A l’issue du sommet des Etats Sahélo-Sahariens qui vient de se tenir à Sabratha en Libye sous l’égide du président Mouammar Kadhafi, toute l’opinion africaine a retenu que le guide Libyen a promis de trouver une solution définitive au conflit Tchad- Soudan, fût-ce – a – t – il précisé – par les sanctions ou la force.
L’Afrique toute entière souhaiterait bien que cette promesse ne soit pas un simple vœu pieux. Surtout que ce qui se passe en réalité entre ces deux pays – du moins depuis 1990 - est loin, bien loin, de ce que s’entêtent à marteler bon nombre d’objecteurs ou de directeurs de consciences, à savoir des agressions alternées de l’un contre l’autre.
Et si cette entreprise de normalisation est menée jusqu’au bout, ce que l’on se complait à qualifier d’opinion internationale aura droit à de bien cocasses surprises. Notamment sur ces mouvements de rébellions Tchadiens et Soudanais qui n’ont rien de commun ni de comparable, et surtout - comme cerise sur le gâteau - la vérité sur la cynique détermination de certains lobbies à déstabiliser et à faire main basse sur le Soudan.
Seuls les observateurs les plus perspicaces de la politique Africaine, ou les moins formatés par cette prétendue bienpensance sentant bon la condescendance occidentale, ont compris, depuis belle lurette, la profonde réalité de ce qui se passe au Soudan. Et corrélativement au Tchad voisin.
Ils ne sont en tout cas pas nombreux à admettre que l’incendiaire instabilité qui calcine le Soudan depuis près d’une dizaine d’années, ainsi que cet acharnement irréductible d’une certaine « opinion internationale » à l’endroit de son président, ne sauraient uniquement être expliqués par l’explosion des velléités sécessionnistes de quelques groupuscules ethniques militarisés – aussi antagonistes qu’aux motivations échevelées - , ou encore du fait de la gesticulation juridico- terroriste de quelques apprenti-sorciers au service d’une justice internationale en mal d’expérimentation.
La réalité est beaucoup plus effrayante : car il est de plus en plus visible qu’une coalition désormais identifiée veut à la fois la peau du président El Béchir, le contrôle politico-administratif du Soudan, ainsi que la mainmise absolue sur ses énormes richesses minières et énergétiques. En somme, le beurre, l’argent du beurre, la vache, la fermière, et même… la ferme !
De même, les offensives militaires effectuées depuis bientôt six ans contre le régime Tchadien voisin – systématiquement qualifiées « d’agressions du Soudan contre le Tchad » - ne sont, et n’ont jamais été, que la solution du désespoir de patriotes Tchadiens. Des patriotes et non des « mercenaires » - comme on se complait à dire uniquement au palais rose à N’djamena - ayant été contraints à la solution extrême de l’affrontement militaire face au président Idriss Deby qui a verrouillé toute possibilité d’alternance politique, et même du moindre dialogue objectif et sincère avec les acteurs politiques de son pays où, ce n’est un secret pour personne, la dictature et la violation constante des libertés fondamentales sont la seule règle de gouvernement.
La plus flagrante preuve du cynisme politique du président Deby est la démarche absolument absurde qu’il adopte ces temps derniers où il crie à hue et à dia, après la tenue du sommet des États Sahélo-Sahariens, sa volonté de faire la paix avec le Soudan. Il ne fait nullement allusion à dialoguer, ou à faire la paix avec l’UFR qui est le mouvement politico-militaire le plus important, et par voie de conséquence incontournable dans le contexte politique Tchadien.
Cela veut clairement dire que le problème du président Deby ne se situe pas au niveau des politico-militaires qu’il connait bien, et dont il n’ignore rien des nobles motivations ni des objectifs politiques. Sa seule obsession étant de pouvoir se mettre d’accord avec le Soudan, ainsi – pense-t-il - l’UFR, qu’il croit soutenu par le Soudan, n’aura plus de protecteur, et devrait donc logiquement se retrouver hors- jeu.
