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Deux ans sont passés depuis l’offensive usaméricaine sur Fallouja, baptisée à l’époque « Opération Spectre en colère » par les forces d’occupation et « Opération Aurore » par le gouvernement iraquien de l’occupation.
Les médias alliés de l’occupant présentèrent cette opération comme nécessaire pour débarrasser la ville des terroristes et pour renforcer la prétendue démocratie.
« Islammemo » revient sur cette opération pour en faire le bilan.
Le 7 novembre 2004, les forces d’occupation usaméricaines, aidées par des forces de l’armée iraquienne alliée de l’occupant, commencèrent la plus grande opération militaire en Iraq depuis le début des opérations d’invasion du pays en mars 2003, avec pour objectif avoué de débarrasser la ville des résistants afin de permettre aux habitants de participer aux élections.
Nous allons essayer de voir ce qui s’est passé réellement dans cette ville et de démontrer l’échec de l’occupant et des autorités alliées, à faire taire la voix tonitruante de la résistance et à réaliser le moindre avantage pour les habitants, que ce soit au niveau des services ou des conditions de vie, sans parler évidemment de la sécurité dont ne pourront jamais jouir ceux qui ont porté la tenue de l’occupant et collaboré avec lui.
Echec de l’opération « Spectre en colère »
Le premier échec de l’opération a été dans la décision des sunnites de boycotter les élections, prévues pour le début de 2005, au cas où l’on ne mettait pas fin à l’offensive sur la ville des mosquées, Fallouja, ce que refusèrent les troupes usaméricaines et le gouvernement fantoche de Iyad Allaoui à l’époque.
Il en résulta que seuls 7 millions d’électeurs avaient pris part à cette élection, chiffre inférieur à celui retenu par « la commission responsable des élections » et dont l’un des membres, Adel Allami, a dû fuir, pour avoir constaté les dimensions du trucage et des pots-de-vin. Cette commission avait validé les bulletins de vote introduits massivement d’Iran.
L’opération « Spectre en colère » se prolongea pendant plus de trois mois et fit plus de 3000 morts et 4000 blessés dans les rangs des troupes usaméricaines, selon les chiffres révélés à l’époque par Cheikh Abou Asâd, porte parole du Conseil consultatif des moudjahidines, au regretté Cheikh Abou Meriem correspondant d’ « islammemo » à Fallouja. Elle fit aussi du mois de novembre 2004, le mois le plus coûteux, en morts et blessés, jusqu’ici pour les troupes usaméricaines.
Pour Fallouja, la ville connue de tous comme étant des plus belles d’Iraq, avec ses nombreuses mosquées, sa belle architecture, ses villas spacieuses et ses nombreux espaces réservés aux hôtes et aux voyageurs, ce fut tout simplement le désastre.
La commission d’urbanisme de la ville a compté plus de 20.000 maisons complètement ou partiellement détruites, sans compter les magasins et les immeubles à usage commercial. Aucune mosquée de la ville n’a été épargnée par la barbarie, ni aucune école, jardin d’enfants, place publique ou même cimetière. Des dizaines de milliers d’habitants ont été contraints de quitter leur ville pour se réfugier dans les villages voisins ou même à la lisière de la ville à ciel ouvert.
L’histoire retiendra que Fallouja avait engagé la plus dure bataille contre un envahisseur dans toute l’histoire de l’Iraq. L’opération devait durer moins de 6 jours, selon le porte-parole des forces d’occupation, mais les hommes qui s’étaient engagés devant Dieu et les leurs, de ne jamais livrer leur ville sainte que sur leurs corps, avaient démenti les pronostics des occupants.
Il n’y a eu dans la ville qu’à peine 4 000 combattants de la résistance, contre plus de 10 000 militaires usaméricains, plus de 2 000 Britanniques et un nombre indéterminé de militaires d’autres nationalités, ainsi que plus de 10 000 militaires iraquiens alliés à l’occupant.
Bien avant l’offensive terrestre, l’aviation a bombardé la ville d’une manière continue durant plus de 5 mois, du mois de mai à novembre 2004 et ce, suite à la rupture par les Usaméricains du cessez- le feu conclu entre les deux offensives.
