L'arrestation du Dr Mourad Dhina est
devenue un fiasco total pour Sarkozy, Gueant, Guaino, Squarcini et Pechenard.
L'un des but était le financement secret de la campagne de 2012 pour l'UMP.
Mais il etait aussi de tenter de faire venir de force a la table de l'Elysée,
l'opposition algerienne non domptée par Francois Geze et son clan. Geze, en
2005 s'est esclaffé sur son site en nous traitant 'd'excités' lorsque les Algeriens de France
demandaient que l'etat francais indemnise les millions d'algeriens touchés par
la guerre civile, ayant resultée d'un coup d'etat de la DST et la maison
mossad-pasqua en 1992. Requete qui parue, pas de bol pour la DST-DRS, dans un
article avertissant de possibles attentats a Londres et Paris, le 5 Juillet 2005
et provoqua la furie de Chirac et Villepin lors du sommet du G8 a Gleaneagles,
Ecosse. Article, lu par des centaines de millions de lecteurs a travers le monde,
un coup fatal deja pour la DST-DRS, qui tente de se venger depuis!
En 2012, l'equipe des Gezistes, elle
se reconnaitra, a encore frappé en volant litteralement la proposition de
creation d'assemblées citoyennes, dont l'idée originale fut lancée par le frere
Omar Mazri. Si vous ne voyez pas ici l'interference directe de l'etat francais
qui pirate illégalement, en utilisant le terrorisme d'etat, toute initiative
algerienne depuis l'Europe, qu'elle provienne de Mourad Dhina ou Omar Mazri,
car elles sont générées par des 'cerveaux Musulmans indomptables', qui selon l'etat
francais, ayant massacré leurs familles, risquent fort de se venger une fois au
pouvoir en simplement atomisant l'economie francaise en lui coupant les vivres
(contrats, retro-commissions, malettes, petrole, gaz). Ce qui aura pour effet
de tuer le CRIF en 3 jours et abattre les réseaux franc-maconniques des juifs
haineux du Maghreb (decret cremieux) et les colonies de parasites pieds-noirs
dans le sud de la France, prets a declencher la guerre civile sur ordre de Pechenard-Squarcini!
Le but est bien d'exterminer les
reseaux Musulmans Algeriens en Europe, car ceux-ci refusent de s'asseoir a une
table avec les criminels de guerre de l'etat francais et le CRIF (c'est une
idée du CRIF a l'origine qui a senti que la fin était proche pour eux), pour
negocier l'immunité, l'impunité des responsables francais (issus principalement de la communauté juive sioniste des 2 cotés de la Mediteranée) politiques,
policiers, magistrats, militaires, depuis le gouvernement Roccard jusqu’a
celui de Fillon . Voila ce que l'on ne vous dit pas!
Selon mes informations, Sarkozy a
demandé de maniere insistante a l'emir du Qatar de recueillir chez lui le Dr
Mourad Dhina et le pousser a s'installer au Qatar, il a egalement poussé l'emir
du Qatar a faire pression sur Abassi Madani pour que le FIS demande a entrer
dans les elections de mai 2012, si ils abandonnaient toutes poursuites internationales
contre l’etat francais, a la maniere de ce qui a été fait avec le Rwanda l’année
derniere. Tout en menacant de l’autre coté en tentant de faire croire que la France
pouvait rejouer le coup de 1992 en provoquant de la violence avec la nomination
de Tartag, pari totalement raté. Ce que Madani et Benhadj ont apparement refusé.
Tartag, l'agent de la DST-DCRI chargé par l'ambassade de France a Alger d'assassiner les plus haut membres du FIS pour proteger l'etat francais
Sarkozy negocie avec le fils Bongo des malettes (Gabon),
et a pris langue avec l’Angola pour des malettes, pour préparer la possible extradition de Mourad Dhina la-bas, a
la maniere de ce que la racaille du mossad Pasqua avait fait avec les ’18 de
Follembray’, les expulsant illégalement au Burkina Fasso, apres que la DST-DRS ait abattue trois gendarmes francais dans le quartier de Hussein Dey.
Ces fausses elections de mai 2012,
sont un piege tendu par l'administration Obama pour abattre de nouvelles cartes.
