Audience Tribunal Correctionnel de Mulhouse le 19 février 2009 (UEJF-J’ACCUSE / Alter Info)
Sans grande surprise, Monsieur le procureur de Mulhouse a donné suite aux plaintes déposées par les deux associations UEJF/J’ACCUSE. L’audience en correctionnelle aura lieu le Jeudi 19 février 2009 à 8h30 salle 207.
Par Zeynel Cekici
http://www.alterinfo.net/
Sans grande surprise, Monsieur le procureur de Mulhouse a donné suite aux plaintes déposées par les deux associations UEJF/J’ACCUSE. L’audience en correctionnelle aura lieu le Jeudi 19 février 2009 à 8h30 salle 207.
Par Zeynel Cekici
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Chers ami(e)s, lecteurs d’Alter Info,
Depuis le début de nos déboires judiciaires, vous avez été très nombreux à nous soutenir et à témoigner de votre solidarité. Grâce à vous, nous avons pu faire face à l’adversité dans la dignité et l’honneur. Il est donc naturel que je vous informe des suites judiciaires et des dessous politiques de cette affaire afin que chacun puisse prendre la mesure des menaces et du danger qui pèsent non seulement sur ce site, mais plus généralement sur la liberté d‘expression et particulièrement sur nos libertés individuelles.
En plus des deux plaintes de l’UEJF/J’ACCUSE, j’ai une nouvelle fois été convoqué par la PJ. Une autre plainte à été déposée contre moi. Cette-fois il s’agit des agresseurs de Ginette Hess Skandrani. Une dame âgée, une militante sincère que nous ne connaissons que par ses écrits, mais son combat étant honorable, méritait d‘être soutenu et sa lutte relayée par notre site. Bien que cette dernière plainte ait peu de chances de déboucher sur des poursuites judiciaires, ce qui n’est pas le cas avec nos détracteurs de l’UEJF/J’Accuse. Ces derniers semblent avoir un pouvoir qui va au-delà des prérogatives qu’octroi la loi 1901 à de telles associations. Ainsi il semblerait que Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » Puisque mes différentes plaintes pour diffamation, menaces de mort ayant moins émus que les plaintes de l’UEJF/J’ACCUSE il semble qu’il est moins important de se faire menacer de mort, d’être diffamé que d’être accusé d’«incitation à la haine » et d’un supposé « déni de crime contre l’humanité ». Il est inéquitable que dans un pays de droit, la raison du plus fort soit toujours la meilleure or la puissance ne consiste pas à frapper fort ou souvent, mais à frapper juste.
Résumé de l’affaire
Fin décembre 2007, nous recevions un courrier de Me Lilti, avocat des associations UEJF/J’ACCUSE, nous mettant en demeure de supprimer une traduction de l’auteur Henry Makow intitulé « Impérialisme du capital… » publié en septembre 2007. Dans cette lettre, Me Lilti souligne bien le fait que même si nous retirions le texte, il portait de toute façon plainte contre moi pour incitation à la haine… et habituels poncifs et autres accusations rituelles d’antisémitisme. Ce qui me déconcerte un peu, c’est que Monsieur le Procureur ait pu ajouter le délit de crime contre l’humanité en plus des autres insanités dont m’accusent mes détracteurs.
Après le premier référé, un second a été annulé grâce à la clairvoyance du Président du TGI de Paris.
Dans une lettre adressée au Président du Tribunal de Paris j’ai tenté de démontrer ma bonne foi en supprimant le texte avant le second Référé. Je lui avais expliqué la volonté néfaste de nos détracteurs et les raisons fallacieuses invoquées dans le seul but de nous nuire financièrement et nous faire taire. Monsieur le Procureur de Mulhouse je ne sais trop pour quelles raisons obscures, se sert de passages tirés du texte pour le second référé pour m’accuser de déni de crime contre l’humanité. Malgré la décision lucide de Monsieur le Président du Tribunal de Paris, ces associations pensent utiliser la méthode du référé comme une nouvelle méthode de censure et de pression. Ayant échoué lamentablement dans leur tentative avec le référé, ils ont réussi avec leurs plaintes à abuser M.le Procureur de Mulhouse.
Nous avons été condamnés en référé à supprimer l’article et à verser des dommages et intérêts aux deux associations. Je n’ai donc pas voulu céder à leur infâme chantage, d’autant plus, qu’avant de publier cette traduction nous avions pris les précautions d’usage. Dans le préambule nous mettions en garde les lecteurs contre certains propos tendancieux de l’auteur. Pensant naïvement que la Cour d’Appel, comme il est d’usage, étudierait le fond de l’affaire et non la forme, comme c’est le cas lors d’un référé, j’avais décidé d’interjeter appel. A notre grande surprise et malgré la mise en évidence de la mauvaise foi de mes détracteurs, faisant des parallèles et des comparaisons entre notre affaire et l’affaire des caricatures de Muhammad, dont la jurisprudence aurait dû jouer en notre faveur.