Au cours de cette première offensive, les occupants avaient détruit plus d’une centaine de maisons et tué 514 personnes, toutes enterrées au cimetière des Chouhadas, selon le responsable du cimetière, Fellah Hussein. Le registre des morts révèle que des familles entières, avec femmes, enfants et vieillards, ont été décimées. C’est le cas de la famille Hadj Hussein Kariman, composée de 36 personnes dont aucune n’a été épargnée dans le bombardement de leurs deux maisons voisines dans le quartier Al Golan. Ce bombardement que les occupants avaient présenté comme visant les combattants et notamment étrangers, avait pour but de terroriser la population et de la remonter contre la résistance. Mais c’est l’effet inverse qu’il produisit puisque les gens de Fallouja se sont convaincus que l’ennemi ne connaît que le langage des armes.
Les débuts de la deuxième bataille
Les habitants de Fallouja se souviennent que l’offensive avait commencé par le nord, dans la zone de Sajr. C’est une zone surélevée dont l’altitude est deux fois supérieure à celle de la ville. De plus elle n’était pas minée et donc ouverte à l’avance de leur armée. L’ennemi avait commencé par arracher les rails du chemin de fer et commença son offensive par le bombardement de la première mosquée sur son chemin, la mosquée Ahmed Albadawi, dans la cité des sous-officiers.
Les forces d’occupation avaient choisi de pénétrer par cette zone ouverte et non minée, afin de limiter leurs pertes, mais leurs espoirs se sont vite évaporés, notamment dans des cités comme Al Golan, au nord de la ville où ils rencontrèrent une résistance acharnée et inédite, dont les héros étaient Cheikh Omar Hadid, fils de la ville et Cheikh Abou Faiçal Annajdi de Médine, tous deux tombés au champ des martyrs. Les assaillants durent alors stopper leur offensive au niveau de l’avenue Atharthar, à moins d’un ½ km de leur point de départ et à moins d’un km de la mosquée Al Hadhra Al Mohammadia, leur objectif, parce qu’il était le quartier général des moudjahiddines de la ville et que son haut minaret qui dominait la ville, pouvait servir à leurs snipers. Ce km allait leur coûter très cher pendant trois jours consécutifs et les obliger, ainsi que leurs alliés et supplétifs, à changer d’axe de pénétration.
C’est ainsi qu’ils engagèrent une seconde attaque de soutien à partir de l’est de la ville, de la zone de la Cité Al Askeri, où les attendaient justement les résistants de pied ferme.
Les armes chimiques
Au cours de leur avancée sur le deuxième axe et après leur échec durant deux jours à pénétrer dans la Cité Al Askari, les troupes d’occupation ont utilisé pour la première fois des armes chimiques.
Au sixième jour de l’offensive, les deux axes d’attaque se sont rejoints au niveau de la mosquée Al Hadhra Al Mohammadia. Des centaines de chars et de blindés, aidés par des avions de combat ont pris part à cette bataille pour la maîtrise de la zone nord de Fallouja, qui était demeurée incomplète jusqu’au sixième jour, puisque la Cité Al Golan et le vieux Fallouja tenaient encore et résistaient aux assauts répétés de l’occupant. C’est depuis cette bataille que la Cité Al Golan est appelée par les habitants de Fallouja, cité des Héros.
La bataille de la Cité Al Golan
Les Usaméricains avaient ssayé tout pour éviter cette bataille, car la Cité Al Golan leur rappelle de mauvais souvenirs depuis leur pemière offensive cntre le 5 avril et le 2 mai 2004. C'est u_ne cité aux rues très étroites qui empêchent le mouvement des chars et blindés. De plus, sa géométrie est très complexe et en dehors de ses habitants, peu de gens la connaissent et puevent y entrer ou en sortir. Au cours de la première bataille, les Usaméricains avaient eu quatre fois plus de pertes humaines et en métriel à la Cité Al Golan que lors de l'offensive du Têt au Vietnam.
