Pour le coup, jettez un oeil sur cette video : The Aljazeera Deception !
Al Jazeera montre son vrai visage !
Alors que certains perçoivent un virement de la ligne éditoriale de la chaîne Al Jazeera, qui s’est particulièrement illustré par la couverture des événements syriens en adhérant à la version de certains opposants, d’autres estiment qu’il n’y a jamais eu de virement et que la phase précédente n’était qu’un leurre pour se forger une crédibilité qui pourrait couvrir sa manipulation, le moment venu.
La syrienne Louna Chebel, une ancienne journaliste de la chaîne, adhère à la seconde théorie selon laquelle la volonté qatarie de renverser le régime syrien, en collaboration avec les États-Unis, n’a jamais été abandonnée depuis les années Bush. « La campagne contre la Syrie a débuté depuis plusieurs années. Elle fonctionnait suivant la règle qui prévoyait de diffuser cinq bonnes informations et une fausse, pour se faire une crédibilité auprès des téléspectateurs », a-t-elle expliqué, dans un entretien accordé lundi 25 avril, à la télévision syrienne Dounia.
Madame Chebel a travaillé pour Al Jazeera entre 2002 et 2010 et a confirmé la présence de chambres noires dans cette chaîne comme dans les autres chaînes satellitaires arabes. Elle croit à l’existence « d’un complot contre la Syrie et contre le monde arabe ; des rumeurs et des informations fabriquées ou sélectionnées en fonction des politiques des Etats, sont diffusées ». Elle a accusé ces chaînes de diffuser certains reportages montés de toutes pièces, sur la situation syrienne, notamment ceux qui montrent en Syrie « des manifestants tabassés ou blessés par les forces de sécurité, alors qu’ils le sont par des fauteurs de troubles ».
L’ancienne journaliste d’Al Jazeera met en garde le peuple syrien contre les rumeurs, l’invitant à faire la distinction entre la propagande et la rumeur. La première, au contraire de la seconde, est d’origine connue. Après avoir subi la pression des « faux témoins », liés à l’affaire de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, la Syrie se retrouve confrontée à des témoins oculaires fabriqués de toute pièce.
En 2010, Louna Chebel et quatre de ses collègues femmes avaient démissionné pour protester contre la politique de leur direction qui se comportait avec elles de façon sélective et lunatique, allant jusqu’à agir avec discrimination envers les femmes.
Le célèbre militant pour la résistance et directeur du réseau Amane pour les études stratégiques, Anis Naccache, estime lui aussi que la chaîne a fini par dévoiler son vrai visage, un pion au service du projet américano-sioniste. Lors d’un débat télévisé sur la chaîne Al Manar, il a rappelé qu’Al Jazeera a été fondée à l’origine pour se substituer à une BBC en arabe et assumer son rôle, surtout. En réalité, elle a exercé la politique de réflexe pavlovien pour amadouer le public arabe. Naccache explique que, pendant de longues années, la chaîne s’est présentée comme professionnelle, objective et surtout sympathisant avec les personnes les plus proches des peuples arabes, à commencer par les mouvements les plus extrémistes, comme celui de Ben Laden et autres, terminant par un ralliement à la cause sacrée des Arabes, celle de la Palestine.
Son but était de se construire une crédibilité auprès du public arabe pour pouvoir, le moment venu, faire passer de fausses informations à sa guise, en toute tranquillité. « Mais elle a échoué dans cette épreuve » affirme-t-il, « car l’objectivité exige qu’on le soit autant avec la Tunisie, l’Égypte, la Libye que le Bahreïn. L’objectivité veut que, lorsqu’on soutient la démocratie, on l’applique d’abord à soi-même et qu’ensuite, on en appelle à l’Arabie Saoudite et aux Emirats du Golfe à en faire autant ». Pour étayer sa thèse, Anis Naccache constate que la politique d’Al Jazeera anglophone à propos des révoltes arabes est différente, la chaîne n’a pu, par exemple, occulter les événements de Bahreïn. Ceci confirme, selon lui, la volonté manipulatrice de la chaîne à l’encontre du public arabe.
Le chroniqueur du quotidien libanais As Safir, Daoud Rammal s’est lui aussi arrêté dans sa chronique du mercredi, sur ce qu’il appelle « un renversement de position imprévue » de la part du Qatar et qui s’est reflété dans son organe médiatique Al Jazeera, par sa couverture partiale et en faveur des oppositions libyenne et syrienne. Selon M. Rammal, le Qatar est passé d’une position d’équilibre entre pays arabes d’un côté et « Israël » de l’autre tout en affichant une certaine animosité à l’encontre de l’Arabie Saoudite, à une implication totale dans le jeu « des révolutions et des soulèvements » survenus dans le monde arabe tout en adhérant complètement à la politique occidentale et américaine !
Selon Rammal, ce renversement devrait mettre fin au dualisme suspect qui avait taxé la politique qatarie de soutien aux mouvements de résistance au Liban, en Palestine et en Irak, alors que le pays entretient des liens privilégiés avec l’entité sioniste et a, sur son territoire, l’une des plus grandes bases américaines de la région.
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