour ils l'aiment et non l'inverse. Allah  est l'inspirateur de l'Amour car Il a voulu gratifier ce peuple ou en  faire Son intrument de paix ou de justice. Que peut faire la grandeur de  la France devant la Grandeur d'Allah? Que peuvent faire la ruse et le  stratagème de la France jacobine et ses alliés éradicateurs devant la  Planification d'Allah qui a décidé d'accorder Son Amour à un peuple et  en faire des êtres humbles qui luttent pour Sa cause?
 Dans la Surah  Mohammad la répétition de cette alternance confirme la loi divine et  montre que le pôle rayonnant qui conduira l’humanité n’appartient pas  aux Arabes et que le Soleil se lève sur les uns et se couche pour les  autres, bienheureux sont les éveillés et tant pis pour les endormis et  les insouciants :
{Vous voilà appelés à dépenser  pour la Cause d’Allah, alors il est parmi vous qui devient avare. Et  quiconque est avare, il n’est avare qu’à son propre détriment. Allah Est  le Tout-Riche et vous êtes les pauvres. Et si vous vous détournez, Il  Substituera un autre peuple que vous, ensuite, ils ne seront pas comme  vous.} Mohammad 38
Ces peuples qu'Allah  aime et qui L'aimeront en retour ne seront pas comme nous c'est à dire  ne seront ni ingorants ni insignifiants ni inconséquents ni  inconsistants ni bigots ni hypocrites ni adorateur d'Allah sur une  défiance,  une déviance ou un apparat  ('ala harf).
Avares nous avons  thésaurisé le discours lénifiant sur la révolution algérienne au lieu de  le cultiver en civilisation et de l’investir en libérateurs  civilisateurs. Après 50 ans de ronronnement nous sommes parvenus à  dilapider le discours pompeux sur la glorieuse révolution sans pouvoir  l’exporter ni le partager ni le défendre. Dans cette situation d’avarice  et de retraite minable nous ne comprenons  plus les coups de tonnerre  du maitre qui sermonne son vassal mais nous devenons l’écho flatté et  flagorneur de notre décadence morale, politique et idéologique :
« Sur le plan international, actualité oblige, l’ambassadeur de France a clairement affiché son regret et s’est dit “navré”  de l’absence, à la réunion de Londres, mardi dernier, de l’Algérie  compte tenu du rôle majeur et incontournable de cette dernière dans ce  qui se passe en Libye »
La petite ou grande  dame qui a écrit l’article destiné à un peuple musulman privé de sa  fierté et de sa liberté peut se permettre de dire « actualité oblige »  comme si le journaliste, l’intellectuel, le diplomate, le politique  algérien n’est pas obligé par un devoir moral, religieux idéologique et  politique de se positionner dans une guerre que livre l’Occident contre  un pays maghrébin alors que son excellence l’Ambassadeur de la France en  Croisade. Pour comprendre la profonde déception,  la consternation, la  désolation, le désenchantement,  la désespérance et la mortification de  sa excellence navrée de l’absence de l’Algérie à la conférence de  démantèlement de la Libye et de la confiscation de son héritage il faut  comprendre les enjeux. Les enjeux ne sont pas dans le maintien ou le  départ de Kadhafi ni dans la main mise totale ou partielle des richesses  du sous sol qui reste avec ou sans Kadhafi les véritables possesseurs  par leurs concessions, leurs prospections, leurs extractions, leur  technologie et leurs usages  de nos richesses nationales.
La consternation de  son excellence l'Ambassadeur de France qui a pour vocation de propager  la culture française en Algérie ne devrait-elle pas avoir pour origine  le déficit de culture démocratique en France qui fait qu'un Président au  plus bas des sondages dans l'histoire de la République décide d'engager  son peuple sans consulter l'avis de son peuple et  sans  se poser la  question si les parlementaires qui le soutiennent sont-ils  démocratiquement représentatifs? La France contre le droit international  et sous la bénédiction d'une ONU devenue chambre d'enregistrement des  puissants iniques  ne se comporte pas comme un soutien objectif et  humaniste contre un dictateur soutenu par une minorité, mais elle  apporte son soutien selectif d'une partie de la population en arme  contre une autre partie de la population en arme, ce qui est de  l'ingérence, de la Fitna et un parti pris entre deux belligérants armés.  La France n'a pas la culture humaniste mais colonialiste et elle  s'enlise dans des partis pris en Afrique qui annonce la fin de son  déclin et de son arrogance...
{Laisse-Moi donc avec quiconque  traite de mensonge ce discours; Nous allons les mener graduellement par  où ils ne savent pas! Et Je leur accorde un délai, car Mon stratagème  est sûr!} Al Qalam 44
L’action militaire  en Libye et en Côte d’Ivoire reflète l’attitude colonialiste agressive  de la France  en Afrique où elle se trouvent confrontée à une  concurrence de plus en plus rude, pour l’obtention de ressources de la  part de la Chine et d’autres économies émergentes comme la Turquie et le  Brésil. La Journaliste si elle soucieuse des intérêts de son pays que  de la complaisance envers son excellence l'ambassadeur de France aurait  posé des questions sur la préoccupation du peuple algérien sur l'unité  de l'Algérie,  son refus des visées impérialistes et sa position vis à  vis des nouvelles Croisades menées en Afrique.
