Par Mediapart.fr,
Rebondissements
dans l'affaire Karachi ce mercredi 21 septembre avec la mise en garde à
vue de deux proches Nicolas Sarkozy. Thierry Gaubert, son ancien
collaborateur à la mairie de Neuilly, au ministère du budget et au
ministère de la communication, et Nicolas Bazire, l'ancien
directeur de cabinet d'Édouard Balladur à Matignon et témoin de
mariage du chef de l'État avec Carla Bruni, vont être entendus par le
juge Renaud Van Ruymbeke qui enquête sur des rétrocommissions
présumées en marge de contrats de ventes d’armes au Pakistan et en
Arabie Saoudite, dans les années 90.
L’interpellation de Nicolas Bazire a été révélée par le JDD.fr, celle de Thierry Gaubert par le site Bakchich. Ce dernier doit être présenté au juge dans le courant de la journée.
Dans cette affaire, Ziad Takieddine a été mis en examen le 13 septembre, à l'issue de plusieurs heures d'audition pour «complicité et recel d'abus de biens sociaux» dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi. (Lire notre article Karachi: Takieddine mis en examen par le juge Van Ruymbeke, Sarkozy en danger)
Selon ce témoin, Thierry Gaubert a accompagné à plusieurs reprises M.
Takieddine dans un établissement bancaire suisse pour y retirer des
fonds, remis à Paris à Nicolas Bazire, qui occupait
également les fonctions de directeur de campagne d'Édouard Balladur en
1995. Les espèces auraient été transportées dans de volumineuses
valises.
L'enquête du juge Van Ruymbeke, commencée il y a un an en marge des
investigations de la justice sur l'attentat de Karachi, a d'ores et déjà
pu établir que Ziad Takieddine avait été étrangement
imposé par le gouvernement Balladur dans les négociations financières
des marchés d'armement Agosta (la vente de sous-marins au Pakistan) et
Sawari 2 (la vente de frégates à l'Arabie saoudite),
signés fin 1994.
L'enquête sur ces marchés d'armement s'avère d'autant plus sensible
que Nicolas Sarkozy a validé, en tant que ministre du budget du
gouvernement Balladur, les dispositifs financiers ayant conduit
au paiement des intermédiaires et du plus important d'entre eux, Ziad
Takieddine. D'après un document saisi par les polices française et
luxembourgeoise, M. Sarkozy a, de surcroît, supervisé depuis
Bercy la création, fin 1994, d'une société-écran au Luxembourg, Heine,
dédiée aux versements des commissions occultes sur le Pakistan.
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No-1, MAFIA. LA SOLUTION ?