Les racailles juives sionistes ashkenazies (Sarkozy, Prasquier) et les juif haineux pieds noirs d'Algerie (Hollande) a Paris croyaient s'en sortir en faisant monter Hollande et en 'presentant des excuses'....
MISE A JOUR MARDI 1er MAI 2012 (14H00 GMT):
L'article des 'Inrocks' sur le deal secret Sarkozy- Khaddafi et les centrales nucleaires est un mensonge de la DCRI et est une reponse directe a l'article ci-dessous, liant les retro-commissions, Rafik Hariri et les infirmieres bulgares. Ce sont des mensonges distillés par Bernard Squarcini qui fait dans son pantalon d'israelien...
C'est du grand n'importe quoi, en 2003 Gaddafi avait demantelé ces centrifugeuses de son programme nucleaire et donner les noms des pakistanais qui l'avaient aide a le monter en secret et selon un deal secret avec Bush et Blair, il ne chercherait plus jamais a monter une industrie nucleaire.
Ceci apres les menaces d'invasion israelo-americaines, suite au 11
septembre 2001. Et c'est en 2004 que Gaddafi a donné les noms de centaines
de jeunes maghrebins aux services occidentaux. Des listes que Gaddafi
affirmait etre les listes 'd'al qaeda'. En fait, meme en denoncant
publiquement le fait Al Qaeda n'existait pas, Gaddafi et Abdeljalil
ont en fait cree le GICL et ont contribué a créer avec Ben Ali, Tewfik, le
makhzen, la France, la section AQMI. D'ou son surnom depuis Must'amar Al Qaeddafi.
Cet article est destiné a faire diversion, je vous demande de bien relire mon article sur les retro-commissions, les infirmieres bulgares et l'assassinat de Rafik Hariri. On a fait encore un gros carton les amis... Tewfik a attaqué Jijel... je fais le lien direct car je suis de la region! T'as un probleme l'israelien ? Je te le regle dans la seconde, toi, Squarcini, et Sarkozy !
Ce que le chaland doit bien saisir c'est que ces 50 millions sont de l'argent blanchi par les banques qataries, emiraties, libyennes, libano-syriennes et vient directement des fonds des retro-commissions des contrats saoudiens, pakistanais, algeriens detournées par Chirac en 1995 dans les reseaux Hariri-Lagardere, tous les deux assassinés par des israeliens du pentagone ou de Tel Aviv. Cet argent, les 50 millions, est une infime partie des retro-commissions recupérées et re-distribuées selon un accord decroché par l'emir du Qatar et dont Squarcini a negocié la redistribution et le repartage entre Balladur-Pasqua-Sarkozy, Chirac, Villepin apres l'assassinat de Rafik Hariri en Fevrier 2005, accord signé debut 2006. La, on touche au business, n'est ce pas Squarcini l'ane du mossad, le multi-millionnaire, expliques nous d'ou viennent tous ces millions l'israelien? Apres la defaite de l'agent des Rotschield Balladur en mai 1995, pres de deux mois plus tard, les attentats de 1995 frappent Paris, operations en partie liées au detournement des retro-commissions, notamment algeriennes des contrats d'armements, de petrole, gaz des DAF de la DST, vers les reseaux Rafik Hariri egalement avec les fonds des contrats pakistanais notamment. La DST sous controle de Pasqua a l'epoque, en maitre d'oeuvre des frappes avec leurs larbins S. Lamari et Tewfik, toujours en poste, mais a la solde de l'ambassade US.
La famille Al Assad detient une partie de l'argent des retro-commissions des contrats francais egalement, d'ou l'acharnement de Juppé et Sarkozy. Les Gaddafas ont blanchi et puis 'rendu 50 millions' pour 'aider Sarkozy en 2007' et ils ont accepté le transfert de 350 millions d'euro depuis Doha, apres la liberation des infirmieres bulgares, ou sont les 300 millions restants ? Gaddafi les auraient pris pour se payer et aurait fait chanter Sarkozy en menacant de ne pas reverser la part agréee du contrat de Doha? Takieddine, tu peux pas mentir plus longtemps....