A la limite, daigne-t-il inviter tout opposant à – non pas dialoguer dans un cadre formel mais – plutôt de venir se joindre à la plate forme du fameux accord du 13 Août 2007 qui est – à l’heure qu’il est - fort décrié par ses malheureux signataires qui n’en finissent pas de le qualifier d’escroquerie politique.
Il serait difficile d’évoquer les rebelles tchadiens sans parler de ceux, Soudanais, qui logent au vu et au su du tout N’djamena à l’hôtel Kempinsky et sont entretenus au doigt et à l’œil par le régime en place. Ces rebelles sans réelle idéologie, et seulement animés par une rigide logique de sécession du Soudan, n’ont jamais reculé devant rien pour atteindre leur principal objectif : la partition de cet immense pays, et au bout du compte l’instauration d’une république islamique.
Pourtant, le président Omar El Béchir n’a jamais hésité à négocier avec ces mouvements, certes sans foi ni loi, mais animés par des Soudanais. D’ailleurs après le succès de la médiation Qatarie avec le MJE il y a quelques mois- suivie de leur offensive d’il ya quelques jours- le président El Béchir est toujours disposé à dialoguer. Contrairement à Idriss Deby !
En dépit de cette positive propension à la normalisation du climat politique dans son pays, le président Omar El Béchir a fort à faire sur d’autres plans. Car depuis près de huit ans, une insidieuse et cohérente stratégie de déstabilisation d’envergure internationale s’est tissée autour de sa personne et de son régime. Elle aura atteint son point d’orgue avec ce mandat international que vient de lancer la Cour Pénale Internationale à son encontre, lui un président de République en fonction.
Cette hallucinante conspiration contre le Soudan a fini par être étalée ces derniers temps au grand jour à la suite de la divulgation de scandaleux documents qui font aujourd’hui le tour des salles de rédactions ainsi que des salons feutrés de certaines chancelleries Africaines.
En effet, dans la cynique et criminelle optique d’envahir le Soudan, mettre son président sur la touche ou en prison – et accessoirement l’exécuter – et surtout assouvir des appétits pétroliers gargantuesques, et couper l’herbe sous les pieds des chinois - ainsi que des éventuels partenaires économiques nouveaux en Afrique - les États Unis ont mis les petits plats dans les grands. L’accusation pourrait sembler excessive s’il n’y avait pas, pour recouper les faits, des documents, des témoignages, des rapports officiels vérifiables.
Et bien évidemment, quand on parle des USA, Israël n’est jamais loin. Israël que l’on imaginerait encore plus enflammé par sa haine atavique contre tout ce qui est arabe, n’a guère hésité à mettre en marche – et les preuves foisonnent à ce sujet - une sorte d’Internationale Juive pour s’occuper particulièrement du Soudan, particulièrement impardonnable à ses yeux d’héberger sur son sol des supposés Palestiniens militants actifs du Hamas.
Et pour régler ses comptes avec Khartoum, l’État Hébreu n’a eu qu’à appuyer sur un bouton pour mettre à contribution deux prestigieuses personnalités, aujourd’hui aux premières loges en France, que sont le juif Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, et le non moins Juif Bernard Kouchner, à la tête de la diplomatie française. Cela pourrait paraitre tout simplement incroyable, mais les agissements de l’un comme de l’autre ne laissent guère beau coup de doutes quant à l’authenticité de cette insolite collusion.
Personne n’a d’ailleurs oublié que, par solidarité politico ethnique vis - à -vis de son frère juif Sarko, Kouchner avait préféré jeter ses convictions socialistes aux orties au lendemain de la dernière élection présidentielle en France afin d’obtenir en contrepartie ce que de nombreux observateurs considèrent comme le plus grand ministère du gouvernement français. La France n’étant rien dans le monde sans sa diplomatie.
Ce lobby juif en question - à la détermination féroce quant à la déstabilisation du Soudan - a néanmoins tenu à avancer à visage couvert, et pour ce faire, il a pu et su trouver un pion en or en Afrique, près du Soudan, tout près du Soudan : il s’agit de l’ogre de N’djamena, le bien nommé Idriss Deby Itno.