L’occupant a dû utiliser les bombes à fragmentation pour essayer de pénétrer dans cette cité. Les troupes d’occupation ont dû niveler de nombreuses maisons sur la tête de leurs occupants, pour pouvoir ouvrir des brèches pour leurs chars. Des familles entières ont ainsi été massacrées. C’est sur les cadavres des habitants que leurs blindés et véhicules ont pu manoeuvrer dans cette cité. Malgré cela, la résistance les avait tenu en échec avec toutes sortes d’armes et notamment des roquettes RPG, accompagnées des cris « Allahou Akbar » et « Bienvenue au paradis ». Une fois encore et pour venir à bout d’une résistance dont ils n’ont pas connu d’équivalent depuis leur occupation du pays de la Mésopotamie ou de tout autre pays, les occupants firent usage d’armes chimiques.
Les rumeurs ont vite circulé parmi les combattants au nord de la ville, que l’ennemi faisait usage d’armes chimiques au centre de la ville. C’est alors qu’ils firent preuve d’une grande capacité de manœuvre en se rabattant au sud de la ville et précisément à la Cité Nezzal, Nahr Félih et la zone de Jebil où se produisit la grande épopée de cette bataille, dont tout le monde se souviendra longtemps.
À ce moment l’eau commençait à devenir rare suite au bombardement des châteaux d’eau de la ville pour obliger les combattants et les habitants à se rendre. Des appels par haut-parleur invitaient les habitants à le faire très rapidement et à rejoindre les zones occupées par les Usaméricains. Certains l’ont fait et parmi eux un enfant de 14 ans portant un drapeau blanc dans une main et des grains de raisins secs dans l’autre. Un sniper usaméricain l’abattit d’un seul coup, sans doute pour venger ses camarades et aussi pour prouver encore que l’armée usaméricaine demeure l’armée la plus barbare du monde et non la plus puissante.
À ce moment-là de nombreuses familles se regroupèrent dans la mosquée Alfourkane pour s’y réfugier et chercher la sécurité. Les troupes usaméricaines arrêtèrent aussitôt les hommes et les jeunes et les évacuèrent vers la gare transformée en centre provisoire de détention.
Au bout de deux semaines de combat, les troupes d’occupation, leurs alliés et leurs supplétifs ne sont parvenus à maîtriser que la moitié de la partie nord de la ville (pas totalement puisque des poches de résistance et des tireurs d’élite continuaient à tirer et à piéger les maisons).
L’effort essentiel des occupants se tourna vers le sud de la ville où se regroupaient les combattants venus d’autres secteurs pour utiliser les galeries et les fossés qu’ils avaient creusés auparavant dans le secteur et ce pour se protéger des gaz et autres armes chimiques.
Pendant 10 jours les Usaméricains tentèrent tout, vainement, pour venir à bout de la résistance, ce qui les poussa à utiliser intensément l’aviation pour détruire des quartiers entiers avec maisons et habitations sur la tête de leurs occupants. Pour ceux qui avaient visité ces secteurs après la bataille, c’est comme si un tremblement de terre de forte puissance était passé par là. Beaucoup de gens, des civils mais aussi des combattants trouvèrent la mort dans ces bombardements. C’est toute la zone de Jbil qui a disparu de la surface de la terre.
La résistance ne s’arrêta pas et continua à piéger les maisons et autres locaux dont de nombreux avaient explosé à l’entrée des troupes ennemies pour les fouiller. Ce secteur sud connut aussi de nombreuses opérations de martyr d’une rare audace, ce qui obligea souvent les ennemis à se retirer. Il ne restait que l’arme chimique à utiliser pour maîtriser le secteur et venir à bout de la résistance.
Ce secteur a connu des crimes de guerre commis sous l’œil des caméras, tels la liquidation de blessés à la mosquée Mouawia, reprise par toutes les médias et les chaînes télévisées du monde. On se souvient sûrement du vieillard à la barbe blanche qui a été blessé à la mosquée ainsi que de l’autre blessé qui avait demandé de l’eau au soldat usaméricain qui lui a servi…une balle dans le corps ! C’était le modèle du soldat porteur de la démocratie.
Des mois après la fin de l’offensive, on laissa les familles revenir chez elles. Ce fut pour tous, le spectacle d’un désastre incommensurable. Pas une construction n’était debout, toutes les maisons éventrées ou nivelées.
Puis commença la recherche des disparus et des morts aux cadavres décomposés ou simplement méconnaissables parce que brûlés par les armes chimiques ou déchiquetés.