On comprend mieux pourquoi Sarkozy a fait tuer le clone-cousin de Gaddafi et s'est debrouillé pour que Koussa aille se refugier a Doha, et a permis a Saleh d'integrer le gouvernement du Niger, restait Senoussi, maintenant a l'ombre. On comprend egalement pourquoi, Sarkozy, Gueant ont fait arreté le Dr Mourad Dhina a Paris, pour tenter de recuperer 350 millions chez les DAF-DRS pour financer les presidentielles et legislatives. Il faut savoir que Charlot de Montebourg a recu des malettes de la main de Tewfik en Novembre 2011, tout comme le raciste juif haineux islamophobe Chevenement, et qu'une partie de la campagne de Hollande est financée par l'argent volé au peuple Algerien !
La encore les medias francais mentent par ommission et par pur racisme il faut le dire, Mediapart en tete, le Monde et tous les autres racialistes francais les suivant. Ou sont vos enquetes sur les centaines de milliards du petrole algerien? Comment les reseaux Foccard, franc maconniques, juifs sionistes et pieds noirs du Maghreb et leurs reseaux dans les ministeres de la defense et de l'interieur francais, a l'interieur des partis politiques francais de l'exteme gauche a l'extreme droite, sont financés depuis que Chadli-Belkheir, deux des pires racailles juifistes que l'Algerie ait connue, ont pris le pouvoir en 1980?
La montée en puissance du CRIF correspondant exactement a la montée en puissance du general Larbi Belkheir de son vrai nom Joseph Aboulker, et des DAF a Alger. En detruisant les reseaux juifs sionistes au Maghreb (Mohammed VI, Tewfik, Ben Ali), a l'interieur de la DST-DCRI, 'l'anti-terrorisme', la justice et la quai d'Orsay, le CRIF et Israel s'effondrent litteralement.... Tout le monde peut le voir, Prasquier cherchant deja refuge a Tel Aviv, d'ou il attise la haine et la guerre!
Mais, on ne vous laissera pas faire racailles juives sionistes de France, on veut la destruction totale de l'ennemi a Paris et que toutes les familles en Algerie, au Maghreb et en France, victimes de l'etat francais et ses reseaux juifs sionistes, architectes du coup d'etat de 1992 a Alger, soient integralement dedommagées.
Toutes les societes francaises verront tous leurs benefices et biens saisis au Maghreb pour financer le dedommagement et le MEDEF de Parisot devra payer les complements, c'est sans discussion!
Sinon declenchez vos attentats et vos guerres civiles, nous verrons qui en sortira vainqueur dans les rues de France, de Corse et au Maghreb.
Nous attendons l'ane du mossad Squarcini et tous les juifs sionistes du CRIF, sa guestapo en France la DCRIF (Direction Centrale de la Racaille Israelienne de France), et au Maghreb, sortez de vos trous a rats les israeliens!
Abu-Suleyman,
Islamic-Intelligence
P.S: Squarcini, tu as eu la preuve que nous avons acces a des dizaines de bases de données et a tous vos dossiers, vos comptes bancaires, vos coordonnées, dans tous les ministeres. Je pourrai publier les emails en question, mais je te laisse faire dans ton pantalon car je suis sur que tu les as lu! L'email avec le chiffre 40 aura retenu ton attention, j'en suis sur!
Ce que dit un document officiel libyen Sarkozy-Kadhafi: la preuve du financement
Par Mediapart.fr,
Le
régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne
présidentielle de
Nicolas Sarkozy en 2007. Mediapart a retrouvé un document officiel
libyen qui le prouve. Cette note issue des archives des services secrets
a été rédigée il y a plus de cinq ans. L’en-tête et le
blason vert de la Jamahiriya préimprimés s’effacent d’ailleurs
légèrement. Ce document, avec d’autres, a échappé aux destructions de
l’offensive militaire occidentale. D’anciens hauts
responsables du pays, aujourd’hui dans la clandestinité, ont accepté
de le communiquer à Mediapart ces tout derniers jours.