Il en est des passions nobles comme des vices : plus elles se satisfont, plus elles s'accroissent. Ainsi selon notre avocate, en date du 17 mai 2008, les juges d’appel ont confirmé le juge des référés. De surcroît, ils ont doublé les dommages et intérêts. Bien qu’à l’heure actuelle nous n’ayons toujours pas reçu par voie légale le jugement en appel, les avocats et avoués des parties adverses nous pressent de payer leurs honoraires et les dépens auxquels nous avons également été condamnés. Néanmoins, dans la mesure où nous ne recevons pas par voie légale le jugement de la Cour d’Appel, la possibilité du pourvoi en cassation reste possible et même pendant 30 jours après sa réception. Depuis décembre 2007, nos détracteurs nous ont occasionné des charges financières équivalentes à plus de cinq ans du budget de roulement de notre association, c’est à dire plus de vingt mille euros.
Les deux associations UEJF/J’ACCUSE, prétendument antiracistes, sont que les sous-officines du Crif. Cette institution autoproclamée, s’arrogeant le droit de parler et agir au nom de tous les Français israélites ou de confessions juives. Les dirigeants de cette organisation lors des médiatiques dîners annuels, n’hésitent pas à sermonner nos élites politiques et médiatiques, leur ‘’suggérant’’ des directives, allant parfois jusqu’à la vexation de certains. On ne sait au nom de quel droit moral ou légal, de quelle valeur, une organisation peut avoir une influence politique aussi important, s’accaparer la voix de tous les Français israélites, alors que moins de 4 % environ de cette communauté y adhère.
Les agissements des associations qui fonctionnent avec des méthodes identiques à celles du Crif n’ont rien de démocratique et sont même contraires à tous principes républicains. Certes, le lobbying est une pratique courante et légale dans les sociétés anglo-saxonnes, et même si les institutions de l’Union Européenne tentent d’adopter le lobbying dans leur mode de gouvernance, la Constitution française n’autorise pas le lobbying. Pourtant, certains lobbies ont une influence politique au-supérieure de toutes les autres formes d’influence et souvent à l’origine de nombreuses tensions sociales.
Si le Crif et toutes ses sous-officines se contentaient uniquement de faire du lobbying pour les intérêts de ses adhérents, comme c’est normalement leur objectif et les raisons d’être des groupes de pression, ce serait à la limite concevable, même si c’est moralement condamnable. Le Crif est plus enclin à se battre pour les intérêts d’Israël que de s’occuper des problèmes de ses membres ou de la communauté dont il est supposé défendre les intérêts. Alors que le Crif tente de prendre en otage tous les Français juifs, voyez ci-dessous dans une lettre ouverte ce que certaines associations antisionistes comme l’UJFP pensent du Crif :
Lettre de l'UJFP au Crif
Dimanche 8 Février 2009
Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les dirigeants du CRIF
Les masques sont tombés et maintenant, ça suffit !
Vous n’avez absolument aucun droit de parler, ni en notre nom ni au nom de tous les nôtres qui ont
été parqués dans les ghettos, assassinés dans les pogroms, anéantis dans les camps de la mort, mais qui aussi ont été de toutes les luttes, de celles de l’ Internationale pour un monde meilleur à celles de la Résistance à l’envahisseur nazi, contre le colonialisme et pour la liberté, la justice, la dignité et l’égalité des droits.
Vous avez applaudi, encouragé les crimes de l’armée israélienne écrasant sous les bombes la population dans ce que vous appelez « entité hostile », réduisant en tas de gravats ses maisons, dévastant ses cultures, prenant pour cible les écoles, les mosquées, les hôpitaux les ambulances et même un cimetière….Dès lors vous vous êtes placés dans le camp des tenants de l’apartheid, des oppresseurs et des nouveaux barbares , et le sang de leurs victimes rejaillit sur vous.
Ce faisant, vous avez perdu tout sentiment humain, toute compassion devant cette détresse, vous nous avez outragés et salis en assimilant tous les Juifs à des supporters d’une bande de criminels de guerre comme vous avez déshonoré la mémoire de Rachi, d’Edmond Fleg, d’Emmanuel Lévinas et de tant d’autres, enfin de tout ce que le judaïsme français comportait de richesse humaine, d’intelligence et de lumières.
Vous avez voulu faire d’un conflit colonial et géopolitique un conflit communautaire et en prétendant que « 95 % des Juifs français approuvent l’intervention israélienne », vous attisez l’antisémitisme dont vous prétendez vous inquiéter de la résurgence, en pompiers pyromanes.