C’est ainsi qu’il serait simpliste de penser que tout ce qui se passe aujourd’hui au Soudan ne pourrait s’analyser uniquement qu’à l’aune des turbulences politico sociologiques ayant installé une guerre insupportable ainsi qu’un véritable drame humanitaire sur le sol du pays le plus vaste d’Afrique.
En fait, les malheurs du Soudan proviennent de ce qui fait sa force : l’immensité de son territoire, la multiplicité de ses énormes richesses pétrolières, minières, et énergétiques qui ont suscité d’indescriptibles convoitises de la part des grandes puissances en mal d’hégémonie néo coloniale. Bien entendu, la plus grande force de ce pays n’étant autre que son chef d’État, El Hadj Omar Hassan El Béchir, un homme de fortes convictions et de caractère qui - contrairement à bon nombre de dirigeants Africains - sait ce qu’il veut pour son pays, et surtout n’a jamais accepté la moindre compromission dès lors qu’il est question de la souveraineté de la Nation Soudanaise.
UNE INTERNATIONALE JUIVE CONTRE KHARTOUM.
A en croire donc tout ce qui se dévoile aujourd’hui sur l’opération planifiée de la fragilisation du Soudan, il s’est posé un problème sérieux aux yeux des puissances conjuguées et déterminées à faire main basse sur l’un des sols les plus riches du continent Africain : comment mettre Omar El Béchir à terre en donnant l’impression de rendre service à la communauté internationale ?
C’est ainsi que l’option de désarticulation de ce vaste territoire fut méthodiquement planifiée et mise en marche : des groupuscules prétendument rebelles se formèrent – armés et soutenus par des sponsors identifiés par la suite – montèrent violemment et sauvagement à l’assaut du gouvernement de ce pays qui, jusque là, ne s’était distingué en Afrique que par sa bonne santé économique et le nationalisme indestructible de son leader.
Qu’une certaine presse occidentale hagarde ait tenté de justifier les motivations séparatistes de ces groupuscules rebelles, et même, que certains gouvernements aient – contre toute décence - refusé de condamner les inadmissibles actes de barbarie perpétrés sur les pauvres populations par de prétendus « libérateurs » aux mains rouges de sang, n’ont guère détourné le chef de l’État Soudanais de son obsession à faire face, et même de faire front à cette cabale internationalisée. Une cabale que l’on a scientifiquement saupoudrée de sensiblerie en criaillant sur tous les toits au génocide et à la catastrophe humanitaire.
En fait, la vérité est toute simple : Israël et ses alliés naturels - que sont les États-Unis d’Amérique et la France - s’acharnent en coulisses, depuis près d’une dizaine d’années, à tenter de renverser le régime du président Béchir afin de placer à la tête de l’État soudanais des hommes plus réceptifs à leurs … appétits pétroliers.
Surtout que, pour la commercialisation du pétrole soudanais, le président El Béchir a opté depuis de nombreuses années de traiter avec des partenaires plus sensibles à la notion de commerce équitable comme la Chine, qui est, on le sait, l’antithèse des puissances impérialistes d’occident qui trouvent un incroyable plaisir à dépouiller les pays d’Afrique de leurs ressources minières, pour ne leur offrir en contrepartie que des brimborions et des cacahuètes.
Encore que, par ailleurs, outre le fait de ne penser qu’à dépouiller le Soudan à peu de frais de son pétrole, la coalition israélo-franco-américaine affiche une soif inextinguible à traquer les résistants des mouvements nationalistes palestiniens, notamment ceux du Hamas, ayant trouvé refuge dans ce pays ou ailleurs. On peut donc comprendre la haine viscérale d’Israël pour le Soudan, coupable à ses yeux d’accorder égards et gîte à ses ennemis jurés.
