Une délégation des dirigeants de l'AJC, au cours d'une visite de deux jours à Paris, a rencontré les principaux responsables politiques français, dont le Premier Ministre Dominique de Villepin, le Ministre des Affaires Etrangères Philippe Douste-Blazy, le Ministre de l'Intérieur et candidat à la Présidence de la République Nicolas Sarkozy, le porte-parole du Parti Socialiste Julien Dray et l'ancien Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Dominique Strauss-Kahn.
Par ISM-France,
Les dirigeants du Comité Juif Américain rencontre les responsables français lors du dîner du CRIFAmerican Jewish CommitteeIls ont discuté des menaces nucléaires iraniennes, des perspectives pour faire progresser le processus de paix arabo-israélien et des plateformes de politique étrangère des principaux candidats aux élections présidentielles françaises.La délégation de l'AJC (1) a également rencontré les ambassadeurs US et israéliens, ainsi que les dirigeants du Consistoire, organisation qui regroupe les communautés juives françaises. David Harris et Valérie Hoffenberg, représentants de l'AJC à Paris, furent chacun honorés de la "Médaille de la République" par Nicolas Sarkozy en tant que Ministre de l'Intérieur.
C'est la troisième fois qu'Harris est honoré par le gouvernement français.Harris a fait un discours à l'un des principaux cercles d'experts français sur le Moyen-Orient, Geostratégy 2000 et a également fait une conférence aux étudiants d'une des universités françaises de pointe, l'Institut des Sciences Politiques ("Sciences Po") sur les groupes d'intérêts et la politique étrangère des Etats-Unis.Pour la septième année consécutive, les dirigeants de l'AJC ont participé au dîner annuel du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), qui regroupe toutes les organisations juives françaises.L'AJC est le seul organe juif américain qui participe régulièrement à ce dîner.
NOTES DE L'ISM(1)
ndt : L'American Jewish Committee est l'organisme que Nicolas Sarkozy a invité à venir entraîner la police française à Paris, en décembre 2006, pour former les policiers français et européens à combattre "les crimes de haine" dont la France est supposée souffrir.(ndt) Ajoutons, pour être complets sur les participants à ces mondanités hautement politiques, l'article paru dans Le Monde du 24 janvier 2007 :
A LIRE EGALEMENT :Candidats et ministres ont répondu à l'appel du CRIFLe Monde du 24.1.2007 Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, favoris des sondages pour l'élection présidentielle, se sont montrés brièvement, mardi soir 23 janvier, au 22e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). C'était une première pour la candidate socialiste, arrivée avec François Hollande, le premier secrétaire du PS, qui, lui, avait annoncé sa venue. Nicolas Sarkozy, au contraire, est un habitué de ce rendez-vous couru, auquel étaient présents une majorité des ministres UMP, mais aussi François Bayrou, de l'UDF, et Corinne Lepage, candidate écologiste de CAP 21.
Les candidats d'extrême gauche, eux, n'ont jamais répondu à l'invitation du CRIF, soupçonné de pencher plutôt à droite. Jean-Marie Le Pen, quant à lui, n'a jamais été convié.Au-delà des mondanités, c'est l'Iran qui a dominé les débats. Jugeant "inopérantes" les sanctions votées en décembre 2006 par le Conseil de sécurité de l'ONU contre Téhéran, Roger Cukierman, président du CRIF, a appelé les pays occidentaux à se mobiliser contre le "nouvel Hitler" iranien. "L'analogie entre Hitler et Ahmadinejad s'impose d'évidence", a affirmé Roger Cukierman.M.
DE VILLEPIN FERME AVEC TÉHÉRAN
ominique de Villepin a répondu à l'appel de l'institution, qui l'avait fait invité d'honneur : le premier ministre a condamné les attaques "inacceptables" du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à l'encontre d'Israël et mis en garde Téhéran contre "un isolement croissant" s'il ne renonce pas à son programme d'enrichissement nucléaire. Il a assuré Israël du soutien de la France. Ségolène Royal a, elle, réitéré sa position "très ferme" à l'égard de Téhéran : accès interdit au nucléaire militaire, mais aussi civil, un point qui avait fait polémique, l'Iran ayant théoriquement le droit de produire de l'électricité avec de l'énergie atomique, en tant que signataire du traité de non-prolifération.Par ailleurs, Jacques Chirac, selon Le Canard enchaîné de mercredi, cherche actuellement à identifier les auteurs des fuites qui ont permis au Monde de révéler qu'il avait demandé à Philippe Douste-Blazy d'aller dialoguer en Iran, suscitant des critiques, notamment des autres pays ayant engagé des négociations avec Téhéran. Les Etats-Unis et Israël réclament actuellement un renforcement des sanctions contre Téhéran.
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