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Le Venezuela rompt ses relations diplomatiques avec la Colombie et place ses troupes en état d'alerte

Le Venezuela rompt ses relations diplomatiques avec la Colombie et 
place ses troupes en état d'alerte
 
Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé jeudi la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie voisine et placé son armée en "état d'alerte maximal", après que Bogota eut réaffirmé que des chefs de guérillas colombiennes se trouvaient en toute impunité au Venezuela.
  
"Je l'annonce le cœur serré : le Venezuela rompt à partir de maintenant toutes ses relations avec le gouvernement colombien", a précisé le chef de l'Etat au palais présidentiel de Miraflores.


 Hugo Chavez a rejeté la responsabilité de la crise actuelle sur le président colombien sortant, Alvaro Uribe, qui va quitter ses fonctions le 7 août.
  
Ce dernier a diffusé il y a huit jours une liste de cinq chefs des Farc et de l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste) se trouvant, selon lui, au Venezuela.
  
"Uribe est capable de faire installer un faux campement du côté vénézuélien (de la frontière) pour l'attaquer et provoquer une guerre (...) S'il y avait une guerre contre la Colombie, il faudrait y aller en pleurant, mais il faudrait y aller", a affirmé M. Chavez, avant de placer ses forces armées en "état d'alerte maximal" à la frontière.
  
"S'il y avait le moindre campement guérillero colombien (au Venezuela), ce serait sans autorisation", a en outre souligné le président vénézuélien.
 
M. Chavez s'est cependant dit confiant dans la volonté du successeur d'Uribe, Juan Manuel Santos, de traiter "cette affaire de manière rationnelle".
  
Une heure et demie plus tard, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Nicolas Maduro, a donné "72 heures" aux diplomates colombiens pour quitter son pays et ordonné la fermeture de l'ambassade du Venezuela à Bogota.  Le Venezuela étudie d'autres mesures à caractère "économique", a également averti M. Maduro.
  
Caracas a, dans ce contexte, demandé à l'Equateur, président temporaire de l'Union des nations sud-américaines (Unasur), d'organiser en "urgence" une réunion des chefs de la diplomatie du bloc régional pour "dénoncer les graves agressions" de Bogota.
  
De son côté, l'ambassadeur de Colombie à l'Organisation des Etats américains (OEA), Luis Hoyos, a dénoncé une décision "erronée" et appelé Caracas "à rompre avec les bandes criminelles" après avoir dénoncé la présence, selon lui, de 1.500 guérilleros et de dizaines de campements rebelles colombiens au Venezuela.
  
Rappelons que M.Chavez avait déjà "gelé" ses relations avec Bogota en juillet 2009, après l'annonce d'un accord militaire autorisant l'armée américaine à utiliser sept bases en Colombie.


Vendredi 23 Juillet 2010
 

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