La CIA à des centres CTICs dirigés conjointement avec les services secrets de plus d'une vingtaine de pays hôtes dont la France
Dans le cadre de sa lutte "contre le terrorisme" la CIA a installé dans plus d'une vingtaine de pays des centres d'opération conjoints où des agents de la CIA ainsi que des officiers des renseignements des pays hôtes travaillent en étroite collaboration. Ces centres de services secrets conjoints sont financés principalement par la CIA et utilisent des méthodes d'espionnage hyper sophistiqués, notamment des systèmes de communication directement liées aux bases de données centrales de la CIA, et donnant aussi accès à des informations classées top secret, que la CIA ne partageait autrefois qu'avec ces plus proches alliés.
Ces centres appelés CTICs ( Counter Intelligence Centers) qui fonctionnent donc sous direction conjointe, prennent des décisions quotidiennes sur comment et quand arrêter des suspects, et s'ils doivent être "convoyés" vers d'autres pays pour y être interrogés et détenus.
Depuis le 11 septembre, la plupart des arrestations et assassinats de présumés terroristes d'al Qaeda (environ 3000) ont été menés avec l'étroite collaboration de ces CTICs. L'agence de renseignements américaine n'a plus besoin de recruter toute une armada d'agents secrets, de diplomates, de faux journalistes, d'attachés militaires, pour s'emparer des secrets des autres pays. La CIA, sous la direction de Georges J. Tenet, a réorganisé ces centres de "contre terrorisme" à l'étranger en demandant la collaboration des services de renseignements des pays hôtes.
Ainsi, en 2003, alors que le gouvernement français prenait position contre la guerre en Irak, dans les coulisses, les services secrets français et la CIA créaient une de ces agences CTICs à Paris. Ces CTICs de la CIA sont installés en Europe, en Asie, au Moyen Orient. Le centre de Paris, quant à lui, seul centre multinational de ce type, nom de code "Alliance Base", comprend des représentants de la Grande Bretagne, de la France, de l'Allemagne, du Canada et de l'Australie et bien sûr des Etats-Unis. Des opérations à l'étranger ont été ordonnées à partir de ce centre ce qui risque de mettre en danger la population française si certains "présumés terroristes" et leurs réseaux visés décident de se venger.
La gestion de ces centres est néanmoins complètement séparée des "goulags" ou "trous noirs" américains ou en "sous traitance" à l'étranger, centres de détention et de torture où sont envoyés des "présumés terroristes" et dont il a été amplement question tout récemment dans les médias, tous illégaux au regard des législations des pays, du droit européen et du droit international. Ce qui ne veut pas dire que ces CTICs ne soient pas au courant de ce qui s'y passe, puisque certains d'entre eux décident vers quelle destinations "convoyer" les suspects arrêtés.
Dans un interview à la BBC du 17 décembre 2005 (Sir David Frost pour the BBC World TV channel retransmis le 18) Colin Powell, l'ancien Secretaire d'Etat américain a fustigé les gouvernements européens pour s'être "offusqués" de ces "extraditions illégales" et l'utilisation de bases européennes pour les " taxis aériens pour la torture". D'apres lui, ces gouvernements sont au courant puisque cela fait déjà plusieurs années que de telles pratiques de collaboration ont cours. " Ce qui est appelé rendition n'est pas nouveau ou inconnu pour mes amis européens" a - t-il déclaré. Raison de plus, pour que les citoyens demandent des comptes aux amis européens de Mr Powell.
Ces CTICs sont présentés comme une extension de la coopération internationale en matière de "contre terrorisme", mais sont-ils légaux ? N'y a-t-il pas là violation de la souveraineté nationale ? Les élus en ont-ils connaissance, ou bien ceci se fait-il dans l'opacité la plus totale
Ces centres ont été crées sur le modèle des centre de lutte anti drogues de la CIA en Amérique Latine et en Asie. Dans les années 80, l'agence américaine avait persuadé les gouvernements en place dans cette région de la laisser payer des individus pour mener la lutte contre les narco trafiquants. Ces agents agissaient de façon tout à fait indépendante des institutions des pays hôtes, avec les débordements que l'on connaît (massacres d'opposants aux régimes en place, de militants des droits de l'homme et de populations civiles).
