PS1: Euh, non depuis l'hopital americain de Neuilly, situé rue manvotiche, 'ton incompetence me fait perdre le nord'.
Cher Nikolaj Sharkasi,
J’espère seulement que n’ai pas trop abimé ton nom, car je me suis
arrêté à la licence de Hongrois au court de mes études de lettres,
n’ayant pu pousser plus loin à cause de mes activités subversives au
Mali dans les années 54-62. Bref, t’as perdu les élections !? Comme
c’est dommage, mais ce n’est pas grave. Pour moi s’entend ! C’était tout
de même prévisible pour des observateurs avertis comme mon humble
personnage. En effet, dès que j’ai vu que tu n’avais pas sollicité
l’expertise de Ouyahia ou le savoir-faire de Pasqua pour « comptabiliser
» les voix, je me suis dit : ce petit bonhomme n’aura aucune chance !
Avant d’aller plus loin, je voudrais, pour solde de tout compte, que
tu remettes à mon frère Saïd les petites mallettes que je t’avais
envoyées avec ton ministre de l’intérieur au mois de décembre passé. Tu
ne sais pas de quoi je parle ? C’étaient des mallettes remplies de «
spécialités algéroises », tu ne vois toujours pas ? Je pensais que tu
allais en faire quelque chose de positif, mais comme ce n’est
visiblement pas le cas, je suis dans l’obligation de les reprendre, car
je ne veux pas d’ennuis plus tard avec notre… court de comptes...
J’ai noté lors dans ton discours de défaite que tu avais une mine,
euh… défaite ! Tu avais aussi les traits très très tirés… Tu disais que
tu allais redevenir un citoyen comme les autres. Vraiment ? A regarder
de près, je ne pense pas que le citoyen lambda va passer les prochaines
années dans les bureaux de la brigade financière ou ceux des juges
d’instruction… tu ne vois toujours pas de quoi je parle ? Alors je n’ai
rien dit…
Moi je me fiche des affaires franco-françaises, ça ne me regarde pas.
Par contre les affaires de mallettes transmises sous la menace d’un
ministre de l’intérieur borderline voyou, c’est fait pour me regarder…
alors tu vas me les rendre ces mallettes bourrées de spécialités
algéroises ? Je jure sur la tête de, de, de, disons sur ma tête bénie,
que si tu ne me rendais pas ces mallettes, je déballerais tout sur la
voie publique.
Tu penses peut-être que tu pourrais simplement prétendre que ton
ministre de l’intérieur s’est rendu en mission de deux heures en Algérie
pour prendre la température de la Casbah ? Un tel argument ferait
mouche ici auprès de la justice que je préside, mais là-bas à Paris il y
a des juges qui n’aiment pas trop les alibis météorologiques…
Merci finalement d’avoir annoncé que l’Algérie détenait les clés de
tout dans ce monde. Cela sera vrai aussi longtemps que je la présiderai,
après advienne que pourra. Les clés de tout, c’est quand même exagéré,
car les clés des mallettes, je les ai remises à ton ministre devant
témoins...
Mais rends-moi mes mallettes !!!
Mounir Sahraoui
7 mai 2012
7 mai 2012
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