Par Omar Mazri,
http://www.liberation-opprimes.net
Une
 fois finies  les gesticulations et les dénonciations tout azimut contre
 l’armée et le D.R.S pour faire écran sur l’absence de projet de 
société, de civilisation, de parti pris idéologique et sur l’absence 
d’ingénierie politique claire de collaboration ou d’opposition avec le 
pouvoir, le grand démocrate, le grand révolutionnaire vient enfin de se 
déclarer  :
 
 
 
 
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« Personnellement, j’ai toujours 
affirmé, de façon audible, que l’islamisme politique avait droit 
d’expression dans notre pays, tant qu’il se revendiquerait d’une 
légitimité populaire, et qu’il reposerait sur des fondements 
démocratiques, tels qu’universellement admis. Or, que n’entendons nous 
pas, depuis quelque temps ? Que la seule légitimité est celle de Dieu, 
que la démocratie, après avoir été kofr, était devenue une invention 
franc-maçonnique »
La question qui frappe l’esprit est 
cette caporalisation des autres, héritée du FLN post indépendance et de 
la gauche algérienne stalinienne. Les autres n’existent que par la 
reconnaissance que nous leur donnons et  par leur conformisme à notre 
vision idéologique. L’élite algérienne non seulement porte les tares du 
FLN dénaturé, du stalinisme mais de la prétention et de l’arrogance 
hérité du nombrilisme de la culture française qui se voit le monopole de
 la République, de la démocratie, de l’État, de la civilisation, de 
l’idéologie. Comme les Français suffisant les révolutionnaires algériens
 ont une conception de la démocratie universelle, celle de la France 
alors que  depuis Aristote à ce jour nous voyons des expériences 
humaines sur la manière de gouverner pacifiquement et de réguler les 
 interactions sociales et politiques qui s’exercent autour des intérêts 
économiques souvent divergents. Ces expériences humaines nous laissent 
face à des modèles de type américain, anglais, français et  même libyen 
(le pouvoir des masses de Kadhafi) qui  ont fonctionné  tant bien que 
mal tant que le vouloir vivre ensemble se fondait sur des valeurs 
fédératives et un dénominateur commun d’intérêts partagés.
Et pourtant nous les Algériens sommes 
Musulmans, notre peuple est à l’écrasante majorité musulmane, et notre 
référence idéologique, culturelle, morale et historique qui crée du 
symbole politique à partir duquel nous pouvons recréer la force de 
libération du premier novembre et la volonté d’édification, hélas 
détournée,  est l’Islam. Cet Islam son  socle n’est pas ce que dit Ali 
Belhadj ou Flana bent Faltan mais le Coran. Il est surprenant de voir - 
après des décennies rouges, noires, bi chromatique entre l’étoilée  et 
le bleu blanc rouge – ressurgir les mêmes égarements, les mêmes 
errements et les mêmes interrogations. Cette élite qui connait Zola et 
Jean Jaurès ou BHL par cœur ne fait pas l’effort de connaitre le Livre 
sacré de son peuple et de dire qu’avec  ce Livre nous pouvons nous 
émanciper de la force de l’argent, du pouvoir politique aux mains des 
riches, du monopole financier, du sensationnel médiatique et de la 
caporalisation de la justice  des services de sécurité qui ont dévoyé 
les institutions démocratiques en Occident et ont aboli le sentiment 
démocratique ce sentiment qui refuse au gouvernant de tyranniser et au 
gouverné d’êtres opprimé.