Mais bien avant la mise en marche de la vendetta Israélienne contre le Soudan, il faut dire que depuis au moins l’année 2002, les États Unis d’Amérique poursuivent une vicieuse politique de contrôle géostratégique en Afrique. C’est ce qu’on a appelé au pays de l’oncle Sam : « la nouvelle course à l’Afrique »
En effet, si le grand déploiement économique des pays d’Asie en Afrique est qualifié par les spécialistes de « Grand Jeu », ceux-ci parlent plutôt de nouvelle “Course à l’Afrique” pour ce qui concerne le nouvel intérêt de la part des grandes puissances occidentales, notamment les USA.
Ainsi, selon « The National Security Strategy of the United States de 2002 » – la balise directrice des stratégies globales du gouvernement Américain - le “combat contre le terrorisme mondial et la nécessité d’assurer la sécurité énergétique des USA requièrent des États Unis qu’ils augmentent leur engagement en Afrique. »
« Combat contre le terrorisme », « assurer la sécurité énergétique des États-Unis » : Voilà les prétextes fourre-tout qui ont toujours justifié les pires vilénies des américains à travers le monde. Personne n’a oublié que c’est au nom de ces deux motifs que l’Irak avait été envahi en 2001 et Saddam Hussein exécuté.
En parlant de nouveau « d’assurer la sécurité énergétique » pour justifier un « engagement des USA en Afrique », il est clair que ce sont les pays producteurs de pétrole qui sont visés. Et quand on ose seulement penser que le Soudan possède d’immenses gisements d’or noir, le compte est bon pour le pays d’Omar El Béchir qui, en plus, traine la réputation d’avoir hébergé Ben Laden à une certaine époque.
Ainsi, le prétexte de terrorisme peut tranquillement être accolé au « souci de la sécurité énergétique »pour réserver au Soudan le sort de tous les États étiquetés de « voyous » par les administrations Américaines.
C’est donc dans cette logique que les USA ont ameuté - dès 2004 – tous leurs alliés objectifs et affidés pour une « coalition volontaire » afin d’établir des arrangements sécuritaires sur le continent Africain. Dans la même foulée, le Commandement US d’Europe, basé à Stuttgart, en Allemagne - et chargé des opérations militaire en Afrique subsaharienne, notamment au Tchad - a augmenté ses activités en Afrique de l’Ouest, tout en focalisant son attention sur les pays affichant d’importantes productions ou réserves de pétrole dans ou autour du Golfe de Guinée (en gros de la Côte d’Ivoire à l’Angola).
Précision de taille : depuis 2004 le Commandement militaire US pour l’Europe consacre pas moins de 70% de son temps et de ses moyens logistiques à la collecte, la compréhension, et la gestion des affaires africaines, alors que celles-ci avaient une part encore insignifiante en 2003.
Ce n’est pas gratuit, et de nombreuses études sont menées en permanence au Département d’État Américain pour que les États-Unis occupent désormais une position d’importance sur le continent noir.
Il n’est donc pas surprenant que Richard Haass, actuel président du Conseil sur les Relations étrangères au Département d’État, ait jugé utile et opportun d’affirmer dans la préface de son rapport de 2005, sous le titre « More Than Humanitarianism: A Strategic U.S. Approach Toward Africa »( Plus que de l’humanitarisme : une approche stratégique US de l’Afrique): « À la fin de la décennie, l’Afrique subsaharienne est susceptible de devenir une source d’importations énergétiques US aussi importante que le Moyen-Orient.»
Et de préciser dans le même rapport que : «l ’Afrique de l’Ouest dispose de quelques 60 milliards de barils de réserves pétrolières avérées. Son pétrole, à faible teneur en soufre, est un brut doux fort apprécié par l’économie US. Les agences et les boîtes à idées Américaines prévoient qu’un baril de pétrole sur cinq entrant dans le circuit économique mondial dans la deuxième moitié de cette décennie viendra du Golfe de Guinée, et que la part provenant du Golfe de Guinée dans les importations US passera de 15 à 20 % en 2010, et à 25% en 2015. Le Nigeria fournit déjà 10% du pétrole importé par les USA. L’Angola en fournit 4%, et sa part devrait doubler d’ici la fin de la décennie. La découverte de nouvelles réserves et l’expansion de la production pétrolière sont en train de faire d’autres pays de la région des exportateurs importants de pétrole, notamment la Guinée équatoriale, São Tomé et Principe, le Gabon, le Cameroun et le Tchad. La Mauritanie deviendra un exportateur de pétrole en 2007. Le Soudan, limité par la Mer rouge à l’Est et le Tchad à l’Ouest, est un important producteur de pétrole. »
Un important producteur de pétrole dont aucun chiffre n’est précisé sur la production ni sur les potentialités, mais qui – à d’autres niveaux – mérite des attentions particulières.
