Jeff Gates
25 janvier 2011
Dans la guerre « par la tromperie, » selon la devise qui a longtemps guidé les planificateurs de guerre israéliens, le timing est tout. Dès que les objectifs géopolitiques d'Israël sont menacés, le chaos est assuré. Dans la terminologie de la sécurité nationale, l'attentat du 24 janvier dans l'aéroport le plus fréquenté de Moscou était un « redéploiement de la dramaturgie. »
Parmi les priorités de Tel-Aviv, la première est de maintenir l'attention sur la dernière chimère géopolitique d’une « guerre mondiale contre le terrorisme, » contre l'« islamo-fascisme. » Le fait que les deux dernières guerres livrées par l'Amérique servent les objectifs israéliens, reste largement non mentionné dans les médias occidentaux.
Six jours avant l'attentat de Moscou, le président russe Dmitri Medvedev s'est rendu en Cisjordanie pour reconnaître un État palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est. Il a relevé explicitement que « c'était la première visite d'un président russe en Palestine non associée à la visite d’un autre pays » (Israël).
Il a donc rejoint la liste s’allongeant rapidement, 109 des 192 pays membres des Nations Unies, des nations qui à ce jour confirment soutenir une résolution reconnaissant un État palestinien.
Bien qu’à la demande d'Israël les États-Unis opposent fidèlement leur veto aux résolutions du Conseil de Sécurité, les sentiments évoluent car l'opinion publique mondiale commence à réaliser le prix que coûte la relation américano-israélienne.
De nombreux pays d'Amérique latine ont récemment étendu leur légitimation à la Palestine. L'Irlande vient d'annoncer une mise à niveau dans ses relations au statut d'ambassade.
Le redéploiement de la dramaturgie
Dans leur guerre secrète, les planificateurs sionistes concentrent leurs efforts sur des variables clés. D'où la crainte à Tel-Aviv que des événements nouveaux entraînent un relâchement de la maîtrise du lobby israélien sur la politique étrangère américaine.
Pérenniser une « guerre mondiale contre le terrorisme » exige que l'instabilité soit maintenue. Tout connaisseur du recours d’Israël à la duplicité stratégique, ne trouvera guère surprenant que des crises multiples éclatent « de façon inattendue » en Afrique du Nord.
Les troubles ayant déclenché un changement de régime en Tunisie ont été imités en Mauritanie, Algérie, au Yémen et en Égypte. Lors d'une récente réunion de la Ligue Arabe, le Secrétaire Général Amr Moussa a averti que la contagion pourrait s'étendre.
Si cela était le cas, le prix de l'énergie monterait en flèche, affaiblissant davantage les dirigeants d’un Occident criblé de dettes, où les populations agitées sont déjà confrontées à moins de services, à des taxes plus fortes — et à toujours plus d’endettement.
Le détournement [tour de passe-passe] joue aussi un rôle dans ces crises venues à point nommé. Tel-Aviv vient de publier un rapport justifiant son attaque meurtrière dans les eaux internationales d'un navire turc transportant de l'aide à Gaza en mai dernier. Pourtant, une expertise post-mortem a permis de trouver 30 balles israéliennes dans les corps de neuf militants morts, l'un d’eux ayant été abattu de quatre balles dans la tête.
De la même façon que le Rapport de la Commission sur le 11/9 a occulté la motivation anti-sioniste de ce massacre de masse, les infos concernant cette attaque israélienne [en mai dernier] sont passées à l'arrière plan du fait des reportages sur l’attentat à Moscou et la fuite selon laquelle le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas aurait secrètement accepté de céder des terres palestiniennes à Israël.
Cette fuite bienvenue a affaibli le président palestinien au moment où l’attentat ébranlait le président russe, cet événement survenu au bon moment l’ayant forcé à annuler un discours d’ouverture devant les dirigeants du monde au Forum économique mondial annuel tenu à Davos, en Suisse.
De multiples motivations
Déployant la tromperie pour déclencher la guerre, les Sionistes occasionnent des impressions mentales dans le but d’associer les événements dans l'esprit du public. D'où, le rôle critique de la planification quand ils promeuvent une thématique utopique du style Clash des Civilisations.
Ces derniers événements ont exacerbé les tensions à travers le monde car la peur et l’aversion souhaités ont été renforcés par une autre série de péripéties opportunes. Confrontés au risque de voir patiner leur intrigue islamo-fasciste, que peuvent faire d'autre les Sionistes ?
Face à l’éventualité que l'Occident retire son soutien à soixante ans d’occupation de la Palestine, que va faire Tel-Aviv ? Devant la perspective de critiques mondiales pour ses meurtres de militants turcs, comment Israël peut-il détourner l'attention ?
Tel-Aviv est acculé dans une impasse. Des preuves accablantes confirment que les Sionistes ont produit les faux renseignements qui ont conduit les États-Unis à envahir l'Irak.
Bien que le lobby pro-israélien maintienne son contrôle sur les législateurs des États-Unis, le public américain réalise rapidement que les nombreuses crises proviennent de ceux qui se considèrent au-dessus des lois.
Pour trahir, d'abord se lier d’amitié
Que peuvent faire les Américains face à un ennemi sournois — se posant en allié — dont les agents se considèrent les Élus, selon la propre volonté de son dieu ? Avec les grands médias dominés par des complices de cette duplicité, comment faire pour se libérer de cette mainmise ?
Au moment où l’électorat trompé prend lentement conscience de la façon dont il a été dupé — et par qui —, comment les Américains se rachèteront-ils des dommages infligés par leurs législateurs soumis aux Israéliens ?
Ceux qui sont déterminés à vaincre cet « ennemi intérieur » doivent d'abord rendre évidente cette trahison. La responsabilisation peut commencer quand apparaît la source coutumière de la corruption.
Les Américains ne saisissent pas encore que nous avons longtemps été la cible des crimes suprêmes en chantier. Les Sionistes savent que notre ignorance est la clé de la perpétuation de leur impunité. Avec la connaissance vient la capacité de poursuivre en justice les complices. C'est là que réside le défi.
Conscients de l'avenir qui les attend, les Sionistes deviennent désespérés et même plus dangereux. Une escalade de la violence est assurée tant que la pleine force du droit international sera détournée pour ceux qui ont longtemps fait étalage de la loi dans la poursuite de leur agenda extrémiste.
Traduction Nicole (révisée par Pétrus) pour :
http://criminalstate.com/2011/01/israel-strikes-back/
Pétrus : le meilleur des blogs en la matière, Le Blog de Nicole.
http://www.alterinfo.net/Israel-contre-attaque_a54360.html
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