Sera-t-il poursuivi en justice pour avoir organisé une quête en faveur des populations palestiniennes de Ghaza ? C’est la question que se sont posée beaucoup de fidèles, vendredi, en voyant le cheikh Ali Benhadj prendre la parole en invitant l’assistance à faire de don de ce qui est en la possibilité de chacun, pour leurs frères palestiniens de la bande de Ghaza.
Encore, une fois, le numéro deux du Front Islamique du Salut brave le pouvoir en place, en faisant fi des interdictions qui lui sont imposées. Cette fois-ci, c’est à la mosquée Haï El Badr de Kouba que le cheikh Ali Benhadj s’est distingué en prenant la parole à la fin de la prière du vendredi dont le prêche était consacré à la nécessité du soutien aux populations de Ghaza.
Qu’on soit pro ou anti-Benhadj, on doit reconnaître que le cheikh n’est pas du genre à faire dans les discours creux et le verbiage. Joignant l’acte à la parole, il commença par rappeler aux présents que les musulmans doivent s’entraider tout en dénonçant les voix qui accusent les peuples arabes d’ignorer ce qui se passe à Ghaza pour n’avoir pas manifester leur colère dans les reus. « Dieu merci, les peuples sont prêts au sacrifice à tout moment et l’histoire témoigne de multiples évènements qui ont vu la nation soutenir chaque peuple traversant une période difficile. » a déclaré le cheikh Ali Benhadj.
« Mais, ce sont les gouvernants, ajoute-t-il, qui empêchent les peuples de manifester leur soutien. Ces gouvernants assument toute la responsabilité devant Dieu et devant l’histoire, pour leur passivité. » L’orateur a fait porter la responsabilité, aussi, aux oulémas qui gardent le silence devant l’oppression et le siège dont sont victimes les populations palestiniennes.
« En abandonnant Ghaza, les gouvernants ont enfreint la loi divine et ont fait fi de la bravoure connue chez les arabes et n’ont même pas fait montre d’humanisme » a dit le cheikh Ali Benhadj qui n’a pas manqué d’observer que si l’Algérie était à la frontière de la Palestine rien n’aurait changé.
Dans une attaque en règle contre les régimes arabes, le cheikh Ali Benhadj a accusé l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Syrie, en premier lieu, de contribuer au siège imposé aux populations de Ghaza.
Le numéro 2 du FIS a conclu son intervention en faisant un premier don qui sera massivement suivi par les fidèles. Il chargea l’imam et le comité de la mosquée de transmettre le fruit de la quête aux populations palestiniennes de Ghaza.
Par cet acte courageux, le cheikh Ali Benhadj vient de donner une cinglante leçon à ces poltrons tapis dans le confort des capitales occidentales et qui n’osent pas agir pour braver un régime essoufflé. Des poltrons qui s’agitent dans les espaces virtuels pour accuser les hommes courageux de rouler pour le régime pour l’avoir dénoncé. Autre temps, autre mœurs !
Hichem ABOUD
le 29/11/08
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