Aib - la honte - Ya Abu al Ghait !
Au lieu de prendre une position ferme contre la criminalité néo-nazie d'Israël à Gaza et autres efforts sionistes cachés pour déstabiliser et affaiblir l'Egypte, le Ministre des Affaires Etrangères égyptien, Ahmad Abu al Ghait a fustigé récemment les Palestiniens, promettant que l'Egypte "casserait les jambes de ceux qui traverseraient à nouveau la frontière."
Par Khaled Amayreh
Ces remarques dures, pour ne pas dire plus, sont inacceptables et n'auraient pas dû être prononcées par le ministre des affaires étrangères du pays arabe le plus grand et le plus puissant. Nous ne devrions tout simplement pas parler les uns aux autres, ou les uns sur les autres, de cette manière. Sommes-nous devenus fous ?
De plus, le moment choisi pour faire ces remarques, si douces aux oreilles sionistes, les rend tout à fait détestables et injurieuses pour les sentiments de millions d'Arabes et de Musulmans et leurs amis de par le monde, qui ne veulent pas voir les contradictions israélo-arabes se transformer en contradictions inter-Arabes.
Pour commencer, c'est un fait établi que les 1,5 million de Gazaouis consciencieusement torturés et affamés ne représentent pas et ne représenteront jamais une menace quelconque pour l'intégrité territoriale de l'Egypte, avec ses 75 millions d'habitants, ni pour la sécurité nationale égyptienne. La véritable menace vient d'Israël, et d'Israël seul, dont les dirigeants ne cessent de menacer l'Egypte.
Les Gazaouis, comme tous les Palestiniens, aiment le peuple égyptien. Nous sommes un peuple partageant un passé, un présent et un avenir commun. Notre souffrance est une, notre espoir est un, et notre destin est un. La sécurité de l'Egypte est notre sécurité, et la liberté et le bien-être palestiniens devraient toujours être du plus grand intérêt national égyptien. Et la présence de 1,5 millions d'Arabes à l'est du Sinaï est un important atout stratégique pour l'Egypte qui devrait être constamment mis en valeur.
Ce sont des faits évidents que beaucoup d'Arabes (qui ne vivent pas dans l'ère américaine) croient garantis.Toutefois, les déclarations malencontreuses du ministre des affaires étrangères d'Egypte, qui coïncident avec une campagne anti-palestinienne virulente dans certains cercles médiatiques égyptiens, nous font douter de ce que nous avons toujours considéré comme des évidences incontestables se rattachant à la umma (nation) arabe et musulmane. L'Egypte n'est pas une république bananière et elle ne devrait jamais accepter le statut d'Etat-marionnette américo-israélien.
Les paroles et les actes des responsables égyptiens ne devraient donc jamais viser à satisfaire et à apaiser les ennemis stratégiques de l'Egypte et du monde arabo-musulman. C'est vrai que l'Egypte reçoit près de 2 milliards de dollars des Etats-Unis par an. Mais c'est vraiment aux dépens des intérêts nationaux vitaux égyptiens.
Il est évident que par cette aide annuelle, le gouvernement américain contrôlé par Israël tient l'Egypte à la gorge, volant au plus grand pays arabe son libre arbitre pour développer son industrie et son économie.En fait, il n'est pas absurde de dire que sans ce scandaleux chantage américain, l'Egypte serait devenue la Corée du Sud du monde arabe. Bon, si l'Iran peut le faire, pourquoi l'Egypte ne le pourrait pas ?
Ces pots-de-vin empoisonnés affaiblissent sérieusement l'Egypte dans sa capacité à survivre comme pays viable. Ils sapent également sa sécurité nationale en empêchant le pays de développer une dissuasion stratégique contre un Israël impitoyablement belliqueux, qui se dirige de façon menaçante vers un fascisme national-religieux qui porte toutes les marques de l'Allemagne de 1938.C'est lamentable que l'Egypte accepte de se castrer au nom d'un cadeau annuel de 2 milliards de dollars, qu'elle rembourse aux dépends de sa dignité nationale, de sa souveraineté et de son indépendance.