Les enjeux stratégiques que la tendance  de Liberté conjuguant la berbérité et la francité dans l’algérianité ne  veut pas voir dans la déception catastrophique de son excellence  l’Ambassadeur est la conjugaison de l’islamité, de l’arabité et de  l’africanité de la politique de Kadhafi qu’il faut abattre par l’Islam,  l’Arabe et l’Africain dont fait partie l’identité algérienne. L’Algérie  est un pays vassalisé mais il lui reste l’ultime fierté ou l’ultime  peur : ne pas subir la castration et devenir énuque. Son excellence  l'ambassadeur est désolé de savoir que l'Algérie sait que la France n'a  pas les moyens d'engager ses  gueguerres à la fois au Maghreb et en  Afghanistan pour le compte des américains. Les Algériens, certes vassaux  mais pas  cons, pouront-ils lui apporter un soutien alors que personne  dans le bloc occidental fissuré ne prévoit clairement les retombées  géopolitiques et économiques de cette agression et qu'en Occident même  le rôle de la France est décrié?  
L’absence de géostratégie, d’ambition à  la mesure d’un grand pays et d’une grande révolution contre le  colonialisme français soutenu par l’OTAN  a empêché les Algériens de se  consacrer sérieusement à l’édification tant de leur pays qu’à celle du  Maghreb et tourner la face vers leur identité et leur géographie. Ne  peut comprendre la tragédie ressentie par son excellence l’Ambassadeur  de France que celui qui a connu l’amour et la peur de perdre l’amour ou  son bien aimé, de se voir détourné ou de le voir se détourner comme le  dit la  poésie arabe avant qu’elle ne se transforme en art de séduction  par les courtisans et les rentiers de ce monde  :
Celui qui a vécu sans ivresse en ce monde, certes, il n'a pas vécu!
Celui qui ne meurt pas de cette ivresse
A manqué de courage en ce monde où il a passé.
Qu'il pleure donc sur lui-même,
Celui qui s'est désisté de son droit au long de sa vie:
Le droit de goûter à ce Vin, la part qu'il a rejetée!
Ceci nous amène à nous poser deux dernières questions pour brosser un tableau presque complet du tableau.
 Les « Commis » de  l’État algérien qui se font petits devant les remontrances  de son  excellence l’Ambassadeur et qui adoptent un profil bas sur les  événements qui secouent l’Algérie et le monde musulman ne m’ont jamais  soutenu dans mon effort de gestionnaire soucieux de l’avenir de  l’entreprise publique que je dirigeais, de la prospérité du pays dont je  croyais être un citoyen. L’Algérie disposait d’accords de pêche  illimités en Libye, en Mauritanie, au Vietnam, en Guinée et  l’Administration algérienne m’a empêché d’exercer mon métier et de faire  valoir ces accords pour le bénéfice du peuple algérien qui mange très  peu de poissons ainsi que  pour le développement des relations  économiques entre l’Algérie et l’Afrique. Cette administration est-elle  au service des intérêts de l’Algérie.  Les médias algériens sont-ils au  service de l’amour de leur pays. Connaissent-ils l’ivresse de la quête  de la vérité, de la droiture, des intérêts bien compris de leur peuple,  des finalités de l’héroïsme des martyrs.
La seconde question  est celle relative à l’amour qu’un homme peut porter pour sa nation  sur  la mesure de cet amour que ne peut qu’être à la mesure du sang, des  larmes et de la sueur qu’il a donné lui et sa famille pour cette nation.  Si le berbériste francophile a l’excuse de son amour qu’il a la liberté  de placer où il veut quel est l’excuse de celui qui a menti sur l’Islam  et qui a fait grandir une génération sur un hadith authentique mais  dont le sens a été falsifié, trahi :
« L’amour de la patrie fait partie de la foi »
Il est vrai que le Prophète a dit que « Hob al Awtan min al Iman »  mais de quel Awtan s’agit-il ? L’Arabie, l’Algérie, le Bled, le douar,  la tribu, la France ou le Royaume de Dieu et ses Janatanes. Quel sens  donné à notre amour, à nos relations, à notre lutte, à notre patriotisme  si Allah dit :
{Dis : « Si vos pères, vos fils,  vos frères, vos épouses, votre clan, des biens que vous avez acquis, un  commerce dont vous craignez la stagnation ou des demeures qui vous  plaisent, vous sont plus chers qu’Allah, son Messager, et une lutte pour  Sa Cause, alors attendez jusqu’à ce qu’Allah Fasse régir Son  Ordre !  Allah ne Guide point les gens pervertis.} At Tawbah 24
{A quiconque aura craint la présence devant son Seigneur (le Jugement dernier) : deux Paradis} Ar Rahmane 46
Nous avions la géographie et l’histoire  mais il nous a manqué la mentalité sociale et les élites intellectuelles  pour que l’Algérie, la Libye, le Maghreb et l’Afrique ne soient plus à  Scipion l’Africain le légionnaire romain mais aux Africains. Scipion n’a  pu détruire Carthage et empêcher la renaissance de Hannibal que parce  qu’il bénéficiait de la complicité des traitres de l’Afrique du Nord, la  Numidie à l’époque.
Nous aurions pu faire de ce continent le  pays d’Abel et  en Hommes Libres y gouter aux préludes des deux  Paradis, le Paradis de l’Éden et le Paradis de la Félicitée mais nous  n’avons ni voulu ni su construire l’Homme adéquat qui dicte sa volonté à  une terre mise à sa disposition par Allah. En récompense de nos œuvres  inefficientes et de nos vilaines   pensées son excellence l’Ambassadeur  de France nous exprime sa consternation et au lieu de la recevoir comme  un crachat sur le visage nous en faisons l’éloge et la diffusion  témoignant ainsi qu’Allah As Satar a retiré Son voile protecteur et  dévoile nos petitesses et notre Wahn.
http://liberation-opprimes.net/index.php?option=com_content&view=article&catid=&id=881:omar-mazri-liberte-et-lambassadeur-de-france-a-constantine-
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