JACK LANG REJOINT LE BAL COMMUNAUTARISTE
Jeudi 12 Juillet 2007
Jack Lang a pris la porte, il l’a fait de manière spectaculaire, rappelant qu’il est resté un homme de théâtre, en invitant son ancien parti à s’auto-détruire rapidement. "Le PS se fait mal à lui-même. Il s’autodétruit alors qu’il faudrait positiver", dit-il. Et pour mieux aller à la soupe élyséenne, l’esprit libre et sans remord, il conclut par un bras d’honneur en direction de ses ex-camarades : "Je suis libéré, ils m’ont rendu service en me permettant de prendre une décision que j’aurais dû prendre depuis longtemps. Vive la liberté ! Vive la vie !"
A cette allure là, on finira par croire que le communautarisme est plus fort que le patriotisme. Après les juifs "communautaires", dixit Jean François Khann, en parlant des Gluksmann, Macias, Hanin, Minc, Arthur, Farrugia, Berry, Bruckner, Benamou et bien d’autres, qui ont quitté précipitamment la gauche pour se rallier à Sarkozy, voici venu le temps des juifs " laïques", a priori, qui rejoignent les premiers dans un ballet indécent et indigne, passant par pertes et profits leurs "convictions" de gauche. Ceux là mêmes qui s’affichaient aux côtés du socialisme de TONTON, en compagnie d’autres retourneurs de vestes chrétiens " laïques", tels que Max Gallo et Pascal Sevran, quittent à leur tour le navire socialiste.
Il faut croire que l’appel de l’ouvreur "Sarkozy" est plus fort que tout, d’autant plus que les nouveaux "communautaristes" détestent par dessus tout de rester 10 ans de plus dans l’ombre. 1995-2012, ça commençait à faire beaucoup pour des gens aussi à gauche que la cicciolina peut être pucelle. Devant les cris d’orfraie poussés par un Jack Lang, qui joue les vierges effarouchées par l’orthodoxie du bureau national socialiste, devant un Dominique Strauss Khan jouant sa symphonie personnelle (on s’y connaît en musique chez les Strauss), devant un Jacques Attali en attente d’une mission confiée par l’Elysée sur "on ne sait trop quoi", devant un Kouchner, plus bernard que jamais, qui ne décide de rien, sauf de la couleur de ses costumes ( et encore !), il n’y a pas de mots pour qualifier la danse du ventre grotesque de ces tristes comiques. Qu’on ne s’y méprenne pas, leur ralliement au nom de la patrie n’est qu’un leurre.
En réalité, c’est le cache misère d’une convergence d’intérêts basée avant tout sur l’appartenance communautaire. Prétendre le contraire n’est que pure hypocrisie, voire un bras d’honneur adressé à l’intelligence des Français, notamment ceux qui n’ont pas choisi le président qui mettra le pays à genoux devant les USA pour leur tailler une belle P........ Il n’y a pas longtemps, les Richard Pearle, Lewis Libby, Wolfowitz, Rumsfeld et d’autres néoconservateurs envoyaient Bush dans le bourbier irakien, en prétextant la dangerosité du régime moribond de Saddam Hussein. On connaît la suite : le monde est plus instable que jamais !
Aujourd’hui, la France entre à son tour dans la danse, celle qui explique que les juifs "communautaires" et juifs "laïques" oublient leurs "divergences" au nom d’un dénominateur commun, et soutiennent celui qui leur promet un "réequilibrage" de la politique étrangère française, sous-entendu un alignement sur les positions Etatsuniennes au Moyen Orient. En clair, tout ce qui motive nos communautaristes en chef, c’est avant tout la loyauté et le soutien sans faille à la politique aventurière et chaotique d’Israël. On comprend un peu mieux le silence assourdissant de nos "lumières" quand il faut condamner ce que tout le monde voit, à savoir l’asphyxie des palestiniens et les bombardements quotidiens des infrastructures vitales palestiniennes. Surtout, on comprend mieux pourquoi les "ralliés" à Sarkozy ne trouvent rien à redire devant la nomination d’un Tony Blair comme émissaire du quartette au Proche-Orient. On comprend encore plus pourquoi, ils cohabitent, eux les gens de gauche, dans un gouvernement dans lequel il y a un « ministère de l’immigration et de l’identité nationale ». D’ici là à cautionner de prochaines excursions militaires françaises en Iran ou en Irak, il n’y a qu’un pas que Lang et ses amis « ralliés » franchiront sans amertume. Tout ça se fera au nom de la France, prétendront-ils à l’unisson.
A2N
0 Comments