Non Mesdames et Messieurs les dirigeants du Conseil soi-disant « Représentatif » des Institutions juives de France, vous ne représentez rien pour nous, sinon les zélateurs d’une abjecte boucherie.
Le Bureau National de l’UJFP le 07-02-2009 Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - 21 ter rue Voltaire, 75011 PARIS Téléphone : 06 61 33 48 22 e-mail : contact@ujfp.org Site : www.ujfp.org
Le Crif, surtout après les agressions de l’entité sioniste contre le Liban en 2006 et plus récemment contre le peuple martyrisé de Gaza, ne peut plus occulter ses motivations réelles. D’ailleurs, l’UEJF une des associations à l’origine de nos déboires judiciaires, allait au devant des manifestations en soutien à l’armée d’Israël pendant que celle-ci, commettait des crimes innommables contre des enfants, des femmes et des vieillards démunis, déjà usés par la faim et la misère.
Soutenir explicitement et cyniquement une force étrangère - et surtout aux dépens des intérêts nationaux, ce n’est plus simplement condamnable moralement, c‘est de la haute trahison pour tout homme politique qui cède aux directives du Crif.
Israël en plus d’être un État moralement illégitime, est le fruit d’un abject colonialisme déguisé en une épopée héroïque et romantique, blanchie par le mythe du peuple errant et opprimé depuis plus de deux mille ans. Opprimé oui, errant non !
De plus, leurs oppresseurs ont toujours été les Européens ; jamais en terre d’Islam les juifs n’ont subi de pogroms ou de crimes de masses, au contraire, à chaque fois que les communautés juives étaient opprimées, elles ont toujours trouvé refuge en terre d’Islam.
Pourtant la propagande sioniste, insidieusement participe et alimente le racisme antimusulman. Le Crif a plusieurs masques, un public, qui permet à cette organisation de donner l’illusion qu’elle participe au dialogue interreligieux et intercommunautaire, et l’autre plus hideux, insidieux, aux desseins funestes alimentant la haine et la peur entre les communautés et cherchant à museler toutes critiques envers le sionisme et Israël.
L’histoire du ‘’Peuple errant’’ n’est qu’un mythe historique au service d’une idéologie, une altération biblique, une mythologie pour traduire dans les faits un supposé droit divin, allant jusqu’à supplanter le droit international. On ne peut réparer une injustice en créant une autre encore plus grande. c’est ce à quoi pourtant se limitent les fonctions de certaines organisations autoproclamées qui monopolisent de nobles causes comme la lutte contre le racisme, tout en les détournant de leurs objectifs au profit de l’idéologie sioniste.
Ces précisions concernant le Crif ont leur importance pour comprendre les procédés abjects qu’use cette organisation aux multiples visages, mais un seul objectif, celui de défendre les politiques d’Israël et peu lui importent les méthodes employées. Elle utilise ses sous-officines comme l’UEJF afin de préserver son prestige d’organisation respectable. D’ailleurs le président Marc Knobel de l’association j’Accuse (co-plaignante), en est un membre actif.
[1] Honoré de Balzac
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Comment nous soutenir ?
Dans l’urgence nous avons besoin de plus de dix milles € pour faire face aux nouvelles contraintes judiciaires : 3600 € pour notre nouvel avocat le reste pour payer les dommages et intérêts et les dépends auxquels nous avons été condamné lors du référé et de l’Appel. De plus, demain nous serons sans doute à nouveau condamné et ainsi subir d’autres charges financières.
Nous avons préconisé différents moyens pour nous aider :
En plus de contribuer activement à notre site en devenant correspondant, rédacteurs, modérateurs… vous avez la possibilité de faire des dons récurent (10 euros par mois en vous abonnant) ou occasionnels, le montant étant libre. Bien que le site fasse entre vingt et trente milles visites par jour, nous avons moins d’une dizaine d’abonnements (10 euros par mois).
Si je m’étais engagé dans cette lutte pour ma gloire personnelle ou pour un quelconque avantage, en mon âme et conscience, je peux vous le certifier que j’aurai abandonné depuis très longtemps. Aucun statuts social, ni aucun privilège ne vaut la peine de pendre tant de risque et s’investir au ce point, si ce n’est que par altruisme et par conviction. Je n’ai reculé devant aucune difficulté pour que ce site puisse continuer à exister et être le symbole d’une lutte que je crois être juste. J’ai abandonné une situation socioprofessionnelle relativement confortable afin d’éviter toutes sortes de pressions. Après quatre ans d’activité et avoir donné tout ce que j’ai pu – dans la limite des capacités humaines, sans un soutien massif de la part de ce qui se reconnaissent dans ma lutte, je craints de ne pourvoir garantir la suite avec autant de constance et de détermination.
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