شبكة الإستخبارات الإسلامية

Georgie : Un Pipeline (BTC) Trés Protégé par les USA Et Israel








Georgie : Un Pipeline (BTC) Trés Protégé par les USA Et Israel









Derrière le soutien politique et militaire américain et israélien à la Georgie se cachent des intérêts énergétiques et économiques énormes. Les deux pays, USA et Israël, ont des intérêts majeurs dans le pipeline BTC comme voie d'acheminement alternative pour s'approvisionner en pétrole de la Caspienne pour contourner et contrer l'influence de la Russie en matière énergétique.












Le BTC, un pipeline très protégé par les USA






















Le BTC, c'est le pipeline qui transporte du pétrole de la mer Caspienne - La Caspienne se classe au troisième rang des réserves mondiales de pétrole - d'Azerbaïdjan jusqu'en Turquie via la Georgie, plus précisément de Baku ( Azerbaijan) à Ceyhan ( Turquie) en passant par Tbilisi, capitale de la Georgie.





Le projet de construction de ce pipeline est né après l'éclatement de l'Union Soviétique en 1992. La négociation de ce pipeline s'est faite dans les années 90 sous Clinton, c'est l'Américain Richard Morningstar qui à l'époque était le principal responsable des négociations. Moscou s'est opposé à la construction de ce pipeline qui lui faisait perdre de l'influence politique et économique sur d'anciennes républiques soviétiques, car auparavant les pays producteurs de la mer Caspienne n'avaient pas d'autre choix que de passer par le réseau d'oléoducs russes, datant de l'époque de l'Union Soviétique. Le BTC a été construit début des années 2000. Cet oléoduc,dont la valeur est autant stratégique qu'économique, ne prend pas le chemin le plus direct depuis les champs pétroliers de la Caspienne jusqu'à Ceyhan, le tracé le plus logique passait par l'Iran. Mais l'Iran se trouvant sur la liste des pays ennemis de Washington, non seulement il fallait contourner la Russie mais aussi l'Iran.





Depuis son point de départ à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, jusqu'au terminal, dans le grand port du sud-est de la Turquie, Ceyhan, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan parcourt 1 765 kilomètres : 445 kilomètres en Azerbaïdjan, 245 kilomètres en Géorgie et 1 070 en Turquie. Opérationnel depuis 2005, il fournit un million de barils par jour, soit 50 millions de tonnes de pétrole par an aux marchés occidentaux. Une grande partie du pétrole de la mer Caspienne qui arrive dans le port turc de Ceyhan repart par tankers vers les Etats-Unis. Depuis les origines du projet BTC, Washington s'est constamment impliqué dans la réalisation de ce nouveau pipeline qui a diminué la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis de leur approvisionnement en pétrole au Moyen-Orient.





Les grandes compagnies qui ont misé sur la réussite commerciale du BTC sont toutes occidentales, en dehors des compagnies azerbaïdjanaise, géorgienne et turque impliquées dans la réalisation de ce projet. Le britannique BP est l'actionnaire le plus important du consortium avec 30% des parts. BP a eu la responsabilité de la conception et de la réalisation du projet. Il a coûté 4 milliards de dollars au lieu des 3 milliards prévus à l'origine. Outre British Petroleum, le consortium regroupe dix autres sociétés : Socar (compagnie nationale d'Azerbaïdjan) ; TPAO (Turquie) ; Statoil (Norvège) ; Unocal, Amerada Hess, ConocoPhillips (Etats-Unis) ; Itochu, Inpex (Japon) ; Eni (Italie) et enfin la compagnie pétrolière française Total. Ces compagnies pétrolières se connaissent bien, elles sont déjà associées pour exploiter du pétrole dans d'autres régions du monde. Ces compagnies ont apporté le tiers du financement, les deux tiers restants ont été fournis par des banques gouvernementales américaine et japonaise, par la Banque mondiale et par la BERD.





Si pour les Américains, mais aussi pour les Européens, l'objectif est de limiter le monopole de Moscou sur l'approvisionnement énergétique des pays occidentaux en ce qui concerne les ressources en pétrole de la Caspienne, pour Israël, l'intérêt ne réside pas seulement dans son approvisionnement mais dans un plan beaucoup plus vaste visant à devenir la plaque tournante de l'acheminement et de l'approvisionnement en pétrole mais aussi en gaz de la Caspienne vers l'Asie et 'Extrème Orient.
















Le BTC, un pipeline très protégé par Israël













carte EAPC des pipelines israéliens








Comme l'explique clairement dans un article du 11 août 2008 intitulé « Guerre dans le Caucase : Vers un affrontement militaire plus large entre la Russie et les Etats unis ? « Michel Chossudovsky, directeur du site canadien, Global Research, paragraphe « la connexion israélienne » :





« Israël fait maintenant partie de l'axe militaire anglo-américain, qui sert les intérêts des géants pétroliers occidentaux au Moyen-Orient et en Asie Centrale.