Vous êtes un homme intelligent, bien 
informé et de bonne plume et je ne vous accorderais aucun ménagement car
 vous occultez la vérité que chaque algérien connait. Vous nous 
présentez des islamistes fanatisées qui reviennent en force mais vous 
oubliez qu'ils sont le produit raffiné de Abou Faracha,  son excellence 
l'ex premier ministre et ex ambassadeur à Paris qui a favorisé 
l'emergence de mouvement salafistes royalistes type saoudien apolitique,
 de confréries maraboutiques type colonialiste pour contrer l'Islam 
contestataire, politique ou social. Ces personnes sont algériennes elles
 ont le droit à l'expression libre. Vous les montez sur l'estrade pour 
en faire des épouvantails car vous avez craignez les porteurs de projet 
civlisationneurs alors vous criez au loup et vous lancez ces victimes de
 Ghozali et de Bouteflika qui restent les véritables responsables de la 
desliquesence intellectuelle et religieuse des Algriens neutralisés par 
le paraitre, le fabuleux et l'inertie. Vous faites de ces inertes des 
dangers pour la démocratie comme si vous ignorer les coulisses de ceux 
qui vous dénoncez. Elevez le débat ou sortez du débat.
N’est-il pas scandaleux de parler de la 
loi de Dieu sans connaitre cette loi ni la Choura qui régit les rapports
 politiques, économiques et sociaux au sein de la communauté  musulmane.
 Au moment où l’impérialisme est à la porte de nos frontières acculé à 
nous livrer une guerre de prédation car il a épuisé les ressorts de sa 
démocratie sans morale et a épuisé les richesses financières qu’il doit 
chercher dans notre sous sol quitte à nous envoyer des bombes à 
l’uranium. Poser le problème sous cette forme d’opposition au désir du 
peuple, à sa culture, à l’enseignement de l’Algérie c’est servir de 
nouveau l’impérialisme et faire le jeu du DRS que vous semblez 
combattre. Je reste sceptique quand à la possibilité des élites 
algériennes de faire le jeu du DRS. Elles sont l’objet de leur propre 
fantasme libertin et  de leur propre peur du peuple algérien qui 
s’exprime à chaque moment décisif. Allez étudier la Choura et revenez 
vers les Algériens cherchant ensemble à faire de ce pays ce qu’il doit 
être : un havre de paix et de prospérité pour tous ses enfants.
Arrêter de dénoncer et de jeter des 
anathèmes et ayez pitié de ce peuple dont vous parlez en son nom alors 
qu’il ne vous a pas mandaté par des élections libres. Réveillez vous et 
chercher à dialoguer avec tous les Algériens, civils et militaires, 
citadins et ruraux, islamistes et non islamistes, francophones et 
arabophone ou berbérophone, nationalistes,  ou internationalistes  ou 
régionaliste sectaires pour trouver un dénominateur commun pour une 
transition responsable avec un slogan que je défends seul depuis des 
années mais qui reste toujours valide : «  l’Amour de l’Algérie et des 
Algériens doit être plus fort et plus étendu que la haine pour les 
gouvernants que nous haïssons et qui nous haïssent, que nous maudissons 
et qui nous maudissent ». Sans la Miséricorde de l’Islam qui nous habite
 nous deviendrons des monstres  à l’image des prétendus démocrates et 
islamistes de Libye. Comme les Juifs de Khaybar nous détruisons nos 
demeures par nos propres mains. Comme les Juifs après Salomon nous 
expulserons de leurs demeures une partie de notre communauté et nous 
assassinerons une autre car la malédiction dans notre cœur a tué tout 
espoir de miséricorde.