L’occupant a cru qu’il a eu raison de la résistance et que la population allait lui courber l’échine, oubliant ses morts et ses vaillants défenseurs. Il n’en fut rien.
Aujourd'hui la Cité Al Golan est toujours encerclée après avoir dànné une leçon aux envahisseurs.
Les 6 entrées de la ville sont fermées à tous ceux qui n’ont pas d’autorisation d’entrée et qui n’ont pas été identifiés en donnant leurs empreintes digitales et de la pupille des yeux.
Le deuxième objectif de l’offensive n’a pas été atteint puisque l’ennemi n’a pas obtenu la paix et la sécurité qu’il cherchait. Sa barbarie n’a pas suffit à casser la résistance et à briser la volonté de la population.
La population quant à elle n’a pas obtenu d’amélioration des services. Rien n’a été réalisé et aujourd’hui, il n’y a ni téléphone, ni électricité et ni aucune action de reconstruction.
Le correspondant de Islammemo a entrepris de décompter les martyrs de la ville de Fallouja:
514 martyrs lors de la première offensive
939 martyrs au cours de la deuxième offensive, enterrés dans le même cimetière
84 martyrs conservés dans les dépôts frigorifiques de pomme de terre et enterrés par les services de secours à Saklaouia
35 martyrs entérrés dans le viex cimetière de la ville de Fallouja
460 martyrs dont seuls 91 cadavres de femmes et d’enfants ont été identifiés et les autres enterrés dans des fosses communes, par les forces d’occupation au nord de la ville. Le chiffre est douteux !
730 martyrs, dont la mort est attestée par l’hôpital de Fallouja
Ces chiffres ne comprennent pas les morts enterrés dans trois autres cimetières de la ville ne disposant pas de registre. On estime qu’ils renferment 1200 corps de martyrs, tous enterrés dans des fosses communes par les pelleteuses.
Soit en tout 3962 !!
C’est juste un rappel de ce qui s’est passé à Fallouja il y a deux ans que nous concluons avec ces quelques mots constituant une épitaphe écrite sur le fronton d’une tombe :
« Par le Dieu de la grande bataille de Badr, nous la referons encore une fois et tant que le Coran sera lu par notre progéniture »
Les médias alliés de l’occupant présentèrent cette opération comme nécessaire pour débarrasser la ville des terroristes et pour renforcer la prétendue démocratie.
« Islammemo » revient sur cette opération pour en faire le bilan.
Le 7 novembre 2004, les forces d’occupation usaméricaines, aidées par des forces de l’armée iraquienne alliée de l’occupant, commencèrent la plus grande opération militaire en Iraq depuis le début des opérations d’invasion du pays en mars 2003, avec pour objectif avoué de débarrasser la ville des résistants afin de permettre aux habitants de participer aux élections.
Nous allons essayer de voir ce qui s’est passé réellement dans cette ville et de démontrer l’échec de l’occupant et des autorités alliées, à faire taire la voix tonitruante de la résistance et à réaliser le moindre avantage pour les habitants, que ce soit au niveau des services ou des conditions de vie, sans parler évidemment de la sécurité dont ne pourront jamais jouir ceux qui ont porté la tenue de l’occupant et collaboré avec lui.
Echec de l’opération « Spectre en colère »
Le premier échec de l’opération a été dans la décision des sunnites de boycotter les élections, prévues pour le début de 2005, au cas où l’on ne mettait pas fin à l’offensive sur la ville des mosquées, Fallouja, ce que refusèrent les troupes usaméricaines et le gouvernement fantoche de Iyad Allaoui à l’époque.
Il en résulta que seuls 7 millions d’électeurs avaient pris part à cette élection, chiffre inférieur à celui retenu par « la commission responsable des élections » et dont l’un des membres, Adel Allami, a dû fuir, pour avoir constaté les dimensions du trucage et des pots-de-vin. Cette commission avait validé les bulletins de vote introduits massivement d’Iran.
L’opération « Spectre en colère » se prolongea pendant plus de trois mois et fit plus de 3000 morts et 4000 blessés dans les rangs des troupes usaméricaines, selon les chiffres révélés à l’époque par Cheikh Abou Asâd, porte parole du Conseil consultatif des moudjahidines, au regretté Cheikh Abou Meriem correspondant d’ « islammemo » à Fallouja. Elle fit aussi du mois de novembre 2004, le mois le plus coûteux, en morts et blessés, jusqu’ici pour les troupes usaméricaines.
