« Terrorisme nucléaire »… Qui sera la cible ?
En ce moment (12 et 13 avril) se déroule à Washington un sommet contre le « terrorisme nucléaire ».
A l’heure où nous écrivons, nous ne connaissons pas encore la résolution finale (s’il y en a une) ou les différentes positions qui auront été adoptées par les participants. Rien n’a été épargné par Barack Obama pour donner à ce sommet tout le prestige qui convient : comparaison avec la Conférence de San Francisco d’avril 1945 qui a fondé les Nations Unies (ce « machin » comme l’avait défini le Général-de-Gaulle). Tout le monde, aujourd’hui, peut constater l’inutilité de cette institution et son rôle de paravent légal pour les grandes puissances du moment.
A ce sommet participent 47 pays dont 38 chefs d’Etat ou de gouvernement. Certains pays n’ont pas été invités (la Corée du Nord, l’Iran, la Biélorussie et la Syrie). L’ordre du jour a été défini par Barack Obama : « le terrorisme nucléaire est la plus grande menace pour les États-Unis et le reste du monde ». Et d’ajouter : « nous savons que des organisations comme Al-Qaida sont en train d’essayer de mettre la main sur une arme nucléaire ».
Nous comprenons mieux maintenant le but réel de ce sommet : permettre à Obama de continuer sa préparation psychologique de l’opinion en vue d’une agression contre l’Iran. Les deux dernières agressions nord américaines (contre l’Afghanistan et l’Iraq) avaient été précédées par le fameux 11 septembre. Nous laissons à chacun le soin de penser ce qu’il veut de cet « attentat »… Nous connaissons la suite : dénonciation de la présence « d’armes de destruction massive » et invasion de l’Iraq. Bien-sûr, l’Iraq ne possédait aucune arme de destruction massive.
Tout indique que le « terrorisme nucléaire » d’Obama est destiné à jouer le même rôle d’intoxication et de propagande que « les armes de destruction massive » de M. Bush. Il s’agit donc de conditionner l’opinion, de lui agiter une nouvelle menace, et bien entendu on nous ressort le fameux Al-Qaida et son insaisissable Ben Laden. Dans le cas de Bush, l’attentat-provocation avait précédé la campagne d’intoxication sur « les armes de destruction massive ».
Nous prépare-t-on un scénario inverse ? Avec M. Obama, il se peut que l’intoxication précède, cette fois-ci, l’attentat. Cette hypothèse n’est pas du tout à exclure quand on connaît les soutiens de sa candidature (le lobby sioniste américain) et les illusions que ce Président a pu semer dans une partie de l’opinion mondiale, pendant un certain temps. Ses origines (malgré un parcours personnel et politique assez nébuleux), ont pu faire croire que quelque chose avait changé à la Maison Blanche. C’est ignorer totalement le mode de sélection des candidats à la présidentielle nord américaine et les gages de fidélité qu’il faut avoir donné au lobby sioniste américain (AIPAC, entre autres). Ainsi l’entourage proche du Président (des sionistes confirmés) est là pour rappeler à Obama ce pour quoi on l’a poussé à la présidence.
On constate que Netanyahou boycotte le sommet nucléaire de Washington. La seule puissance nucléaire du Moyen-Orient sera représentée par M. Dan Meridor, qui n’est pas une personnalité israélienne de deuxième plan, puisque Vice-Premier Ministre chargé des services de renseignements et de la Commission israélienne pour l’énergie atomique. On note, avec intérêt, comment le renseignement et le nucléaire ne font qu’un dans la « démocratie sioniste ». L’arsenal nucléaire israélien est évalué par les experts occidentaux à 200 à 300 ogives nucléaires, de missiles à moyenne et longue portée (l’Europe n’est pas à l’abri !) et de sous-marins susceptibles d’être équipés de missiles. Ajoutons à cet arsenal le réseau mondial de complicités que possède le sionisme parmi les nombreux gouvernements tombés sous sa coupe.
Nous verrons, parmi les participants à ce sommet « anti-terroriste nucléaire », quels chefs d’Etats oseront parler du nucléaire israélien qui, aujourd’hui, constitue le principal risque non seulement de catastrophe atomique, mais également de possibles et mystérieux attentats. Quand on connaît la longue expérience de l’USraël dans les provocations de toutes sortes, on peut craindre un nouvel 11 septembre pour « relancer la machine ». Nous reviendrons sur cet aspect de la question qui est déjà pris au sérieux au plus haut niveau…
Obama n’a jamais caché sa volonté de casser la République Islamique d’Iran. L’encerclement de ce pays par l’USraël et ses auxiliaires, dont la France de Sarkozy-Kouchner, se renforce. Obama ne cesse de vouloir durcir les sanctions contre l’Iran avec l’aval du Conseil de Sécurité (donc avec la Russie et la Chine) afin de se donner, contrairement à Bush, une caution « légale et internationale ». Compte tenu de l’importance de l’enjeu et des risques incalculables, on comprend que certaines grandes puissances, telles la Russie et la Chine, se montrent réticentes.
Ce sommet de Washington est donc un pas de plus vers la guerre que nous prépare l’USraël contre la République Islamique d’Iran et, d’une manière générale, contre toutes les nations qui refusent de se soumettre au sionisme. Obama, c’est la politique de Bush par d’autres moyens, une recherche patiente d’un consensus (c'est-à-dire de complices), tout en préparant l’opinion à la pire des escalades (le « terrorisme nucléaire »). Il nous incombe, en France, de dénoncer toutes ces manœuvres qui ne peuvent que nous entrainer dans des guerres qui ne sont pas les nôtres.
Avec ou sans le sourire d’Obama, les Français ne veulent pas mourir pour Tel-Aviv...
Le Président,
Yahia Gouasmi.
1 Comments
Après le grand discours d'Août 2009 à Prague où il annonçait son projet d'un monde sans armes nucléaires, les négociations avec la Russie et la main tendue à l'Iran, sans beaucoup de succès, pour l'instant, cette grande messe planétaire va-t-elle souder l'ensemble des pays, en particulier la Chine et les USA sur une position commune, face à laquelle l'Iran ne pourra plus jouer au chat et à la souris ?
Le discours de Prague a été fort critiqué par de nombreux observateurs, qui l'ont qualifié de naïf, de poudre aux yeux; nombreux sont ceux qui estiment que l'absence de fermeté de B. Obama vi-à-vis de l'Iran traduit de la faiblesse.
Mais au-contraire, n'oeuvre-t-il pas avec détermination, patience, ténacité, pour faire valoir des convictions fortes ?
Comment définir la gouvernance d'Obama ? C'est la question-débat trouvée sur Pnyx.com, accompagnée d'une video originale, reprenant les grands thèmes de son projet : http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/634
Alors, quelle est la planète d'Obama ?
Leadership, main de fer / gant de velours, autorité ?
Convictions, méthode, discrétion, ténacité, dialogue ?
Utopies, angélisme, irrésolution, fragilité, faiblesse ?
Mise en scène, com, marketing, bluff, manipulation ?