UNE AMBASSADE D’ISRAEL AU SOUDAN.
Des attentions qui ont commencé par la recherche de la maitrise politique de ce pays grand comme cinq fois la France, et dont le président est du genre pas malléable du tout. C’est alors qu’Israël s’engagea jusqu’au cou dans le soutien matériel et logistique des rebelles Soudanais.
En 2008, Abd Al-Wahed Al-Nour, le chef du très sanguinaire Mouvement de libération du Soudan, dans un élan d’enthousiasme irrépressible à cause du soutien qu’apporte Israël à leur mouvement par le biais du Tchad - affirmait sur les antennes de la chaîne de télévision Al-Arabiya : « le Mouvement de libération du Soudan déclare haut et fort que dès que nous arrivons au pouvoir, nous ouvrirons une ambassade israélienne à Khartoum». Ils sont en tout cas nombreux à savoir, de N’djamena à Tel Aviv, que le Tchad reçoit depuis plus de cinq ans des armes fournies par l’État hébreu, et destinées aux différents mouvements rebelles du Soudan, et du Darfour plus particulièrement.
Ceux qui pouvaient encore douter de l’implication directe ou induite d’Israël dans tout ce qui peut se passer au Soudan n’ont qu’à se référer auprès de ceux qui se souviennent de la réunion tenue le 20 mars 2007 à la Mutualité à Paris par les membres d’un certain "collectif Urgence Darfour", où la volonté des lobbies juifs d’en finir avec le président El Béchir et son régime avaient clairement dépassé le stade des simples intentions.
En effet, appuyés par les juifs français, Bernard-Henri Lévy et Bernard Kouchner, le Conseil représentatif des institutions juives, l’Union des étudiants juifs de France, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, entre autres, des orateurs aux yeux injectés de sang avaient exigé « une intervention internationale au Darfour contre le gouvernement de Khartoum, et recommandé à la communauté internationale d’armer les rebelles du Mouvement de libération. »
C’est pourquoi, aujourd’hui plus qu’hier, Israël qui – bien que niant avoir signé des accords de défense avec le Tchad - ne se limite pas seulement à l’envoi du matériel militaire aux rebelles du Darfour du SLA d’Abd Al-Wahed Al-Nour - quoique ces derniers soient jugés ces derniers temps un peu timorés, mais se charge également de leur formation tant en Israël qu’en France.
C’est surtout le cas du MJE de Khalil Ibrahim dont ses éléments sont assimilés aux troupes de Deby. Ce sont d’ailleurs les hommes du MJE entraînés et armés à Am-Djéres et Tiné, puis emmenés à N’djamena par des avions français qui ont combattu, début Février 2008, les forces de l’UFDD dirigées par le Général Mahamat Nouri et les autres dans le cadre de la Coordination Militaire Unifiée (CMU), aux côtés de la soldatesque de Deby et des soldats français d’origine africaine et antillaise.
Assuré donc du soutien d’Israël dans la croisade contre le président Omar el Béchir, Idriss Deby Itno multiplie rodomontades et bravades contre le Soudan.
On l’a vu, il y a une semaine, avec l’aviation tchadienne qui a effectués – avec insolence - des raids aériens en territoire soudanais, pratiquement jusqu’à 60 kilomètres à l’intérieur des terres de ce pays, bien qu’aucun rebelle tchadien ne se trouve en territoire soudanais. Alors que les doungourous de Idriss Deby, avec à leur tête le chargé des relations publiques pour le Tchad devant le Conseil de Sécurité, le Franco-juif et très anti-arabe, Bernard Kouchner qui n’a jusqu’ici cessé de présenter le Soudan comme l’agresseur… par rebelles interposés du Tchad.