Les elections sont deja oubliées a Washington car il y aura un taux de
participation de 5%, les relais de Brzezensky ont contacté
directement les acteurs essentiels et representatifs sur le terrain pour les
subjuguer et les corrompre comme dans le cas de Ait Ahmed et ce depuis 2010, il s'est vu
promettre une 'grande Kabylie', a la maniere de la Catalogne en Espagne. Les americains
veulent calmer le jeu au Nord du pays pour le moment, pendant qu'ils demantelent
le sud (Sahel) et prennent le controle total de toutes les richesses, une fois cela
realisé, le Nord sombrera dans une guerre socio-economique et puis une guerre civile a
la maniere de la Libye et l'Egypte. Au final Ait Ahmed se rendra compte en 2015 de l'agenda
Brzezinsky et de l'imposture de la politique européene de voisinage de
Bruxelles ou Grand Moyen Orient, selon Tel Aviv, Washington.
Abu-Suleyman
Islamic-Intelligence
Omar Mazri à Mourad Dhina : Lecture
de ta lettre de la prison de la Santé
Par Omar Mazri,
La lecture de la lettre de prison de
Mourad Dhina appelle, de ma part, neuf courtes remarques :
1 - Mourad Dhina de culture coranique n'a pas cité Joseph choisissant librement la prison à la tentation " La prison m'est préférable à ce que vous m'invitez à faire". Est-ce qu’il voulait signifier par ellipse symbolique son refus catégorique à toute compromission aux scénarios d'ingérence en Algérie auxquels participent Waghington, Paris et quelques écervelés algériens ? Il met fin par une voie subtile les commentaires malfaisants colportées sur son compte.
2 – Mourad Dhina de culture musulmane n'a pas cité la phrase célèbre d’Ibn Taymiya : « mon assassinat est martyr, mon exil est tourisme, mon emprisonnement est méditation ». A-t-il voulu se démarquer de l’infantilisme salafiste qui cite Ibn Taymiyya sans connaitre réellement son œuvre et les conditions socio historiques qui expliquent ses prises de positions et ses citations ? Ce salafisme – qui n’a rien à voir avec les Salaf As Salah – se partageant entre extravagance et laxisme ouvre la porte à toutes les dérives commises au nom de l’Islam que les ennemis de l’Islam exploitent contre les partisans du choix civilisationnel musulman. En faisant abstraction de la citation d’Ibn Taymiyya il refuse de jouer le rôle de héros ou de bouc émissaire, mais affiche sa transparence et sa détermination avec modestie qui refuse l’héroïsme gratuit et qui remet d’actualité la question de sa venue en France terre hostile pour lui (?)
3 - En insistant sur la continuation de son combat avec Rachad, est-ce qu’il ne fait pas le lien entre sa « mésaventure » et le virage qu’on a voulu faire prendre à Rachad et qu’il compte redresser en ne désertant pas le bateau qu’il a construit ? Sur le plan de la stratégie, de l’organisation, du programme, il y aura sans doute un « après Paris » pour Rachad. Ancien dirigeant du FIS par intérim, il a su se démarquer des « figures historiques » et se libérer de la mythologie idéophage du Zaimisme. Il va sans doute se libérer du discours oppositionnel classique pour devenir une force de proposition réelle et une force de rassemblement qui ne consiste pas à faire une sommation des courants et des personnes mais à bâtir un cadre idéologique de changement et de clivage le plus opportun et le plus pertinent pour les échéances présidentielles mais surtout pour la résistance de l’Algérie contre l’ingérence étrangère, contre la prédation colonialiste, contre la corruption et le non droit, contre l’exclusion du peuple et de ses droits de souveraineté sur son territoire, son identité, ses idées, son devenir, son exercice politique, économique et informationnel hors de la rente historique, politique et religieuse.
4 - Il ouvre sa lettre par une citation américaine « A man can be destroyed but not defeated – Un homme, ça peut être détruit mais pas vaincu » est-ce une vassalisation à l’axe de Washington comme les pseudos réformateurs et les trotskistes algériens veulent le présenter ? Il faudrait pourtant y voir trois symboles. Le premier c’est de parler la langue de son interlocuteur pour être bien compris. En citant la phrase en anglais et en la répétant à la fin de la lettre en français il semble nous indiquer subtilement qui sont ses interlocuteurs, les vrais décideurs, les Algériens ne jouant que le rôle de comparses. Le second symbole est de se mettre sur un dénominateur commun car il appartient à la culture universelle : Hemingway, le vieil homme et la mer et cette quête adamique de rapporter l’objet de sa quête juste et légitime au prix de son effort et non au prix des efforts des autres en dépit des requins et des vagues de la mer. Le troisième symbole est dans le message anagogique et universel présent dans les termes de sa lettre. Il n’y a pas de place au sectarisme, au fanatisme, à l’exclusion. Il se place dans la dimension exigée par l’Islam : l’ouverture et la coopération sans haine ni aveuglement ni renoncement à ses valeurs ou déni des valeurs universelles. Nous pouvons tous coopérer pour le bien être de l’humain en faisant face aux mêmes défis au lieu de nous voir comme des proies ou des prédateurs.
