Le scandale sexuel de la CIA à Alger. Comment l'agent Warren, non-juif, savait pour les attentats, ou comment l'enquete sur les attentats d'Alger des 11 Avril/Decembre 2007 destabilise Sarkosy et l'Alliance Base!
Andrews Warren: un agent secret très spécial
Andrews Warren: un agent secret très spécial
Par Djaafer El-Djazaïri
Il est très intéressant de connaître l’itinéraire de cet intrépide officier de la CIA à Alger avant qu’il ne soit exfiltré par ses collègues, en Octobre de l’année écoulée, à la suite de l’affaire de viol commis sur deux algériennes à son domicile algérois d’El Biar. Andrews est un afro-américain féru de l’histoire des arabes et de la culture arabo-islamique.
Touché par les événements survenus sur les tours jumelles le11 Septembre 2001, Andrews postule pour une intégration dans l’armée US en 2002. Il passe les examens de sélection avec succès. Toutefois, deux caractéristiques attirent l’attention des recruteurs de l’armée, il maîtrise parfaitement la langue arabe et possède une très bonne connaissance du Coran et se dit converti à la religion musulmane.
« Il était l’homme qu’il nous fallait et sur le champ » commente une de ses connaissances au Los Angeles Times du 29 Janvier 2009. Sa première affectation fut dans le secteur financier a Manhattan, en 2002. Intégré dans une équipe de recherche des circuits du financement du terrorisme il éplucha les comptes bancaires des personnalités arabes et musulmanes à travers le monde et ainsi que ceux des associations caritatives musulmanes présente sur le sol américain.
Mais après la chute des Talibans en Afghanistan, les besoins de ses compétences lui impose un autre destin, il est envoyé en Afghanistan où il a mis en pratique son savoir faire au service des siens. « Il circulé habillé en kamis dans les rues de Kaboul et participe à la prière de chaque vendredi » explique la même source au Los Angeles time. Il a également participé au programme de pacification du pays.
Cette politique est sensée neutraliser les seigneurs de la guerre en Afghanistan en les achetant par des liasses de dollars. Etrangement les officiers de la CIA réitèrent les mêmes pratiques des Talibans et d’Al Quaida précédemment maître du pays. C’est de cette manière qu’Andrews créa une équipe composé d’Afghano américain, tout en respectant les différences ethniques et religieuses composant le tissu démographique de l’Afghanistan.
Il sillonna le pays pachtoune au Sud et au centre, le tadjik au Nord est, l’ouzbek au nord Ouest ainsi chez les Hazaras chiite de l’ouest du pays. Son réseau s'étale jusqu’au aux zones tribales frontalières du Pakistan voisin. Satisfait de l’opération de pacification du pays, ces supérieurs lui demande d’intégrer, pour un certain temps, s’exercer sur les techniques d’interrogatoire et de retournement des combattants avant leur transfert dans les camps de Guantanamo à Cuba.
« Il est doué d’une grande capacité d’adaptation et de compréhension des sociétés musulmanes, ses connaissances et compétences lui procurent une facilité du travail et une efficacité du rendement de ses missions » explique une de ses connaissances dans le Washington post du jeudi 28 janvier. Après une mission pleinement accompli en Afghanistan, il est transféré durant l’année 2005, à la plus grande ambassade US en Afrique, l’Egypte. On ne connaît pas les contours de sa fonction dans ce pays, néanmoins, il est certain que son carnet d’adresse a été rempli de noms égyptiens ce qui laisse présager que sa mission consistait au recrutement d’intellectuels dans les milieux bourgeois du Caire.
Soucieux du fin de règne de MOUBARAK, la CIA tente de préparer la relève tant le pays vit une crise sociale grave. Il est en ébullition permanent avec les événements liés à la crise proche orientale. La aussi, Andrews fait ses preuves au sein du milieu universitaire dans le sillage du sociologue et militant des droits de l’homme Egypto-américain SAADEDDINE Ibrahim. Celui-ci est considéré par le gouvernement égyptien comme étant un agent de l’étranger. Harcelé, plusieurs fois arrêtés et emprisonnés, il est condamné par contumace en août de l’année passé. Il choisit l’exil, « c’est scandaleux » a aussitôt commenté l’ambassadrice Margaret SCOBEY.
Se sentant étroitement surveillé, restreignant ses déplacements au Caire, Andrews se voit tous ses contacts politiques arrêtés ou surveillés. Il faut noter que la majorité de son réseau son des partisans de l’opposant AYMAN Nour qui s’était porté candidat face à MOUBARAK en 2005. Identifié en tant qu’officier des services US opérant en Egypte, il se voit son rayon d’action se rétrécir et les résultats escomptés s’éloignés. Où lui octroie une peu ou prou similaire dans un pays du Maghreb : l’Algérie.
Dés son arrivée à Alger en Février 2007, il est briefé par le chef d’antenne d’Alger sur les pourtours de sa fonction dans le pays. Il s’installe dans un appartement sur les hauteurs d’Alger dans le chic quartier d’El-Biar, à l’avenue de Cheikh El Bachir El Ibrahimi. D’emblée il entre en conflit avec les services du pays à cause de ses multiples alertes d’attentats non exécutés que l’ambassade US avait annoncé au média. Il a également été derrière les bulletins d’alerte du département d’Etat qui recommandait aux citoyens US de ne pas se rendre en Algérie ou les risques d’attentat sont catégorisées élevées voire imminentes. Sa méthode de travail et ses conclusions agaçaient autant les responsables du DRS que le ministres de l’intérieur. Ce dernier a manifesté son mécontentement à l’ambassadeur US sur les faits d’annonce d’attentat qui produit plus de panique que de l’anticipation.
L’histoire donna raison a Andrews le 11 Avril 2007 avec le double attentat contre le palais du gouvernement et le poste de police de Bab Ezzouar. Dés lors, on commença à le respecter et à l’écouter. Mais, la tension persiste avec les responsables sécuritaires algériens lorsqu’il était derrière l’annonce par l’ambassade de l’imminence d’un attentat contre le bâtiment de la RTA et de la grande poste en plein centre d’Alger. Andrews détenait des informations sensibles mais ne savait ni l’heure ni le lieux précis de leur exécution.
L’efficacité d’Andrews repose sur les informations recueillies sur le terrain. Son rayon d’action est le sud Ouest d’Alger. Il fréquentait les lieux réputés fiefs des islamistes à BACHDJARAH et EL HARRACH, BAB EZZOUR, HAMIZ.Il faisait sa prière hebdomadaire dans ces lieux. Il préfère être opérationnel qu’un officier du bureau comme le sont la majorité des officiers du DRS dont la plupart de la recherche du renseignement reposerait sur les indics. Andrews préfère avoir sa propre conception du problème et développer un jugement précis de la situation. Il est fort à parier qu’il chercher d’avoir un contact permanent avec les éléments du GSPC et de l’AQMI opérant en Algérie.
(A suivre)
le 01/02/09
http://www.racinesdoutremed.com/andrews-warren.html
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