La visite de l'agent israelien Hollande s'annonce houleuse. La France est au bord d'une guerre civile.
Quatorze partis politiques demandent à François Hollande de reconnaître les crimes coloniaux
Ils appellent le gouvernement algérien à cesser de favoriser les entreprises françaises
Quatorze partis politiques, dont ceux de l’Alliance de l’Algérie
verte, ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils s’expriment
sur la visite du président François Hollande prévue les 19 et
20 décembre. Le document, diffusé ce vendredi 14 décembre, sanctionne
des discussions menées depuis plusieurs jours.
Les partis signataires dénoncent « la politique de fuite en avant
appliquée par la France au sujet des crimes contre l’humanité commis en
Algérie pendant la période coloniale ». Ils estiment que « toute
tentative visant à promouvoir les relations bilatérales
algéro‑françaises doit passer inéluctablement par la reconnaissance de
ces crimes et par la repentance ». Si ces deux conditions ne sont pas
satisfaites, « tout contrat ou accord conclu lors de la visite
n’engagerait que ses signataires », ajoute le document. Les signataires
souhaitent que le président français fasse un geste « même personnel »
allant dans ce sens lors de son séjour en Algérie.
Outre la repentance, la déclaration commune revient sur
l’indemnisation des pieds‑noirs pour « les prétendus biens qu’ils
auraient perdus en Algérie ». Un débat qualifié « de pure provocation ».
Les partis signataires ne souhaitent pas la présence des pieds‑noirs et
des harkis dans la délégation qui va accompagner Hollande à Alger. Ils
reprochent également à la France de vouloir créer une zone de conflit
tout le long des frontières sud de l’Algérie, en appuyant l’option de
l’intervention militaire au Mali.
Dans ce contexte, les partis appellent le pouvoir algérien à
appuyer le projet de loi portant criminalisation du colonialisme et à
assumer pleinement ses responsabilités – nationale, politique et
morale – en défendant les revendications du peuple, surtout celles liées
à la repentance de la France. Le gouvernement algérien est appelé à
cesser de favoriser le partenariat avec les français, parfois au
détriment de l’intérêt national.
Les signataires du document promettent des actions concrètes avant
et après la visite du président français, sans toutefois en révéler la
nature. Ils exhortent par ailleurs les associations et la société civile
à se joindre à cette initiative.
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