Les islamistes algériens doivent se 
hisser à leur niveau de responsabilité historique. Ils doivent être 
capables de distinguer « al Ism » du « moussamma », le signifiant du 
signifié et se libérer des lectures littéralistes. Le problème n’est pas
 dans le terme démocratie mais dans son contenu, ses objectifs, son 
fonctionnement et ses références ainsi que son applicabilité dans la 
gouvernance non seulement politique mais économique, sociale, familiale 
et  judiciaire. A ce jour aucune analyse correcte sur la tragédie 
algérienne et sur votre rôle dans cette tragédie. Même si vous affirmez 
que vous en êtes les victimes et non les auteurs vous restez un acteur 
dans cette tragédie et le peuple a besoin de connaitre la vérité et le 
bilan critique de votre action : quels sont vos torts, comment avez-vous
 été manipulés, quelles ont été vos faiblesses. Comment vous avez 
pratiqué la Choura et quels sens vous allez  lui donner dans la 
gouvernance islamique. Quels sont les clivages à mettre de côté et 
construire en priorité un État de droit, de justice, de liberté et de 
promotion du travail et des compétences nationales. Vous serez les 
ennemis de vous-mêmes et les ennemis de l’Islam si vous vous lancez dans
 une aventure où domine l’émotionnel. Vous serez dans la confusion et 
l'echec si vous confondez l'approche idéologique avec l'approche 
eschatologique ou métaphysique et ce serait pire encore si vous 
confondez la démocratie ou les sagesses des autres civilisations comme 
des idéologies à réfuter au lieu de les voir comme des méthodologies et 
des instruments de gouvernance à adapter, améliorer, prendre comme des 
moyens partiels et non des fins.
Je suis frappé par l’incohérence du discours démocratique : «  Modernité
 ne signifie pas forcément «occidentalité », même si nos sociétés, 
souvent retardées dans leurs évolution par un parcours historique 
défavorable, n’ont pas eu d’autre choix que d’arrimer leur existence à 
la locomotive d’un occident qui les a longtemps opprimées, et qui 
continue de se sustenter de leurs ressources les plus vives, les seules 
qui peuvent les propulser enfin à des niveaux de vie dignes. ». 
Pourquoi avoir peur de dire que modernité a signifié islamité quand 
l’Occident était plongé dans son moyen âge    et son inquisition. La 
Renaissance occidentale est née de l’importation de la modernité 
islamique.  Pouvons-nous réaliser une Sahwa, un éveil islamique, qui 
nous remet les pendules à l’heure.  Qui a dit sur le plan philosophique,
 religieux, anthropologique et historique que l’Occident est la 
référence universelle et qu’il n’est pas entrain d’achever son cycle 
ayant perdu ses ressorts religieux chrétiens. Pourquoi ne devrions-nous 
pas inventer un nouveau mode de développement social, économique, 
scientifique et technologique. Sommes-nous incapables d’imaginer une 
autre voie que la voie capitaliste et sa contradiction marxiste ou 
socialiste, toutes en contradiction avec l’enseignement de Jésus, de 
Moïse et de Mohamed (saws) ? Yes we can if nous changeons de système de 
références et nous revenons vers le notre, celui qui a donné la gloire, 
la dignité et la grandeur aux Musulmans : le Coran.
Faute de connaitre ses références on se 
permet, alors que le monde occidental est déjà entré et sorti de la Post
 modernité pour aller vers la dictature et l’esprit impérial des Césars,
 de déclarer avec grande pompe comme si on faisant une allégeance au 
prochain pro consul de l’Algérie, un nouveau Scipion l’Africain : « Je
 ne connais pas de texte plus juste, et plus humaniste, que la 
déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen. C’est aussi
 mon avis, mais personne ne me convaincra du contraire. » Lisez le 
Coran,  étudier la Biographie du Prophète et la civilisation islamique 
avant sa décadence si vous voulez mettre fin à cette position de 
grenouille, cette admiration d’une chimère qui colle à votre rétine et à
 celle des démocrates algériens qui n’ont retenu de la démocratie 
occidentale que des mots pompeux qui nous ont pourtant assassiné. Victor
 Hugo disait que « le lion qui imite un lion devient un singe ». Nous 
avons singé et volé leurs choses et leur comportement sans en connaitre 
les idées et les processus socio historique et cela nous a mené à 
importé notre nourriture, nos vêtements et nos livres.