5 - Les Grands commis de l'Etat français n'ont toujours pas tiré les leçons du passé. L'avenir politique, économique et géopolitique de la France doit être construit avec les Algériens qui ont des assises populaires et non contre les Algériens qui ont des principes. Les Français conscients des enjeux à long terme doivent se réveiller de leur tragédie colonialiste que nous Algériens avons payé les frais et dire non à l'aventurisme français qui continue en Algérie. Les Français doivent savoir que ce sont les Algériens à principe qui peuvent garantir l'équité, la justice et l'échange mutuellement avantageux pour les peuples algériens et français et non les vassaux de l'impérialisme, les corrompus et les traitres. Ils doivent savoir que le changement est inscrit dans l'histoire du monde, des peuples et des phénomènes. La France ne peut aller contre la loi du changement en Algérie sans perdre ses intérêts. Aucun Algérien n’attend de la France un soutien, une aide, une alliance ni ne veut déclarer la guerre à la France. Nous voulons la paix et le progrès pour nos peuples, nous voulons des rapports de coopération équitable et de bons voisinages. Mourad Dhina et tant d'autres représentent la volonté de changement en Algérie et une refondation de la coopération de l’Algérie avec la France sur des bases saines. L’Algérie n’est ni comptoir commercial français ni base coloniale américaine. L’Algérie appartient aux Algériens, à tous les Algériens sans exception. Les Algériens connaissent leurs intérêts et ceux des autres en Algérie. L’Algérie apaisée et remise sur la voie du travail est non seulement une terre de prospérité pour ses enfants mais une terre de générosité pour ses partenaires qui travaillent avec elle en paix et dans le respect de son peuple. La France doit mettre fin à ses ingérences en Algérie et laisser les Algériens régler leurs problèmes entre eux. Les élites parisiennes doivent lire la lettre de Mourad Dhina à la lumière de l’emblème de Paris qui rejoint celui d’Hemingway si elles se libèrent de leur confinement idéologique : « battue par les flots mais ne sombre jamais ». Nous pouvons donc trouver des points communs, faisons l’effort de le vouloir dans le respect mutuel.
6 - En Algérie il n'y a ni Etat ni commis de l'Etat, mais un ramassis de voyous et de médiocres faisant des calculs d'épiciers en faillite. J’ai refusé, par le passé, l’idée qu’un général algérien soit trainé devant les tribunaux étrangers par respect pour nos institutions même si elles sont malmenées par des gens indignes. Ni la Suisse ni la France ni les Etats-Unis ne sont habilités à juger l’un de nous et le faire c’est porter atteinte à la souveraineté nationale même si le patriotisme de canailles s'est substitué à la souveraineté de la nation, la préférence étrangère par intérêts maffieux et illégitimité politique. Nous sommes les fils de ce pays car nous lui avons donné, nous et nos parents, du sang, de la sueur et des lames et jamais nous ne tolérons que l’un de nous se déshumanise ou profane l’Algérie au prétexte que ceux qui nous gouvernent l’ont fait. Notre Prophète nous a ordonné de faire le bien en toute circonstance et de refuser de faire le mal quand les autres le font. A l’exception des crimes commis dans un pays tiers, les Algériens dans le gouvernement ou dans l’opposition, aujourd’hui ou demain ne doivent relever que de la justice de leur pays. S’ils échappent à la justice des Algériens, ils ne pourront échapper à celle de Dieu. C’est en s’attelant à la liberté et à la performance de la justice que nous aurons servi au mieux l’Algérie et non en jetant en pâture l’un de nous aux juridictions et aux polices étrangères. Que les Algériens qui ne veulent pas couper avec les idéaux de Novembre 54, de l'Emir Abdelkader et de nos martyrs se prononcent enfin et disent : ça suffit ! Nos problèmes internes se règlent en interne. Construisons ensemble un cadre pacifique et juste de règlement d'une crise qui a trop duré et qui a ruiné l'Algérie et hypothéqué l'avenir de ses enfants. Il est honteux que des Algériens, gouvernants ou opposants, réclament de leur colonisateur la justice contre un des leurs alors qu’ils sont eux-mêmes injustes contre leur propre pays dont ils ne rendent pas compte de leur excès, de leurs erreurs. Réveillez vous et ayez un peu de dignité. Un peu de miséricorde envers ce peuple épuisé et Allah vous apportera Miséricorde et bénédiction sinon vos centaines de milliards seront une calamité pour vous et une convoitise de ceux qui vous méprisent et vous humilient. Malheur à celui qui livre un musulman à un non musulman.
