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L'idée que Ben Laden est mort met la Maison Blanche sur la défensive


D'habitude obéissant, le corps de presse demande comment un homme moribond sur un dialyseur peut survivre depuis six ans dans les lointaines cavernes des collines pakistanaises


Prison Planet, par Paul Joseph Watson, le 19 juillet 2007


Fran Townsend, Conseillère du Homeland Security de la Maison Blanche, a été interrogée lors d'une conférence de presse plus avant cette semaine sur sa preuve qu'Oussama Ben Laden était toujours vivant, compte tenu qu'il a été gravement malade et en dialyse rénale tout en traversant le terrain accidenté de la région de la frontière pakistanaise. La réponse de Townsend a été de refuser de discuter du sujet et de partir immédiatement.


Journaliste : Fran, savez-vous si Oussama Ben Laden est toujours sur un dialyseur, est-il toujours malade ? Hein ? Je veux dire, que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? Je veux dire, parce que -- ça peut paraître risible, mais les gens trouvent ça fort, six ans que cet homme malade, se déplace de caverne en caverne, et ne peut pas être retrouvé -- avec une machine à dialyse ?


Mme. Townsend : Avez-vous jamais été dans les régions tribales ? Je soupçonne que non.
Journaliste : Non, j'ai pas fait ça, mais j'ai vu quelques photos géniales de Ken Herman en ce qui concerne le terrain accidenté plus haut par-là. (Rire.)


Mme. Townsend : Ce n'est pas vraiment facile. Si c'était facile il serait mort.
Journaliste : Mais il n'est pas facile pour lui de voyager partout avec des médecins et des machines s'il est malade. Je veux dire, est-il -- savez-vous par vos renseignements s'il est toujours malade ? Que savez-vous de ça ?


Mme. Townsend : Je ne vais pas parler de cela.


Townsend s'est immédiatement mise sur la défensive avant de couper court à la conférence de presse en quittant la salle.


Fran Townsend, la conseillère du Homeland Security de la Maison Blanche, a refusé de parler de l'idée invraisemblable d'un Ben Laden toujours vivant et a quitté la conférence de presse juste après

D'après tous les indices disponibles, [les gens de] la Maison Blanche savent avec certitude, ou au moins soupçonnent fortement, que Ben Laden est mort et que c'est arrivé il y a de nombreuses années, mais ils ont choisi d'entretenir son mythe à des fins de propagande politique et [pour s'en servir] de clou pour punaiser le planning du programme impérial néo-conservateur. La réaction de Townsend à la question est une indication manifeste que l'administration Bush ne veut même pas être mêlée à une discussion sur ce sujet. L'hypothèse qu'il puisse être mort ne peut même pas être considérée parce que ça dépiauterait « Al-Qaeda » d'une grande partie de la menace que les néo-conservateurs ont besoin d'associer à ce groupe afin de maintenir les étasuniens apeurés et dociles.


Selon le journal français Le Figaro, Ben Laden a subi une dialyse de rein après avoir été envoyé dans sa base de Kandahar en Afghanistan en 2000. D'autres récits suggèrent qu'il souffrait aussi d'une hépatite C à l'époque et qu'il lui restait seulement deux ans à vivre.


Les journalistes ayant rencontré Ben Laden avant le 911 ont plus tard déclaré leur incrédulité sur le fait qu'il soit apparu en vidéo après décembre 2001 se vantant de ne pas avoir été capturé. Depuis cette époque, chaque cassette vidéo de Ben Laden diffusée contenait des messages confus non spécifiques et dans beaucoup de cas la séquence était ancienne et réchauffée. La « nouvelle » bande de Ben Laden laissée sortir le week-end dernier était diffusée pour la troisième fois, après l'avoir été en octobre 2001 puis passée à la télévision en mai 2002 avant d'être diffusée de nouveau en octobre 2003.


« Avec un ego de la taille du Mont Everest, Oussama Ben Laden ne serait pas n'aurait pas pu rester silencieux depuis si longtemps s'il était encore vivant. Il a toujours aimé s'attribuer le mérite pour même des trucs qui n'ont rien à faire avec lui. Il resterait silencieux pendant neuf mois et ne claironnerait pas sa propre survie ? » écrivait Amir Taheri du New York Times en juillet 2002.


Une très bonne raison du silence d'Osama après fin 2001 pourrait être qu'il est sans doute mort le 26 décembre de cette année-là, selon un rapport du Pakistani Observer, qui citait un officiel Taliban ayant déclaré que Ben Laden est mort suite à une complication pulmonaire non traitée, et qui a assisté à son enterrement.


De plus, une note secrète française qui a fui du service concluait l'année dernière que Ben Laden était mort de la typhoïde en août 2006. La note citait des sources du service secret saoudien qui était convaincu que Ben Laden était mort au Pakistan. [Chirac avait demandé une enquête et la mort de Ben Laden avait été ensuite démentie dans les médias. Cette affaire pouvait être une savante manœuvre pour faire croire que Ben Laden est toujours vivant car elle a jeté le discrédit sur les autres informations crédibles signalant sa mort. NDT]


« L'information recueillie par les Saoudiens indique que le meneur d'Al-Qaeda est tombé victime, alors qu'il était au Pakistan le 23 août 2006, d'un très grave cas de typhoïde qui a abouti à une paralysie partielle de ses organes internes, » déclarait la note française.

Il est intéressant de noter qu'en premier la rhétorique de l'administration Bush envers la possibilité de la mort de Ben Laden était franchement favorable. Les étasuniens toujours sous le choc et le deuil après le 911 exigeaient un bouc émissaire, alors que les néo-conservateurs voulait parvenir à un équilibre épineux -- entretenir la peur de nouvelles attaques terroristes tout en déplaçant l'attention vers la prochaine invasion de l'Irak. Insinuant que Ben Laden pouvait être déjà mort tout en déclarant l'Irak comme le nouveau front de la guerre contre la terreur adapté à la facture [du 911].


Un fonctionnaire de l'administration Bush a dit que d'après les renseignements US Ben Laden avait besoin d'une dialyse tous les trois jours et « il est assez évident que ça pourrait être un problème quand vous courez d'un endroit à l'autre [sans oublier de tirer la charrette contenant le dialyseur, NDT], et affrontez l'idée de devoir produire de l'électricité dans une planque de montagne, » a rapporté CNN.


Ainsi, puisque l'administration abordait de manière détendue la question de la mort de Ben Laden dans la période qui précédait la guerre en Irak, sa réaction étant maintenant de se mettre sur la défensive et de tenter d'éviter complètement la question, alors la réaction de Townsend est quelque chose à suivre, parce que maintenir le spectre d'Osama en arrière-plan est l'un des derniers faux espoirs restants auxquels se raccrochent les néo-conservateurs afin de justifier la présence continue en Irak tout en attisant les flammes de la paranoïa dans le pays.



Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info

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