Vous nous proposer d’imiter ce qui fait 
leur âme, leur culture, leur identité, leur appartenance qui ne sont pas
 les nôtres. Nous ne pouvons vivre en paix avec nous-mêmes et en paix 
avec l’Occident que si et seulement si nous nous libérons de la 
vassalité idéologique et nous acceptions nos différences. Allah a voulu 
que nous soyons divers et différencié vous nous proposez 
 l‘indifférenciation idéologique et culturelle. Libérez vous des totems 
et des fétiches qui aliènent votre imaginaire si vous voulez que votre 
imagination ne conduise pas vos semblables - minoritaires mais agissant-
 à imaginer des cauchemars diurnes pour les Algériens. Ces Algériens 
semblent pour l’instant fausser tous les pronostics car,  islamistes ou 
démocratistes,  vous avez rompu avec ce peuple et la réalité de son 
terrain : il ne vous suivra plus et l’armée aura le dernier mot. Elle a 
plusieurs avantages sur vous : elle connait le terrain, elle est dans 
ses troupes de combat formée de gens du peuple qui sont convaincus, à 
tort ou à raison, de défendre la patrie contre des agents étrangers.
Monsieur le démocrate devant l’éternel 
vient poser une série de  questions  comme s’il était juge accusateur, 
procurator romain remettant en cause toute légitimité et toute légalité à
 une victoire des islamistes. Il réédite comme un grand l’exploit des 
Janviéristes algériens qui portent une lourde responsabilité historique.
 Ils ont poussé l’Armée Nationale et Populaire à intervenir d’une 
manière aussi dramatique que stupide pour défendre les intérêts des 
laïcs qui continuent d’avoir le contrôle du véritable pouvoir 
administratif , judiciaire, médiatique et économique en Algérie. Ils 
montent au créneau car ils ont peur de perdre leurs privilèges. Au-delà 
des privilèges et des rentes il y a ce complot dans lequel est tombé 
l’ANP : tomber dans l’estime du peuple pour assouvir la revanche des 
nostalgiques de l’Algérie française.
La plus grande revanche cynique menée 
contre l'Algérie est de frapper l'ALN à travers l'ANP et le FLN 
historique à travers le FIS qui semblait reprendre le flambeau malgré 
les charlatans qui l'ont noyauté et une direction sans vision 
stratégique, sans ouverture vers tous les algériens et l'ANP.
La plus grande inconséquence des 
islamistes, des nationalistes et des démocrates algériens est d'avoir 
laissé le général Liamine Zéroual, aimé et respecté par les troupes, 
seul sans soutien alors qu'il apportait la paix, la réconciliation et la
 possibilité de se débarasser des incompétents de l'armée qui ont 
conduit l'Algérie à sa ruine. Personne ne s'est posé la question qu'il 
est un pur produit de l'ANP qui n'est sorti d'aucune école occidentale. 
Pourquoi vous ne l'avez pas soutenu avec vos articles? Vous avez peur de
 la réhabilitation de l'Islam politique ou des éclaircissements 
politiques et idéologiques sur les agissements souterrains des prétendus
 démocrates, nationalistes et islamistes qui sont toujours là préparant 
le CNT algérien.
