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Pas de paix pour les Palestiniens, qu'ils soient vivants ou morts !


Pas de paix pour les Palestiniens, qu'ils soient vivants ou morts !


Par Abdussalam Mohamed


Le Centre Simon Wiesentham de Los Angeles a recueilli au poins 200 millions de dollars, en majorité de la part de donateurs américains, pour construire un Musée de la Tolérance sur le Cimetière Ma'am Allah, site où reposent les restes de douzaines des compagnons du Prophète Muhammad, ainsi que ceux de milliers de musulmans jérusalémites.


Le 3 mai 2004, le Gouverneur Arnold Schwarzenegger a posé la première pierre, lors d'une cérémonie à laquelle participaient des responsables israéliens, dont le Vice Premier Ministre Ehud Olmert et l'ambassadeur US Daniel Kurtzer.


Dans un communiqué de presse, le Rabbin Marvin Hier, fondateur et Doyen du Centre Simon Wiesenthal, a déclaré : "Il (le musée) est dédié à la transmission de leçons de respect mutuel et de responsabilité sociale, et le besoin d'unité et de solidarité parmi les Juifs eux-mêmes, aussi bien qu'entre les Juifs et leurs voisins non Juifs."

Ce projet de centre a été perçu comme un outrage parmi les Musulmans et les non Musulmans, qui disent que le musée piétine les idéaux mêmes sur lesquels il est fondé.
"C'est tout simplement hypocrite et risible", dit Durgham Seif, avocat de Jérusalem qui dirige l'association Karamah, et qui a pris la tête d'une bataille juridique pour protéger le cimetière. "C'est un exemple des dirigeants juifs américains qui prêchent la compassion et la tolérance et font exactement l'inverse."

Ekrima Sabri, imam de la Mosquée Al-Aqsa, a exprimé sa colère à l'idée de la construction d'un musée de la tolérance sur un cimetière musulman. "Est-ce qu'on oserait construire quoi que ce soit sur les tombes des Juifs ou des Chrétiens ?", a-t-il demandé, lors d'un entretien téléphonique. "Comment un organisme qui prétend prôner la tolérance peut-il construire sur des restes musulmans ?".

Cependant, les avocats du Centre ont affirmé que le site, donné au Centre par le gouvernement israélien et la municipalité de Jérusalem, a été un parking public pendant 30 ans et n'a jamais été désigné comme un cimetière.

Seif, qui représente également une famille dont les bien-aimés sont enterrés dans le cimetière, a dit que ces affirmations étaient ridicules. "Le site a toujours été un cimetière", dit-il. "Il a toujours fait partie du Waqf, ou Croyance islamique. Le cimetière a toujours été là et de même pour les morts qui y sont enterrés", a-t-il ajouté.

Seif a déclaré que selon un document de 1938, la dimension du cimetière était de 134 dunham (134,560m). Elle sera réduite à 28 dunham (27,790m) puisque le Cimetière prévu prendra 11 dunham (10, 860m).

L'imam Sabri a dit qu'au cours des années passées, Israël a illégalement construit un parking d'autobus (9 dunham), un parking public (63 dunham), d'autres bâtiments sur le côté du cimetière et même une décharge et un réseau électrique sur la propriété, endommageant ainsi des douzaines de tombes. "Toutes ces constructions sont illégales", dit l'imam Sabri. "Quiconque déclare que c'est un parking ou un espace public conforte l'illégalité de ce vol de terre", ajoute-t-il.

Le cimetière est situé dans ce qui est devenu Jérusalem Ouest, le côté israélien de la ville. Après la guerre de création d'Israël en 1948, les autorités l'ont déclaré "propriété vacante". Seif n'est pas d'accord. "Ce qu'ils appellent "propriété vacante" est en fait "propriété confisquée illégalement". "Après qu'Israël ait occupé Jérusalem, ils ont exproprié des propriétés palestiniennes privées, y compris les propriétés du Waqf comme le cimetière".

Un autre argument propagé par le Centre Wiesenthal est que le cimetière est "abandonné". L'imam Sabri est ébahi."Même s'il était abandonné, est-ce que ça veut dire qu'il est légal d'y creuser ou de construire dessus ?". Puis il ajoute : "Les Juifs et les Chrétiens ont eux aussi de vieux cimetières, mais personne ne se les approprie ou construit sur les tombes, sous prétexte que le cimetière est abandonné !".

Un porte-parole du Centre Wiesenthal dit : "A aucun moment le gouvernement d'Israël ou la ville de Jérusalem n'ont désigné le site comme étant un cimetière musulman".
Saif dit que cet argument est complètement faux. "Sur les cartes des Israéliens, le site est marqué "Cimetière musulman". Il a toujours été là", ajoute-t-il.