7 - Les éradicateurs algériens et leur seigneurs occidentaux tirent profit de l'islam fanatisé, diabolisé et du terrorisme instrumentalisé, mais ils ont peur idéologiquement, politiquement, socialement et économiquement de l'Islam authentique : celui qui fédère sans arrangements d'appareils, celui qui se propose comme alternative sans contrainte ni compromissions. Mourad Dhina est un partisan de la paix, du dialogue, du refus de l'exclusion, du refus des fausses solutions et comme beaucoup d'entre nous il est contre l'effusion de sang. Il a proclamé haut et fort qu’il est pour un changement pacifique sans exclusion et à ce titre il mérite, des égards et de la considération. Il ne peut que s'attirer la foudre des haineux, des revanchards et des scénaristes pris en flagrants délits d'imposture. Comme Joseph, il sortira Inchaallah affermi et agrandi par cette épreuve qui effacera son empressement sur la question libyenne.
8 - La huitième remarque est le lien entre la lettre de prison de Mourad Dhina et l’Appel du FIS à boycotter les élections législatives. Abstraction faites de leur droit de dire ce que leur dicte leur conscience sociale et politique que nous pouvons ou non partager et abstraction faite que ce soit judicieux ou non, une vérité vient de se cristalliser comme dans le récit coranique de Joseph « Al àna hasshassa al Haq ». En effet, empressés de s’imposer comme alternative politique, la seule qui se croient capable, de sortir l’Algérie de son impasse politique et économique, les « Réformateurs » nostalgiques et revanchards se sont attelés à présenter les Islamistes algériens comme faisant parti du complot tramé par les Etats-Unis contre l’Algérie. Il est vrai que certains islamistes comme certains nationalistes et laïcs algériens sont infantiles, traitres, rentiers et sans scrupules, mais la majorité des Algériens est opposée à l’ingérence étrangère. Le temps leur a donné tort et je m’en réjouis doublement. Je suis heureux que le courant islamiste algérien refuse le vote alibi. Je suis heureux que mon pronostic qui s’appuie sur une connaissance réelle de l’Algérie se soit avéré juste et me donne le droit de parler avec justesse et raison. En effet j’ai maintenu l’idée que malgré les erreurs d’ordre stratégique ou géopolitique, jamais l’encadrement islamique algérien attaché au Premier Novembre ne viendrait trahir la révolution algérienne et devenir serviteur de l’OTAN ou de l’axe impérialiste. J’ai défendu l’idée que jamais ceux qui ont exigé l’arrêt du processus électoral, à l’Etranger et en Algérie, ne redonneraient le pouvoir à des figures ou à des idées antagonistes avec le colonialisme et sa prédation. Cette vérité me permet de poser la question à ceux qui se prétendent réformateurs : pourquoi avoir entamé des réformes sans assise populaire ni parti politique qui soutient les réformes ? Pourquoi avoir abandonné le président Chadli à quelques généraux ? Pourquoi avoir déserté le champ de bataille laissant le peuple algérien livré à la répression et à l’entropie de réformes ni achevées ni commencées réellement mais donnant suffisamment l’illusion d’un argumentaire pour les mauvais gouvernants.