Dès 2006, le régime libyen avait choisi « d’appuyer la campagne électorale» de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, et ce pour un « montant de
cinquante millions d’euros » : c’est ce qu’indique en toutes
lettres cette note datée du 10 décembre 2006, signée par Moussa Koussa,
l’ancien chef des services de renseignements
extérieurs de la Libye.
Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait
été validé quelques mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre
délégué aux collectivités locales,
en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui a introduit
dès 2005 en Libye les proches du ministre de l’intérieur, notamment
Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même. Le directeur de
cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, alors à la tête du Libyan
African Portfolio (LAP, soit l'un des fonds d'investissement financier
du régime libyen), aurait de son côté été chargé de
superviser les paiements.
« Ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'Etat, que ces 50 millions d'euros aient été versés ou non,a lui-même commenté M. Takieddine, rencontré par Mediapart
vendredi 27 avril. L'enquête sera difficile parce que beaucoup
d'intervenants sont morts pendant la guerre en Libye, mais c'est déjà
important de rendre public ce
document. » Cette réponse de Ziad Takieddine – malgré son
hostilité exprimée de multiples fois à notre égard – est celle d’un
acteur clé de la lune de miel
franco-libyenne, qui a secrètement conseillé Claude Guéant jusqu’à
la veille de la guerre, comme en attestent de nombreuses notes publiées par Mediapart.
L’une d’entre elles, rédigée le 6 septembre 2005 par Ziad Takieddine
et adressée à Claude Guéant, affirmait ainsi que certains pourparlers
franco-libyens devaient « revêtir un
caractère secret ». « L’autre avantage : plus d'aise pour évoquer l'autre sujet important, de la manière la plus directe...», précisait le document, mystérieusement.
L’élément nouveau que nous publions aujourd’hui vient désormais
confirmer les accusations portées par les principaux dirigeants libyens
eux-mêmes peu avant le déclenchement de la guerre sous
l'impulsion de la France, en mars 2011. Mouammar Kadhafi, son fils
Saïf al-Islam et un ancien chef des services secrets, Abdallah Senoussi,
avaient en effet tous trois affirmé publiquement
détenir des preuves d'un financement occulte du président français.
La découverte de la note de M. Koussa exige désormais que s’engagent des
investigations officielles – qu’elles soient
judiciaires, policières ou parlementaires – sur cet épisode sombre
et occulte des relations franco-libyennes.
La face cachée de l’arrivée de Nicolas Sarkozy sur la scène
libyenne, en 2005, puis en 2007, apparaissait déjà en filigrane dans le
dossier des ventes d’armes à l’Arabie saoudite et au Pakistan
instruit par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en
particulier à travers l’activité de lobbying déployée par M. Takieddine
en faveur de l’ancien ministre de l’intérieur auprès de
Tripoli. Or l’enquête entre leurs mains vient d’être élargie par un
réquisitoire supplétif, le 5 avril dernier, à tous les faits de
blanchiment présumés apparus jusqu’à ce jour.
Les investigations visent l’intermédiaire, mais aussi plusieurs
proches du chef de l’Etat, Thierry Gaubert, Brice Hortefeux, Nicolas
Bazire ou encore plus indirectement Jean-François Copé.
Echappée des secrets de la dictature déchue, la note décisive que
nous reproduisons ci-dessus – et dont la traduction intégrale est sous
l'onglet Prolonger – vient en outre confirmer les
propos de l'ancien médecin de M. Takieddine, qui avait suivi alors
les déplacements de l'homme d'affaires, notamment en Libye, et avait
rapporté des projets de financement de la campagne
présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye.
Selon des connaisseurs du régime libyen à qui nous l'avons soumis,
ce document, dont le signataire et le destinataire appartenaient au
premier cercle de Kadhafi, est conforme, jusque dans son
style, aux habitudes bureaucratiques du régime. Outre celle du
calendrier grégorien, la deuxième date qui y figure conforte son
authenticité : elle n'est pas celle du calendrier musulman
habituel, mais de celui imposé par le dictateur, qui part de l'année
du décès du prophète Mahomet, l'an 632.