La plus grande saloperie dans l’histoire
 algérienne est de casser la colonne vertébrale d’un pays construit 
historiquement sur l’armée et de faire que le Djoundi Musulman se trouve
 face à face à un autre musulman dans un dénouement tragique pour le 
peuple musulman et pour la vie humaine. Je n’incite pas à la haine ni au
 meurtre mais il faut quand même un peu de décence pour nos morts et nos
 malheurs ainsi que pour la ruine de notre pays transformé en charnier 
et en comptoir commercial car monsieur le démocrate a mis sa bière ou 
son whisky au dessus du sang sacré des Algériens. Vous avez de la chance
 que ce peuple soit brave,  naïf et pris dans l’engrenage d’abord de la 
violence qui lui a été imposée ensuite de l’instinct de survie dans un 
pays démantelé et qui attend les attiseurs de haine pour voler en 
éclats. Je ne reprends qu’une question :
« L’islam est la religion de l’État,
 selon la constitution du pays, est-il nécessaire de conserver cet 
article, et si oui, quel devra en être le niveau d’application ? »
Pour que le lecteur comprenne la place 
de cette question dans une architecture complexe qui remonte aux années 
80 il faut se rappeler que tous les démocrates algériens réclament avec 
le FFS une constituante comme si l’Algérie était sans constitution ou 
sans prolongement idéologique avec Washingtons,  Paris et Tel Aviv. La 
constitution algérienne est « moderne » même si le Président Bouteflika y
 a introduit des arrangements inacceptables donnant au futur président 
un pouvoir autocratique. Pour les démocrates algériens il faut une 
constituante. Pourquoi ? La réponse est d’ordre idéologique et d’ordre 
subversif
La réponse idéologique. En 1976 le 
Président Boumediene a lancé ce qui devait être la troisième révolution,
 la révolution culturelle, après la révolution agraire et la révolution 
industrielle.  La charte nationale a connu un engouement des Algériens 
dans le FLN, l’UGTA, l’UNPA, l’ANP, les écrivians et artistes algériens 
et tous les intellectuels de l’époque et notamment  Mouloud Kacem, le 
Kabyle, polyglotte, défenseur de l’Arabe et de l’Islam, un pur Amazigh à
 l’image d’Ibn Badis et des chefs des grandes confréries (les Chorafa) 
comme celle dont descend le père d’Aït Ahmed le Président du FFS. La 
charte nationale a révélé, il faut consulter les archives, l’expression 
de la personnalité algérienne à travers son islamité, son arabité, sa 
guerre de libération contre le colonialisme et sa revendication de se 
démarquer de l’ex puissance coloniale. La Révolution culturelle, posée 
formellement sous formde charte nationale était une des revendications 
du penseur Malek Bennabi qui demandait lui et son cercle de refléxion 
une unité idéologique, une direction d'orientation politique. Le Courant
 islamiste algérianiste qui n'a rien à voir avec les Frères Musulmas et 
les Salafis a appuyé ce débat malgré qu'il soit idéologiquement en 
désaccord avec le Président Boumédienne. Le destin ou un plan bien 
orchestré a fait disparaitre le président algérien et occulté ce 
chantier. Ce chantier est d'actualité maintenant plus que jamais car 
c'est de ce chantier que se dessinera les configurations idéologiques, 
culturelles, politiques et économiques de l'Algérie de demain à 
condition de se libérer du ponctuel, du sensationnel et de la diversion.
La lutte contre le peuple algérien sera 
une lutte idéologique féroce pour déconstruire son désir et ne pas le 
laisser construire sa personnalité détruite par 132 ans de colonialisme.
 Si la colonisabilité a amené la colonisation. Celle-ci nous a légué la 
colonialité cet esprit d’indigène qu’on retrouve dans les bureaucraties 
et dans les intellectuels arabophones ou francophones qui voit l’avenir 
que dans la confusion et la servitude à l’Occident
La réponse subversive sous forme 
politique et autre. Au-delà de l’attachement à la culture des mots de la
 révolution française il s’agit en réalité de demander une assemblée 
constituante pour contrer l’esprit algérien qui s’est exprimé dans la 
charte nationale. Il faut une assemblée constituante pour réaliser un 
des deux projets :
Projet 1 – Éliminer toutes références à 
 l’Islam  et à la lutte de libération nationale. Les spécialistes de la 
diversion ont fait déjà capoter la charte de Tripoli qui donnait une 
configuration révolutionnaire et islamique avec une dose de socialisme 
(davantage en référence à l’Égypte de Nasser et son soutien à la 
révolution algérienne qu’à l’URSS). La voie est ouverte pour reprendre 
le projet colonial : séculariser l’Algérie. Ce n’est pas sans raison que
 le modèle turc et le modèle tunisien étaient la référence prisée dans 
les microcosmes algérois. Parmi ces laïcs on retrouve des arabisants et 
des nationalistes qui ont fait la révolution algérienne mais on oublie 
de mentionner qu’ils sont les purs produits de la lutte idéologique 
menée par le colonialisme à travers les associations et les lycées 
franco musulmans qui visaient l’assimilation et la « libération de la 
femme algérienne » du voile. Ce travail était supervisé par les 
catholiques et les communistes français qui trouvaient dans des élites 
égarées ou admiratives de l’émancipation à l’occidentale matière à 
faire. Ce projet est toujours d’actualité. Je ne suis pas Dieu pour 
sonder les cœurs et me prononcer sur l’intentionnalité  naïve, morbide 
ou traitresse de ce projet chez les démocrates algériens qui vivent 
l’islamisation de l’Algérie comme un drame personnel.