Neuvième remarque : Pour sortir l’Algérie de sa prison, chacun de nous doit sortir de la prison de son ego, de son esprit partisan et livrer au peuple algérien sa connaissance du drame sans la posture victimaire ni celle de la dénonciation et de l’indignation. Je ne suis pas membre de Rachad ni du FIS mais je rends hommage à ceux qui ont été sincères et qui ont payé de leur vie, de leur liberté ce moment de vie que nous avons tous vu dans un film qui glorifiait le courage, la fermeté, la détermination « A man can be destroyed but not defeated – Un homme, ça peut être détruit mais pas vaincu ». Dans notre culture musulmane que nous avons tendance à oublier tant du côté des gouvernants que du côté des opposants » nous avons cette belle citation de l’Imam Ali : « Une défaite en étant juste est préférable à une victoire en étant injuste ». Nous pouvons et nous devons conjuguer le patrimoine musulman et le patrimoine mondial sans complexe ni exclusion ni tyrannie. Qu’Allah te rende libre sain et sauf parmi les tiens Mourad ! Qu’Allah réconcilie nos cœurs et qu’Il nous montre la voie de la justice et de la raison pour le bien de l’Algérie et de ceux qui veulent œuvrer en Algérie dans le respect de la volonté du peuple et de ses droits souverains.
10 – Mourad cite Abu Hamed Al Ghazali et l’incurie des élites et la corruption des gouvernants. On dirait que dans sa méditation il confirme la justesse de son choix : la solution est politique, elle n’est pas sécuritaire. En même temps il signifie qu’il n’est pas demandeur de titre honorifique mais ce que tout Musulman sincère revendique : la réforme qui amène un gouvernant légitime, juste et compétent que chacun s’empresse de servir car à travers lui il sert l’intérêt public. Par ailleurs il semble dire que le problème n’est ni spécifique à l’Algérie ni limitatif à une élection ou à un vote mais à une réforme globale car depuis Abu Hamed la crise politique qui a amené à la décadence est devenue culturelle, structurelle. Il serait faux de croire qu’elle sera résolue uniquement par des artifices politiques, pacifiques ou violents, mais par une approche globale, réaliste et dynamique pour impulser de nouveau l’esprit sain de l’Islam. Cet esprit s’il doit être résumé en un mot est la justice. Elle concerne tous et à tous les niveaux et dans tous les domaines. C’est un grand chantier qui nous attend. Ce n’est une fois de plus l’esprit partisan ni la dichotomie gouvernant gouverné qui vont apporter la réponse mais la synergie entre la foi, la morale et la praxis sociale, politique et économique pour redonner vie à l’Islam, à la communauté musulmane. Les problèmes dont nous souffrons sont trop enracinés et trop complexes pour qu’ils puissent êtres résolus par un homme, un parti ou un peuple en un jour. Il faut poser nos problèmes dans leur globalité et leur réalité et les prendre à bras le corps sans fuite. Il s’agit d’une question de salut public, de devoir religieux, d’Islah civilisationnel et non de ravalement de façade et encore moins d’arrangements d’appareils
Conclusion : Mourad a dit beaucoup de choses profondes avec beaucoup d’humilité, de finesse et de sincérité
1 - Mourad Dhina de culture coranique n'a pas cité Joseph choisissant librement la prison à la tentation " La prison m'est préférable à ce que vous m'invitez à faire". Est-ce qu’il voulait signifier par ellipse symbolique son refus catégorique à toute compromission aux scénarios d'ingérence en Algérie auxquels participent Waghington, Paris et quelques écervelés algériens ? Il met fin par une voie subtile les commentaires malfaisants colportées sur son compte.
2 – Mourad Dhina de culture musulmane n'a pas cité la phrase célèbre d’Ibn Taymiya : « mon assassinat est martyr, mon exil est tourisme, mon emprisonnement est méditation ». A-t-il voulu se démarquer de l’infantilisme salafiste qui cite Ibn Taymiyya sans connaitre réellement son œuvre et les conditions socio historiques qui expliquent ses prises de positions et ses citations ? Ce salafisme – qui n’a rien à voir avec les Salaf As Salah – se partageant entre extravagance et laxisme ouvre la porte à toutes les dérives commises au nom de l’Islam que les ennemis de l’Islam exploitent contre les partisans du choix civilisationnel musulman. En faisant abstraction de la citation d’Ibn Taymiyya il refuse de jouer le rôle de héros ou de bouc émissaire, mais affiche sa transparence et sa détermination avec modestie qui refuse l’héroïsme gratuit et qui remet d’actualité la question de sa venue en France terre hostile pour lui (?)
