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La France opte pour l'option terroriste : Le général de la DST Tewfik assistera au 'sommet israelien' de l'UPM le 13 Juillet 2008


Ahmed Ouhia nommé chef du gouvernement



Quel rôle pour l'homme des sales besognes?

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a procédé lundi à un remaniement ministériel et nommé M. Ahmed Ouyahia en qualité de chef du gouvernement, en remplacement de M. Abdelaziz Belkhadem, nommé ministre d’Etat, représentant personnel du chef de l’Etat, indique un communiqué de la présidence de la République.

Cette nomination aussi surprenante soit-elle pour les non avertis pose moult interrogations. Est-ce une préparation à la succession de Bouteflika de celui qu’on présente comme le fidèle des fidèles du général Tewfik, l’inamovible patron du puissant service de renseignements et sécurité (DRS) ? Ou est-ce une manière d’écarter Ouyahia de la course à la magistrature suprême en le chargeant de diriger le gouvernement à quelques mois de la fin du mandat de Bouteflika qu’on dit vouloir briguer un troisième mandat en violation de la constitution du pays ? Ou est-ce tout simplement la préparation de l’islamo conservateur Abdelaziz Belkhadem, lui aussi, homme de main du général Tewfik et à qui il doit une ascension inespérée ?
En tous les cas, la nomination de Ouyahia à la tête de l’exécutif algérien est énigmatique à plus d’un titre. Sinon, pourquoi cherche-t-on à banaliser cet évènement par un petit remaniement ministériel qui touche des secteurs secondaires aux yeux des décideurs et des hommes (et femmes) qui ne pèsent pas lourd dans la balance.

Le retour de Ahmed Ouyahia sur la scène politique s’est fait de manière grossière lorsqu’il fut envoyé à des rencontres internationales présenter le chef de l’état alors qu’il n’occupe aucune fonction ministérielle. Cette fois, on le propulse directement chef du gouvernement alosr que son parti n’est pas majoritaire à l’assemblée nationale (autre paradoxe du système algérien).

Les députés du FLN, majoritaire dans un parlement qui joue le rôle d’une chambre d’enregistrement ne bougeront pas le petit doigt pour protester contre cette nomination qui leur ôte la chefferie du gouvernement. La logique aurait voulu que le successeur de Belkhadem doit être issu du FLN, le parti majoritaire. Mais, en Algérie rien ne fonctionne selon la logique des choses. Le pouvoir des hommes occultes et au-dessus des textes de loi et des normes de fonctionnement d’un état qui se veut démocratique.

L’homme des sales besognes est à son troisième passage à la tête de l’exécutif après l’avoir présidé de 1996 à 1998, puis de 2003 à 2006.

Il est aussi, depuis 2003 secrétaire général du Rassemblement national démocratique, un parti fantoche monté de toutes pièces par le général Betchine au temps où il se préparait à succéder à Liamine Zeroual dont il était le conseiller spécial. Une fois, le général tombé en disgrâce, le RND est pris en charge par l’incontournable DRS du général Tewfik qui en fera un parti sur mesure du pouvoir occulte. Ce parti a raflé la mise dès sa première participation aux législatives, trois mois après sa création. C’est ce qui faisait dire aux Algériens que ce parti est un bébé né avec des moustaches.

Ouyahia, patron du parti de la coalition nationale dont font parti le FLN et le mouvement islamiste HAMAS de feu Mahfoud Nahnah, est un potentiel candidat à la succession de Bouteflika. C’est ce qui assure la pérennité de l’état DRS et la prolongation du mandat du général Tewfik à la tête de ce puissant appareil dont il est l’inamovible chef depuis 18 années. Un record à inscrire dans le guiness book.


Les décideurs de l’ombre ont encore frappé. Bouteflika fait-il partie des ces décideurs ou anime-t-il une équipe antagoniste ? Nous verrons plus clair à la prochaine rentrée sociale.
Hichem Aboud

23 juin 2008

Le remplacement de Abdelaziz Belkhadem par Ahmed Ouyahia a été couvert par le petit remaniement qui a concerné les ministres suivants:

Amar Tou, ministre des Transports en remplacement de Mohamed Maghlaoui, appelé à d’autres fonctions.
Said Barkat, ministre de la Santé, de la population et de la Réforme Hospitalière en remplacement de Amar Tou.
Djamel Ould Abbes ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Communauté Nationale à l’étranger.
Rachid Benaissa, ministre de l’agriculture et du développement rural en remplacement de Said Barkat.
Hamid Bessallah, ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication, en remplacement de Boudjemaa Haichour, appelé à d’autres fonctions.
Nouara Saadia Djaafar, ministre déléguée auprès du ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Communauté Nationale à l’étranger, chargée de la Famille et de la condition féminine.
Melle Fatiha Mentouri, ministre déléguée auprès du ministre des finances chargée de la Réforme Financière, est appelée à d’autres fonctions.


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