Pour leur malheur ils ne voient pas que 
cette islamisation est infantile, sans devenir. Pour leur intelligence 
ils ont peur du retour de l’Islam politique qui va poser les problèmes 
en termes civilisationnels et qui va dévoiler leur manigance avec le néo
 colonialisme et leur vassalité à ce néo colonialisme qui se sont 
nourries mutuellement de l’illusion de la mort de l’Islam politique.  Le
 nouveau drapeau libyen, le vert avec l’inscription Allah Akbar, et la 
force du mouvement islamique en Égypte fortement politisée dévoile le 
retour en force de l’Islam politique. La confiscation de révolution de 
jasmin, de BHL, de printemps arabe ne cachent pas les transformations 
des sociétés arabes et le désarroi des démocrates qui rejettent déjà la 
sanction des urnes et qui préfèrent le chaos à toute solution 
islamique….
Projet 2 – La Constituante a fait 
miroiter des alouettes à certains islamistes et nationalistes algérien y
 voyant une panacée alors que d’après tous les experts la constitution 
algérienne est bonne sur le plan de son écriture. Le problème est dans 
sa non exécution. Pourquoi alors choisir une solution compliquée : une 
constituante au lieu d’activer et de réviser l’actuelle Constitution. 
L’assemblée constituante élue « démocratiquement » va fatalement se 
trouver confrontée à des expressions pluralistes sur l’identité 
algérienne en l’occurrence : l’islamité, l’arabité, la souveraineté 
nationale par rapport à l’Occident et le fédéralisme. Toutes les 
combinaisons de clivage sont possibles dans cette assemblée où chacun se
 dit légitime et représentant du peuple pour imposer un dilemme ou 
l’impossible renoncement entre Islam et sécularisation, l’Arabe comme 
langue nationale ou le Français  ou le Berbère, le régionalisme ou 
l’État central, l’appartenance au monde arabo musulman et africain ou 
appartenance à la rive latine (sous entendant l’aire civilisationnelle 
judéo chrétienne et la reconnaissance d’Israël). Dans un pays en crise, 
en exacerbation sociale et politique, en clivage idéologique, en 
déchirement par les influences étrangères nous sommes dans un scénario 
type d’éclatement du pays.
La logique citoyenne, intellectuelle et 
morale exige pourtant que les conflits ou les clivages relevant du 
culturel sont complexes et n’obéissent souvent pas à des logiques 
objectives. Ils doivent être relégués à un débat non politique et dans 
un cadre apaisé c'est-à-dire une fois la sérénité retrouvée, la 
confiance obtenue, la reconnaissance de l’autre confirmée, l’absence 
d’armes et de milices  garantie… Ce climat n’est possible que dans le 
cadre d’une autorité de l’État avec des institutions représentatives 
 et  reconnues par la majorité du peuple dont la souveraineté sur les 
gouvernants et les élus est respectée à travers l’exercice de son choix 
libre et le respect de ce choix.