Les officiers des pays hôtes employés dans ces CTICs sont directement recrutés par la CIA qui leur fait passer des tests de son cru, sont sous direction des chefs de bureaux des services secrets américains et travaillent aussi sous la tutelle d'officiers du centre de contre terrorisme de Langley USA envoyés en mission spéciale dans ces centres. Ceci afin que les équipes soient vraiment sous la coupe du "Big Boss".
Les premiers CTICs ont été crées dans les années 90, pour surveiller et capturer des militants islamistes voyageant d'Arabie Saoudite, du Yémen, d'Egypte, et de Tchétchenie pour aller combattre en Bosnie et dans d'autres parties de l'ancienne Yougoslavie.
Apres les attaques du 11 septembre, G. Tenet, l'ex directeur de la CIA, a proposé un plan d'attaque de l'Afghanistan à G.W. Bush pour détruire les principales bases d'al Qaeda, ainsi qu'une "Matrice Mondiale" pour attaquer des supposés terroristes dans 80 pays, avec en priorité les pays où les responsables d'al Qaeda pourraient trouver refuge lors de cette attaque (Yémen, Arabie Saoudite, Pakistan, Indonésie).
Le 17 septembre 2001 Bush a signé un document présidentiel secret autorisant la CIA à mener de vastes opérations secrètes d'assassinats, mais aussi de transferts de vastes sommes d'argent à des services secrets étrangers coopérant avec cette agence. L'agence a aussi envoyé plusieurs de ces officiers de ces divisions " anti drogues" en Europe, Asie, Afrique et au Moyen Orient, mais aussi des petites unités para militaires de sa "Division Activités Spéciales", et a recruté également auprès des forces spéciales de l'armée américaine pour renforcer les équipes ainsi envoyées. Ceci a été jugé insuffisant, et la CIA s'est alors adressée aux services de renseignements des pays "hôtes" pour demander leur coopération, ce que certains n'étaient pas toujours enclin à faire.
Pour convaincre certains, notamment des pays ou les services de renseignements manquent de tout, la CIA a utilisé les moyens habituels. Apres le 11 septembre les budgets alloués à l'agence ont été multipliés par 2,5 ce qui lui a permis d'offrir à "ses amis" des équipements pour voir la nuit, des armes automatiques, des talkies walkies et autres gadgets high tech pour espionner. La CIA a envoyé des instructeurs pour former sur place à la surveillance, l'analyse de données récupérées, et l'initiation à des méthodes employées par les "forces spéciales d'intervention" pour le sauvetage, la protection rapprochée des dirigeants politiques, et la prise d' assaut dans le cadre d'opérations de "contre terrorisme". Les services secrets de certains pays ont envoyé des officiers dans le centre de formation de la CIA pour des semaines d'entraînement en "contre terrorisme" et analyse de données.
L'Agence de Sécurité Nationale américaine qui dirige analyse et distribue les conversations téléphoniques interceptées est devenue la partenaire privilégiée de ces CTICs et a établi une directive pour les relations étrangères qui fixe les règles du partage de l'information avec 40 pays.
Pour persuader les présidents des pays étrangers ainsi que leurs services de renseignements de gérer ces CTICs conjointement, il a parfois fallu l'intervention de G.W Bush du vice président Dick Cheney et du Secrétaire d'Etat en poste. Mais c'est G. Tenet en son temps qui a mené les pourparlers notamment dans les pays arabes où on lui faisait confiance pour avoir mener certaines négociations entre israéliens et palestiniens et avoir entraîner les forces de sécurité palestiniennes. En relation directe avec les directeurs des services secrets étrangers, il a utilisé ces liens pour s'assurer de leur coopération. Son successeur, J. Goss est moins "amical", mais suit le même plan. Les CTICs se sont incrustés dans les pays "hôtes".
Il est grand temps que les citoyens français soient informés de la présence de cet "hôte indésirable" qui parasite, et est une atteinte à la souveraineté nationale de l'état.
Il est temps de demander des comptes aux élus sur cette agence conjointe "Alliance Base" notamment pour les risques qu'elle fait courir à la population française car qui dit CIA dit éventuellement actes de vengeance des amis de ceux que cette agence sans scrupule aura attaqués et massacrés.