Un document authentique, selon Ziad Takieddine
Depuis plusieurs mois, nous avons entrepris des recherches pour
retrouver des dépositaires d’archives du régime déchu, en rencontrant à
Paris et à l’étranger plusieurs représentants de factions
libyennes, dont certaines avaient conservé des documents et d’autres
s’en étaient emparés, en marge des affrontements armés. Ainsi,
Mediapart a publié ici, dès le 10 avril
dernier, des documents des services spéciaux libyens demandant des mesures de
surveillance d’opposants toubous domiciliés en France.
Le document décisif que nous publions aujourd’hui, sous la signature
de Moussa Koussa, a été adressé, le 10 décembre 2006, à un ancien homme
clé du régime libyen, Bachir Saleh, surnommé le
“caissier de Kadhafi”. Directeur de cabinet du “guide” déchu, M.
Saleh était aussi le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), le
puissant fonds souverain libyen crédité de plus de 40
milliards de dollars. Sous l’ère Kadhafi, le LAP a servi à
d’innombrables opérations d’investissement. Certaines avouables
(tourisme, pétrole, agriculture, télécommunications…). Et d’autres
moins, comme l’ont confirmé plusieurs sources libyennes
concordantes. Contacté sur son numéro de téléphone portable français, M.
Saleh n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Connu pour avoir été l’un des plus proches collaborateurs de
Mouammar Kadhafi et le mentor de deux de ses fils (Motassem et Saïf
al-Islam), Moussa Koussa a quant à lui été le patron pendant plus
de quinze ans, entre 1994-2011, des services secrets extérieurs
libyens (l’équivalent de la DGSE française), avant de devenir le
ministre des affaires étrangères de la Libye.
Notons que l’auteur de cette note et son destinataire ont vécu, à
l’heure de la chute du régime Kadhafi, des destins similaires. Moussa
Koussa vit actuellement au Qatar, sous protection, après
avoir fui la Libye en guerre, en mars 2011, ralliant d’abord
Londres, puis quelques semaines plus tard Doha. Bachir Saleh, emprisonné
brièvement par les rebelles du Conseil national de transition
(CNT) avant d’être relâché en août dernier, a été exfiltré et
accueilli par les Français. Comme l'a rapporté Le Canard enchaîné,
lui et
sa famille bénéficient toujours de la protection des autorités
françaises qui leur ont accordé un titre de séjour provisoire.
Les deux paragraphes écrits par Moussa Koussa sont sans équivoque sur le sujet explosif abordé. « En
référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité
populaire
général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du
candidat aux élections présidentielles, Monsieur Nicolas Sarkozy, pour
un montant d’une valeur de cinquante millions
d’euros », peut-on d'abord y lire. Puis M. Koussa affirme transmettre et confirmer « l’accord de principe sur le sujet cité ci-dessus ».
Le montant pharaonique
promis par les Libyens est à rapprocher des 20 millions d’euros
officiellement dépensés par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne
présidentielle de 2007.
L’ancien chef des services secrets extérieurs de Mouammar Kadhafi ajoute dans sa note que l’accord évoqué est formulé « après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion
tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens(Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds libyen des
investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français Monsieur Brice Hortefeux et Monsieur Ziad Takieddine ». Ce serait « au
cours » de cette entrevue qu’« un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement ». Le document ne précise cependant pas le lieu de cette
réunion, qui s’est tenue un an jour pour jour après une visite de Nicolas Sarkozy en Libye.
Ziad Takieddine, rencontré par Mediapart en présence de ses avocats,
vendredi 27 avril, n’a pas contesté l’authenticité du document que nous
lui avons présenté, tout en précisant comme
MeSamia
Maktouf, son avocate, qu’il n’avait pas été présent, le jour indiqué, à cette réunion.
« Je n'ai pas assisté à cette réunion, mais elle a certainement pu avoir lieu, nous a indiqué M. Takieddine. Votre
document reflète un accord signé par Moussa Koussa
pour soutenir la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007,
et Brice Hortefeux a été effectivement là-bas à cette date ainsi qu'à
d'autres dates, ça, c'est sûr. M. Moussa Koussa et les
autres personnes citées étaient effectivement des relais avec la
France. »
Selon M. Takieddine, Claude Guéant, l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, et « son correspondant en matière de renseignement d'Etat », Bernard Squarcini,
étaient parallèlement en lien étroit avec M. Koussa. « Cela se passait nécessairement en secret, vu la sensibilité des relations entre les services de renseignement »,
précise-t-il, tout en confirmant l’implication, côté libyen, de
Béchir Saleh, comme représentant du LAP, et Abdallah Senoussi lui-même « dans les relations de la Libye avec la
France ».