L'imam Sabri appuie cet argument : "Comme entité d'occupation, Israël n'a pas le droit de posséder une propriété islamique et déclarer qu'elle lui appartient, ni de la donner à un organisme étranger."

Un porte-parole de l'Autorité des Antiquités israéliennes, Osnat Goaz, argumente que construire sur des cimetières juifs, chrétiens ou musulmans arrive tous les jours en Israël. "Il y a en Israël plus d'antiquités que n'importe où ailleurs au monde". "Si nous ne construisions pas sur d'anciens cimetières, nous ne pourrions rien construire en Israël."

L'avocat Seif rejette cet argument. "Construire sur une parcelle de terre et ne pas savoir que c'est un cimetière est une chose", dit-il. "Construire sur une cimetière existant réellement, et sur une terre qui appartient à quelqu'un d'autre est complètement différent. C'est illégal, immoral et inconscient."

D'autres critiques du projet affirme qu'en insistant sur la construction du musée, le Centre Wiesenthal non seulement déçoit ses donateurs, mais se rend complice du gouvernement israélien qui travaille dur pour effacer l'identité palestinienne à Jérusalem.

La construction sur le site a commencé en décembre 2005. L'Association Aqsa pour la Défense des Lieux Saints a porté plainte auprès de la Cour Suprême israélienne en janvier 2006 mais la Cour a refusé d'émettre un ordre d'injonction. L'association de Seif, Karamah a alors porté plainte auprès de la Cour de la Sharia (la Cour islamique) en Israël (à cause de la juridiction légale) au nom de 3 familles palestiniennes puis une plainte auprès de la Cour Suprême. Après l'audition des deux plaintes, la Cour Suprême a émis, le 22 février 2006, un jugement d'arrêt de la construction sur le site.

Le Centre Wiesenthal a retardé la construction d'un seul jour et a ensuite repris la construction, en attendant le jugement final de la Cour Suprême. Seif estime que jusqu'à maintenant, les excavations ont endommagé plus d'un millier de tombes et il précise qu'initialement, le musée devait être construit sur une zone appelée "French Hill", puis la construction a été transférée sur le site du cimetière musulman.

Les critiques fortes sont venues du Mémorial israélien de l'Holocauste Yad Vashem, dont les directeurs ont déclaré qu'un autre musée sur l'Holocauste à Jérusalem n'était absolument pas nécessaire. Le Centre Wiesenthal a réglé le différend avec Yad Washem par la signature une lettre certifiée promettant de ne pas traiter de l'Holocauste dans son nouveau musée à Jérusalem mais des critiques prétendent que le principal musée à Los Angeles diffuse son message de tolérance essentiellement par des expositions sur l'Holocauste. "Par quels autres moyens le musée de Jérusalem enseignerait-il la tolérance ?", ajoutent ces critiques.
Les travaux continus sur le site ont révolté les organisations musulmanes et ont également attiré de lourdes critiques de la part des députés juifs de partis de toutes tendances politiques en Israël. Colette Avital, député de la Knesset pour le parti travailliste de gauche, a déclaré : "Nous demandons aux autres religions de prendre en considération et de respecter nos lieux saints. Nous, Juifs, devrions aussi avoir de la considération pour les sentiments religieux des autres." David Azoulay, membre de la Knesset pour le parti ultra-orthodoxe Shas, partage ces sentiments et a ajouté que les Juifs protestent toujours et expriment leur colère chaque fois qu'un cimetière juif est profané. "Pourquoi ce serait différent pour les cimetières musulmans ?".
Le Centre Wiesenthal a proposé de payer pour le transfert des restes musulmans dans un autre endroit mais les groupes musulmans ont refusé. Le parlementaire de la Knesset Reuven Rivlin était furieux : "Pourquoi le Musée de la Tolérance se trouverait-il sur un cimetière, bon sang !". "Si mes parents étaient déterrés pour glorifier la tolérance, je serais très en colère", s'est-il exclamé.

Les deux parties attendent maintenant le jugement final de la Cour Suprême d'Israël. Seif espère qu'elle prenne la bonne décision. L'imam Sabri a appelé tous les Musulmans à soutenir le cimetière par des protestations pacifiques contre les projets du Centre Wiesenthal de poursuite de la construction. "Nous devons savoir si ce musée concerne vraiment la tolérance. Cette tolérance ne sera pas construite sur les tombes des Musulmans", dit-il.


Source : Wa3ad


Traduction : MR pour ISM

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