La souveraineté du peuple ne se pose pas
 en termes d’opposition avec la souveraineté d’Allah. L’ignorance 
d’Allah fait qu’on parle de Lui et de Sa Charia comme si c’était le 
copain du coin ou le rival dans les élections du bled. L’ignorance de la
 Charia fait qu’on la présente comme un corpus de lois décrites et 
appliquées d’une manière caricaturale et amputée de son cadre social et 
culturel. La Chari’a est étymologiquement  la voie, la méthodologie. 
Notre référence n’est pas l’Arabie saoudite mais le Coran. Si vous ne 
voulez pas de ce Coran arrêtez de louvoyer dites le et afficher votre 
athéisme ou votre agnosticisme ou votre religion et entrez en 
compétition loyale dans des élections démocratiques puis soumettez-vous 
au verdict des urnes. J’espère que l’armée algérienne a tiré toutes les 
leçons de l’inconséquence de ses chefs sans foi ni morale ni dignité qui
 ont fait le sale travail pour d’autres :
« Le perdant est celui qui a 
vendu sa vie future pour sa vie mondaine, mais le pire des perdus est 
celui qui a vendu sa vie future pour la vie mondaine des autres ».
Si nous voulons une assemblée 
constituante pour fonder une nouvelle république qui s'inscrit dans un 
projet civilisationnel et dans une autre configuration démocratique 
instaurons d'abord la paix et la concrode et la légitimité du pouvoir. 
Une fois réglés les problèmes culturels dans le cadre culturel et non 
idéologique alors une assemblée constituante peut voir le jour et 
reposer les questions de fond de la Choura islamique : exclure l'argent 
de la vie politique, réduire le pouvoir médiatique à son rôle 
d'éducateur et d'informateur, faire élire le conseil des formes armées 
et de sécurité par le peuple pour éviter que les forces de sécurité et 
les forces armées soient un instrument de repression ou de confiscation 
du pouvoir. Elire les grands magistrats par le peuple pour que la 
justice soit rendue au Nom d'Allah mais pour le peuple. Banissons les 
postes de ministre de l'information, de la jeunesse, de la culture de 
l'exécutif pour protéger le peuple de lemprise idéologique du pouvoir. 
supprimons le ministre du culte pour que la religion ne soit pas 
instrumentalisé par le pouvoir. Rendons l'Islam au peuple. Les comités 
populaires élisent leur imam et l'état redonne à la Mosquée les 
fondations pieuses et les biens Waqf inaliénables pour que l'activité de
 dévotion ne soit pas financée par l'Etat et que l'imam comme le savant 
musulman vivent autonome du pouvoir. Mettons en place une démocratie 
diirecte dans une décentralisationqui fait de la commune le coeur du 
dispositif démocratique. Créons au minstère de l'économie et des 
finances une direction générale de la Zakat et de la justice sociale. 
Supprimons le Riba et les produits financiers. Rendons les terres des 
terres 'arch communautaires,  inaliénables incessibles et indivisibles. 
Rendons les musulmans propriétaire usagers et assaciés à la gestion des 
plans d'eau, de l'energie, des ressources stratégiques et des zones de 
parcours pour l'élevage. Nationalisons les banques et protegeons notre 
monnaie nationale. L'Isam a des réponses a apporter sur ces sujets.
Ce n'est parce que vous êtes ignorants 
de l'Islam que vous croyez que les solutions sont inexistentes et que 
l'alternative au capitalisme et au matérialisme est impossible. La 
constituante peut et doit défini les principes fondamentaux qui 
définissent les droits du pauvre sur l'état et sur le possédant ainsi 
que le devoir constitutionnel du riche et du gouvernant sur le faible, 
l'opprimé et le pauvre. Encore une fois nous ne sommes pas encore là. 