« J'ai les éléments et je n'hésiterai pas à les sortir »
Les relevés des voyages de M. Takieddine, dont la justice française
détient la copie depuis plusieurs mois, montrent toutefois que l’homme
d’affaires était à Tripoli le 9 décembre 2006, soit la
veille de la rédaction de la note de Moussa Koussa. Il était
également en Libye quelques jours plus tôt, les 20 et 21 novembre.
Dans un entretien accordé le 25 avril à l’hebdomadaire Jeune Afrique, M. Takieddine déclare avoir été informé en mars 2011 par Saif al-Islam Kadhafi de l’existence
d’un « versement d’argent »pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
« Lors de ma dernière rencontre avec Seif al-Islam que j'ai
interrogé, il m'avait bien dit : “J'ai les éléments et je n'hésiterai
pas à les sortir”, explique M. Takieddine à
Mediapart. En réalité, il ne pensait pas que Nicolas Sarkozy
irait jusqu'au bout. On peut penser que c'est pour cette raison que le
système a protégé Bachir Saleh (exfiltration et
production d'un passeport diplomatique) et qu'ils ont essayé par
tous les moyens de tuer Saif al-Islam qui a été à l'origine de ces
révélations. Par ailleurs, cela explique l'accueil que Monsieur
Claude Guéant m'a réservé dès mon retour de Libye, en m'arrêtant à
l'aéroport (ndlr, le 5 mars 2011), car il pouvait penser que j'étais moi-même en possession de ces documents, pour
pouvoir les subtiliser. »
Ce n’est pas la première fois que le nom de Brice Hortefeux est
associé à l’arrière-plan financier des relations franco-libyennes. Mais
le haut responsable de l’UMP, intime de Nicolas Sarkozy, a
toujours démenti. « Je n'ai jamais rencontré Moussa Koussa et Bachir Saleh, a déclaré M. Hortefeux à Mediapart, le 27 avril. J'ai
déjà rencontré Abdallah
Senoussi, qui connaissait beaucoup de monde, mais nous n'avons
jamais eu de discussion sur un financement électoral. Je suis allé en
Libye une seule fois dans ma vie, en 2005. J'oppose donc un
démenti catégorique et vérifiable. »
Comme Mediapart l’avait rapporté (ici),
les confessions de l’ancien médecin de M. Takieddine, couchées sur
papier le 20 décembre 2006 par le directeur d’une société de
renseignements privés suisse, Jean-Charles Brisard, évoquaient déjà le
nom de M. Hortefeux dans un schéma de financement de la
campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye en 2007. En des termes
plus télégraphiques : « MODALITES FIN CAMPAGNE NS », « FIN LIB 50 ME »,
« MONTAGE INCLUT SOC BH PAN
+ BANQUE SUISSE (ND) » et « FIN CAMPAGNE TOTALEMENT REGLE ». Le
mémo Brisard avançait aussi le chiffre de 50 millions d’euros affectés à
la campagne de M. Sarkozy.
« C'est grotesque », avait réagi Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1, le 12 mars dernier. « S'il (Kadhafi, ndlr) l'avait financée (la campagne, ndlr), je
n'aurais pas été très reconnaissant », avait ironisé le
président-candidat, en référence à l’intervention militaire française en
Libye. Contacté vendredi 27 avril, l'Elysée n'a pas
souhaité faire de nouveaux commentaires.
L’actuel ministre de l'intérieur français, Claude Guéant, directeur
de cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau, en 2006, a lui-même admis
ses contacts répétés avec Moussa Koussa, début 2007,
devant la commission d'enquête parlementaire sur la libération des
infirmières bulgares. La sollicitude de la France vis-à-vis de Bachir
Saleh pourrait aujourd’hui trouver son explication par sa
connaissance des lourds secrets franco-libyens. Et des circuits
financiers qu'il a lui-même supervisés.
