Les « habiles » insurgés surpassent les USA
Les généraux supérieurs étasuniens font cet aveu de choc pendant que le leader irakien demande avec les pays voisins de sceller leurs frontières
Par Paul Beaver et Peter Beaumont, le 11 mars 2007
L'armée des USA est à la traîne tactiquement derrière les insurgés irakiens dans une guerre que les officiers supérieurs disent être le plus grand défi depuis la Corée il y a 50 ans.
La sombre estimation lors d'une conférence aux USA la semaine dernière est arrivée pendant que les officiers supérieurs US et irakiens s'asseyaient hier avec des officiels d'Iran, de Syrie, de Jordanie et d'Arabie Saoudite à Bagdad pour persuader les voisins de l'Irak de les aider à boucler ses frontières contre l'entrée de combattants, d'armes et d'argent. Pendant la conférence les délégations US, iraniennes et syriennes ont rapporté avoir eu des « échanges animés ».
Lors d'une lugubre analyse, les officiers supérieurs ont décrit les combattants qu'ils avaient en face en Irak et en Afghanistan « comme habiles, agiles et astucieux ».
Lors d'une lugubre analyse, les officiers supérieurs ont décrit les combattants qu'ils avaient en face en Irak et en Afghanistan « comme habiles, agiles et astucieux ».
Au Viêt-nam, les USA ont été en fin de compte défaits par une société bien armée, étroitement dirigée et fortement militarisée qui avait des tanks, des véhicules blindés et des sources extérieures de production militaire et d'acquisitions. Ce qui est plus dévastateur maintenant c'est que la seule superpuissance du monde est en danger d'être repoussée par quelques dizaines de milliers d'hommes de troupe irrégulières à l'armement léger, qui ont développé une tactique capable de détruire des véhicules et des avions de plusieurs millions de dollars.
Par contraste, les militaires US sont dits lents à relever le défi du combat contre une insurrection. Les officiers supérieurs ont décrit des insurgés capables de s'adapter rapidement pour exploiter les règles d'engagement des USA afin de les retourner contre leurs forces, et de se disséminer rapidement de manières à détruire ou neutraliser les véhicules blindés.
Par contraste, les militaires US sont dits lents à relever le défi du combat contre une insurrection. Les officiers supérieurs ont décrit des insurgés capables de s'adapter rapidement pour exploiter les règles d'engagement des USA afin de les retourner contre leurs forces, et de se disséminer rapidement de manières à détruire ou neutraliser les véhicules blindés.
Les militaires sont aussi entravés dans leurs tentatives de disperser les groupes d'insurgés à cause de leur structure de commandement « horizontale » dans une collaboration de réseaux de petits groupes, rendant difficile de déterminer une hiérarchie dans l'insurrection.
Les remarques ont été faites par les généraux supérieurs US parlant au meeting de l'Association de l'Armée US à Fort Lauderdale en Floride et dans des conversations avec The Observer. Les généraux voient la « guerre contre le terrorisme » comme le plus important test des soldats US en 50 ans.
Les remarques ont été faites par les généraux supérieurs US parlant au meeting de l'Association de l'Armée US à Fort Lauderdale en Floride et dans des conversations avec The Observer. Les généraux voient la « guerre contre le terrorisme » comme le plus important test des soldats US en 50 ans.
« L'Irak et l'Afghanistan pompent les ressources à une vitesse plus grande que nous l'avions prévu, » a dit le général trois étoiles. Les « guerriers US ont besoin de la dernière technologie pour défaire un ennemi habile, agile et astucieux -- des trucs que nous n'attendions pas des soviétiques. » (sic)
D'autres officiers ont dit que les règles d'engagement de la coalition avaient été utilisées contre les forces combattant l'insurrection. « Ils savent quand nous pouvons et ne pouvons pas tirer, et ils utilisent cela contre nous, » a dit un officier, reflétant les commentaires des soldats US sur le terrain. Un autre a dit que le séquence vidéo récente d'une embuscade de convoi, signalée sur Internet, était la preuve que les insurgés filmaient les incidents pour enseigner les autres groupes au sujet des contre-mesures étasuniennes.
Des soucis ont émergé pendant que le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, publiait le sévère avertissement : qu'à moins que les voisins de l'Irak -- comprenant l'Iran et la Syrie -- s'unissent pour aider à arrêter les réseaux fournissant les extrémistes sunnite et chiites, l'effusion de sang sectaire de l'Irak engloutira le Moyen-Orient.
Parlant au début de la conférence des puissances régionales et internationales à Bagdad, Maliki a averti : « L'Irak est devenu la ligne de front d'un champ de bataille. Il a besoin de soutien dans cette bataille, qui menace non seulement l'Irak, mais se répandra aussi dans tous les pays de la région. » Peu de temps après qu'il parle des obus de mortier ont atterri près du site de la conférence et une voiture bombe a éclaté dans un bastion chiite de l'autre côté de la ville.
Maliki a demandé de l'aide en arrêtant l'assistance financière, la contrebande d'armes et le « couvert religieux » pour les incessantes voitures bombes, les massacres et les autres attaques qui de plus en plus sont infligés sur l'Irak, pendant que la minorité sunnite, qui a dominé le pays sous Saddam Hussein, combat la majorité chiite qui dirige maintenant le gouvernement.
Le terrorisme, dit Maliki, « est une épidémie internationale, dont le prix est payé par le peuple de l'Irak ». Il a aussi averti la Syrie et l'Iran de ne pas employer l'Irak comme champ de bataille par procuration contre les USA : « L'Irak n'accepte pas que ses territoires et villes deviennent un champ où se règlent des conflits régionaux et internationaux. »
Parlant au début de la conférence des puissances régionales et internationales à Bagdad, Maliki a averti : « L'Irak est devenu la ligne de front d'un champ de bataille. Il a besoin de soutien dans cette bataille, qui menace non seulement l'Irak, mais se répandra aussi dans tous les pays de la région. » Peu de temps après qu'il parle des obus de mortier ont atterri près du site de la conférence et une voiture bombe a éclaté dans un bastion chiite de l'autre côté de la ville.
Maliki a demandé de l'aide en arrêtant l'assistance financière, la contrebande d'armes et le « couvert religieux » pour les incessantes voitures bombes, les massacres et les autres attaques qui de plus en plus sont infligés sur l'Irak, pendant que la minorité sunnite, qui a dominé le pays sous Saddam Hussein, combat la majorité chiite qui dirige maintenant le gouvernement.
Le terrorisme, dit Maliki, « est une épidémie internationale, dont le prix est payé par le peuple de l'Irak ». Il a aussi averti la Syrie et l'Iran de ne pas employer l'Irak comme champ de bataille par procuration contre les USA : « L'Irak n'accepte pas que ses territoires et villes deviennent un champ où se règlent des conflits régionaux et internationaux. »
Maliki a dit qu'il espérait que la conférence d'aujourd'hui puisse être un « tournant dans le soutien au gouvernement faisant face à cet énorme danger ». Le rassemblement d'une journée est aussi vu comme une opportunité pour des dialogues en marge entre l'Iran et les USA sur l'approfondissement de la crise nucléaire iranienne -- ouvrant la voie pour terminer l'impasse diplomatique de 28 ans entre les USA et l'Iran depuis la crise des otages US. Le chef de la délégation US a laissé la porte ouverte à de possibles échanges face à face au sujet de l'Irak.
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
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