L'urgence est à garantir les libertés individuels et publiques, le droit
 à l'expression multiple, l'interdiction de toucher aux valeurs sacrées 
du peuple, de sa religion et de sa souveraineté. L'Islam propsère dans 
la liberté car ses arguments sont moraux, idéiques et persuasifs. La 
liberté, la justice et la miséricorde sont la citadelle de l'Islam 
imprenable et prospère. Les haineux, les revanchards et les fabricants 
d'opacité et de confusion sont poussés par le désir de ne pas créer de 
conditions au débat sur l'Islam par l'Islam mais de créer les conflits 
et la provocation pour que les plus émotifs, les moins instruits et les 
manipulés entrent dans la danse créant un sentiment d'insécurité 
favorable au maintien des choses en l'état. Votre dicours provocateur 
n'est pas celui de l'intellectuel cherchant la paix, la vérité, la 
transparence  et la prospérité.
Sur les questions posées de telle 
manière qu'il n'y ait pas réponse j'aimerais poser une question 
fondamentale et complexe eu égard au passif en vie humaine, en 
deception, en ruines économiques et sociales, et en ratage politique : 
pourquoi la Plateforme de Rome (San Egedio) a été mise aux oubliettes? 
Si vous voulez donner une réponse à la crédibilité politique et morale 
de l'Islam poliique interoger cet accord inédit que les Algériens ont 
signé entre eux et qui aurait pu servir de guide idéologique à toutes 
les révolutions arabes. Quand on fait du journalisme on interroge les 
faits et quand on fait de la politique on interroge les idées. La 
plateforme de Rome est un fait historique et une idée remarquable et 
c'est vers elle qu'il faut revenir pour faire économie de conjectures et
 de spéculations fallacieuses. Dans ce même ordre d'idées il faut se 
poser la question pourquoi elle a été oubliée, occultée? Pourquoi Ait 
Ahmed s'en est vanté la paternité alors que c'est Cheikh Zaoui de Ksar 
Al Boujhari un fief de résistance historique et religieux qui a monté 
toute l'ingénierie pour arrêter la dérive sécuritaire en Algérie. Chekh 
Zaoui était proche des Chrétiens sur le plan spirituel comme l'ont été 
toutes les grandes figures de l'islam et notemment l'Emir Abdelkader. 
Pourquoi occulter ses vérités connues du peuple algérien et accorder au 
FFS des attributs qu'il n'a pas alors qu'il a été un élément clé dans 
l'avortement du processus electoral et l'avortement de la plateforme de 
San Egedio de 1995?
Ne perdons pas de temps. Monsieur 
Abdelhamid Mehri a fait une bonne proposition au Président Bouteflika. 
En mon humble avis il est trop âgé et trop   intelligent pour aspirer à 
autre chose qu’à une plateforme qui réunit les lucides de ce pays avant 
le déluge. Profitons d’un homme de la trempe de Yahya Abdenour. Demain 
est trop près et la mort nous guette à chaque instant. Prenons nos 
responsabilités. Le terme responsabilité envoie dans la langue latine à 
donner réponse et en arabe c’est exactement la même chose : Mas’oul. 
Répondons à notre peuple avant de répondre à notre Créateur. C’est là où
 je trouve un trait d’union avec notre ami le démocrate : « Nous n’avons pas le droit de nous dérober, encore une fois » Oui
 nous attendons de vous voir entrer dans les futurs éléctions avec un 
projet  qui redonne à l'Islam ses lettres de noblesse et nous débarasse 
de ces infantiles intégristes. En attendant les éléctions parlez nous de
 votre projet pour l'Islam et pour les Algériens mais svp arrétez de 
nous parler du DRS il n'est pas la préoccupation du peuple algérien. Par
 Objectivité vous êtes obligé de reconnaitre que ce système de liberté 
et de démocratie occidentale que vous admirez et que vous aimeriez voir 
triomphant dans notre pays est  épuisé, usé, en déconfiture sur tous les
 fronts. Vous voulez construire un projet ou importer de la Khorda et 
chifoune (casse et friperie). 
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