Quant à Abdallah Senoussi, également cité dans la note de décembre
2006, comme ayant participé aux réunions préparatoires avec Brice
Hortefeux, au sujet du financement de la campagne électorale
de 2007, il aurait été arrêté il y a quelques semaines en
Mauritanie, mais aucune image n’est venue confirmer une telle
affirmation. Il est réclamé par la Libye, mais également par la Cour
pénale
internationale (CPI), et la France, ayant été condamné par contumace
à Paris dans l’affaire de l’attentat contre le DC-10 d’UTA.
Une chose est en revanche certaine : les forces de l’Otan ont
bombardé le 19 août 2011, à 5 heures du matin, la maison d’Abdallah
Senoussi, située dans le quartier résidentiel de Gharghour,
à Tripoli. Un cuisinier indien avait trouvé la mort dans le raid et
une école avait été détruite. « C'est un quartier résidentiel. Pourquoi l'Otan bombarde ce site ? Il n'y a
pas de militaires ici », avait alors dénoncé un voisin, Faouzia Ali, cité par l’Agence
France-Presse.
La réponse se trouve peut-être dans les secrets qui lient M. Senoussi à la France. « C'est le principal témoin de la corruption financière et des accords qui ont impliqué de
nombreux dirigeants et pays, dont la France », a affirmé en mars dernier à l'agence
Reuters une source « haut placée dans le renseignement arabe ».
Actualisation, lundi 30 avril 2012 au matin : depuis la mise
en ligne de cet article, dans la soirée du dimanche 29 avril, deux
événements prévisibles sont intervenus.
D'une part, l'ex-chef des services de renseignement extérieur libyen
et signataire du document que nous avons révélé, Moussa Koussa a déclaré
à l'AFP : « Toutes ces histoires
sont falsifiées. Il est clair que tout ce qui se dit est sans fondement. La question ne mérite pas que l'on s'y arrête. » Comme
Bachir Saleh, le destinataire de la note, M. Koussa
est protégé par la France (qui a aidé à son exfiltration de Libye) et
par le Qatar (où il vit tranquillement après un passage par Londres),
soit les deux pays qui ont emmené la coalition dans la
guerre en 2011.
Or, comme l'ont raconté nos confrères de la BBC (lire ici), Moussa Koussa est soupçonné d'être complice d'actes de tortures en Libye, tout comme Bachir
Saleh fait l'objet d'un mandat d'Interpol pour fraude émanant de la Libye (voir ci-contre, lire ici et les détails là).
En d'autres termes, le signataire et le destinataire du document sont
protégés par
la France et son allié, le Qatar, qui n'ont pas jugé bon de les
livrer aux nouvelles autorités du pays qu'ils prétendent avoir libéré de
la dictature dont MM. Koussa et Saleh étaient des rouages
essentiels. Nous ne pouvons exclure, évidemment, que cette
protection soit liée aux faits qui sont au cœur de notre enquête.
D'autre part, Nicolas Sarkozy, fort de ces deux démentis, a annoncé,
lundi matin sur France-2, qu'il allait déposer plainte contre Mediapart,
en ces termes : « Le canard, on lui
a coupé la tête. C'était un document faux. Mediapart est une officine,
Monsieur Plenel c'est le bidonnage à chaque fois, ce document est un
faux grossier. » Avec le soutien de ses
lecteurs, Mediapart fera face sereinement à ce procès intenté par un
président et candidat sortant qui, jusque dans l'annonce de ces
poursuites, montre sa détestation de la liberté de la presse et
de la profession de journaliste.