Israël est partenaire dans l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui amène du pétrole et du gaz à l'Est de la Méditerranée. Plus de 20 pour cent du pétrole des Israéliens est importé de l'Azerbaïdjan, une grande partie transitant par le pipeline BTC. Dirigé par la British Petroleum, le pipeline BTC a radicalement changé la géopolitique en Méditerranée orientale et au Caucase :





«Le pipeline BTC a considérablement change le statut des pays de la région et cimenté une nouvelle alliance pro-occidentale. Ayant influé pour la construction de l'oléoduc vers la Méditerranée, Washington a pratiquement mis en place un nouveau bloc avec l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie et Israël.» ( Komerzant, Moscou, 14 juillet 2006)






Bien que les rapports officiels déclarent que l'oléoduc BTC « achemine le pétrole vers le marché occidental », ce qui est rarement reconnu, c'est qu'une partie du pétrole de la Mer Caspienne serait directement convoyé vers Israël, en passant par la Géorgie. À cet égard, un projet de pipeline israélo-turc a aussi été envisagé, ce qui permettrait de relier Ceyhan au port israélien d'Ashkelon et de là, à travers le principal pipeline d'Israël, vers la Mer Rouge.





L'objectif d'Israël n'est pas seulement de prendre le pétrole de la mer Caspienne pour ses propres besoins de consommation, mais aussi de jouer un rôle clef dans la réexportation de ce pétrole vers les marchés asiatiques depuis le port d'Eilat à travers la Mer Rouge. Les implications stratégiques de ce réacheminement du pétrole de la mer Caspienne sont d'une grande portée. (Pour plus de détails, voir de Michel Chossudovsky, La guerre contre le Liban et la bataille pour le pétrole, Global Research, juillet 2006.)





Ce qui est envisagé, c'est de relier le pipeline BTC au pipeline trans-israélien d'Eilat à Ashkelon, aussi connu sous le nom de Tipline d'Israël, depuis Ceyhan au port israélien d'Ashkelon.






Voir le site d'EAPC.





(Voir ci dessus et ci-dessous les cartes du site Eilat Askelon Pipeline Company EAPC - elles peuvent être visualisées en plus grand format sur le site d'EAPC)





«La Turquie et Israël sont en train de négocier la construction d'un projet de plusieurs millions de dollars sur l'énergie et l'eau, qui transportera de l'eau, de l'électricité, du gaz naturel et du pétrole à travers des pipelines vers Israël, avec renvoi du pétrole d'Israël vers l'Extrême-Orient.





La nouvelle proposition turco-israélienne en cours de discussion verrait le transfert d'eau, d'électricité, de gaz naturel et de pétrole vers Israël grâce à quatre pipelines sous-marins.»
Citation article du Jpost





Voir l'article du Jpost





« Le pétrole de Bakou peut être transporté jusqu'à Ashkelon via ce nouveau pipeline et vers l'Inde et l'Extrême-Orient - via la Mer Rouge -.»





«Ceyhan et le port méditerranéen d'Ashkelon sont situés à seulement 400 km de distance. Le pétrole peut être transporté vers la ville en navires-citernes ou via un pipeline sous-marin spécialement construit. Depuis Ashkelon le pétrole peut être convoyé à travers des pipelines qui existent déjà vers le port d'Eilat sur la Mer Rouge, et de là il peut être transporté vers l'Inde et d'autres pays asiatiques sur des navires-citernes. » (REGNUM)





Israël est susceptible à cet égard de jouer un rôle stratégique majeur dans la « protection » du transport en Méditerranée orientale et des corridors sortant de Ceyhan…. »






url de l'article en français Traduction de l'anglais par Pétrus Lombard.





url de l'article en anglais





L'EAPC présente les avantages de son projet comme suit :





«l'une des raisons à l'origine de ce projet c'était l'estimation qu'une partie du pétrole brut produit en Russie, dans les Républiques d'Asie Centrale ou dans le Caucase et chargé dans les ports de la Mer Noire peut être vendu à des prix compétitifs pour distribution dans le Sud de l'Asie et l'Extrème Orient. La longue route contournant l'Afrique et les limites du Canal de Suez (en liées à la taille des tankers) donne à notre projet un avantage compétitif certain.





L'EAPC dispose de 3 pipelines distincts pour le pétrole brut et un pour les produits distillés :





Un pipeline de pétrole brut de 254 km reliant le port d'Eilat sur la Mer rouge au port d'Askelon sur la Méditerranée, un autre de 197 km reliant Askelon à Haifa, et un troisième de 36 km reliant Askelon à la raffinerie de pétrole d'Ashdod. Une partie du pipeline Askelon Haifa a été nettoyé et peut désormais transporter des produits distillés de la Méditerranée vers la Mer Rouge et vis versa.





Israël ambitionne donc, c'est clair, de devenir la plaque tournante de l'acheminement et l'approvisionnement en pétrole vers de gros marchés émergeants d'Asie et d'Extrême Orient, notamment l'Inde, la Chine et la Corée du Sud. Ce projet a bénéficié d'une étude de faisabilité sponsorisée par la Banque d'Investissement Européenne basée au Luxembourg.





C'est dans ce contexte de main mise sur les ressources énergétiques de la Caspienne qu'il faut considérer le développement intensif des relations Israël - Turquie. C'est aussi dans ce cadre qu'on peut situer les efforts récents de la Turquie pour servir de médiateur dans les négociations entre la Syrie et Israël. La sécurité de ce pipeline Ceyhan-Askelon ne peut être garantie que si un accord de paix Syrie-Israël est signé. Pour s'en convaincre il suffit de regarder la carte.




Carte EAPC de l'acheminement et approvisionnement vers l'Asie et l'Extrème Orient




Post a Comment

0 Comments