28 juillet (LPAC) - La campagne du LaRouche PAC pour exposer le « scandale du siècle » de la BAE a commencé à s’infuser, comme le montre la révélation du New York Times du 27 juillet selon laquelle le gouvernement Bush se mettrait en colère contre les séoudiens, à cause de leur financement de l’insurréction en Irak qui tue les troupes des U.S.A. et de leurs alliés. Comme nous l’avons relaté depuis novembre 2006, à la suite de « l’infâme voyage à Riyad » du vice président Dick Cheney, ce dernier et le Prince Bandar bin Sultan - destinataire présumé de la BAE et de l’Empire Britannique dans les paiements en caisses noires illégales - définirent un accord pour financer les gangs terroristes sunnites en Irak, au Liban et dans d’autres parties du Moyen-Orient pour combattre les milices chiites. Non seulement le New York Times a exposé le financement séoudien des insurgents en Irak, mais le 26 juillet le Wall Street Journal publia à sa une un reportage intitulé, « Le financement de la terreur : les U.S.A. sont sur la piste d’une banque séoudienne appréciée par les extremistes ; les dossiers du renseignement montrent que les officiels se sont demandés que faire face à Al Rajhi ».
Dans l’article du 26 juillet qui étaye sur la banque Al Rajhi, le Wall Street Journal dit, « le gouvernement séoudien n’a pas fait montre d’une volonté de s’attaquer à l’infrastructure financière essentielle au terrorisme ». Selon une source bien informée du renseignement américain, cet article fait parti d’un effort coordonné visant à exposer les opérations secrètes de Cheney et Bandar, notamment l’attaque de l’Iran prévue par Cheney, dont LaRouche avertit qu’elle pourrait avoir lieu en août.
Alors que ni le New York Times ni le Wall Street Journal ne mentionnent l’enquête actuellement menée par le Département de la Justice sur les liens d’argent sale entre Bandar et la BAE, des sources du renseignement ont dit à l’EIR que les allégations contenues dans les deux journaux sont reliées au « scandale du siècle » de la BAE. Nous veillons à faire remarquer que ce sont les réseaux proches du Prince Bandar et ses opérations avec Cheney qui sont soupçonnés de financer le terrorisme - et que d’autres soi-disant « exposés » de la famille royale séoudienne qui ne font pas mention de ce lien confirmé entre Bandar et Cheney, devraient être remis en doute.
Deux développements survenus cette dernière journée montrent combien la Maison Blanche est destabilisée par les exposés de ces liens séoudiens à la terreur, et au scandale de la BAE. Le vendredi 27 juillet, le gouvernement Bush s’est empressé de proclamer son soutien à l’Arabie Séoudite, au travers de la Secrétaire Déléguée à la Presse de la Maison Blanche, Dana Perino, qui dit alors, « Nous avons de très fortes relations sur les mesures de contre-terrorisme. Nous avons très étroitement travaillé avec l’Arabie Séoudite ». Ceci était en réponse au rapport du New York Times au sujet du rôle séoudien dans la déstabilisation de l’Irak. Ensuite, le samedi, juste après que le nouveau premier ministre britannique Gordon Brown ne ferme « la tirelire » du gouvernement pour la BAE, connue sous le nom d’Organisation des Services d’Export de la Défense (DESO), le président Bush annonçait un contrat d’armement de 20 milliards de dollars pour fournir le gouvernement séoudien et d’autres pays du Golfe Persique munis de systèmes d’armes sophistiqués. D’après un certain nombre d’informations, le contrat vaut le double de l’estimation qui avait été projettée au printemps 2006 par la Maison Blanche.
30 juillet 2007 (Nouvelle Solidarité) - Au moment où la Grande Bretagne et la France se hâtent, avec le soutien des Etats Unis, pour envoyer une petite armada de 26.000 casques bleus au Darfour pour lutter contre les massacres qui seraient organisés par le gouvernement de Khartoum contre les populations et les groupes rebelles du Darfour, un article de Richard Labévière paru le 3 juin dans le magazine Défense *, révèle les véritables enjeux de la bataille qui a lieu au Darfour.
Selon Richard Labévière, le Prince Bandar ben Sultan d’Arabie Saoudite, s’est rendu au Soudan au mois d’avril dernier pour rencontrer son vieil ami Mahamat Nouri, le dirigeant de l’UFDD, la principale organisation d’opposition au régime d’Idriss Déby au Tchad, ainsi que d’autres organisations de rebelles actives au Darfour.
Le Prince Bandar serait en train de constituer « un front arabe uni, un front sunnite, dans cette partie de l’Afrique », a déclaré un diplomate Egyptien en poste à Khartoum, cité par Labevière. Bandar aurait donné 80 véhicules tout terrains et 4 valises contenant plus d’un million de dollars au dirigeant de l’UFDD. Ces transactions, faites de la main à la main auraient été facilitées par une filiale d’une banque saoudienne ayant pignon sur rue à Khartoum.
Dans ce contexte, des ONG saoudiennes auraient créé deux filiales importantes à Khartoum, et « Celles-ci sont officiellement chargées d’ouvrir des écoles coraniques, de construire des mosquées et des dispensaires dans les zones frontalières de l’ouest du Soudan. Autant de faux nez d’une assistance militaire aux différentes organisations armées du Darfour. »
Notant que Bandar se coordonne avec une partie de l’administration Bush/Cheney (il est en réalité le partenaire de Cheney pour destabiliser toute l’Asie du Sud Ouest, voir ici), Labévière dit que cette politique risque « non seulement d’ajouter de la confusion mortifère à l’Afrique centrale mais aussi de s’étendre à l’ensemble du Sahel et de rejaillir sur le Maghreb qui, les 10 et 11 avril derniers, a été ensanglanté par les attentats meurtriers de Casablanca et d’Alger ».
*Défense est la revue des Associations des Auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) dont Richard Labévière est le rédacteur en chef.
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