Interrogé sur Europe 1, lundi matin également, le candidat de la
gauche au second tour de l'élection présidentielle, François Hollande, a
répondu aux accusations lancées par le pouvoir de collusion
entre Mediapart et le Parti socialiste : « Ce site est un site d'investigation, d'informations, c'est arrivé qu'il accable quelquefois des personnalités de
gauche, a-t-il déclaré. Donc je ne vois pas comment il
pourrait être établi qu'il y aurait là comme une relation, une confusion
entre les socialistes et ce site d'information,
qui, je le rappelle, est composé de journalistes reconnus. » « On peut
les aimer ou ne pas les aimer mais ce sont des journalistes qui ont sur
plusieurs affaires démontré leur
compétence », a poursuivi le député de Corrèze. « J'aurais inspiré quoi que ce soit, qui que ce soit, qui peut le penser ? a enfin demandé François
Hollande. Vous croyez que j'ai besoin moi qu'il y ait des journaux
qui sortent des affaires, vous pensez que c'est comme ça que je pense
gagner l'élection présidentielle ? »
Surnommé le “caissier de Kadhafi”, Bachir Saleh était le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), un fonds souverain libyen crédité de plus de 40 milliards de dollars, qui a servi à de nombreuses opérations d'investissement sous l'ère Kadhafi. Est-il poursuivi par les autorités libyennes pour des escroqueries commises dans ce cadre ? Contacté ce matin, l'ambassadeur de Libye en France, Abuhamoud Al Shibani, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
François Fillon a par ailleurs affirmé ce lundi matin sur RTL que M. Saleh dispose d'un « passeport diplomatique du Niger »(obtenu grâce aux « réseaux de la Françafrique » selon le Canard enchaîné) et serait donc « protégé par l'immunité diplomatique ». Pas de chance, décidément, pour le premier ministre, le Niger a fait savoir en début d'après-midi que ce passeport avait été rendu en mars par Bachir Saleh.
Pourquoi les autorités françaises n'arrêtent-elles pas Bachir Saleh,
ex-directeur de cabinet de Kadhafi, pour le remettre aux autorités
libyennes qui le réclament pour “escroquerie” ? Le
premier ministre François Fillon a indiqué lundi matin sur RTL qu'il ne disposait d'« aucune trace d'un mandat international » visant ce proche du dictateur déchu, accueilli à bras ouvert par les autorités
françaises. « Si naturellement il y avait un mandat
international contre lui, la France le remettrait à la disposition de la
justice après un échange avec le Niger qui est
nécessaire compte tenu de son état de diplomate », a précisé François Fillon.
Bachir Saleh est donc bien recherché par Interpol et le premier ministre ne peut l'ignorer. Il suffit de consulter sa fiche sur le site de l'organisation internationale, où il figure sous
son troisième nom, Bashir El Shrkawi, réclamé par la Libye pour escroquerie.
« Les notices rouges sont l'un des moyens par lesquels Interpol
informe ses 190 pays membres qu'un mandat d'arrêt a été délivré par une
autorité judiciaire à l'encontre d'une
personne, explique le service de presse d'Interpol, contacté. Il
ne s'agit pas de mandats d'arrêts internationaux. Les personnes
concernées sont recherchées par des tribunaux
nationaux (ou des tribunaux pénaux internationaux, le cas échéant), et
le rôle d'Interpol est d'aider les services de police à les identifier
ou à les localiser en vue de leur arrestation et
de leur extradition. »
Même si Interpol ne peut obliger un pays membre à arrêter une personne
recherchée, « nombre
de pays membres, toutefois, accordent à la
notice rouge la valeur d'une demande d'arrestation provisoire, surtout
s'ils sont liés au pays requérant par un traité bilatéral
d'extradition », précise Interpol.
L'un des avocats de Bachir Saleh, Me Marcel
Ceccaldi, a confirmé ce midi à l'AFP que son client faisait bien
l'objet d'un mandat d'arrêt signalé par Interpol à la demande de
Tripoli. « Comment Interpol peut-il diffuser un ordre
d'arrestation provisoire à la demande des autorités libyennes ? » s'est indigné l'avocat.« Qu'est ce que la Libye ? Les islamistes de Tripoli ? Les
sécessionnistes de Benghazi ? Les bandes armées de Misrata ?»a-t-il ajouté. « Quel pays démocratique prendrait le risque d'arrêter quelqu'un pour le transférer en
Libye ?» a-t-il poursuivi.
