En clair, tu fais dans ton froc l'israelien, on te tient bien par la ou il faut... Nous esperons une revolution en Algerie pour 2010... et peut etre ta destitution, qui sait ce qui peut arriver et qui peut mesurer les consequences de la totale desintegration du DRS, et la perte de controle de la sonatrach par la France-Israel. Sarkosy, nous parions sur ta chute en 2010, tu prends les paris ? Comme toi Squarcini et ton mentor de Tel Aviv etes des breles, nous sommes plutot confiants, a moins que la Gabon t'offre la cles de sa tresorerie, et encore !
Wa Allah swt 'alam
Abu Suleyman
INTERFERENCES
par M. Saadoune, Le Quotidien d'Oran, 24 février 2010
Sur le Sahel, il existe déjà toute une littérature qui le dessine comme un nouvel Afghanistan ou une Somalie anarchique qui menacerait le monde. Cette «zone grise» de trois millions de kilomètres carrés, où des rebellions locales et des trafics en tout genre ont existé de tout temps, est devenue très «intéressante» pour des raisons économiques et géopolitiques.
Al-Qaïda, ici comme ailleurs, est une réalité relative grossie pour servir de prétexte ou de justification aux Occidentaux pour exiger une présence militaire directe. Les Américains ont des «initiatives» pour la région. Ils ont caressé l'idée l'ont-ils définitivement oubliée ? - d'y installer le QG de l'Africom. Il faudrait être naïf pour ne pas lier ces pressantes sollicitudes aux réserves, encore inexploitées, de matières premières stratégiques dans cette vaste zone. Et de l'entrée en scène du concurrent chinois qui, à force d'être entreprenant, est parvenu à battre en brèche le monopole occidental.
Les Etats de la région, tout en collaborant, ont, à des degrés divers, refusé d'être embarqués à l'aveuglette dans la «global war» américaine. Ce refus ne les laissait pas moins comptables d'une situation où leurs propres faiblesses et leur incapacité à intégrer leurs populations ont fait le lit de trafics en tous genres. Et aussi de rebellions endémiques.
Face à l'intrusion, à partir des années 90, d'un activisme djihadiste surdimensionné par le discours sécuritaire occidental, les Etats de la région se devaient d'adapter leurs réponses. Ils avaient une «offre» américaine de supervision de l'action militaire dans la région sahélienne assortie d'une présence physique. Certains Etats étaient tentés d'accepter, d'autres l'ont rejetée résolument en essayant d'initier une réponse régionalisée pour résister à une pression globalisante à la finalité douteuse. Cette démarche s'est pendant longtemps heurtée au choix du Mali de ne pas trop s'attaquer à la présence des djihadistes sur son territoire pour se focaliser sur la rébellion targuie. Cela a constitué un motif de discorde silencieux entre Alger et Bamako.
En réussissant à nouveau à résorber la rébellion targuie, Alger ne laissait plus de prétexte au Mali. L'armée malienne a même semblé se faire plus entreprenante face aux membres de l'AQMI. Cette tendance nouvelle a permis la tenue d'une réunion des chefs des armées des pays de la région (Algérie, Mauritanie, Mali et Niger) à Tamanrasset en août dernier. C'était une première. Elle indiquait qu'une riposte régionale au défi sécuritaire au Sahel était en marche. Et qu'elle était le fait des seuls pays de la région.
L'affaire de la libération «judiciaire» de quatre activistes de l'AQMI par le Mali porte indéniablement un coup dur à cette amorce de riposte régionale. Il n'est pas besoin de discuter de l'attitude de la France. Les Etats occidentaux ont déjà montré par le passé qu'ils sont de manière générale pour la fermeté contre le terrorisme, mais qu'ils font exception quand la vie de leurs citoyens est en jeu. Une fois les otages occidentaux libérés contre des élargissements de prisonniers ou contre des rançons, il restera aux Etats de la région à faire le bilan. Et incontestablement, ils ne pourront que noter qu'ils auront à payer la facture de la gestion «humanitaire» occidentale tout aussi respectable qu'elle puisse être des otages. La crise entre le Mali et ses voisins algériens et mauritaniens en est un indice. Ces Etats sont condamnés à reprendre, tôt au tard, le chemin de la coopération. Il leur reste à tirer la leçon de cette affaire et de ses lourdes interférences.
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