Note
Le Patriot Act, ensemble de lois liberticides pour les citoyens américains a été renouvelé. Sachez que vos conversations téléphoniques et emails en direction des USA peuvent être interceptés. Ceci vaut aussi sur le territoire français avec la nouvelle loi anti terroriste liberticide votée récemment par le parlement croupion français.
Source : un article du Washington Post du 18 novembre 2005 publié sur le site de MSNBC et pour lequel le Washington post a interviewé de nombreux diplomates et anciens officiers des services secrets.
Ces centres appelés CTICs ( Counter Intelligence Centers) qui fonctionnent donc sous direction conjointe, prennent des décisions quotidiennes sur comment et quand arrêter des suspects, et s'ils doivent être "convoyés" vers d'autres pays pour y être interrogés et détenus.
Depuis le 11 septembre, la plupart des arrestations et assassinats de présumés terroristes d'al Qaeda (environ 3000) ont été menés avec l'étroite collaboration de ces CTICs. L'agence de renseignements américaine n'a plus besoin de recruter toute une armada d'agents secrets, de diplomates, de faux journalistes, d'attachés militaires, pour s'emparer des secrets des autres pays. La CIA, sous la direction de Georges J. Tenet, a réorganisé ces centres de "contre terrorisme" à l'étranger en demandant la collaboration des services de renseignements des pays hôtes.
Ainsi, en 2003, alors que le gouvernement français prenait position contre la guerre en Irak, dans les coulisses, les services secrets français et la CIA créaient une de ces agences CTICs à Paris. Ces CTICs de la CIA sont installés en Europe, en Asie, au Moyen Orient. Le centre de Paris, quant à lui, seul centre multinational de ce type, nom de code "Alliance Base", comprend des représentants de la Grande Bretagne, de la France, de l'Allemagne, du Canada et de l'Australie et bien sûr des Etats-Unis. Des opérations à l'étranger ont été ordonnées à partir de ce centre ce qui risque de mettre en danger la population française si certains "présumés terroristes" et leurs réseaux visés décident de se venger.
La gestion de ces centres est néanmoins complètement séparée des "goulags" ou "trous noirs" américains ou en "sous traitance" à l'étranger, centres de détention et de torture où sont envoyés des "présumés terroristes" et dont il a été amplement question tout récemment dans les médias, tous illégaux au regard des législations des pays, du droit européen et du droit international. Ce qui ne veut pas dire que ces CTICs ne soient pas au courant de ce qui s'y passe, puisque certains d'entre eux décident vers quelle destinations "convoyer" les suspects arrêtés.
Dans un interview à la BBC du 17 décembre 2005 (Sir David Frost pour the BBC World TV channel retransmis le 18) Colin Powell, l'ancien Secretaire d'Etat américain a fustigé les gouvernements européens pour s'être "offusqués" de ces "extraditions illégales" et l'utilisation de bases européennes pour les " taxis aériens pour la torture". D'apres lui, ces gouvernements sont au courant puisque cela fait déjà plusieurs années que de telles pratiques de collaboration ont cours. " Ce qui est appelé rendition n'est pas nouveau ou inconnu pour mes amis européens" a - t-il déclaré. Raison de plus, pour que les citoyens demandent des comptes aux amis européens de Mr Powell.
Ces CTICs sont présentés comme une extension de la coopération internationale en matière de "contre terrorisme", mais sont-ils légaux ? N'y a-t-il pas là violation de la souveraineté nationale ? Les élus en ont-ils connaissance, ou bien ceci se fait-il dans l'opacité la plus totale
Ces centres ont été crées sur le modèle des centre de lutte anti drogues de la CIA en Amérique Latine et en Asie. Dans les années 80, l'agence américaine avait persuadé les gouvernements en place dans cette région de la laisser payer des individus pour mener la lutte contre les narco trafiquants. Ces agents agissaient de façon tout à fait indépendante des institutions des pays hôtes, avec les débordements que l'on connaît (massacres d'opposants aux régimes en place, de militants des droits de l'homme et de populations civiles).
Les officiers des pays hôtes employés dans ces CTICs sont directement recrutés par la CIA qui leur fait passer des tests de son cru, sont sous direction des chefs de bureaux des services secrets américains et travaillent aussi sous la tutelle d'officiers du centre de contre terrorisme de Langley USA envoyés en mission spéciale dans ces centres. Ceci afin que les équipes soient vraiment sous la coupe du "Big Boss".