LE TCHAD AGRESSE LE SOUDAN SOUS LE SILENCE INTERNATIONAL.
Bien évidemment, l’agression tchadienne perpétrée contre le Soudan, au nez et à la barbe du monde entier, qualifiée par N’djamena - de « droit de poursuite » - n’a pas ému le moins du monde les bien pensants de la communauté internationale qui savent jouer très promptement les vierges effarouchées quand il faut condamner « l’agression du Tchad » pour un oui ou pour un non.
Il y a quelques jours encore, des rebelles du MJE darfouri armés par le Tchad, et partis de N’djamena, ont tenté une incursion dans les localités de Kornoi et Umm Burra avant d’être repoussés fermement par une armée Soudanaise qui a su, à l’occasion, faire montre de sa vigoureuse puissance de feu. Là encore, ni la France, ni le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’ont condamné. Pourtant tout le monde avait vu ces rebelles partir de la capitale Tchadienne et prendre la direction de la frontière Soudanaise.
Ces deux attaques consécutives ont étonné le monde entier, les Africains, notamment, surpris de voir le Tchad faire preuve d’un tel culot et attaquer une armée aussi puissante que celle du Soudan – classée 7ème parmi les plus grandes armées d’Afrique.
Il faut dire qu’en fait le Tchad tire sa petite audace - à laquelle le Soudan aurait répliqué depuis, si de nombreuses personnalités et chefs d’États africains ne lui conseillaient la retenue – au soutien que lui apporte de plus en plus l’armée sioniste.
Pendant ce temps, la propagande israélo-occidentale peut toujours en mettre plein les oreilles au monde entier, en évoquant de supposés génocides perpétrés au Darfour par le régime du président El Béchir, alors qu’en réalité celui-ci ne fait que défendre son pays contre les attaques d’un immense mafia internationale dont les racines se trouvent en Europe (la France), en Amérique (Les États-Unis), au moyen Orient (Israël) et surtout en Afrique, à ses portes : le Tchad.
Le Tchad où le combat des patriotes de l’UFR est présenté à une certaine opinion internationale – et même devant le Conseil de Sécurité – comme une folle cavalcade de mercenaires Soudanais. Voilà un ridicule amalgame qui ne profite à personne, et surtout pas au régime d’Idriss Deby qui s’obstine à vouloir croire qu’il pourrait éternellement faire de la symétrie avec de fausses fenêtres.
Un amalgame qui n’honore pas non plus la France qui connait parfaitement la réalité du contexte politique Tchadien, mais s’obstine à maintenir au pouvoir – au grand dam de tout le peuple Tchadien – un autocrate dénué de toute ambition démocratique pour son pays.
En 1989, la manne du pétrole au Tchad avait suscité les convoitises des multinationales occidentales, notamment ELF Aquitaine, une société française d'extraction pétrolière. C’est ainsi que fut propulsé Idriss Deby par le gouvernement français de l’époque pour servir de pion. La machination a marché sur le dos du peuple tchadien. Une minorité de la population tchadienne avait cru en Deby un temps, quand il est arrivé au pouvoir…par les armes en 1990 avec son fameux slogan : « je vous apporte, ni or ni argent, mais la liberté ». Bluff ! Mais le masque fut tombé trois mois après l’avènement de MPS. Beaucoup de cadres civils et militaires, paysans, commerçants, étudiants et autres ; ont été contraints au maquis et au choix des armes auquel ils ont été acculés par un régime autiste, corrupteur, et criminel qui broie et élimine tous ceux qui s’imaginent que la Démocratie pourrait changer le Tchad.
La lutte des combattants de l’UFR est légitime, et le temps finira par leur donner raison. La France le sait, toute l’Afrique le sait, et tout le peuple Tchadien le sait.
La Rédaction de Tchadvision
http://www.tchadvision.com/Detail2.asp?item_id=467&
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