3 - En insistant sur la continuation de son combat avec Rachad, est-ce qu’il ne fait pas le lien entre sa « mésaventure » et le virage qu’on a voulu faire prendre à Rachad et qu’il compte redresser en ne désertant pas le bateau qu’il a construit ? Sur le plan de la stratégie, de l’organisation, du programme, il y aura sans doute un « après Paris » pour Rachad. Ancien dirigeant du FIS par intérim, il a su se démarquer des « figures historiques » et se libérer de la mythologie idéophage du Zaimisme. Il va sans doute se libérer du discours oppositionnel classique pour devenir une force de proposition réelle et une force de rassemblement qui ne consiste pas à faire une sommation des courants et des personnes mais à bâtir un cadre idéologique de changement et de clivage le plus opportun et le plus pertinent pour les échéances présidentielles mais surtout pour la résistance de l’Algérie contre l’ingérence étrangère, contre la prédation colonialiste, contre la corruption et le non droit, contre l’exclusion du peuple et de ses droits de souveraineté sur son territoire, son identité, ses idées, son devenir, son exercice politique, économique et informationnel hors de la rente historique, politique et religieuse.
4 - Il ouvre sa lettre par une citation américaine « A man can be destroyed but not defeated – Un homme, ça peut être détruit mais pas vaincu » est-ce une vassalisation à l’axe de Washington comme les pseudos réformateurs et les trotskistes algériens veulent le présenter ? Il faudrait pourtant y voir trois symboles. Le premier c’est de parler la langue de son interlocuteur pour être bien compris. En citant la phrase en anglais et en la répétant à la fin de la lettre en français il semble nous indiquer subtilement qui sont ses interlocuteurs, les vrais décideurs, les Algériens ne jouant que le rôle de comparses. Le second symbole est de se mettre sur un dénominateur commun car il appartient à la culture universelle : Hemingway, le vieil homme et la mer et cette quête adamique de rapporter l’objet de sa quête juste et légitime au prix de son effort et non au prix des efforts des autres en dépit des requins et des vagues de la mer. Le troisième symbole est dans le message anagogique et universel présent dans les termes de sa lettre. Il n’y a pas de place au sectarisme, au fanatisme, à l’exclusion. Il se place dans la dimension exigée par l’Islam : l’ouverture et la coopération sans haine ni aveuglement ni renoncement à ses valeurs ou déni des valeurs universelles. Nous pouvons tous coopérer pour le bien être de l’humain en faisant face aux mêmes défis au lieu de nous voir comme des proies ou des prédateurs.
5 - Les Grands commis de l'Etat français n'ont toujours pas tiré les leçons du passé. L'avenir politique, économique et géopolitique de la France doit être construit avec les Algériens qui ont des assises populaires et non contre les Algériens qui ont des principes. Les Français conscients des enjeux à long terme doivent se réveiller de leur tragédie colonialiste que nous Algériens avons payé les frais et dire non à l'aventurisme français qui continue en Algérie. Les Français doivent savoir que ce sont les Algériens à principe qui peuvent garantir l'équité, la justice et l'échange mutuellement avantageux pour les peuples algériens et français et non les vassaux de l'impérialisme, les corrompus et les traitres. Ils doivent savoir que le changement est inscrit dans l'histoire du monde, des peuples et des phénomènes. La France ne peut aller contre la loi du changement en Algérie sans perdre ses intérêts. Aucun Algérien n’attend de la France un soutien, une aide, une alliance ni ne veut déclarer la guerre à la France. Nous voulons la paix et le progrès pour nos peuples, nous voulons des rapports de coopération équitable et de bons voisinages. Mourad Dhina et tant d'autres représentent la volonté de changement en Algérie et une refondation de la coopération de l’Algérie avec la France sur des bases saines. L’Algérie n’est ni comptoir commercial français ni base coloniale américaine. L’Algérie appartient aux Algériens, à tous les Algériens sans exception. Les Algériens connaissent leurs intérêts et ceux des autres en Algérie. L’Algérie apaisée et remise sur la voie du travail est non seulement une terre de prospérité pour ses enfants mais une terre de générosité pour ses partenaires qui travaillent avec elle en paix et dans le respect de son peuple. La France doit mettre fin à ses ingérences en Algérie et laisser les Algériens régler leurs problèmes entre eux. Les élites parisiennes doivent lire la lettre de Mourad Dhina à la lumière de l’emblème de Paris qui rejoint celui d’Hemingway si elles se libèrent de leur confinement idéologique : « battue par les flots mais ne sombre jamais ». Nous pouvons donc trouver des points communs, faisons l’effort de le vouloir dans le respect mutuel.