La France fait-elle la même analyse que l'avocat ? Toujours est-il que, comme l'a révélé le Canard enchaîné début
avril, Bachir Saleh a bénéficié d'une incroyable protection
de la part des autorités françaises. Le ministre de l'intérieur Claude
Guéant a ainsi reconnu lui avoir attribué un permis de séjour au nom du
regroupement familial. En matière de regroupement
familial, les conditions d’attribution sont pourtant strictes – elles
ont été durcies par Nicolas Sarkozy lui-même en 2003 et 2006 puis par
Brice Hortefeux en 2007 – et ne dépendent pas
du pouvoir discrétionnaire du préfet. Celui-ci délivre ou non le titre
de séjour en fonction de plusieurs critères.
Le ministre de l’intérieur Claude Guéant, pour justifier la présence de Bachir Saleh sur le sol français, a récemment indiqué au Canard enchaîné que le ressortissant libyen bénéficiait « d’une autorisation provisoire de séjour pour trois mois puisque sa famille réside en France ».
Outre l’ironie, voire l’indécence, qu’il y a pour un homme qui n’a eu de cesse de vouloir restreindre les entrées d’étrangers au titre de la famille de mettre en avant cet aspect, son assertion révèle quelques ambiguïtés. Seule son épouse, et non pas sa “famille” au sens large, est susceptible de lui permettre d’obtenir un titre de séjour au nom du regroupement familial. En tant que conjoint, elle doit en avoir elle-même déposé la demande, être installée régulièrement en France depuis au moins 18 mois, justifier de ressources d’un certain montant et d’un logement d’une certaine superficie et se conformer « aux principes essentiels qui, conformément aux lois de la République, régissent la vie familiale en France ».
Le ministre de l’intérieur Claude Guéant, pour justifier la présence de Bachir Saleh sur le sol français, a récemment indiqué au Canard enchaîné que le ressortissant libyen bénéficiait « d’une autorisation provisoire de séjour pour trois mois puisque sa famille réside en France ».
Outre l’ironie, voire l’indécence, qu’il y a pour un homme qui n’a eu de cesse de vouloir restreindre les entrées d’étrangers au titre de la famille de mettre en avant cet aspect, son assertion révèle quelques ambiguïtés. Seule son épouse, et non pas sa “famille” au sens large, est susceptible de lui permettre d’obtenir un titre de séjour au nom du regroupement familial. En tant que conjoint, elle doit en avoir elle-même déposé la demande, être installée régulièrement en France depuis au moins 18 mois, justifier de ressources d’un certain montant et d’un logement d’une certaine superficie et se conformer « aux principes essentiels qui, conformément aux lois de la République, régissent la vie familiale en France ».
Selon la législation en vigueur, le maire instruit la demande et donne
un avis concernant le respect des conditions de logement et de
ressources. Lorsque les critères sont réunis, une carte de
séjour temporaire portant la mention “vie privée et familiale” est
délivrée. À la différence de ce qu’affirme le ministre de l’intérieur,
cette carte est valable un an (elle est par ailleurs
renouvelable et permet de travailler).
Toujours selon Le Canard enchaîné, c'est l'ambassadeur de
France en Tunisie, Boris Boillon, qui a veillé à son exfiltration de
Libye dans un jet privé appartenant à l'homme d'affaires
Alexandre Djouhri.Surnommé le “caissier de Kadhafi”, Bachir Saleh était le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), un fonds souverain libyen crédité de plus de 40 milliards de dollars, qui a servi à de nombreuses opérations d'investissement sous l'ère Kadhafi. Est-il poursuivi par les autorités libyennes pour des escroqueries commises dans ce cadre ? Contacté ce matin, l'ambassadeur de Libye en France, Abuhamoud Al Shibani, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
François Fillon a par ailleurs affirmé ce lundi matin sur RTL que M. Saleh dispose d'un « passeport diplomatique du Niger »(obtenu grâce aux « réseaux de la Françafrique » selon le Canard enchaîné) et serait donc « protégé par l'immunité diplomatique ». Pas de chance, décidément, pour le premier ministre, le Niger a fait savoir en début d'après-midi que ce passeport avait été rendu en mars par Bachir Saleh.
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