Pour Fallouja, la ville connue de tous comme étant des plus belles d’Iraq, avec ses nombreuses mosquées, sa belle architecture, ses villas spacieuses et ses nombreux espaces réservés aux hôtes et aux voyageurs, ce fut tout simplement le désastre.
La commission d’urbanisme de la ville a compté plus de 20.000 maisons complètement ou partiellement détruites, sans compter les magasins et les immeubles à usage commercial. Aucune mosquée de la ville n’a été épargnée par la barbarie, ni aucune école, jardin d’enfants, place publique ou même cimetière. Des dizaines de milliers d’habitants ont été contraints de quitter leur ville pour se réfugier dans les villages voisins ou même à la lisière de la ville à ciel ouvert.
L’histoire retiendra que Fallouja avait engagé la plus dure bataille contre un envahisseur dans toute l’histoire de l’Iraq. L’opération devait durer moins de 6 jours, selon le porte-parole des forces d’occupation, mais les hommes qui s’étaient engagés devant Dieu et les leurs, de ne jamais livrer leur ville sainte que sur leurs corps, avaient démenti les pronostics des occupants.
Il n’y a eu dans la ville qu’à peine 4 000 combattants de la résistance, contre plus de 10 000 militaires usaméricains, plus de 2 000 Britanniques et un nombre indéterminé de militaires d’autres nationalités, ainsi que plus de 10 000 militaires iraquiens alliés à l’occupant.
Bien avant l’offensive terrestre, l’aviation a bombardé la ville d’une manière continue durant plus de 5 mois, du mois de mai à novembre 2004 et ce, suite à la rupture par les Usaméricains du cessez- le feu conclu entre les deux offensives.
Au cours de cette première offensive, les occupants avaient détruit plus d’une centaine de maisons et tué 514 personnes, toutes enterrées au cimetière des Chouhadas, selon le responsable du cimetière, Fellah Hussein. Le registre des morts révèle que des familles entières, avec femmes, enfants et vieillards, ont été décimées. C’est le cas de la famille Hadj Hussein Kariman, composée de 36 personnes dont aucune n’a été épargnée dans le bombardement de leurs deux maisons voisines dans le quartier Al Golan. Ce bombardement que les occupants avaient présenté comme visant les combattants et notamment étrangers, avait pour but de terroriser la population et de la remonter contre la résistance. Mais c’est l’effet inverse qu’il produisit puisque les gens de Fallouja se sont convaincus que l’ennemi ne connaît que le langage des armes.
Les débuts de la deuxième bataille
Les habitants de Fallouja se souviennent que l’offensive avait commencé par le nord, dans la zone de Sajr. C’est une zone surélevée dont l’altitude est deux fois supérieure à celle de la ville. De plus elle n’était pas minée et donc ouverte à l’avance de leur armée. L’ennemi avait commencé par arracher les rails du chemin de fer et commença son offensive par le bombardement de la première mosquée sur son chemin, la mosquée Ahmed Albadawi, dans la cité des sous-officiers.
Les forces d’occupation avaient choisi de pénétrer par cette zone ouverte et non minée, afin de limiter leurs pertes, mais leurs espoirs se sont vite évaporés, notamment dans des cités comme Al Golan, au nord de la ville où ils rencontrèrent une résistance acharnée et inédite, dont les héros étaient Cheikh Omar Hadid, fils de la ville et Cheikh Abou Faiçal Annajdi de Médine, tous deux tombés au champ des martyrs. Les assaillants durent alors stopper leur offensive au niveau de l’avenue Atharthar, à moins d’un ½ km de leur point de départ et à moins d’un km de la mosquée Al Hadhra Al Mohammadia, leur objectif, parce qu’il était le quartier général des moudjahiddines de la ville et que son haut minaret qui dominait la ville, pouvait servir à leurs snipers. Ce km allait leur coûter très cher pendant trois jours consécutifs et les obliger, ainsi que leurs alliés et supplétifs, à changer d’axe de pénétration.