6 - En Algérie il n'y a ni Etat ni commis de l'Etat, mais un ramassis de voyous et de médiocres faisant des calculs d'épiciers en faillite. J’ai refusé, par le passé, l’idée qu’un général algérien soit trainé devant les tribunaux étrangers par respect pour nos institutions même si elles sont malmenées par des gens indignes. Ni la Suisse ni la France ni les Etats-Unis ne sont habilités à juger l’un de nous et le faire c’est porter atteinte à la souveraineté nationale même si le patriotisme de canailles s'est substitué à la souveraineté de la nation, la préférence étrangère par intérêts maffieux et illégitimité politique. Nous sommes les fils de ce pays car nous lui avons donné, nous et nos parents, du sang, de la sueur et des lames et jamais nous ne tolérons que l’un de nous se déshumanise ou profane l’Algérie au prétexte que ceux qui nous gouvernent l’ont fait. Notre Prophète nous a ordonné de faire le bien en toute circonstance et de refuser de faire le mal quand les autres le font. A l’exception des crimes commis dans un pays tiers, les Algériens dans le gouvernement ou dans l’opposition, aujourd’hui ou demain ne doivent relever que de la justice de leur pays. S’ils échappent à la justice des Algériens, ils ne pourront échapper à celle de Dieu. C’est en s’attelant à la liberté et à la performance de la justice que nous aurons servi au mieux l’Algérie et non en jetant en pâture l’un de nous aux juridictions et aux polices étrangères. Que les Algériens qui ne veulent pas couper avec les idéaux de Novembre 54, de l'Emir Abdelkader et de nos martyrs se prononcent enfin et disent : ça suffit ! Nos problèmes internes se règlent en interne. Construisons ensemble un cadre pacifique et juste de règlement d'une crise qui a trop duré et qui a ruiné l'Algérie et hypothéqué l'avenir de ses enfants. Il est honteux que des Algériens, gouvernants ou opposants, réclament de leur colonisateur la justice contre un des leurs alors qu’ils sont eux-mêmes injustes contre leur propre pays dont ils ne rendent pas compte de leur excès, de leurs erreurs. Réveillez vous et ayez un peu de dignité. Un peu de miséricorde envers ce peuple épuisé et Allah vous apportera Miséricorde et bénédiction sinon vos centaines de milliards seront une calamité pour vous et une convoitise de ceux qui vous méprisent et vous humilient. Malheur à celui qui livre un musulman à un non musulman.
7 - Les éradicateurs algériens et leur seigneurs occidentaux tirent profit de l'islam fanatisé, diabolisé et du terrorisme instrumentalisé, mais ils ont peur idéologiquement, politiquement, socialement et économiquement de l'Islam authentique : celui qui fédère sans arrangements d'appareils, celui qui se propose comme alternative sans contrainte ni compromissions. Mourad Dhina est un partisan de la paix, du dialogue, du refus de l'exclusion, du refus des fausses solutions et comme beaucoup d'entre nous il est contre l'effusion de sang. Il a proclamé haut et fort qu’il est pour un changement pacifique sans exclusion et à ce titre il mérite, des égards et de la considération. Il ne peut que s'attirer la foudre des haineux, des revanchards et des scénaristes pris en flagrants délits d'imposture. Comme Joseph, il sortira Inchaallah affermi et agrandi par cette épreuve qui effacera son empressement sur la question libyenne.