Les premiers CTICs ont été crées dans les années 90, pour surveiller et capturer des militants islamistes voyageant d'Arabie Saoudite, du Yémen, d'Egypte, et de Tchétchenie pour aller combattre en Bosnie et dans d'autres parties de l'ancienne Yougoslavie.
Apres les attaques du 11 septembre, G. Tenet, l'ex directeur de la CIA, a proposé un plan d'attaque de l'Afghanistan à G.W. Bush pour détruire les principales bases d'al Qaeda, ainsi qu'une "Matrice Mondiale" pour attaquer des supposés terroristes dans 80 pays, avec en priorité les pays où les responsables d'al Qaeda pourraient trouver refuge lors de cette attaque (Yémen, Arabie Saoudite, Pakistan, Indonésie).
Le 17 septembre 2001 Bush a signé un document présidentiel secret autorisant la CIA à mener de vastes opérations secrètes d'assassinats, mais aussi de transferts de vastes sommes d'argent à des services secrets étrangers coopérant avec cette agence. L'agence a aussi envoyé plusieurs de ces officiers de ces divisions " anti drogues" en Europe, Asie, Afrique et au Moyen Orient, mais aussi des petites unités para militaires de sa "Division Activités Spéciales", et a recruté également auprès des forces spéciales de l'armée américaine pour renforcer les équipes ainsi envoyées. Ceci a été jugé insuffisant, et la CIA s'est alors adressée aux services de renseignements des pays "hôtes" pour demander leur coopération, ce que certains n'étaient pas toujours enclin à faire.
Pour convaincre certains, notamment des pays ou les services de renseignements manquent de tout, la CIA a utilisé les moyens habituels. Apres le 11 septembre les budgets alloués à l'agence ont été multipliés par 2,5 ce qui lui a permis d'offrir à "ses amis" des équipements pour voir la nuit, des armes automatiques, des talkies walkies et autres gadgets high tech pour espionner. La CIA a envoyé des instructeurs pour former sur place à la surveillance, l'analyse de données récupérées, et l'initiation à des méthodes employées par les "forces spéciales d'intervention" pour le sauvetage, la protection rapprochée des dirigeants politiques, et la prise d' assaut dans le cadre d'opérations de "contre terrorisme". Les services secrets de certains pays ont envoyé des officiers dans le centre de formation de la CIA pour des semaines d'entraînement en "contre terrorisme" et analyse de données.
L'Agence de Sécurité Nationale américaine qui dirige analyse et distribue les conversations téléphoniques interceptées est devenue la partenaire privilégiée de ces CTICs et a établi une directive pour les relations étrangères qui fixe les règles du partage de l'information avec 40 pays.
Pour persuader les présidents des pays étrangers ainsi que leurs services de renseignements de gérer ces CTICs conjointement, il a parfois fallu l'intervention de G.W Bush du vice président Dick Cheney et du Secrétaire d'Etat en poste. Mais c'est G. Tenet en son temps qui a mené les pourparlers notamment dans les pays arabes où on lui faisait confiance pour avoir mener certaines négociations entre israéliens et palestiniens et avoir entraîner les forces de sécurité palestiniennes. En relation directe avec les directeurs des services secrets étrangers, il a utilisé ces liens pour s'assurer de leur coopération. Son successeur, J. Goss est moins "amical", mais suit le même plan. Les CTICs se sont incrustés dans les pays "hôtes".
Il est grand temps que les citoyens français soient informés de la présence de cet "hôte indésirable" qui parasite, et est une atteinte à la souveraineté nationale de l'état.
Il est temps de demander des comptes aux élus sur cette agence conjointe "Alliance Base" notamment pour les risques qu'elle fait courir à la population française car qui dit CIA dit éventuellement actes de vengeance des amis de ceux que cette agence sans scrupule aura attaqués et massacrés.
Note
Le Patriot Act, ensemble de lois liberticides pour les citoyens américains a été renouvelé. Sachez que vos conversations téléphoniques et emails en direction des USA peuvent être interceptés. Ceci vaut aussi sur le territoire français avec la nouvelle loi anti terroriste liberticide votée récemment par le parlement croupion français.
Source : un article du Washington Post du 18 novembre 2005 publié sur le site de MSNBC et pour lequel le Washington post a interviewé de nombreux diplomates et anciens officiers des services secrets.
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