Qui a désigné Nicolas Sarkozy porte-parole de la république ?
http://www.racinesdoutremed.com/alibenhadjsynthese.htm
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Dans un long communiqué de 6 pages rendu public vendredi 11 juillet, le cheikh Ali Ben Hadj a dénoncé la scandaleuse initiative du président Bouteflika qui a chargé le chef de l’état français d’annoncer sa participation au sommet de l’Union Pour la Méditerranée qui se tiendra le 13 juillet à Paris.
« De nombreux Algériens libres ont eu un sentiment de honte et d’indignation quand le président français Nicolas Sarkozy, commettant un grave précédent unique en son genre dans les relations internationales, déclarait que le président algérien Abdelaziz Bouteflika lui avait demandé d’annoncer sa décision de participer personnellement au sommet de Paris du 13 juillet après de longs mois d’hésitation. » écrit le numéro 2 du FIS.
Plus loin, il s’interroge « Est-ce que c’est ce niveau de bassesse et de déliquescence que souhaitaient atteindre les artisans de la diplomatie algérienne qui se moquent des sentiments du peuple algérien ? Les Algériens n’ont-ils pas été déjà suffisamment touchés dans leur dignité quand l’ancien président français, Jacques CHIRAC, dans un discours prononcé devant le chef de l’état algérien, annonçait que la France sera le meilleur avocat de l’Algérie sur la scène internationale ? Or, nous savons, tous, qu’un avocat défend l’opprimé et le faible, mais aussi le criminel (…) »
Ali Benhadj tout en rappelant que dans son communiqué du 24 juin, il avait évoqué nombre d’indices qui auguraient de la participation algérienne au sommet du 13 juillet, déplore de voir « le président de la république, après moult tergiversations et hésitations, se jeter dans les bras de Sarkozy lui accordant « l’honneur » de l’annonce de la participation algérienne » et de s’interroger de nouveau « est-il raisonnable politiquement et diplomatiquement et la morale admettrait-elle que l’annonce de cette participation se fasse en dehors du territoire national en marge des travaux du sommet des Huit puissances qui ont appauvri le monde et exploité ses richesses par tous les moyens et toutes les voies à la faveur d’un colonialisme économique qui n’est pas moins grave que le colonialisme militaire !!? Est-il raisonnable d’annoncer la participation (de l’Algérie au sommet de l’UPM ndlr) après une rencontre qui a duré moins d’une heure entre le président de la république et Sarkozy ? Il est du droit du peuple algérien de savoir ce qui s’est passé au cours de cette brève réunion pour que l’hésitation et les tergiversations se transforment en un temps éclair en accord à la participation. Que s’est-il s’est passé exactement au cours de cette rencontre ?» *
Le numéro 2 du FIS ne manque pas de s’interroger sur le rôle du ministre des affaires étrangères et de celui du représentant personnel du président. « Pourquoi le président de la république n’a-t-il pas réservé l’honneur à son ancien-nouveau chef du gouvernement ou son représentant personnel limogé de la chefferie du gouvernement, sans préavis aucun, ou son ministre des affaires étrangères, selon les coutumes diplomatiques, « l’honneur » d’annoncer la participation algérienne au cours d’une conférence de presse organisé sur le territoire national (…) ? »
La manière de faire du président Bouteflika en confiant au chef de l’état français d’annoncer la participation algérienne au sommet de l’UPM a amené le leader islamiste à croire que « le président de la république est de cette race de gouvernants qui ne croient pas au parlement ni au gouvernement ni aux partis politiques ni au peuple. Ils voient en tout le monde de simples serviteurs et employés dont la seule mission et l’obéissance, l’exécution des ordres et exceller dans la flagornerie. Il n’est redevable envers personne d’autre qu’envers ceux qui l’ont amené au pouvoir après une traversée du désert qui a duré 20 ans. »
Dans son communiqué, Ali Benhadj déplore l’absence de réaction de la classe politique suite à l’annonce faite par le chef de l’état français au sujet de la participation de son homologue algérien au sommet du 13 juillet. « Ce qui est plus surprenant, écrit-il, c’est qu’ils ont été nombreux à couvrir d’éloges le président et certains porte-voix stipendiés du régime se sont empressés de justifier la participation » comme cela a toujours été chez les professionnels de la claque et tous les larbins à tous les niveaux.
Le cheikh Ali Benhadj a conclu son communiqué par d’autres interrogations. « Comment a été prise la décision de participation (au sommet de l’UPM) ? Est-elle une décision personnelle du président ? Ou est-ce une décision des tenants du pouvoirs réel ? Ou l’Algérie serait-elle tombée sous des pressions étrangères » et tant d’autres interrogations qui demeurent et demeureront sans réponse tant le pouvoir algérien a toujours méprisé le peuple et l’a toujours tenu à l’écart des grandes décisions qui engagent l’avenir du pays comme si l’Algérie était une société par actions où seuls les gros actionnaires ont le droit de décision. Ce qui est en partie vrai dans la mesure où les Algériens ne connaissent même pas le montant des recettes du gaz et ne savent même pas où vont les recettes du pétrole.
samedi 12 juillet 2008
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