8 - La huitième remarque est le lien entre la lettre de prison de Mourad Dhina et l’Appel du FIS à boycotter les élections législatives. Abstraction faites de leur droit de dire ce que leur dicte leur conscience sociale et politique que nous pouvons ou non partager et abstraction faite que ce soit judicieux ou non, une vérité vient de se cristalliser comme dans le récit coranique de Joseph « Al àna hasshassa al Haq ». En effet, empressés de s’imposer comme alternative politique, la seule qui se croient capable, de sortir l’Algérie de son impasse politique et économique, les « Réformateurs » nostalgiques et revanchards se sont attelés à présenter les Islamistes algériens comme faisant parti du complot tramé par les Etats-Unis contre l’Algérie. Il est vrai que certains islamistes comme certains nationalistes et laïcs algériens sont infantiles, traitres, rentiers et sans scrupules, mais la majorité des Algériens est opposée à l’ingérence étrangère. Le temps leur a donné tort et je m’en réjouis doublement. Je suis heureux que le courant islamiste algérien refuse le vote alibi. Je suis heureux que mon pronostic qui s’appuie sur une connaissance réelle de l’Algérie se soit avéré juste et me donne le droit de parler avec justesse et raison. En effet j’ai maintenu l’idée que malgré les erreurs d’ordre stratégique ou géopolitique, jamais l’encadrement islamique algérien attaché au Premier Novembre ne viendrait trahir la révolution algérienne et devenir serviteur de l’OTAN ou de l’axe impérialiste. J’ai défendu l’idée que jamais ceux qui ont exigé l’arrêt du processus électoral, à l’Etranger et en Algérie, ne redonneraient le pouvoir à des figures ou à des idées antagonistes avec le colonialisme et sa prédation. Cette vérité me permet de poser la question à ceux qui se prétendent réformateurs : pourquoi avoir entamé des réformes sans assise populaire ni parti politique qui soutient les réformes ? Pourquoi avoir abandonné le président Chadli à quelques généraux ? Pourquoi avoir déserté le champ de bataille laissant le peuple algérien livré à la répression et à l’entropie de réformes ni achevées ni commencées réellement mais donnant suffisamment l’illusion d’un argumentaire pour les mauvais gouvernants.
Neuvième remarque : Pour sortir l’Algérie de sa prison, chacun de nous doit sortir de la prison de son ego, de son esprit partisan et livrer au peuple algérien sa connaissance du drame sans la posture victimaire ni celle de la dénonciation et de l’indignation. Je ne suis pas membre de Rachad ni du FIS mais je rends hommage à ceux qui ont été sincères et qui ont payé de leur vie, de leur liberté ce moment de vie que nous avons tous vu dans un film qui glorifiait le courage, la fermeté, la détermination « A man can be destroyed but not defeated – Un homme, ça peut être détruit mais pas vaincu ». Dans notre culture musulmane que nous avons tendance à oublier tant du côté des gouvernants que du côté des opposants » nous avons cette belle citation de l’Imam Ali : « Une défaite en étant juste est préférable à une victoire en étant injuste ». Nous pouvons et nous devons conjuguer le patrimoine musulman et le patrimoine mondial sans complexe ni exclusion ni tyrannie. Qu’Allah te rende libre sain et sauf parmi les tiens Mourad ! Qu’Allah réconcilie nos cœurs et qu’Il nous montre la voie de la justice et de la raison pour le bien de l’Algérie et de ceux qui veulent œuvrer en Algérie dans le respect de la volonté du peuple et de ses droits souverains.
10 – Mourad cite Abu Hamed Al Ghazali et l’incurie des élites et la corruption des gouvernants. On dirait que dans sa méditation il confirme la justesse de son choix : la solution est politique, elle n’est pas sécuritaire. En même temps il signifie qu’il n’est pas demandeur de titre honorifique mais ce que tout Musulman sincère revendique : la réforme qui amène un gouvernant légitime, juste et compétent que chacun s’empresse de servir car à travers lui il sert l’intérêt public. Par ailleurs il semble dire que le problème n’est ni spécifique à l’Algérie ni limitatif à une élection ou à un vote mais à une réforme globale car depuis Abu Hamed la crise politique qui a amené à la décadence est devenue culturelle, structurelle. Il serait faux de croire qu’elle sera résolue uniquement par des artifices politiques, pacifiques ou violents, mais par une approche globale, réaliste et dynamique pour impulser de nouveau l’esprit sain de l’Islam. Cet esprit s’il doit être résumé en un mot est la justice. Elle concerne tous et à tous les niveaux et dans tous les domaines. C’est un grand chantier qui nous attend. Ce n’est une fois de plus l’esprit partisan ni la dichotomie gouvernant gouverné qui vont apporter la réponse mais la synergie entre la foi, la morale et la praxis sociale, politique et économique pour redonner vie à l’Islam, à la communauté musulmane. Les problèmes dont nous souffrons sont trop enracinés et trop complexes pour qu’ils puissent êtres résolus par un homme, un parti ou un peuple en un jour. Il faut poser nos problèmes dans leur globalité et leur réalité et les prendre à bras le corps sans fuite. Il s’agit d’une question de salut public, de devoir religieux, d’Islah civilisationnel et non de ravalement de façade et encore moins d’arrangements d’appareils
Conclusion : Mourad a dit beaucoup de choses profondes avec beaucoup d’humilité, de finesse et de sincérité
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