C’est ainsi qu’ils engagèrent une seconde attaque de soutien à partir de l’est de la ville, de la zone de la Cité Al Askeri, où les attendaient justement les résistants de pied ferme.
Les armes chimiques
Au cours de leur avancée sur le deuxième axe et après leur échec durant deux jours à pénétrer dans la Cité Al Askari, les troupes d’occupation ont utilisé pour la première fois des armes chimiques.
Au sixième jour de l’offensive, les deux axes d’attaque se sont rejoints au niveau de la mosquée Al Hadhra Al Mohammadia. Des centaines de chars et de blindés, aidés par des avions de combat ont pris part à cette bataille pour la maîtrise de la zone nord de Fallouja, qui était demeurée incomplète jusqu’au sixième jour, puisque la Cité Al Golan et le vieux Fallouja tenaient encore et résistaient aux assauts répétés de l’occupant. C’est depuis cette bataille que la Cité Al Golan est appelée par les habitants de Fallouja, cité des Héros.
La bataille de la Cité Al Golan
Les Usaméricains avaient ssayé tout pour éviter cette bataille, car la Cité Al Golan leur rappelle de mauvais souvenirs depuis leur pemière offensive cntre le 5 avril et le 2 mai 2004. C'est u_ne cité aux rues très étroites qui empêchent le mouvement des chars et blindés. De plus, sa géométrie est très complexe et en dehors de ses habitants, peu de gens la connaissent et puevent y entrer ou en sortir. Au cours de la première bataille, les Usaméricains avaient eu quatre fois plus de pertes humaines et en métriel à la Cité Al Golan que lors de l'offensive du Têt au Vietnam.
L’occupant a dû utiliser les bombes à fragmentation pour essayer de pénétrer dans cette cité. Les troupes d’occupation ont dû niveler de nombreuses maisons sur la tête de leurs occupants, pour pouvoir ouvrir des brèches pour leurs chars. Des familles entières ont ainsi été massacrées. C’est sur les cadavres des habitants que leurs blindés et véhicules ont pu manoeuvrer dans cette cité. Malgré cela, la résistance les avait tenu en échec avec toutes sortes d’armes et notamment des roquettes RPG, accompagnées des cris « Allahou Akbar » et « Bienvenue au paradis ». Une fois encore et pour venir à bout d’une résistance dont ils n’ont pas connu d’équivalent depuis leur occupation du pays de la Mésopotamie ou de tout autre pays, les occupants firent usage d’armes chimiques.
Les rumeurs ont vite circulé parmi les combattants au nord de la ville, que l’ennemi faisait usage d’armes chimiques au centre de la ville. C’est alors qu’ils firent preuve d’une grande capacité de manœuvre en se rabattant au sud de la ville et précisément à la Cité Nezzal, Nahr Félih et la zone de Jebil où se produisit la grande épopée de cette bataille, dont tout le monde se souviendra longtemps.
À ce moment l’eau commençait à devenir rare suite au bombardement des châteaux d’eau de la ville pour obliger les combattants et les habitants à se rendre. Des appels par haut-parleur invitaient les habitants à le faire très rapidement et à rejoindre les zones occupées par les Usaméricains. Certains l’ont fait et parmi eux un enfant de 14 ans portant un drapeau blanc dans une main et des grains de raisins secs dans l’autre. Un sniper usaméricain l’abattit d’un seul coup, sans doute pour venger ses camarades et aussi pour prouver encore que l’armée usaméricaine demeure l’armée la plus barbare du monde et non la plus puissante.
À ce moment-là de nombreuses familles se regroupèrent dans la mosquée Alfourkane pour s’y réfugier et chercher la sécurité. Les troupes usaméricaines arrêtèrent aussitôt les hommes et les jeunes et les évacuèrent vers la gare transformée en centre provisoire de détention.
Au bout de deux semaines de combat, les troupes d’occupation, leurs alliés et leurs supplétifs ne sont parvenus à maîtriser que la moitié de la partie nord de la ville (pas totalement puisque des poches de résistance et des tireurs d’élite continuaient à tirer et à piéger les maisons).
L’effort essentiel des occupants se tourna vers le sud de la ville où se regroupaient les combattants venus d’autres secteurs pour utiliser les galeries et les fossés qu’ils avaient creusés auparavant dans le secteur et ce pour se protéger des gaz et autres armes chimiques.