L'Egypte n'est pas pauvre. L'Egypte a un énorme potentiel d'intelligence qui, utilisée correctement, pourrait faire des merveilles. Mais pour y arriver, elle a besoin de démocratie, pré-requis indispensable qui peut transformer ses énormes ressources en réussites économiques tangibles.Je sais que les Egyptiens n'apprécient aucune interférence arabe dans leurs affaires internes, et je respecte vraiment cette préoccupation naturelle.
Mais nous sommes frères, et nous aimons l'Egypte, nous l'aimons tellement que nous ne pouvons pas nous taire lorsqu'on pousse l'Egypte (ou qu'on la leurre) à prendre une voie qui est à l'encontre des ses intérêts et de son bien."Aib Ya Abu al-Ghait !
Honte à toi ! Ne profère plus ces paroles, parce que les gens dont les jambes devraient être cassées sont tes frères, tes sœurs, tes fils et tes filles. Est-ce que les gens de bien traitent leur famille de cette manière ? Le grand frère casse-t-il la jambe de ses jeunes frères ? De plus, tu sais qui est le vrai briseur d'os !!"Je te dis ça parce que tes paroles sont si blessantes, si douloureuses et si tristes.
Le poète arabe n'a-t-il pas dit : "L'oppression des cousins est plus douloureuse que le coup d'une épée affûtée !""Nous, Palestiniens, n'allons pas rapporter tes remarques malencontreuses avec esprit de vengeance et méchanceté. Parce que ta blessure est notre blessure et que ton chagrin est notre chagrin. Et nous savons tous les deux très bien qu'Israël est le seul bénéficiaire d'un malentendu égypto-palestinien."Mais, mon très cher frère, tu ne dois jamais oublier qui est le véritable ennemi.
C'est Israël, notre ennemi existentiel, et non pas ces Gazaouis appauvris et enfermés, qui ont été obligés d'entrer en Egypte par effraction pour acheter de la farine et de la nourriture pour que leurs enfants vivent, comme le Président Mubarak l'a reconnu lui-même."Est-ce que, pour toi, c'est trop compliqué à comprendre ?"
Mardi 12 Février 2008
Khaled Amayreh
Au lieu de prendre une position ferme contre la criminalité néo-nazie d'Israël à Gaza et autres efforts sionistes cachés pour déstabiliser et affaiblir l'Egypte, le Ministre des Affaires Etrangères égyptien, Ahmad Abu al Ghait a fustigé récemment les Palestiniens, promettant que l'Egypte "casserait les jambes de ceux qui traverseraient à nouveau la frontière."
Par Khaled Amayreh
Ces remarques dures, pour ne pas dire plus, sont inacceptables et n'auraient pas dû être prononcées par le ministre des affaires étrangères du pays arabe le plus grand et le plus puissant. Nous ne devrions tout simplement pas parler les uns aux autres, ou les uns sur les autres, de cette manière. Sommes-nous devenus fous ?
De plus, le moment choisi pour faire ces remarques, si douces aux oreilles sionistes, les rend tout à fait détestables et injurieuses pour les sentiments de millions d'Arabes et de Musulmans et leurs amis de par le monde, qui ne veulent pas voir les contradictions israélo-arabes se transformer en contradictions inter-Arabes.
Pour commencer, c'est un fait établi que les 1,5 million de Gazaouis consciencieusement torturés et affamés ne représentent pas et ne représenteront jamais une menace quelconque pour l'intégrité territoriale de l'Egypte, avec ses 75 millions d'habitants, ni pour la sécurité nationale égyptienne. La véritable menace vient d'Israël, et d'Israël seul, dont les dirigeants ne cessent de menacer l'Egypte.
Les Gazaouis, comme tous les Palestiniens, aiment le peuple égyptien. Nous sommes un peuple partageant un passé, un présent et un avenir commun. Notre souffrance est une, notre espoir est un, et notre destin est un. La sécurité de l'Egypte est notre sécurité, et la liberté et le bien-être palestiniens devraient toujours être du plus grand intérêt national égyptien. Et la présence de 1,5 millions d'Arabes à l'est du Sinaï est un important atout stratégique pour l'Egypte qui devrait être constamment mis en valeur.
