La retraite, la seule issue pour "Israël"
Nicolas Sayegh,
On dit du côté palestinien que les négociations ne connaissent aucun avancement. Les Israéliens ne veulent entendre parler d'Al-Quds Ach-Charqia (Jérusalem Est). Notons que la ville sainte ne connaissait pas une telle division avant 1948. Elle a été déchirée en deux après la guerre de 1967. Par ailleurs, les négociations n'avancent pas du fait que "Israël" continue l'installation de colonies sur les territoires palestiniens occupés. Ainsi, elle entrave toute avancée réelle de ces négociations, déjà tant difficiles !
J'ai alors posé, à une personnalité palestinienne, une question sur l'intérêt de ces négociations. C'est seulement pour que l'Occident, l'Amérique en tête, ne nous accuse pas de refuser les efforts donnés pour la paix et pour l'installation d'un Etat palestinien, avec Al-Qods comme capitale !
Bien évidemment, cette réponse n'est pas convaincante, surtout pour moi. Je sais bien que l'équipe israélienne ne fait que retirer plus de profit. Elle oublie que la retraite des territoires reste la condition principale et pour l'initiative arabe et pour la loi internationale...
Les indications de la région arabe entourant l'Entité israélienne montrent qu'il y a de grands mouvements. De la part de l'ennemi. De la part la résistance arabe libre refusant toute concession et toute fausse paix. Ces mouvements pourraient obliger d’autres pays arabes qui gardent des relations diplomatiques avec l'ennemi israélien à réagir au moment d'un affrontement. Dans ces conditions, la solidarité arabe sera la seule solution...
L'Entité israélienne n'a pu digéré sa défaite dans sa guerre menée contre le Liban. Elle ne peut surtout oublier l'assiduité de la résistance qui l'avait défié, malgré ses avions et ses canons à longue portée fournis par l'administration américaine. Cette administration, en dépit de son alignement total avec "Israël", ne cesse de brandir les slogans de la justice, de la démocratie et des droits de l'homme. Des slogans mensongers.
Si la guerre n'est pas pour demain, elle sera certainement pour après-demain. Elle devra venir, malheureusement. Cependant, à ce moment-là, les traîtres et les espions seront anéantis. Seront aussi anéantis les faibles d'esprit qui laissent tomber les droits légitimes pour assurer leurs propres intérêts. Ils collaborent avec l'ennemi afin d'imposer sur la région le projet américano-sioniste destiné à priver les peuples de leur identité, de leur dignité, de leur résistance, de leur endurance !
Il est clair désormais que le Mossad et la CIA sont responsables de tous ces assassinats et complots qui rongent la région. C'est leur style. Ce sont des organisations qui pratiquent le terrorisme, non seulement dans notre région arabe, mais partout où il y a des refus de la dominance étrangère et de la colonisation. Il est alors préférable de ne pas perdre de temps et de ne pas dépenser nos énergies en l'utilisant entre nous. Il y a un ennemi commun qui guette sa proie pour la dévorer, sans avis préalables !
"Israël", bien qu'elle avance l'idée qu'elle est la plus forte au Moyen-Orient, doit savoir qu'elle n'aura pas la paix et qu’elle ne pourra être tranquille, face à la résistance et aux peuples libres, que par une retraite totale de tous les territoires palestiniens et arabes occupés. Qu'elle sache qu’en dépit de toutes ses forces et tous ses équipements sophistiqués, sa perte et son humiliation seront encore plus fortes que lors de sa dernière guerre contre le Liban.
La guerre froide que connaît le monde actuel n'est qu'une tentative d'éloigner une véritable guerre. Mais cette guerre ne peut être évitée que par l'application d'une vraie justice et qu’en rendant les droits à leurs propriétaires, les vrais. Le président défunt avait bien dit : ce qui avait été pris par la force ne revient que par la force. Ce propos est confirmé par l'attente de 60 ans qui n'a rien donné.
Disons enfin qu'il devient clair qu'on ne peut compter sur l'organisation des Nations Unies, ni sur la ligue arabe ; autant compter sur un mur déjà bien penché. Ce sont les grandes puissances qui les contrôlent et contrôlent leurs décisions... Toute participation à ces organisations n’est qu’un gaspillage de temps.
Article paru dans le journal londonien Al-Quds Al-Arabi, traduit par le CPI
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