Mme Louisette Ighilahriz face aux « Bleus » du Général SCHMIDT!
Le criminel de guerre Schmidt des services franco-israeliens encore en operation en Algerie. Confirmant nos rapports precedents, le Makhzen, le DRS, et la police de Ben Ali sont aux mains des israeliens de France.
Par Iskander DEBACHE. Paris le 6 Mai 2011.
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J’ai déjà évoqué dans une édition précédente du 5 Mars 2011 de notre confrère en ligne « Le Matin-DZ et reprenant ainsi une information publiée dans un article de Florent Bouchardeau (Rue89 du 25 Juin 2007) où il était fait état d’une société de Mercenariat et d’intelligence agissant à partir de l’Algérie et en l’occurrence la société GEOS conjointement créée par le Général Smaïl LAMARI et le Général Schmidt chef du service Action/Exploitation de la D.G.S.E. lors de la décennie noire.
Pour rappel aux non initiés, le Général Schmidt n’est personne d’autre que l’ancien Capitaine Schmidt dit Prosper qui officiait aux oeuvres de basse Police à partir de Février 1957 à la Villa Sésini dans les rangs de ce qu’on appelait alors le Groupe de Renseignement et d’Exploitation G.R.E. commandé par le Colonel Godard, chef du deuxième bureau à l’état-Major de la 10ème D.A.P. Ce pour quoi Prosper a officié avec tellement de zèle qu’il a fini sa brillante carrière au grade de Général de division à la tête du service Action de la D.G.S.E. par laquelle sont également passés le Général Aussaresses, le colonel Trinquier ainsi que le Capitaine Léger et tout ce beau monde de sinistre mémoire…
Alors question: Le D.R.S. ne serait pas en fin de compte une réédition des « Bleus » du Capitaine Léger revue et corrigée dans une version réadaptée et transposée à l Algérie indépendante?
C’est ce matin que l’information du reste connue comme un secret de Polichinelle est tombée à la « Une » du journal El Watan dans un brillant article consacré à Mme Louisette Ighilahriz où cette noble dame a fait état de propos qui lui ont été tenus par le Général Schmidt lors du procès auquel elle a assigné ce dernier auprès de la 17ème chambre du tribunal de Grande Instance de Paris pour actes de torture et crime de guerre dont elle a été réellement victime au pendant les trois mois de sa détention secrête dans les sous-sol de la villa Sésini.
C’est lors du procès en appel tenu en Mars 2005 à Paris que le Général Schmidt lui avait confié selon les propos recueillis par notre confrère EL WATAN:
El WATAN- Lors de ce procès contre le Général Schmidt (lieutenant durant la guerre de libération, il avait qualifié Louisette Ighilahriz d’affabulatrice après ses propos sur la torture, ndlr.), celui-ci vous a glissé à l’oreille qu’il avait de la compassion pour vous, mais qu’il avait encore ses hommes à lui en Algérie…
Mme Louisette Ighilahriz: Absolument. Je l’ai constaté et vérifié. Il savait à l’avance qui j’avais vu, qui j’avais rencontré à Alger. Comment pouvait-il le savoir ? Lors de la dernière journée du procès, il m’a dit que ses hommes lui rapportaient quotidiennement mes faits et gestes. Qui sont ces hommes ?
Et cette noble dame ne saurait si bien dire! C’est du Général Schmidt et des cadres de son service que les hommes de GEOS prenaient leurs ordres sans trop calculer les supplétifs serviles de la Harka du D.R.S. Toufik et Lamari compris!
Et pourtant, GEOS a été créée sur les conseils du Général Schmidt pour éviter l’ouverture officielle d’un bureau de la D.G.S.E. activant à ciel ouvert en plein Alger où les risques de réprobation n’allaient pas manquer de tomber entrainant peut être même un possible rejet populaire par les Algériens envers ce qu’ils auraient considéré comme un acte de haute trahison.
S’agissait il d’un reliquat de la Françafrique? On ne saurait le dire mais il y a cependant une coïncidence troublante entre le retour « aux affaires » de Jacques Foccart le père de la Françafrique à partir de l’année 1986 à la faveur de la cohabitation entre le gouvernement Jacques Chirac sous la présidence Socialiste de François Mitterrand et la montée du Général Toufik et de ses complices comme Smaïl Lamari à la tête du D.R.S. marquant ainsi l’éviction progressive de l’ancienne Sécurité Militaire. Ce qui est sûr c’est qu’à partir d’Octobre 1988, l »offensive de la Françafrique s’est largement manifestée d’abord au moyen de la manipulation que l’on sait, consacrant la montée de l’Islamisme pour finir par une « Bokasserie » qui prêterait plutôt à sourire si les termes n’en étaient pas aussi dramatiques….
Le fin mot de cette affaire est que Madame Louisette Ighilahriz est victime d’un règlement de comptes d’abord de la part de Yacef Saadi qui se voit de plus en plus subtiliser le monopôle de fait qu’il entend exercer sans conteste sur la bataille d’Alger entendez par là et à l’adresse du Général Schmidt: (Je suis votre seul interlocuteur pour tout ce qui concerne La Casbah d’Alger et la Zone autonome,) puis d’anciens officiers Parachutistes de la 10° D.A.P. outrés de se voir régulièrement épingler notamment sur le thème sensible de la torture par un petit bout de femme certes frêle et menue, mais déterminée au point qu’elle n’entend pas se laisser subrepticement escamoter au chapitre des pertes et profits d’un épisode aussi douloureux de l’histoire.