Pendant 10 jours les Usaméricains tentèrent tout, vainement, pour venir à bout de la résistance, ce qui les poussa à utiliser intensément l’aviation pour détruire des quartiers entiers avec maisons et habitations sur la tête de leurs occupants. Pour ceux qui avaient visité ces secteurs après la bataille, c’est comme si un tremblement de terre de forte puissance était passé par là. Beaucoup de gens, des civils mais aussi des combattants trouvèrent la mort dans ces bombardements. C’est toute la zone de Jbil qui a disparu de la surface de la terre.
La résistance ne s’arrêta pas et continua à piéger les maisons et autres locaux dont de nombreux avaient explosé à l’entrée des troupes ennemies pour les fouiller. Ce secteur sud connut aussi de nombreuses opérations de martyr d’une rare audace, ce qui obligea souvent les ennemis à se retirer. Il ne restait que l’arme chimique à utiliser pour maîtriser le secteur et venir à bout de la résistance.
Ce secteur a connu des crimes de guerre commis sous l’œil des caméras, tels la liquidation de blessés à la mosquée Mouawia, reprise par toutes les médias et les chaînes télévisées du monde. On se souvient sûrement du vieillard à la barbe blanche qui a été blessé à la mosquée ainsi que de l’autre blessé qui avait demandé de l’eau au soldat usaméricain qui lui a servi…une balle dans le corps ! C’était le modèle du soldat porteur de la démocratie.
Des mois après la fin de l’offensive, on laissa les familles revenir chez elles. Ce fut pour tous, le spectacle d’un désastre incommensurable. Pas une construction n’était debout, toutes les maisons éventrées ou nivelées.
Puis commença la recherche des disparus et des morts aux cadavres décomposés ou simplement méconnaissables parce que brûlés par les armes chimiques ou déchiquetés.
L’occupant a cru qu’il a eu raison de la résistance et que la population allait lui courber l’échine, oubliant ses morts et ses vaillants défenseurs. Il n’en fut rien.
Aujourd'hui la Cité Al Golan est toujours encerclée après avoir dànné une leçon aux envahisseurs.
Les 6 entrées de la ville sont fermées à tous ceux qui n’ont pas d’autorisation d’entrée et qui n’ont pas été identifiés en donnant leurs empreintes digitales et de la pupille des yeux.
Le deuxième objectif de l’offensive n’a pas été atteint puisque l’ennemi n’a pas obtenu la paix et la sécurité qu’il cherchait. Sa barbarie n’a pas suffit à casser la résistance et à briser la volonté de la population.
La population quant à elle n’a pas obtenu d’amélioration des services. Rien n’a été réalisé et aujourd’hui, il n’y a ni téléphone, ni électricité et ni aucune action de reconstruction.
Le correspondant de Islammemo a entrepris de décompter les martyrs de la ville de Fallouja:
514 martyrs lors de la première offensive
939 martyrs au cours de la deuxième offensive, enterrés dans le même cimetière
84 martyrs conservés dans les dépôts frigorifiques de pomme de terre et enterrés par les services de secours à Saklaouia
35 martyrs entérrés dans le viex cimetière de la ville de Fallouja
460 martyrs dont seuls 91 cadavres de femmes et d’enfants ont été identifiés et les autres enterrés dans des fosses communes, par les forces d’occupation au nord de la ville. Le chiffre est douteux !
730 martyrs, dont la mort est attestée par l’hôpital de Fallouja
Ces chiffres ne comprennent pas les morts enterrés dans trois autres cimetières de la ville ne disposant pas de registre. On estime qu’ils renferment 1200 corps de martyrs, tous enterrés dans des fosses communes par les pelleteuses.
Soit en tout 3962 !!
C’est juste un rappel de ce qui s’est passé à Fallouja il y a deux ans que nous concluons avec ces quelques mots constituant une épitaphe écrite sur le fronton d’une tombe :
« Par le Dieu de la grande bataille de Badr, nous la referons encore une fois et tant que le Coran sera lu par notre progéniture »
Source : IslammemoTraduit de l’arabe par Ahmed Manaï et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.
URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1787&lg=fr
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