Ce sont des faits évidents que beaucoup d'Arabes (qui ne vivent pas dans l'ère américaine) croient garantis.Toutefois, les déclarations malencontreuses du ministre des affaires étrangères d'Egypte, qui coïncident avec une campagne anti-palestinienne virulente dans certains cercles médiatiques égyptiens, nous font douter de ce que nous avons toujours considéré comme des évidences incontestables se rattachant à la umma (nation) arabe et musulmane. L'Egypte n'est pas une république bananière et elle ne devrait jamais accepter le statut d'Etat-marionnette américo-israélien.
Les paroles et les actes des responsables égyptiens ne devraient donc jamais viser à satisfaire et à apaiser les ennemis stratégiques de l'Egypte et du monde arabo-musulman. C'est vrai que l'Egypte reçoit près de 2 milliards de dollars des Etats-Unis par an. Mais c'est vraiment aux dépens des intérêts nationaux vitaux égyptiens.
Il est évident que par cette aide annuelle, le gouvernement américain contrôlé par Israël tient l'Egypte à la gorge, volant au plus grand pays arabe son libre arbitre pour développer son industrie et son économie.En fait, il n'est pas absurde de dire que sans ce scandaleux chantage américain, l'Egypte serait devenue la Corée du Sud du monde arabe. Bon, si l'Iran peut le faire, pourquoi l'Egypte ne le pourrait pas ?
Ces pots-de-vin empoisonnés affaiblissent sérieusement l'Egypte dans sa capacité à survivre comme pays viable. Ils sapent également sa sécurité nationale en empêchant le pays de développer une dissuasion stratégique contre un Israël impitoyablement belliqueux, qui se dirige de façon menaçante vers un fascisme national-religieux qui porte toutes les marques de l'Allemagne de 1938.C'est lamentable que l'Egypte accepte de se castrer au nom d'un cadeau annuel de 2 milliards de dollars, qu'elle rembourse aux dépends de sa dignité nationale, de sa souveraineté et de son indépendance.
L'Egypte n'est pas pauvre. L'Egypte a un énorme potentiel d'intelligence qui, utilisée correctement, pourrait faire des merveilles. Mais pour y arriver, elle a besoin de démocratie, pré-requis indispensable qui peut transformer ses énormes ressources en réussites économiques tangibles.Je sais que les Egyptiens n'apprécient aucune interférence arabe dans leurs affaires internes, et je respecte vraiment cette préoccupation naturelle.
Mais nous sommes frères, et nous aimons l'Egypte, nous l'aimons tellement que nous ne pouvons pas nous taire lorsqu'on pousse l'Egypte (ou qu'on la leurre) à prendre une voie qui est à l'encontre des ses intérêts et de son bien."Aib Ya Abu al-Ghait !
Honte à toi ! Ne profère plus ces paroles, parce que les gens dont les jambes devraient être cassées sont tes frères, tes sœurs, tes fils et tes filles. Est-ce que les gens de bien traitent leur famille de cette manière ? Le grand frère casse-t-il la jambe de ses jeunes frères ? De plus, tu sais qui est le vrai briseur d'os !!"Je te dis ça parce que tes paroles sont si blessantes, si douloureuses et si tristes.
Le poète arabe n'a-t-il pas dit : "L'oppression des cousins est plus douloureuse que le coup d'une épée affûtée !""Nous, Palestiniens, n'allons pas rapporter tes remarques malencontreuses avec esprit de vengeance et méchanceté. Parce que ta blessure est notre blessure et que ton chagrin est notre chagrin. Et nous savons tous les deux très bien qu'Israël est le seul bénéficiaire d'un malentendu égypto-palestinien."Mais, mon très cher frère, tu ne dois jamais oublier qui est le véritable ennemi.
C'est Israël, notre ennemi existentiel, et non pas ces Gazaouis appauvris et enfermés, qui ont été obligés d'entrer en Egypte par effraction pour acheter de la farine et de la nourriture pour que leurs enfants vivent, comme le Président Mubarak l'a reconnu lui-même."Est-ce que, pour toi, c'est trop compliqué à comprendre ?"
Mardi 12 Février 2008
Khaled Amayreh
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