شبكة الإستخبارات الإسلامية

Trous dans « le dôme en acier » anti-Qassam


Yoyaf Zaks



La résistance laisse tomber une forme, pour en prendre une autre. Et lorsqu’une méthode de travail coûte cher ou réussit moins, la violence prendra une autre forme. Les organisations armées sont toujours à la recherche des moyens les moins dangereux, qui exigent moins d’efforts et qui mènent vers un maximum de réussite. Et tout cela n’est pas mesuré par le nombre de victimes uniquement. C’est aussi par l’effet médiatique, politique, moral et autres. Ces attaques comportent deux aspects : positif et négatif.

Pour l’aspect positif : lorsqu’une attaque de la résistance aura été dure et insupportable, "Israël" retroussera ses manches et ira vite en besogne. Elle mobilisera tout : efforts, finances, réputation, pour trouver une solution. Ce qui était bien dans les attaques précédentes, c’est que, même si elles avaient fortement attiré l’attention, "Israël" a pu obtenir la reconnaissance que c’était trop. Elle a alors le droit à une grande réaction, à des éléments multiples : militaires, économiques, politiques et médiatiques, à l’image du mur de séparation dont le but a été réalisé.

Et pour l’aspect négatif : la résistance (palestinienne) n’a pas disparu. Elle a tout simplement pris une autre forme. Elle nous impose un état permanent de trac. Les attaques d’Al-Qassam et les obus de mortier, au Sud, ne se différencient pas trop de toutes ces attaques que nous avions connues tout au long des années passées. Et les effets de ces attaques ne se sont pas assez accumulés, durant les huit dernières années, pour que le gouvernement israélien puisse amasser tous les efforts nécessaires pour liquider ce phénomène.

En fait, le tir d’obus de mortier et de roquettes est une action purement militaire. Cela veut dire que la réaction militaire serait possible et pourrait atténuer le tir. Elle pourrait aller jusqu’à stopper le feu. Il est compréhensible que le prix en soit élevé : économique, politique et social. Il est également compréhensible que les décideurs aient d’autres alternatives que l’action militaire.

Apparemment, le gouvernement israélien ne croit pas encore que le moment soit venu pour amasser tous les efforts pour une opération, une vraie. Toutefois, on ne s’attend pas à ce que la réaction d’"Israël" soit différente, si Al-Qassam menace des sites stratégiques tel l’aéroport de Ben Gourion. Toutefois, l’accumulation de menaces au Sud attirera en fin de compte une opération plus ferme.

Parmi les opérations adoptées par le ministre (israélien) de la défense se trouve le projet du « dôme en acier ». Il devra être opérationnel dans quelques années pour intercepter les missiles Al-Qassam. Ce qui est contradictoire, c’est que la réussite de ce projet annulera la menace !

Nous savons qu’"Israël" est une force mondiale dans le domaine des missiles et anti-missiles. Et elle a raison de croire que le ministre de la défense peut respecter ses délais et ses budgets. Cependant, elle a aussi raison de croire que le lendemain du jour où le projet aura pris fin, les menaces d’Al-Qassam n’auront pas disparu. Nous y croyons pour trois raisons :

Premièrement : Il y aura toujours des trous par lesquels les habitants seront inquiétés.

Deuxièmement : L’utilisation du système, même de façon réussie, constitue une source de gênes insupportables aux habitants. Et les autres gênes, comme l’avertissement sonore, ne disparaîtront pas pour autant.

Troisièmement : Autant le système réussira sa protection, autant la menace trouvera d’autres alternatives, ou un tel système n’existe pas.

En somme, la réussite du système ne fera donc rien de vrai. Tout au contraire, le temps passe, l’argent qui pourra investir dans des domaines plus utiles seront dépensés pour rien : la solution sera plus loin encore.

Article traduit et résumé par le CPI
www.palestine-info.info

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