Thème récurrent dans l’histoire des conflits, le recours aux atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes, on l’a vu à Abou-Ghraïb et même bien avant, lors de l’opération Phoenix au Vietnam, fait basculer la légitimité des conflits dans la réprobation universelle dès sa première médiatisation. En Algérie, la France a perdu son âme et l’armée Française ne s’en est jamais relevée, preuve en est qu’elle reste désormais toujours à l’affût du moindre dérapage de ses éléménts projetés en Afrique ou dans le reste du Monde.
En Argentine, ces faits quotidiennement dénoncés par quelques mamies vêtues d’un fichu blanc, ont fait tomber l’une des dictatures le plus féroces de l’après guerre! En fait, rien ne peut justifier le recours à l’extorsion forcée d’aveux sans remettre en cause non pas seulement le principe d’inviolabilité de la personne humaine mais jusqu’au statut lui même, universellement admis et reconnu de la dignité humaine. il suffirait tout au plus d’une accusation et malgré tous les démentis, toute tentative de justification prendra dans le meilleur des cas, la forme et les contours d’une pathétique manifestation obscène de mauvaise foi!
Or, pour revenir au procès en appel de Mars 2005, en dépit du non-lieu accordé par une justice d’état à un commis de l’état empêtré dans ses contradictions entre la dénégation de la torture et sa nécessité préventive, à mesure que la mauvaise foi et l’iniquité d’une justice d’apartheid administrée par un tribunal univoque emplissaient l’air, le procès intenté par Madame Louisette Ighilahriz a néammoins et à l’acquiescement tacite de tous, induit un autre procès parallèle, un procès de fait, à la fois tenace et insidieux, celui d’une mauvaise conscience mal étouffée qui s’est empressée de rendre un autre verdict tacite, concluant à la reconduite de l’éternelle damnation de la République sur un réquisitoire de non-dits étayés par le témoignage criard des fantômes de la sinistre Villa Sésini planant ce jour là au vu et au ressenti manifeste de toutes les parties présentes dans la salle d’audience…
pour insoutenable qu’eût été la thèse de l’affabulation invoquée par Maurice Schmidt, et bien que sous-tendue par celle d’un soi-disant complot ourdi contre l’armée Française, il en existe néammoins une troisième qui transcende allègrement le politiquement correct, celle de la réalité, de la consubstantialité de la torture avec une guerre de décolonisation revue et corrigée sous le prisme de la confrontation Est-Ouest, première étape nécessaire et suffisante en vue de l’intégration future d’une Algérie indépendante dans le processus de mondialisation. Or depuis 1945 et la conférence de Potsdam, la décolonisation s’est imposée comme une étape préliminaire et indispensable à un projet de mondialisation expurgé de toute velléïté Marxisante. Dès lors, la chasse était ouverte et l’usage inconsidéré e la torture s’est vite imposé comme un outil incontournable dans le cadre d’une stratégie globale pensée et mise en oeuvre en très haut lieu dans un conflit qui a mis à contribution tous les moyens de la guerre souterraine où l’infiltration le disputait allègrement à la brutalité des extorsions d’aveux.
On comprend dès lors tout le zèle et l’acharnement développés par des officiers affranchis tels que Schmidt, Graziani, Bigeard et Trinquier (le théoricien de la guerre antisubversive dans un conflit Géostratégique), à traquer et débusquer des hommes et des femmes tels que Larbi BenM’hidi, Maurice Audin, l’Aspirant Maillot, Fernand Yveton et Henri Alleg rescapé de justesse d’une mort certaine et d’une disparition annoncée n’était-ce la médiatisation forcée de son arrestation par les hommes du G.R.E.
Mme Louisette Ighilahriz était de ceux là et on peut comprendre pourquoi elle a été détenue si longtemps dans les sous sols de la Villa Sésini. En Fait, c’est là que se situaient les véritables enjeux de la guerre d’Algérie! Le reste, zone autonome comprise, n’était que faire valoir destiné à contourner la volonté des Pieds Noirs et autres « petits blancs » en les mettant devant le fait accompli d’une insurrection de type Nationaliste dans un pays qu’il allait bien falloir se résoudre à quitter un jour, desseins funestes s’il en est, dont la révélation tardive et la confirmation progressive de leur mise en oeuvre, allaient inéluctablement conduire au Putch des Généraux Challes, jouhaud, Salan et Zeller furieux rien qu’à l’idée de s’être fait rouler dans la farine….
Si la justice n’est pas là pour écrire l’histoire, elle ne peut cependant, s’en affranchir, Ce n’est pas en écrivant l’histoire à sa manière, ni encore moins par un verdict de complaisance que la France exorcisera les démons de sa mauvaise conscience mais plus par un réel retour à un sens plus développé de la réalité, par un recul au regard de sa propre histoire, c’est en acceptant que les choses soient dites qu’elle y arrivera.
Or, il semblerait au contraire que la quête de vérité par Mme Louisette Ighilahriz ait suscité une peur panique chez les Bleus du Général Schmidt et les médisances tenues par Yacef Saadi « n’a pas participé à la guerre. Menteuse. Joue la comédie (parlant de ses blessures) » procèdent des mêmes dénégations que celles proférées par les Officiers Français!
Et d’affirmer sous la forme interrogative : – s’il n’y a pas eu de faille et de zones d’ombre dans le parcours de certaines personnes et des opacités entretenues et qui ont été pris de panique suite à mes procès contre les généraux français”
Et comme je vous comprends Mme Ighilahriz! désormais, en plus d’être clairement établie, la collusion entre vos tortionnaires d’hier et leur « Bleusaille » restée au pays ne fait plus aucun doute. Cela dit, vivement 2012 et l’ouverture au public des archives de la guerre d’Algérie qu’on rie un peu!
Iskander DEBACHE.
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