Washington – Londres – CPI
Des journaux et des agences de presse internationaux croient à l’échec de la guerre menée par "Israël" contre la bande de Gaza. Les occupants israéliens ne peuvent en aucun cas réaliser une victoire contre le mouvement du Hamas.
Un mouvement difficile à vaincre
« Le carrefour de Gaza » : sous ce titre, le journal américain Washington Post écrit, le 10 janvier 2009, que la guerre menée par "Israël" contre la bande de Gaza connaîtra l’échec. Encore une fois, la guerre contre le Hamas montre qu’il est impossible de l’anéantir par des moyens militaires.
Le journal américain ajoute que l’Entité sioniste fait le pari sur la possibilité d’abaisser la capacité militaire du mouvement du Hamas, sur la possibilité de l’obliger à accepter un cessez-le-feu avec des conditions au profit des Israéliens. Toutefois, le Hamas a délimité sa victoire au seul fait de rester en confrontation avec "Israël". Le Hamas a alors refusé de jouer le jeu des Israéliens.
Une question difficile
Quant à l’agence Reuters, elle croit qu’une victoire israélienne contre le Hamas est un but lointain. Dans un rapport publié le 12 janvier, l’agence écrit qu’après le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, une question restera en suspens : qui sera le victorieux ? Cette question dépendra du volume de la destruction et de la mort. "Israël" ne pourra certainement pas répondre à une telle question. La notion d’une victoire israélienne sera lointaine, dit le rapport.
Le gouvernement de l’occupation israélienne a prétendu que son attaque entamée le 27 décembre 2008 a pour but de mettre fin aux tirs incessants des roquettes et des obus de mortier sur les localités de l’Etat hébreu, venant de Gaza. Cependant, plus de deux semaines après le début de l’attaque, ces tirs ne connaissent pas une quelconque baisse de cadence. Même si leur nombre s’est légèrement atténué.
Il est possible, dit l’agence, que le Hamas accepte l’arrêt des tirs de roquettes. Néanmoins, la chance d’imposer éternellement un tel accord, comme le voudrait "Israël", restera néant.
Mettre un terme à la contrebande d’armes entre Gaza et l’Egypte est une volonté israélienne. Les Israéliens veulent priver le Hamas de tous les moyens permettant au Hamas d’acquérir des produits utilisés dans la fabrication des roquettes. Personne ne sait comment cette affaire sera réglée, d’autant moins que le Caire refuse le déploiement de forces internationales sur les deux côtés des frontières.
Reuters résume enfin que vaincre le mouvement du Hamas reste un objectif très difficile à réaliser ; en tout cas pas avant qu’"Israël" ne cède aux pressions internationales.
Le peuple palestinien
Le journal autrichien Der Ständer est du même avis. Dans son numéro du 10 janvier, il écrit que la guerre menée par l’armée israélienne contre le Hamas – et avant lui contre le Hezbollah et le Fatah – est une simple guerre traditionnelle. "Israël" use en premier ordre la force contre des groupes avec lesquels travaillent des combattants non conventionnels. Bien qu’ils soient moins armés, ils planifient et exécutent leurs opérations au milieu du peuple palestinien. Ainsi, l’Entité sioniste ne pourra pas arriver à son objectif et faire tomber le Hamas.
Dans la guerre actuelle, les frontières entre le terrorisme et les combats de rues ont disparu, le sang d’innocents s’est affreusement répandu, dans la bande de Gaza.
Finalement, le journal voit que le seul moyen pour sortir de la crise est qu’"Israël" commence à respecter la vie du peuple palestinien.
Issue à la crise
Il est difficile de trouver une issue à la guerre. Le mouvement du Hamas et toutes les factions palestiniennes représentent un vrai danger pour l’Etat hébreu, dit le journal londonien Times.
L’expert militaire israélien Ronnen Birgman constate que le Hamas a appris comment résister devant "Israël". Il a bien entraîné ses membres. Si "Israël" pousse ses forces à l’intérieur des quartiers, elles seront face à un ennemi obstiné, dit-il au journal Times.
De son côté, l’envoyé du journal hébreu Yediot Ahronot, qui accompagne les forces israéliennes d'occupation, montre son grand étonnement face à la préparation du Hamas.
Sur la porte d’un bâtiment, il y avait une poupée à la forme d’un combattant du Hamas. Si les soldats tiraient sur la poupée, tout le bâtiment explosait sur leurs têtes, affirma le journaliste, abasourdi.
Finalement, le journal britannique résume la scène en disant que le Hamas n’a besoin, pour réaliser sa victoire, que de rester en vie et de tirer quelques roquettes sur l’Etat hébreu.
Des factions palestiniennes dont le mouvement du Hamas participeront au sommet arabe de Qatar, disent des sources du mouvement. Le sommet devra se réunir aujourd’hui, vendredi 16 janvier 2009. Environ douze pays arabes y seront présents.
Des sources informent l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que Khaled Michaal, président du bureau politique du mouvement du Hamas, Ramadan Chalah, secrétaire général du mouvement du Djihad Islamique, Ahmed Jibril, secrétaire général du Front Populaire pour la libération de Palestine, et d’autres représentants d’autres factions palestiniennes sont dors et déjà arrivés au Qatar.
Des sources du Hamas ajoutent que le mouvement salue la proposition de l’Emir du Qatar. Elles espèrent cependant que ces propositions se traduiront par des décisions concrètes. Elles espèrent également que les Arabes prennent une position unie. Une position unie pourra constituer une pression suffisante pour arrêter l’agression israélienne.
Les factions palestiniennes continuent à affirmer leur attachement à leurs conditions pour une accalmie. « Nous réaffirmons la nécessité de l’arrêt de l’agression, de la retraite des forces israéliennes d'occupation, de la levée du blocus une fois pour toute et de l’ouverture de tous les points de passage dont celui de Rafah. »
Ramadan Chalah, secrétaire général du mouvement du Djihad Islamique, a appelé à dissoudre l’autorité palestinienne et à constituer un gouvernement de résistance.
Il ne faut pas laisser la Cisjordanie aux barrages de l’occupation israélienne et aux appareils sécuritaires d’Abbas, ajoute-t-il.
Dans des déclarations données, hier jeudi 15 janvier, à la chaîne satellitaire arabe Al-Jazeera, Chalah dit que son mouvement a refusé l’initiative égyptienne. Elle ne satisfait pas les quatre conditions de la résistance palestinienne qui réalise actuellement une victoire historique par sa résistance contre les forces israéliennes d'occupation au fin fond de Gaza.
L’initiative égyptienne n’exige pas un arrêt immédiat de l’agression israélienne, un retrait des troupes, une ouverture des points de passage, explique-t-il.
Et pour ce qui est du sommet arabe organisé par le Qatar, Chalah a salué les efforts de ce pays, et tous les efforts d’ailleurs. Il a cependant condamné de manière catégorique les pays refusant d’y être présents. Le sang du peuple palestinien n’est pas à vendre.
Finalement, le secrétaire du mouvement du Djihad Islamique affirme que toutes les factions palestiniennes travaillent en coordination totale. Il affirme également que l’armée israélienne fait face à une résistance historique. Elle n’a jamais pu réaliser une avanceé notable. Les combats continuent sur deux axes principaux : à Jabalia au nord, à Tel Al-Hawa au sud, ajoute-t-il.
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